COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE DE L'ÉNERGIE ATOMIQUE COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉNNES Direction Générale de la Science, de la Recherche et du Développement Contrat n"" 222.81.7 WAS-F. (RS) ETUDE GEOPROSPECTIVE D'UN SITE DE STOCKAGE L'ACTIVITÉ VOLCANIQUE par A. GADALIA et J. VARET BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Département géothermie 45060 Orléans Cedex Tél.: (38) 63.80.01 B.P. 6009 - Mission stocl<ages B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex Tél.: (38) 63.80.01 Rapport du B.R.G.M. 83 SGN 010 STO Réalisation : Département des Arts Graphiques Décembre 1 982 AVERTISSEMENT Lz pnzsznt documznt a ztz zZabonz dans lz cadnz dzs tnavaux nzaZLszs pan lz Banzau dz Rzchen.ch.zs Gzologlquzs et Mlnlznzs, sun Za "mzthodoZoglz dzs ztudzs gzopnospzctlv zs d'un sltz dz stockage". Czttz ztudz a ztz z^iizctuzz duna.nt Zzs annzzs 19S1 zt 19iî, sous contnat à inals pantagzs, avzc Za Communauté. Eunopzznnz dz Z'Enznglz Atomlquz, dans Zz cxidnz dz son pnognammz dz nzchznchz zt dz dzvzZoppzmznt sun Za gzstton et Zz stockagz dzs dzchets nadloactl{,s {action Indlnzctz) contnat n' 222-S1-7-WAS-r{RS) . Z' ztudz a consiste zn Z'anaZysz tant dzs dlf^^énznts {¡acteuns : La pnzmlznz phasz dz qualltatlvz quz quantitatlvz - climats, - mzcanlsmzs d'altznatlon et d'znoslon, - mouvemznts vzntlcaux., - zibets dzs szlsmzs, - zvolutlon dz Za {¡nactunatlon, - activité. voZcanlquz, - dlaplnlsmz, - ztc... Chaque thzmz iatt Z* objet d'un {¡asclcuZz pantiojullzn. La deuxlzmz phasz dzs tnavaux concznnz Za quantification des Liaisons zyitnz lzs {¡acteuns et Izun modélisation, a{,ln boutln à Z' zZabonatlon dz scénanlos ntaZistZÁ. Zatlvz Lz pné.sznt nappont nésultats dz V étudz. zst donc lz comptz-nzndu d'unz pantlz nz- d'a- dej> RÉSUMÉ La première phase de l'étude prospective de l'évolution de sites de stockage consiste â analyser les différents facteurs qui peuvent intervenir sur le devenir du stockage et notanment les phénomènes volcaniques. Les risques des manifestations volcaniques sur le territoire français sont évalués. Les hypothèses gêodynamiques explicatives du volcanisme conduisent â considérer que seules les zones de la chaîne des Puys, du Vivarais et du Mont-Dore peuvent être l'objet d'activité volcanique pendant la période considérée. Cette étude a été réalisée sous contrat à frais partagé avec la Communauté Européenne de l'Energie Atomique dans le cadre de son programme de recherche et de développement sur la gestion et le stockage des déchets radioactifs. SOMMAIRE INTRODUCTION I - 1 GENERALITES NIQUE - NOTIONS DE BASE SUR LE RISQUE ET L'ACTIVITE 1 1.2 - Les divers types de volcanisme 2 1.3 - Méthodologie 2 II - LE VOLCANISME NEOGENE EN FRANCE - LES PROVINCES VOLCANIQUES RECENTES A - Le Mont-Dore a) b) c) d) e) B C - - D - Géoehronologie Pétrologie Tectonique Hydrothermalisme Conclusions sur le Mont-Dore La Chaîne des Puys 2 3 3 3 7 7 7 7 11 11 11 12 a) b) c) d) Géoehronologie Tectonique Conclusions sur la Chaîne des Puys 12 12 15 15 Le Vivarais 15 Géochronologie 15 16 16 16 16 a) b) c) d) e) IV 1 1.1 - Le ri sque vol cam" que a) Utilisation des données géochronologiques b) Données pétrologiques c) Données structurales III VOLCA Pétrologie Pétrologie Tectonique Hydrothermalisme Conclusions sur le Vivarais - Autres zones CONCLUSIONS 16 19 LISTE DES FIGURES Pages Figure 1 - Répartition dentale et du volcanisme moyenne extra-alpin en Europe occi¬ 4 2a- Provinces volcaniques et âges du volcanisme dans le Massif Central.... 5 Figure 2b- Ages du volcanisme alcalin 6 Figure 3 Figure dans le Massif Central - Répartition des coulées basaltiques d ' âge pré-Cal dera Figure 4 - Répartition des ponces rhyolitiques Figure 5 - Répartition des rhyolites ses post-caldera du Mont-Dore 8 8 et des pyroclastites 9 Figure 6 - Coulées basaltiques Figure 7 - Répartition des phonolites d'âge post-caldera Figure 8 - Activité basaltique diver¬ post-caldera récente localisée 9 au massif du Sancy Figure 9 10 - Carte de localisation des volcans de la Chaîne des Puys 13 Figure 10 - Phase d'activité Figure 11 - Disposition des appareils volcaniques de la Chaîne des Puys Figure 12 - Structure de la croûte et volcaniques Figure 13 10 14 du du manteau sous Vivarais 17 les zones - Zones de risque volcanique du Massif Central français sur les 200 000 ans à venir 18 20 l/OLCAWISME Etudz "Géopnospzctlve" pan A. GAVALJA i J. VARET INTROVUCTION Le territoire de la France a été, dans le passé géologique et jusque récemment, le théâtre d'importantes manifestations volcaniques. Le plus grand volcan de l'Europe néogène, aujourd'hui éteint, reste le Cantal et l'activité volcanique se poursuivait il y a quelques milliers d'années encore dans la Chaîne des Puys. Il paraît donc légitime de s'interroger sur le comportement â moyen terme du substratum volcanique français. - GENERALITES : NOTIONS VE BASE SUR LE RISQUE ET L'ACTIVITE [/OLCANJQUE 1.7. - Le nlsquz voZcanlquz On peut le définir comme facteur, à la fois de la fréquence des éruptions et de l'importance des dégâts socio-économiques provoqués. La volcanologie permet aujourd'hui de cerner le rythme d'un volcan et d'avoir une idée de l'intensité de ses éruptions. Les données de base sont fournies par l'étude de l'histoire du volcan : son passé étant la clef de son avenir. Cependant, il faut souligner que la "prévi¬ sion" volcanologique ne travaille que sur une relativement petite échelle de temps. Ainsi, selon une nomenclature couramment utilisée (Crandell et Mullineaux, 1976), un volcan est considéré comme très actif quand il a un rythme annuel à centenaire, moyennement actif avec un rythme centenaire à millénaire ; relativement inactif lorsque le rythme est plurimillénaire. Le cadre de la présente "géoprospective" qui est de 200 000 ans déborde quelque peu des limites habituelles. Il nous a donc paru néces¬ saire non seulement de prendre en considération des volcans â rythme plus lent mais, plus largement, de tenter d'approcher une éventuelle migration dans l'espace du volcanisme (voir Westercamp et Varet, 197 ). - 2 - 1.2. - LeJí dlveAS typzs dz voZcanl&mz Les provinces volcaniques françaises se caractérisent par une grande diversité de dynamisme éruptif. Celui-ci est fonction de l'explosivité du magma qui dépend de la teneur en gaz et de la viscosité de celui-ci. La teneur en gaz, dont l'essentiel provient de l'eau météorique, est le premier facteur contrôlant le comportement éruptif du magma. Cette influence peut se situer soit au voisinage de la surface (phréato-magmatisme) soit en profondeur (chambre magmatique). La viscosité est fortement et donc, par l'existence influencée par le chimisme du d'une chambre magmatique comme magma lieu de différen¬ ciation. A la lumière de ces facteurs, on peut distinguer deux catégories : le premier est abondant dans le volcanisme français et domine récente ; le second caractérise surtout le mio-^pliocène. de dynamisme l'activité Les phénomènes volcaniques effusifs produisant des coulées dé laves plus ou moins visqueuses (voire des dômes) à partir de fissures ou d'un édifice central, il importe pour des volcans de ce type de cir¬ conscrire les zones de faiblesse où s'ouvriront les fissures-mères en se basant sur la disposition des bouches éruptives et leur déplacement au cours du temps. A partir de là, ce sont les caractéristiques topographiques lo¬ cales qui conditionnent la distribution des coulées. Le volcanisme sives l'une de l'autre . . . La zonation délimiter à peut prendre différentes formes non exclu¬ éruption plinienne (avec chute de cendre et lapilli) coulée de ponce (généralement très étendue) nuées ardentes (manifestation la plus violente) éruption phréato-magmatique (type "maar" dans le Massif Central). . consiste explosif : des risques de nuées ardentes ou d'éruption ponceuse les régions susceptibles d'être recouvertes par la brèche grossière et les retombées du nuage volcanique associées et affec¬ de souffle. Ces zones de risque sont définies par l'éten¬ due du phénomène du même type ayant eu lieu dans le passé récent du volcan. tées par l'effet 1.3. - lÁéthodoZoglz a - Utilisation des données géochronologiques La connaissance de l'histoire du volcan, voire de la province volcanique, est ici particulièrement importante. Nous disposons -sur les zones volcaniques françaises- d'un nombre appréciable de datations ab¬ solues : K/Ar pour les roches émises il y a plus d'un M.A. , C^** pour celles plus récentes que 100 000 ans B.P. Il subsiste une certaine lacune technologique entre 1 M.A. et B.P. où les incertitudes sont plus grandes. Une connaissance têphrostratigraphique précise s'avère alors nécessaire. 100 000 ans - 3 b - Données pétrologiques tection vision La mise en évidence de la différenciation magmatique et la dé¬ de réservoirs intracrustaux est un aspect iioportant pour la pré¬ du dynamisme éruptif. c - Données structurales L'évolution structurale de la zone volcanique considérée apporte enfin d'utiles informations sur la localisation des bouches éruptives. II - LE l/OLCANISME WEOGENE EW FRANCE Le volcanisme récent de la France comprend deux ensembles 1) : d'importance très inégale (Maury et Varet, 1981) (fig. - des produits calco-alcalins sont dissémines dans la chaîne alpine soit sous forme remaniée (grès de Taveyanaz, du Champsaur , . . . ) , soit formant des appareils isolés (Biot, Villeneuve Loubet...). Ils re¬ montent tous de 35 â 20 MA et n'entrent donc pas dans nos préoccupations présentes ; - une regroupées pour s'est étalée de schématiquement vingtaine de provinces volcaniques alcalines (péri-alpines) la plupart dans le Massif Central. L'activité de celles-ci l'Eocène au Quaternaire récent. Elles peuvent se répartir en trois catégories volcaniques (fig. 2) : . le volcanisme central avec les strato-volcans du Cantal (de 11,2 à 2,9 M.A.) et du Mont-Dore (de 7,5 â 0,2 M.A.) . le volcanisme fissurai et de plateau avec les Coirons (de 8 à 6 M.A.), le Velay (de 11,4 à 6,5 M.A.), le Cézallier (de 7,8 à 3,1 M. A.), l'Aubrac (de 2,4 à 1,7 M. A.), la chaîne de la Sioule (de 5 à 0,8 M.A.), Deves (de 3,5 à 0,5 M.A.) et la chaînes des Puys (de - 35 000 â 3 400 ans) . le volcanisme ponctuel avec la Lorraine, l'Alsace, les Vosges (de 61 â 44 M.Â.), la Provence et la région de Montpellier (de 31 â 4 M.A.). le Charollais (de 65 à 35 M.A.) le Forez (de 50 â 12 M.A.), Menât (Paléocêne), la Limagne (de 25 â 10 M.A.), le Sillon Houiller (de 8 â 4 M.A.), les Causses (de 14 â 4 M.A.), l'Escandorgue-Lodevbis-Bas Languedoc (de 5 â 0,7 M.A.) et le Vivarais (de 35 000 â 1 1 000 ans). L'ensemble des caractères chronologiques, structuraux et gêochimiques du volcanisme du Massif Central est interprété comme le résultat de la remontëe progressive d'un diapir mantellique au sein d'une croûte affec¬ tée par la fracturation peri-alpine oligo-miocène (Maury et Varet, 1981). Aucune des provinces volcaniques françaises considérées n'est aujourd'hui en activité, puisque la définition du volcanisme actif repose sur le ca¬ ractère historique de l'activité. Cependant, troi-s provinces étaient encore actives il y a moins de 200 000 ans : le Mont-Dore, la chaîne des Puys et le Vivarais. Ce sont elles que nous allons étudier plus particuliërement . - 4 - FIGURE 1 : «fcMTfttootfu» l Œ O w m «vrrMlptn »n Europ* occktem^« « moywnw tcTaprtstaC i m T«to«liqu* trmnwttorwIadB fEurop* au 1/2JBO0J0OO), •tanff Ovmral tnnçak :1 .-EKandorgi* - 2 :AIÉ>TK - 3:V«i« v -4:C»ntal - £:Mom-Dort € : Ch.tr* o n P * i y * . - M M M Rhénan* : 7 :E»tl - 8 : W w « d « Swb>np»lrpt • fi:W*mriMtd • 10 : VogetmxTï • il :«ata*ntûhl - 12 : « ^ W J - 33 :Be*wwfctM*w Ate. — *to»lf Bohèrrwtn: 14 : DoupoMfc+*orv - 15 :CMkMtradohori - «6 : RfeionGMitntodf B o M m e . - Flg. 5 - 2 a — Provinces volcanique-, el age* du njlcanisme «lan*. le Ma^if cemra!. - 6 - Figuró de ID run*' 3 O H « m LA is rtma • rttom tan • muß* IB Fig. 2 b — Apes du volcanisme alcalin d a m le Massif ceñirá!. source des à eh, utilise; : ] Bellon H el al.. 1974 : 2 Vincent P ei a!.. 19T" -. ? brousse R . . 1974 . 4 Brousse R ei at.. I9ft^ . C a m u s G . ei fl/.. 19^? : 5. Bcllon H . 1976 : 6 Belion H c! al.. 1971 : C a m u s G . ei ai. IVd« : Baubron J . C . . c o m m pers.. I97S : 7. Belion H . ci o/. 19"2 : Baubron J.C.. c o m m per;,.. I9> . h B m u s ^ e R . . 1974 9 CanUpre! J.W t> Thonai A . . 1^76 : 10 Bcllon H . ci ai.. 197: ; Baubron J . C . ei Demanpc J.. 1977 ; M Camaprel J . M ei Prevoi M . . !9"l : 12. CanuprrI J . M ei Mcrpoil J.. 1970 . 13. Benyerfc.ei al.. 1974 ; 14. Bandei Y . ci ai. 1974 : Brousse R.. »974 : I?. Baubron J . C . c o m m per*.. 197* ; 16. Gilloi P\ ei al.. 1972 ; Cilio! P . Y . . 1974 ; Baubron J.C ei ai, 1978/? : 17. Kdcfon« J.P. ei ai. 1972 : Gillnt P . Y . . 1974 ; 18. Frechen J. t\ Lipnoli H . J . . ßellon H . . 1976. - III - 7 - LES PROVINCES VOLCANIQUES RECENTES - Lz Mont-Vonz A Avec le Cantal, le volcanisme du Mont-Dore est le seul dans le Massif Central â avoir évolué en strato-volcan â caldeira. Il a été par¬ ticulièrement étudié par le B.R.G.M. dans le cadre d'une étude géother¬ mique (B.R.G.M. - rapport 79 SGN 823 GTH). a - Géochronologie L'activité volcanique du Mont-Dore est encadrée dans l'espace et dans le temps par celles du Cézallier (au sud et au début) et de la Chaîne des Puys (à l'est et â la fin). Elle se décompose en plusieurs étapes définies (fig. 3 à 8) par rapport à l'effondrement de la caldeira centrale : - avant l'effondrement : de 20 â 12 M.A. , des formations volcaniques (essentiellement basaltiques) et situées sur le versant oriental ; elles sont liées è celles de la Limagne de 6 â 3 M.A., des émissions basaltiques au nord du Massif et au sud vers le Cézallier ; également les premières laves différenciées (phonolite et comendite) dans la partie centrale. - l'effondrement de la caldeira s'est volume important de ponce rhyolitique et est du massif - aprës ciées accompagné de l'émission (2.5 M.A.) â d'un la périphérie nord ' effondrement , les éruptions ponceuses ont repris parfois asso¬ rhyolitiques terminaux surtout cantonnés à l'inté¬ rieur de la caldeira (2,5 à 2,2 M.A.). Entre 2,8 et 1,6 M.A. une importante activité volcanique basaltique et -sur la fin- phonolitique, se manifeste essentiellement sur la bordure nord du Massif. 1 à des dômes - l'activité récente (1 â 0,2 M.A.) est très bien localisée et correspond â l'édification du volcan Sancy. Celui-ci est constitué par une forte épaisseur de cendres et lapilli recouverts par des coulées et traversés de nombreuses intrusions de directions variées. Le Mont-Dore a donc connu deux phases paroxysmal es d'activité la première -et la plus importante- entre 2,8 et 1,6 M.A. avec l'émission de nombreuses coulées basaltiques, la seconde avec l'édification du strato-volcan du Sancy au cours des dernières centaines de milliers : d ' années . b - Pétrologie La différenciation des laves s'opère dès la fin des premiers épisodes volcaniques. L'effondrement de la caldeira et les émissions de ponces qui la précédent, l'accompagnent ou lui succèdent, vient confirmer la présence sous le volcan, d'une chambre magmatique. Celle-ci continue â fonctionner dans les derniers épisodes produisant des termes différenciés (sancyites,. . .). Sa profondeur estimée est de l'ordre de 10 kilomètres. Fig. 3 - 3.6 REPARTITION DES COULEES- BASU.TIOUE5 DU MONT-DORE D'AGE FRE-CMJDEHA (> 3.C MA) 4 - Répartition des ponces rhyolitiques (2,5 3 2,2 MA, estime) i age K/Jtr t Fig. 5 - REPARTITION DES RHYOLITES ET DES rYRQCLAFl TTES DIVFPSKS POST-CALDERA ( < 2, 2 HA) Celles-ci sont essentiellement cantonnée* A 1'int''ri*"ir Hila Limite de 1« fosse. O: \ f Contours caldera rtfflporant **t ion BupposCe des coulées recouvertes r M r 1 e volt-en!sme plus recent. Pointcment rhyolitJqun Ponces et cendres rhyolltiques. Fig. 6 : COUt-ERS HASAtTlÇttfeS PO5T-CAU)ERA tNTHE 2,ß II 1,6 HA. Fig. 7~ PErARTTTTON CES FHCNOLÏTEP n'AGE POST-CALDERA (rnvirn- 1." KP : . Tes phont.lites e r J / J J «vit un banat » 5 d\¡ nar.sxf '?*•••• r-••••,• • •• . 'tf affleurent aussi bien dans le socle granltiotte a l'cxttrirur ti- *á le:-qv'ê travers l'épais remplissage de celle-ci, tnrr nombre, fivm--oiifi rJ'(.^ important au If qu'au S, semble plutôt lié au non - recouvrrm^nf p-ir (r.= i'rS^^ñn: volcaniques ultérieurs. 1? f Ctontours de la fosse * W rhonnlit" rt ,i-?- I.EGENPE: Viq.8 - ACTIVITE tiREALTIÇUE RRCEMTE LOCALISEE AU MASSIF DU SANCY. "; cmtrrs imlsêlfs B F BltUPnt autour du Tuy dp Sancy pt sur dçp crètea p.irt pf d'wutrp rt* la vaille dp In Dor dog ne . • • - 11 - c - Tectonique Le strato-volcan du Mont-Dore s'est édifié à la faveur du croi¬ sement de différentes familles de fractures, anciennes et récentes, affectant le socle cristallin. L'ossature structurale a été déterminée par le système N-S de horst et graben oligocènes de Limagne. La tecto¬ nique pleistocene reprend ces structures qui, sous l'effet de ces nou¬ velles contraintes, rejouent également suivant les décrochements hercy¬ 60°, N 110") où se produisent les grandes émissions volcaniques (Sancy,...). Les édifices tardifs du massif jalonnent le rebord occiden¬ tal du horst. Cependant, tous les groupes de fractures ont rejoué â chaque épisode volcanique. L'activité volcanique semble se maintenir actuellement dans tout le bâti péri-alpin en distension suivant la di¬ rection N 20". La circulation de fluides hydrothermaux indistinctement le long des directions oligocènes, hercyniennes ou pleistocenes est signi¬ ficative de cette activité. niens (N La caldeira centrale se cale sur ces différentes directions de fractures et l'activité la plus récente se concentre sur le bord sud-est c'est, sans aucun doute, la zone de reprise d'activité le plus probable dans le Massif du Mont-Dore, si l'on en juge par les données géophysiques. d - Hydrothermalisme De nombreuses études ont été effectuées sur les sources thermo¬ minérales de cette région en relation avec le thermalisme pris avec la recherche géothermique. Ces dernières ont permis de conclure à l'exis¬ tence de températures profondes de l'ordre de 150''C sous la vallée de la Dordogne dans la caldera du Mont-Dore. Des indices existent en outre (flux de CO^, système sulfaté acide, nappes chlorurées) pour témoigner de l'existence d'un champ géothermique acide. e - Conclusions sur le Mont-Dore Malgré le calme éruptif (à l'exception des émissions de la Chaîne des Puys, indépendante) et tectonique qui entoure cette région depuis près de 200 000 ans, on ne peut considérer cette zone comme dé¬ finitivement éteinte - du caractère au regard : récent du dernier paroxysme éruptif (200 000 ans) - de la proximité d'un volcanisme beaucoup plus récent pouvant réactiver le réservoir - du volume des laves émises et sous-jacent celui de la chambre magma¬ tique de la durée relativement restreinte d'activité du volcan pro¬ prement dit (6 M.A.) par rapport à d'autres appareils de taille si¬ milaire (plus de 8 M.A. pour le Cantal) - de la permanence d'une activité hydrothermale liée au volcanisme - d'une activité sismique sporadique - de la présence, â l'aplomb du Massif, d'anomalies géophysiques carac¬ téristiques d'une chambre magmatique. Les données dont nous disposons et le niveau atteint par la volcanologie aujourd'hui ne nous permettent pas d'aller au-delà de ces remarques assez générales. On ne peut mettre en évidence ici une quel¬ conque migration d'activité volcanique ou tectonique dans l'espace ou dans le temps. Tout au plus, le caractère central de l'édifice volcanique peut-il nous laisser supposer que si son activité se poursuit, elle sera localisée aux abords de la zone déjà volcanisée et notamment près de la caldeira (qui reste à circonscrire précisément) . - 12 B - La ChaZnz dzs Puys La Chaîne des Puys représente l'ensemble volcanique le plus ré¬ cent du Massif Central. Si l'existence de produits différenciés suggère l'existence d'une chambre magmatique, â la différence du Mont-Dore, elle n'est pas de grande dimension et aucune caldeira n'a été mise en évidence. La Chaîne des Puys s'étend sur 60 kilomètres du horst cristal¬ de la Sioule au nord (gour de Tazenat) aux entablements basaltiques du Cézallier au sud (La Godivelle) . Elle est limitée â l'ouest par la vallée de la Sioule-Fosse d'Olby et â l'est par le fossé de Limagne. L'essentiel des 80 events est situé sur une bande de 30 kilomètres nordsud (Beaunit-Âydat) et 3 â 5 kilomètres est-ouest (Fig. 9). lin a - Géochronologie Au stade actuel de nos connaissances, les éruptions de la Chaîne des Puys sont repérées dans la proportion d'une sur sept. Comptetenu de ces limites analytiques, il semble se dégager trois périodes principales dans l'activité de cette série volcanique (fig. - une première phase basique de coulées et projections autour de 35 000 ans) avec un paroxysme autour de - une phase acide avec croissance autour de - 7 000 ans ; de dômes trachytiques (ayant débuté 9 500 ans ; et nuées ardentes - une seconde phase basique où semblent dominer les pyroclastes (scories, dépôts de maar,...) dont l'activité s'est poursuivie au moins jusqu'à -3 400 ans. Il migration n'est malheureusement pas possible d'établir une quelconque dans l'espace. Si la datation la plus ancienne est la plus sep¬ tentrionale et la mesure la plus récente aussi la plus méridionale, les autres données ne justifient nullement une polarité N-S dans le temps. Par contre, certaines zones (les alignements la Nugère-Les Gouttes et Petit Saroni-Puy de Dôme) semblent avoir connu une activité particuliè¬ rement suivie (4 000 ans au moins). Cela peut suggérer l'existence de zones de faiblesse préférentielle ayant donné lieu à des réservoirs mag¬ matiques secondaires intracrustaux (à vérifier). On note que l'intervalle de temps séparant entre elles les trois dernières phases (1 420 ans et 1 860 ans) n'est pas considérablement plus grand que celui qui nous sépare de la dernière (2 030 ans), surtout si l'on tient compte de l'é¬ ruption possible â 900 ans (fig. 10). Dans ces conditions, la Chaîne des Puys peut être considérée comme moyennement active. b - Pétrologie La Chaîne des Puys forme une série de différenciation cohérente et complète, traduisant des phénomènes de fractionnement magmatique pro¬ fond. La profondeur estimée du (ou des) rêservoir(s) mag;matique(s) serait de 3 à 9 kilomètres. Notons que si le paroxysme acide a eu lieu il y a 7 000 ans, relayé par une activité basique (de vidange de réservoir ?), une des dernières éruptions datées (3 500 ans) traduit la persistance de la production de trachytes (et d'un d3mamisme explosif). Fig- 9: Carte de localisation des volcans de la Chaîne des Puys. La partie correspondant à la carte volcanologique de la Chaîne des Puys (Camus et al., 1975) a été délimité par le cadre intérieur. 1 - Cones stromboliens basaltiques. 2 - Maars basaltiques. 3 - Complexes trachyandésitiques à tuft-ring h - Domes et protrusions trachytiques. 5 -Maars trachytiques. l * * JMontcineyre O 4£ o o • i: v-c:•'»•#-fí* 1 S 3 4 5 5 hm Fig. 10 PHASES » IOOO - d'activité Ages BC 1975 14 BP DE LA CHAINE DES PUYS Climatique Chaîne des Puys Phase l-900(?)Cltnnent 1000 Subatiantique > 0 JOOO r3030 Brctcl 2000 X 3000 Subboréal -2000 4000 -3000 5000 -4000 6000 Atlantique -3450 Mentcincyrc r3890 Maxtrc ' -5750 Montcineytt -6000 P. Lt Vatbt : Vlll L6600 . ~6700 -5000 7000 -6000 8000 Vil . ravin VI p7650 St Saturnin -eiOO Mey -6290 dômites -6530 Mohaneni Boréal -7000 IX " V 9000 Préboréal «-SOOO 10000 -9000 11000 -10000 12000 -9360 IV Ll Cotnbiude- Dryas III - 10600 - 11000 14000 >--13000 15000 X>OOO0' >00000< -11000 "11070 "f»' -12600 Les Rochet tendre! Ill ceuicc Pré-Allerod 13000 -120CD - 33000 Allerod Il -13200 Thisllct ! x>oooooooooooo<>oc OOOOOO Wûrni IV ooooooooocoo 35000 .Wurm III ^-33000 -43000 35000 -í^"""» E;'."« 45000 Wûrm II S3000 55000 -63000 65000 -73000 75000 -3000 asooo -93000 95000 -103000 lOSOOO Wurm Eémien Riss 113000 n5ooo 1 ' 1 - 15 - c - Tectonique Le chapelet des volcans de la Chaîne des Puys suit assez rigoureu¬ sement les fractures occidentales du fossé de Limagne. Formé à l'Oligocène selon une direction N-S dominante, ce graben recoupe les directions hercy¬ niennes qui elles-mêmes produisent une structure en échelon des failles N-S. Tous ces accidents ont rejoué lors de la tectonique plio-pleistocène. Il est donc probable que le maintien jusqu'à une période récente, et sans doute encore aujourd'hui, d'un régime en extension ait permis, à la croisée de fractures profondes, l'individualisation d'un réservoir magmatique. Le volcanisme de la Chaîne des Puys n'a pas coimu d'effondrement probablement à cause du caractère fissurai simple et de la dispersion des points d'émission (et de la structure allongée N-S du ré¬ servoir magmatique?). Deux types de structures volcano-tectoniques plus complexes peuvent être envisagés : de caldeira, - dans les zones ayant eu une grosse production Petit Saroni-Puy de Dôme) - (la Nugère-les Gouttes, à l'ouest de la ligne frontière du horst des Dômes et en particulier entre le Puy de Dôme et le Puy de Junas où le socle est déjà effondré en fosse allongée (0,15 x 5 x 2 km) d - Conclusions sur la Chaîne àes Puys Cette zone est sans doute celle du Massif Central qui a le plus de raisons d'être considérée du point de vue volcanique ; de nom¬ breux arguments y concourent : - la persistance de l'activité volcanique au cours des treize derniers milliers d'années, - le caractère très récent, voire sub-historique des dernières éruptions, - le fait que cette activité soit potentiellement de type explosif et que lui soit associé un phénomène d'effondrement volcano-tectonique, - le fait qu'elle se situe dans un contexte géophysique globalement favorable. En l'absence de données plus complètes de datations, il est difficile de circonscrire des zones de risque. Aussi, l'ensemble de la chaîne doit-elle être considérée comme potentiellement active. C - Lz Vlvanals Dispersés entre le Devés et le Coirón, ces appareils volcaniques doivent leur originalité à un âge très récent, à uñ chimisme peu évolué et constant. a - Géochronologie L'activité des volcans du Vivarais est contemporaine de celle de la chaîne des Puys. Elle se divise en deux phases majeures : la première vers 35 000 ans et la seconde vers - 11 800 ans. Aucune migration n'y est décelable pas plus qu'une évolution volcanologique ou pétrologique. - 16 - b - Pétrologie Ces volcans présentent presque toujours une alternance de (coulée très fluide de vallée) et de phases plus ex¬ plosives (émission de cendres et scories). Cela peut aller jusqu'à la formation d'une caldeira comme à la Vestide du Pal. Les laves produites sont toutes très sous-saturées et contieiment de nombreuses enclaves de péridotites. Il s'agirait donc d'un magma issu du manteau profond (jus¬ qu'à 300 km) ayant effectué assez rapidement son ascension vers la sur¬ face. De petites chambres magmatiques intracrustales ne sont toutefois phases effusives pas à exclure. c - Tectonique La réactivation des accidents hercyniens (failles des Cevennes, directions NW-SE et EW) au Pleistocene est probablement responsable de la percée de ce volcanisme. Néanmoins, si localement, la Faille décrochante de Cevennes a pu induire des effondrements de bassins, ici, ce n'est pas le cas. Il est à noter que dans ces marges SE du Massif Central, le manteau anormal a disparu et le Moho replonge. Cela ote au volcanisme récent un support géodynamique et place une limite entre le volcanisme assez jeune du Velay et surtout du Deves et ce volcanisme plus récent du Vivarais. d - Hydrothermalisme fondes. teindre Les émergences semblent surtout liées â des fracturations pro¬ Les études géochimiques proposent des températures pouvant at¬ 160''C mais dans un contexte granitique. e - Conclusions sur le Vivarais Les conditions de pérennité du volcanisme sont moins nombreuses ici que dans les deux régions précédentes. Cependant, la jeunesse des émissions volcaniques et leur rythme connu (24 000 entre les deux der¬ nières phases et seulement 11 000 depuis la dernière) permet de consi¬ dérer cette zone comme faiblement active. Cette activité peut de plus reprendre sous une forme explosive comme elle s'est manifestée dans le passé. V Autnzs zonzs Les autres zones volcaniques de l'hexagone sont d'un âge trop important -dans l'état actuel des connaissances de ces unités- pour être susceptibles d'être considérées comme présentant un risque volcanique à retenir dans le cadre de cette étude. Cependant, on doit considérer que la remontée du manteau anor¬ mal sous l'ensemble de la zone affectée par le volcanisme néogène dans le centre du massif constitue un risque potentiel d'activité magmatique en cas de rupture distensive de la croûte. Plus particuliërement centrale sensible à ce type de risques, la partie 12) se trouve au sud de la Limagne. de la zone anomalique (fig. PIC CALOEIftA DP LA DU PAL SUC D« iAUÍON DE L'ETOILE VOLCAN DU CHAMBÓN 10* 816 OC o 1 > 2 km "H I • 6RAVEHME DE THUEYTS phase érupllve 4 plus do 35.000 in* I COUPE O'AtZAC MOMPEZAT pointa d'Amlntont — 61 VALS.LES. BAINS • VOLCAN 0USOUÍLL0L phase truptfveä 11.770 ini + 270 an» coupe DE JAUJAC rf* Fig. 11 - Disposition des appareils volcaniques du Vivarais - 18 - U'oprès Ferner el Rueog(l973} j s o b o m e s d*,fc'.r.r-.:• *iirr, ei oi I Ö B O ) 'erronée Zone c monteou onormai (Pemer ?'• Hueîc 1 9 7 3 : «i¿.tconcut* * Fig. 12 - Structure de la croûte et du manteau sous les zones volcaniques (isobathes de la. transition croûte-manteau d'après A. Hirn). - Elle coïncide avec 19 - : - la zone de croisée des axes volcaniques, NS de la Chaîne des Puys et NW-SE du Vivarais, - une zone d'anomalie hydrothermale caractérisée par des sources ther¬ males donnant des indications gêochimiques de températures élevées. JV - CONCLUSIONS expliquer Plusieurs hypothèses géodjmamiques ont été proposées pour la présence et l'évolution du volcanisme du Massif Central. L'hypothèse du point triple produit par un "panache" mantel¬ lique ne rend compte ni de la tectonique du Massif Central, ni de la migration divergente des zones volcaniques (vers le nord, le sud-ouest et le sud) au cours du temps. L'hypothèse d'une corrélation avec les phases d'ouverture de la Méditerranée ne justifie pas plus cette migration ; elle est, en outre, difficile à vérifier car les épisodes tectoniques sont moins bien définis dans le temps que les phases éruptives. Nous pencherons donc davantage ici pour lier le volcanisme du Massif Central français à la phase d'extension et d'effondrement oligo¬ cène qu'a connu le bâti péri-alpin. La poursuite de l'orogenèse alpine a fait rejouer les anciennes fractures, parfois en en induisant d'autres. La croisée des différentes directions de fractures a permis la formation d'un diapir mantellique, probablement par entrée en fusion partielle latente du manteau supérieur, ce qui a pour effet de placer cette région dans une situation de pré-volcanisme. Les contraintes engendrées par l'orogenèse alpine n'ont pas disparu. Il semble que la principale ait une direction N-S ayant provoqué, dans une période récente, le rejeu en ouverture de fissures émissives au centre (Mont-Dore), puis vers les bordures nord (chaîne des Puys) , sud (Languedoc) et est (Vivarais) . Dans son ensemble, on doit considérer comme relativement ins¬ table et sujette à un risque volcanique potentiel à l'échelle de temps considérée (200 000 ans), la zone du Massif Central située â l'est du Sillon Houiller. Dans le détail, les zones volcaniques de la Chaîne des Puys, du Vivarais et du Mont-Dore doivent être considérées comme de risque volca¬ nique plus ou moins élevé : millénaire dans la chaîne des Puys, dixmillénaire dans le Vivarais et cent-millénaire dans le Mont-Dore (fig. 13) La zone sud de la Limagne, bien qu'elle, ne soit pas affectée par un volcanisme récent connu, doit également être considérée comme active sur la base de critères géophysiques, hydrogéochimiques et structuraux. - 20 - Fig. 1 - Chaîne des Puys 13 - Zones de risque volcanique du Massif Central français sur les 200.000 ans à venir 1 - Mont-Dore 3 - Vivarais