Protection SuiSSe deS AnimAux PSA AnimAux SAuVAGeS
2
absolu et peuvent malgré tout survivre. De courtes phases de réveil empêchent les cellules de
mourir. Ainsi, chez les loirs, la température corporelle s’abaisse à 5 degrés ; la respiration est si
ralentie qu’elle ne compte qu’un à deux mouvements par minute pour cesser durant plusieurs
minutes ; le cœur ne bat plus que 5 fois au lieu de 300 fois par minute. Avec ces dispositions, le
loir utilise un minimum d’énergie, qu’il se procure par des réserves de graisse accumulée en
automne. Les réserves de graisse sont énormes. Un loir pèse en été 70 à 180 grammes, mais avant
l’hibernation, il peut atteindre un poids jusqu’à 400 grammes.
Où et comment vivent les loirs ?
Les loirs vivent principalement dans les anciennes forêts de feuillus avec beaucoup de fourrés et
dans de vieux arbres avec des trous dans les branches et des cavités de pics, etc. Comme source
de nourriture, ils ont besoin d’arbres portant leur semence, comme les hêtres, les chênes et les
châtaigniers. On les rencontre aussi dans les forêts de conifères, dans les vergers, les parcs ou les
jardins. Leur territoire de prédilection est la plaine. En Suisse, le loir se trouve dans tout le plateau,
au Jura, en Valais, au Tessin et dans les vallées des Grisons, où il est devenu généralement rare.
Dans notre contrée d’exploitation intensive, sans structure, il lui manque souvent un espace vital
approprié.
Les loirs sont des nocturnes actifs la nuit ; ils sont omnivores. Leur nourriture principale consiste
en fruits, en noix, en bourgeons, en écorces, en insectes, en champignons ou aussi en œufs d’oiseaux
et en jeunes oiseaux.
L’époque de la reproduction commence environ 1 mois après l’hibernation. Les femelles mettent
bas 5 à 7 petits après une gestation d’environ 1 mois (exceptionnellement jusqu’à 11 petits). Le
mâle ne s’inquiète pas de sa progéniture, c’est l’affaire de sa femelle exclusivement. A la nais-
sance, les petits pèsent seulement 2 grammes et sont aveugles. Il croissent très rapidement, ouvrent
les yeux après 3 à 4 semaines et farfouillent déjà à 4 à 6 semaines. A l’âge de 6 à 7 semaines, les
jeunes deviennent déjà indépendants.
Protection légale
Les loirs sont rares et appartiennent aux espèces menacées. Selon la loi sur la protection de la
nature et du paysage, la mise sous protection des loirs et des lérots est l’affaire des cantons, alors
que le muscardin est protégé dans toute la Suisse, le loir et le lérot sont protégés dans les cantons
suivants : AG, AI, BE, GE, GL, OW, SH, TI, TG, VD et ZG. Dans les autres cantons, les loirs ne sont
pas particulièrement protégés, mais ils ne font pas non plus partie des espèces chassables.
Problèmes avec les loirs
Les loirs se révèlent négatifs lorsqu’ils occasionnent en rongeant d’assez importants dommages
matériels aux parois, isolations, etc., ou en salissant de leur urine et de leurs crottes nos habitations.
De même, des loirs qui s’amusent – surtout des jeunes – peuvent faire tant de bruit qu’ils perturbent
gravement notre sommeil.
Lorsqu’on a des loirs chez soi et qu’on ne saurait tolérer ces mignons rongeurs, on peut chercher
à les expulser. Attention : observer les dispositions protectrices des différents cantons. Lorsqu’on
est certains qu’ils sont hors de la maison, toutes les entrées (fenêtres de cave, fenêtres sur le toit,
trous du toit) doivent être hermétiquement fermées. Il est souvent conseillé de faire appel à un
spécialiste ou à une firme spécialisée. Déposer du poison n’est pas une solution. Dans les cantons
où les loirs sont sous protection, cela est interdit. De plus, les animaux empoisonnés souffrent d’une
mort cruelle. Il ne faut pas non plus sous-estimer la puanteur du corps en décomposition, au cas
où les animaux périssent dans un endroits inaccessible.