Phys. Nucl. Manip. – compteur de Geiger M1 - 2
CARACTERISTIQUE d'un compteur de Geiger
Dans le cas d’un compteur de Geiger, le potentiel d’anode appliqué est élevé @ avalanche
beaucoup plus intense (comparée au cas du compteur proportionnel /cf. Cours) @ phénomènes
d’excitation des atomes de gaz plus nombreux @ émission plus importante de photons UV
(désexcitations des atomes de gaz rare). @ Ces photons vont déclencher des avalanches
secondaires se propageant de proche en proche (vitesse de propagation de l'ordre de 104 à 105
m/s) le long du fil, par photo-ionisation dans le gaz et effet photoélectrique sur la cathode
(dessin de droite – page précédente).
M1.3 Comptages, plateau de fonctionnement et temps mort
M1.3.1 Plateau (courbe caractéristique du détecteur étudié)
♦ On enregistre les impulsions d'un compteur de Geiger pour un temps de comptage donné en
fonction de la tension U appliquée au compteur et on obtient un plateau comme représenté à la
figure :
Au début de cette courbe (Uanode < VG), le compteur fonctionne
dans un autre mode de fonctionnement que celui du compteu
Geiger @ taux de comptage = 0 car seules sont comptées les
impulsions qui dépassent un certain seuil dit seuil de Geiger
(Cf. Cours). Puis le nombre d'impulsions enregistrées croî
rapidement avec la tension et ensuite reste à peu près constan
car toutes les impulsions passent le seuil Geiger @elles son
toutes comptées. Le domaine de tension où le nombre
d'impulsions enregistrées reste sensiblement constant s'appelle
le plateau du détecteur. C'est dans cette zone qu'il convient de
faire des mesures afin que celles-ci ne dépendent pratiquemen
as de la tension appliquée au compteur. Enfin, le nombre
d’impulsions ré-augmente en fin de plateau car le compteu
devient instable (appariation d'impulsions parasites ne
correspondant pas à la détection de radiations).
Taux de comptage = C = (N – B) / ∆t
= comptage avec source
B = bruit de fond = comptage sans source
∆t = temps de comptage
Le plateau du compteur de Geiger présente une certaine pente, due à plusieurs causes :
1/ au fur et à mesure que U augmente, il se produit de plus en plus d’arrachement d’électrons à la
cathode par les photons UV des avalanches ou par les ions+ lors de leur neutralisation ou encore lors
de la désexcitation de molécules métastables formées ± il se produit de plus en plus d’impulsions
retardées (afterpulses) après le temps mort dû aux impulsions primaires;
2/ aux extrémités du compteur, le champ électrique est plus faible que celui autour du fil et cette
région ne fonctionne en mode Geiger que pour des tensions plus élevées.
La longueur du plateau s’exprime par la quantité : UM - UG et la pente relative du plateau,
généralement exprimée en % d'augmentation par volt, est donnée par :
pente NN
NN
UU
MG
MG
MG
=−
+⋅
−
2
1 (M1.1)
Exemple : si la pente est de 3 10!4 V!1 ou 0.03 % par volt ou encore 3 % par 100 V, cela veut dire que
pour une tension de fonctionnement de .1000 V, une variation de 1 % de cette tension entraîne une
modification de 0,3 % du taux de comptage.
@ Un compteur de Geiger est donc caractérisé par la tension du début de plateau qui dépend
légèrement du seuil de discrimination, par la longueur du plateau et par la pente de celui-ci. Le
relevé du plateau sert à choisir la tension de fonctionnement (V sur la figure).