ontologie environnementale

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ONTOLOGIE ENVIRONNEMENTALE
Michaël THOMPSON
Centre de Recherche en Histoire des Idées
Université de Nice Sophia Antipolis
1. L’organisme et son environnement.
L’étude d’un organisme vivant nécessite de tenir compte non seulement des caractéristiques intrinsèques à
cet organisme, mais encore de son entourage physique proche. En effet, une interaction étroite se produit entre
l’organisme et certains éléments qui l’entourent. C’est ainsi que le biologiste Jacob von Uexküll voulut intégrer
le monde [Umwelt] de chaque animal dans l’étude qui devait en être réalisée. Tout animal, d’après lui, a une
manière particulière de percevoir les objets physiques qui l’entourent, ce qui a une incidence sur son
comportement, dans la mesure où il réagit principalement à partir des stimuli qu’il reçoit et de ce qu’il parvient à
percevoir. Le comportement de l’organisme est donc essentiellement fonction de ce qui se trouve à sa portée,
c’est-à-dire de son environnement physique. L’ensemble constitué par les seuls éléments de l’entourage
physique de l’organisme qui ont une incidence sur son comportement, à l’exception des autres éléments
physiques qui demeurent neutres, est ce que von Uexküll appelle un monde, de sorte que deux animaux de deux
espèces différentes percevront leur entourage de manière différente1, même s’ils sont placés l’un à côté de
l’autre. En d’autres termes, ils sont dans deux mondes différents. Ainsi,
tous les sujets animaux, les plus simples comme les plus complexes, sont ajustés à leur
milieu avec la même perfection. À l’animal simple correspond un milieu simple, à l’animal
complexe un milieu richement articulé.
J. v. UEXKÜLL, [1934 : 24].
De même, le psychologue James Gibson a développé une théorie dans laquelle l’environnement propre des
organismes joue un grand rôle. Il reprend le concept préexistant de niche écologique, mais lui donne un sens
spécifique : « en écologie, une niche est un ensemble de caractéristiques environnementales adaptées à un
animal, dans laquelle il s’ajuste métaphoriquement » [1979 : 129]. Il y a en fait pour Gibson un couplage entre
l’organisme et son environnement. L’environnement fournit des éléments invariants à la disposition2 des
organismes, parce que ceux-ci peuvent les percevoir – la perception visuelle étant privilégiée. Et la perception
est rendue possible, parce que la faculté de percevoir dépend intégralement de l’ajustement de l’organisme à son
environnement. Ce milieu interactif qu’est la niche environnementale doit par conséquent être décrit aussi
précisément que possible, afin justement de mettre en lumière toutes les relations d’interaction entre l’organisme
vivant et son entourage physique. L’environnement ne peut alors être considéré comme un élément neutre. Il faut
l’étudier pour lui-même.
Il est donc question ici de l’environnement en un sens particulier. On l’aura compris, je ne me réfère pas à
l’environnement comme à un “milieu naturel” qui devrait être protégé des méfaits de la civilisation.
L’environnement, en ce sens, n’est pas l’objet défendu par un courant que l’on qualifie habituellement
d’écologique, mais plus simplement l’espace dans lequel des fonctions essentielles à la survie d’un organisme
peuvent être assurées : repos, isolation par rapport aux prédateurs3. L’environnement propre d’un organisme est
donc un espace aménagé, un lieu d’interactions entre l’organisme et l’extérieur, une inscription dans la chair
même de la réalité des actions de cet organisme, qu’elles soient accomplies ou bien potentielles. Deux
caractéristiques principales sont à l’œuvre pour déterminer un environnement : un espace physique, mais
également la dimension comportementale de l’organisme hôte (occupant). L’environnement est donc une entité
curieuse, hybride même, puisque déterminée doublement par un organisme singulier, et en même temps par la
réalité physique communément partagée. Par définition, c’est généralement à l’ontologie que revient la tâche
d’étudier les entités. Des études sur ces entités que sont les environnements ont déjà été réalisées, selon une
pratique ontologique particulière : l’ontologie formelle. L’ontologie formelle se sert du formalisme comme d’un
outil pour mettre en lumière la structure de la réalité, c’est-à-dire identifier les composants du monde réel (les
étants), ainsi que les relations qui les lient mutuellement en une même réalité. Les étants sont de diverses sortes ;
1 Le monde d’un animal aveugle et sourd (la tique, par ex.) est donc complètement différent d’un animal qui
possède ces sens-là (comme un chien).
2 Un peu à la manière des anfractuosités des rochers qui offrent des prises pour les adeptes de l’escalade.
Telle est du moins la traduction que propose A. BERQUE [1990 : 99-100] du terme affordance, néologisme
créé par Gibson.
3 Généralement, un organisme vivant quitte son environnement propre pour des fonctions telles que la
recherche de la nourriture.
1
différents domaines sont donc soumis aux investigations de l’ontologie formelle1. Parmi les spécialistes de
l’ontologie de la spatialité, Barry Smith est celui qui a le plus orienté ses travaux sur le point de vue
environnemental, pour parvenir à énoncer une théorie depuis (seulement) les années 1990. Il reprend le terme de
“niche environnementale” pour désigner l’entité hybride entre l’environnement physique de l’organisme, et
l’aménagement que ce même organisme en fait. Son objectif est d’aboutir à une représentation humaine de la
réalité, qui inclut ces différents espaces que sont les niches environnementales. Celles-ci, bien que non perçues
par l’homme, ne font pas moins partie de la réalité. Smith suit plus von Uexküll et Gibson dans leur esprit que
dans leurs critères (perception, isolement, etc.) : les niches sont formalisées à partir d’un point de vue humain sur
la réalité (l’ontologie formelle), et c’est ce même point de vue qui est élargi pour accueillir des entités telles que
ces niches environnementales.
Prendre philosophiquement en charge l’environnement, c’est avant tout assumer son caractère hybride,
c’est-à-dire ne pas considérer les objets et les organismes pour eux-mêmes, mais en tant qu’ils ont une certaine
puissance d’agir au sein d’une réalité commune. Un organisme ne réagit qu’aux seuls stimuli qu’il peut
percevoir, et sa réaction n’a de portée véritable que dans le cadre de ce que von Uexküll appelait son monde. Il y
a donc un double ajustement entre l’organisme et sa niche environnementale : dans la perception, et dans la
réaction. Se pose donc la question du partage du monde commun, puisque si tous les organismes ont une niche
qui leur est propre, tous sans exception évoluent dans notre réalité. Chaque environnement est une partie du
même espace physique ; il faut par conséquent examiner la manière dont tout environnement s’enracine dans cet
espace, par rapport à lui-même, mais aussi par rapport aux autres environnements. À terme, c’est toute la
structure de la réalité, avec les différentes zones d’influence des organismes qui la peuplent, qui se trouve
mobilisée par une telle réflexion.
La théorie ontologique formelle que je vais développer ici, qui repose principalement sur les travaux de
Barry Smith, se donne pour tâche de rendre le caractère singulier de chaque niche environnementale, c’est-à-dire
propre à un organisme, tout en respectant l’assise physique dans la réalité que nous partageons tous. On obtient
de cette manière une représentation plus précise de ce qui se passe dans l’espace commun, œn m◊sJ, et ainsi une
description de ce que Barry Smith appelle le point de vue mésoscopique de la réalité. Cette description est certes
humaine (ontologique), mais pas nécessairement anthropocentrique.
2. Les outils de l’ontologie formelle.
Deux précisions formelles sont nécessaires dans la théorie de Barry Smith : elles concernent (i) les entités
et (ii) leurs relations.
(i) Les niches environnementales ne sont pas des entités semblables aux organismes, ni aux autres objets
qui peuplent habituellement notre réalité. Barry Smith a l’habitude de distinguer deux grand types d’entités. Il y
a tout d’abord les entités authentiques, comme des tables, des chaises, des personnes, etc., qui « existent en vertu
de discontinuités physiques intrinsèques dans la constitution matérielle »2 de la réalité. Ces entités sont les
constituants de la réalité les plus facilement repérables. Or, d’après la définition qui en a été donnée, les niches
environnementales ne sont pas matérielles, et aucun critère physique ne permet de les identifier comme telles. Il
faut donc rechercher un nouveau type d’entités. C’est ce que fait Smith, et dans le cas des niches, il se fonde sur
leur origine dans la réalité. Le partage de l’espace commun en niches écologiques différentes n’est pas un simple
morcellement effectué à partir des caractéristiques physiques de cet espace ; il est essentiellement fonction de la
manière dont cet espace est vécu, perçu, utilisé, habité. Ce sont de telles modalités qui constituent les critères
déterminant des entités telles que les niches environnementales. Smith admet, à côté des entités authentiques
(dites bona fide), d’autres entités d’un type particulier : celles qui sont produites, ou plutôt découpées dans le
tissu de la réalité, par divers actes cognitifs humains (perception, catégorisation logique, décision légale, etc.).
De telles entités sont appelées entités fiat, en raison de la manière dont elles sont introduites dans la réalité :
Le terme “fiat” (au sens d’une décision ou d’une délinéation humaine) doit être pris au
sens large, en tant qu’il inclut non seulement un choix délibéré, tel que lorsque le
propriétaire d’un restaurant fait d’une partie déterminée de son restaurant une zone non
fumeur, mais aussi des délinéations qui surviennent plus ou moins automatiquement,
comme lorsqu’en surveillant le paysage alentours, je crée sans plus de façons ce type
spécial de limite fiat que nous appelons “horizon”.
Smith [2001 : § 1].
Les niches environnementales sont donc produites par un fiat, de sorte que l’on peut leur conférer des droits
ontologiques comme aux autres entités, c’est-à-dire les intégrer dans diverses relations et les prendre en charge
dans la description de la réalité.
1 Même si elle consiste principalement en ontologies régionales, l’ontologie formelle n’a plus, de nos jours, le
caractère de métascience archétypale qu’elle avait dans les Recherches logiques de Husserl.
2 SMITH [1995 : § 2].
2
(ii) On considère généralement la topologie comme la branche de l’ontologie qui étudie les relations de
contact entre les entités. Ses origines remontent à Aristote. On lit en effet dans la Physique que chaque chose
[oÙs∂ a] possède un lieu [tÒ poj] propre, distinct d’elle-même, et conçu comme « la limite immobile première »
du milieu qui enveloppe la chose (212a20). Or, cette conception de la topologie se révèle insuffisante pour
rendre compte des niches environnementales. Les entités fiat n’ont pas de limite de même nature que les autres
entités (bona fide), de sorte que la définition proposée par Aristote ne tient plus. Plusieurs niches coexistent sur
le même espace physique, et certaines d’entre elles sont même amenées à se chevaucher mutuellement1. Smith a
donc enrichi les relations topologiques en leur donnant une base méréologique2. L’espace physique commun est
ainsi considéré comme une totalité, dont les différentes parties sont les niches environnementales. De cette
manière, le découpage formel de cet espace sera réalisé par des relations méréotopologiques3 entre les niches.
C’est donc à l’aide de la méréotopologie et des entités fiat que Barry Smith va pouvoir exposer les
principales règles formelles du point de vue mésoscopique. Et pour l’occasion, il s’est adjoint l’aide d’Achille
Varzi, autre spécialiste de l’ontologie spatiale.
3. La structure mésoscopique du monde.
L’utilisation des entités fiat pour qualifier des environnements et l’emploi des règles méréotopologiques
pour rendre raison de leurs relations les uns aux autres au sein du monde commun permet une description précise
de la réalité, celle que nous vivons, mais également que nous partageons avec des organismes qui n’ont pas
nécessairement la même manière que nous de l’habiter. La structure mésoscopique du monde physique apparaît
certes plus complexe que dans la représentation que nous pouvons nous en faire quotidiennement, mais en même
temps elle est plus juste, c’est-à-dire plus conforme à la manière dont les différentes espèces vivantes la
partagent.
Les entités fiat permettent un découpage de la réalité à partir de critères non pas physiques, mais qui
appartiennent au regard que l’on porte sur le monde réel. Accepter de telles entités permet de donner des droits
ontologiques à des parties du monde réel qui en étaient jusque là totalement dépourvues, c’est-à-dire de pouvoir
les prendre en compte dans les diverses relations qui composent la réalité. En l’occurrence, ce sont les relations
méréotopologiques qui prennent en charge les entités fiat aux côtés des entités bona fide traditionnellement
admises. De cette manière, les différentes niches environnementales peuvent coexister sans que l’on puisse saisir
physiquement leurs frontières et leurs limites. Ces niches forment les parties de l’espace commun.
En fait, la souplesse des relations méréotopologiques permet de prendre en considérations des faits qui
jusque là étaient ignorés : la complexité de la structure du monde tel que nous le vivons. La juxtaposition de
deux niches ne pose aucun problème : la (vieille) topologie aristotélicienne arrivait encore à en rendre raison,
même au point où les niches sont contiguës (chacune n’occupe qu’une partie distincte de l’espace physique
commun). En revanche, la théorie de Smith et Varzi permet de justifier la manière dont certaines niches peuvent
se chevaucher sans jamais se confondre, ou bien encore se superposer sans que l’une n’absorbe les autres. En
effet, en tant que les niches sont délimitées à partir d’un fiat, un même espace physique peut tenir lieu de support
à deux niches différentes. Il se produit assez souvent que deux troupeaux itinérants viennent à occuper la même
parcelle d’espace physique. Toutefois, les deux niches respectives ne se confondent pas, même si extérieurement
elles semblent n’en faire qu’une. En réalité, elles proviennent de deux fiat différents, chacun associé au
comportement du troupeau concerné, et sont pour cette raison distinctes en tant que niches. Des conflits peuvent
certes se produire lorsque les deux troupeaux ont des manières similaires d’habiter leur niche environnementale
propre : si les deux niches se superposent, alors les deux fiat ont du mal à être distingués, et les organismes
impliqués sont obligés de s’affronter pour contrôler le territoire physique.
Ces considérations ontologiques n’intéressent pas uniquement les biologistes. Dans ce cadre qui est le
nôtre, nous sommes censés nous interroger sur l’avenir des rationalités. Ce que je viens d’esquisser peut
s’intégrer dans un tel questionnement. En effet, les développements en ontologie formelle de la théorie des
niches environnementales ont également un impact dans une situation particulière où des espaces propres à des
organismes individuels doivent coexister au sein d’un espace physique précis : la société humaine. Ce qui se
passe au niveau des animaux représente de manière simplifiée ce que l’on peut constater au niveau humain. Les
niches environnementales peuvent alors servir de modèles pour transcrire les différents niveaux d’interaction
entre les diverses zones d’influence humaines (individuelle, cellule familiale, espace culturel, aire linguistique,
etc.)4. La manière proprement humaine que nous avons de modeler l’espace dans lequel nous évoluons peut et
doit être retranscrite, dans la mesure où il s’agit de notre façon de nous inscrire en tant qu’êtres humains dans la
réalité. Certes, nous ne vivons pas à proprement parler dans un environnement dans lequel nous nous ajustons en
1 Manière d’éviter l’enfermement dans des mondes distincts comme le faisait la théorie de J. v. Uexküll.
2 La méréologie est la discipline qui étudie les rapports formels qui lient une totalité donnée à ses différentes
parties. Smith reprend la position développée dans l’ouvrage incontournable de P. SIMONS [1987].
3 Cf. aussi R. CASATI & A. VARZI [1999].
4 Cf. SMITH [1999]
3
fonction des besoins de notre organisme. En fait, ce sont nos diverses activités qui nous poussent à aménager
notre espace comme nous le faisons. De cette manière, nous modelons notre réalité physique selon une très
grande complexité, et c’est notre façon d’être humains. Les niches environnementales peuvent alors servir
d’entités modèles pour transcrire en termes d’ontologie formelle notre aménagement de l’espace commun. Par
conséquent, la structure mésoscopique du monde telle que la décrit cette théorie formelle transcrit la réalité telle
qu’elle est effectivement vécue par les hommes, dans toute sa diversité foisonnante, mais aussi dans sa vérité.
*
La structure mésoscopique du monde réel, à l’aide des niches environnementales telles que les formalisent
Barry Smith et Achille Varzi, permet de comprendre que la réalité est plus complexe qu’elle ne le semble. Dans
la relation objective, l’espace est divisé en fonction des objets qui l’occupent, et ainsi chaque chose est bien à sa
place. Certes, c’est toujours le cas avec cette théorie, mais en plus, chaque place peut “recevoir” plusieurs
choses. Concevoir la réalité de cette manière, c’est-à-dire comme une juxtaposition et une superposition de
plusieurs niches environnementales distinctes, permet une description plus précise, mais aussi plus fidèle en ceci
qu’elle respecte son caractère malléable. Dans la mesure où une niche ne représente pas simplement un espace
déterminé, mais plutôt une zone d’action potentielle propre à un organisme, le point de vue mésoscopique auquel
on parvient ici met clairement en lumière les différentes interactions entre les organismes qui composent la
réalité, et donne des outils pour les décrire. Ainsi, en un seul discours rationnel, il est possible d’intégrer les
différents paramètres de partage du monde commun, et de déployer toute la complexité de la réalité.
NB : Je remercie J. Biriş, C. Ioniţă et G. Jean pour leurs remarques qui m’ont aidé dans la rédaction définitive.
Références
ARISTOTE :
– Physique. Traduction P. Pellegrin. Paris, GF, 2000.
BERQUE, Augustin :
1990 Médiance. Paris, Belin, 2000².
CASATI, Roberto & VARZI, Achille :
1999 Parts and Places. The Structures of Spatial Representation. Cambridge (MA), The MIT Press.
GIBSON, James Jerome:
1979 The ecological Approach to visual Perception. Hillsdale, Lawrence Erlbaum Associates.
SIMONS, Peter :
1987 Parts. Oxford, O.U.P.
SMITH, Barry :
1995 « More Things in Heaven and Earth » in Grazer Philosophische Studien, 50, 187-201.
1996 « Mereotopology: A theory of parts and boundaries » in Data & Knoledge Engineering 20, 287303.
1997 « Boundaries: An Essay in Mereotopology » in L. HAHN (Ed.) The Philosophy of Roderick
Chisholm, LaSalle, Open Court, 534-561.
1998 « Objects and their Environments: from Aristotle to Ecological Ontology » in A. FRANK (Ed.) The
Life and Motion of Socioeconomic Units. London, Taylor and Francis.
1999 « Les objets sociaux » Philosophiques, 26, 315-347.
2001 « Fiat Objects » in Topoi 20:2, 131-148.
Tous ces articles (et bien d’autres encore) sont disponibles par Internet à l’URL :
http://ontology.buffalo.edu/smith
SMITH, Barry & VARZI, Achille :
1999 « The Niche » Noûs, 33 (214-238).
2000 « Environmental Metaphysics » P. SIMONS & U. MEIXNER (Ed), Metaphysics in the PostMetaphysical Age. Wien, öbo&htp.
UEXKÜLL, Jacob von :
1934 Mondes animaux et monde humain. Traduction P. Muller. Paris, Denoël, 1965.
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