Crédits photos : Dufour Marco, Borowski John et TOTAL - Direction de la communication.
Témoignages
Caroline B.
Nationalité belge – 26 ans
Opérateur Trading produits raffinés – Genève (Suisse)
Ingénieur commercial diplômé de l’Université libre de Bruxelles
Le Trading de produits a deux principales fonctions : d’une part
approvisionner ou, au contraire, alléger les stocks de nos raffineries et
d’entrepot, une fonction plus financière d’achat/vente avec une
recherche de maximisation de profits.
Une interface contractuelle et logistique des transactions
Mon métier d’Opérateur est un métier d’interface entre le trader, celui qui
réalise effectivement les achats et les ventes, et l’ensemble de la chaîne qui
va permettre de faire que l’opération négociée par le trader soit réalisée dans
les meilleures conditions puis acheminée physiquement au bon endroit et au
bon moment. Concrètement, après l’acte d’achat ou de vente du trader,
j’interviens d’abord sur la formalisation de la transaction par la rédaction
d’un contrat. Cette phase va déterminer l’ensemble des conditions
particulières de la transaction en termes de coûts, de qualité, de délais, de
responsabilités… Une fois le produit acheté, il convient de l’acheminer et
donc, le cas échéant, d’affréter des bateaux qui subissent tous une
inspection (le Vetting) pour valider que les consignes de sécurité soient
toutes respectées.
Une gestion des flux sans faille
On entre alors dans une phase d’organisation logistique forte : dates de
départ et d’arrivée du bateau, disponibilités des terminaux et des lieux de
stockage au moment où la cargaison arrive… Et tout cela, multiplié par
le nombre de transactions simultanées! Une complexité supplémentaire
peut intervenir dans le cas où le produit livré est destiné à être mélangé
à un autre (le blending). Dans ce cas, il faut également s’assurer de la
disponibilité des deux produits en quantité suffisante au même moment
et dans un même lieu.
Dans le cas où toutes les phases logistiques ont été parfaitement
coordonnées sans accroc, vient la phase comptable et financière de la
facturation des clients. Dans le cas d’un souci sur les délais, la qualité du
produit livré ou autres, nous intervenons avec le service juridique pour
trouver un accord et négocier des contreparties.
Au cœur de la géopolitique et des marchés du pétrole
Je trouve que ce métier fait appel à d’évidentes qualités d’organisation et
que l’ambiance à Genève est assez jeune et stimulante. L’environnement
est totalement international car nous sommes en contact avec le monde
entier. La langue de travail est l’anglais, aussi bien avec les clients qu’avec
les fournisseurs... C’est un point d’observation privilégié de la géopolitique
du pétrole et des marchés.
Un point important à souligner est que, dès les premiers jours, personne
n’hésite à vous confier de réelles responsabilités. Les montants
des transactions que je gère sont souvent compris entre 10 et 20 millions
de dollars.
Fabien L.
Nationalité française – 25 ans
Opérateur Trading brut – Paris (France)
Diplômé d’HEC
Je définirais mon métier en le comparant à celui d’un copilote. Sans
pilote (le trader), rien n’avance, mais sans copilote (l’Opérateur Trading),
on va dans le mur!
Plus sérieusement, mon métier consiste à formaliser les opérations
contractuelles, financières et logistiques du Trading, formalisation sur
laquelle la latitude est forte. En effet, le trader va négocier un montant, un
volume et une date de livraison. Charge à l’opérateur d’optimiser chacun
de ces éléments et de prévoir l’ensemble des coûts liés à cette transaction.
Au cœur des enjeux financiers…
Chaque opération porte généralement sur un million de barils et nous
gérons en moyenne une dizaine d’opérations par mois. Au prix actuel du
baril, je vous laisse faire la multiplication pour vous donner un aperçu des
enjeux financiers! Les transactions sont effectuées en début de mois
pour le mois d’après. C’est pourquoi nos clauses de prix sont flottantes
au regard de la fluctuation des marchés.
Au-delà du prix de la matière première, nous devons également optimiser
la chaîne logistique. Lorsque l’on sait qu’une journée de location d’un
tanker est de l’ordre de 50 000 à 100 000 dollars, on comprend
l’importance de maîtriser les dates de livraison et les délais
d’acheminement.
… et d’un marché ouvert et mondialisé
L’objectif du Trading reste avant tout de vendre notre production au
meilleur prix et d’approvisionner par ailleurs nos raffineries au meilleur
coût. C’est pourquoi nous avons recours à l’interface du marché et il
n’est pas rare que Total vende ou achète son brut à d’autres compagnies
qui deviennent clientes ou fournisseurs, mais néanmoins concurrentes.
Le Trading peut ainsi être vu comme une plate-forme d’harmonisation
des flux pétroliers mondiaux. Je travaille sur la zone Afrique de l’Ouest
qui a la particularité de couvrir la plupart des Terminaux pétroliers opérés
par Total. Les enjeux de sécurisation de la production sont primordiaux.
Celle-ci alimente en permanence un stock qui ne doit jamais atteindre
ses limites. C’est pourquoi, il faut continuellement prévoir et organiser les
exports sur des navires enleveurs. Pas question d’un retard dans les
livraisons! Ces échanges se passent 24 heures sur 24 et 365 jours par
an. La production n’est interrompue qu’en cas de force majeure.
Une fonction prenante, passionnante… et essentielle
C’est ce qui contribue à faire de ce métier un métier passionnant et aussi
très prenant. Il faut rester joignable sur son portable en permanence. Des
astreintes sont même organisées au sein de l’équipe pour les week-ends
et jours fériés. J’ai vraiment la sensation d’être un maillon essentiel de la
chaîne client/fournisseur, ce qui est très valorisant. À terme, j’aimerais
rester au Trading et évoluer logiquement vers des fonctions de front-office.
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