GERIATRIE ET NEURORADIOLOGIE J. HODEL, J-P.DAVID Groupe de travail - Radiologues et gériatres (SFR et SFGG) - Objectif : sur le modèle du GBU, aboutir à des recommandations concernant toutes les modalités d’imagerie médicale chez les patients âgés en prenant en compte en particulier la pertinence et le bénéfice/risque - Ces recommandations sont plus particulièrement destinées aux radiologues (spécialisés ou non) et aux gériatres Pré-requis - Peu de données de la littérature - Pistes de travail qui ont semblées pertinentes au groupe préfigurateur - Recommandations partagées et consensuelles Méthodologie • Revue de la littérature • Lecture critique en consensus du guide du bon usage • S’adapter à la population âgée • Deux indications en neurologie : – les déficits neurologiques aigus – les troubles mnésiques Méthodologie • Revue de la littérature • Lecture critique en consensus du guide du bon usage • S’adapter à la population âgée • Deux indications en neurologie : – les déficits neurologiques aigus – les troubles mnésiques L’évaluation clinique comme préalable • Evaluation gérontologique, selon les recommandations internationales, portant en particulier sur : – Les fonctions cognitives (de manière standardisée à l’aide du Mini-Mental State Examination, MMSE) – la mobilité, – l’état thymique (anxiété et dépression) – Et le niveau de vigilance du patient Répondre à deux questions L’examen est-il pertinent ? L’examen est-il faisable ? • Score MMS < 11/30, indication déraisonnable à réaliser une exploration complémentaire (sauf si une cause curable est envisagée ?) • Syndrome de fragilité, le patient n’étant pas éligible à une thérapeutique • L’âge chronologique ne doit en aucun cas exclure le patient d’un recours potentiel à un examen de radiologie • • • faisabilité de l’examen IRM (immobile pendant 20 min, bruit). Envisager un examen de substitution : – scanner cérébral – angioTDM / perfusion – Echo doppler Avoir identifié les risques d’échec de l’examen (transport, contention, stress, voie d’abord, hydratation, fn rénale …) – check-list pour anticiper ces difficultés ? Méthodologie • Revue de la littérature • Lecture critique en consensus du guide du bon usage • S’adapter à la population âgée • Deux indications en neurologie : – les déficits neurologiques aigus – les troubles mnésiques Déficit neurologique aigu • 150000 AVC / an • > 80 ans un tiers des patients victimes d’AVC • le plus fort taux de mortalité • le plus de séquelles • Avec le vieillissement de la population, la proportion des sujets de plus de 80 ans pour l'ensemble des AVC devrait s’accroître davantage : 1,4 fois dans 10 ans. 400 patients thrombolysés (n=98 > 80 ans) Pas de sur-risque d’hémorragie A 3 mois, 35% vs 11% DCD 52% vs 70% amélioration fctelle Outcome à 3 mois plus péjoratif mais possibilité significative d’amélioration du pronostic sous tt Thrombectomie ? Lin et al, stroke 2016 • Méta analyse : outcome chez les > 80 ans • Thrombectomie vs thrombolyse • 4 études (NEJM) : 1206 patients – 334 (28%) > 80 ans – 872 (72%) < 80 ans • OR amélioration clinique : – 1,91 (1,13 – 3,24) > 80 ans – 1,95 (1,50 – 2,53) < 80 ans • Traitement efficace chez les > 80 ans Déficit neurologique aigu • En l’absence de syndrome démentiel sévère (MMS < 11/30) et/ou d’un syndrome de fragilité (HAS) -> procédure habituelle – recours à l’IRM cérébrale en urgence (7j/7 24/24) pour thrombolyse/thrombectomie (Cf Guide du bon usage). – Le protocole IRM est alors semblable à celui réalisé en routine (angioIRM). – En cas de contre-indication ou d’indisponibilité de l’IRM, scanner cérébral avec angioscanner Méthodologie • Revue de la littérature • Lecture critique en consensus du guide du bon usage • S’adapter à la population âgée • Deux indications en neurologie : – les déficits neurologiques aigus – les troubles mnésiques Troubles mnésiques • Assurer un diagnostic étiologique précoce : – accompagnement – prise en charge spécifique (traitement curatif, préventif des complications, éducation et aide du patient et des aidants, participation à des essais thérapeutiques). – informer le patient et la famille sur la maladie, à un moment où il est à un stade pauci-symptomatique lui permettant d’être acteur de sa maladie. • Sont concernées : – les pathologies neuro-dégénératives • MA et apparentées, DCL, Parkinson, DFT … – micro ou macro- angiopathie – syndromes démentiels, de cause curable (1,5% des cas) • Situations cliniques nécessitant un bilan d’imagerie : - apparition ou d’aggravation récente de troubles cognitifs - changements psycho-comportementaux récents non expliqués par une pathologie psychiatrique ou organique identifiée - syndrome confusionnel d’installation récente • Exclus : les patients présentant une altération cognitive déjà sévère MMS<11, sauf si une démence curable est suspectée • L’IRM cérébrale est alors réalisée en première intention, sauf si sur la base de l’évaluation clinique initiale l’examen semble irréalisable (TDM sans injection, Angio ? Perfusion ?) Protocole IRM • • • • Consensuel ? Trophicité (coro T2, 3D T1) Etat vasculaire (DWI, SWI, FLAIR, angio) Bleeds … Analyse des images ? • Qualitative : Scheltens, fazekas ? • Quantification (SEP ?) • Examen clinique préalable (évaluation précoce et systématique ?) • Dialogue gériatre/radiologue (faisabilité et pertinence) • AVC : pas de modifications significatives, bénéfice établi • Troubles mnésiques : – Consensus sur l’exclusion des troubles cognitifs sévères (MMS <11) – Analyse des images ? – Perspectives : imagerie multi-modalités (TEP IRM)