En Espagne, les Républicains vont tenter une politique

La vie politique en
Europe 1918 - 1939
Bibliographie : Georges Duby, Atlas historique mondial, Paris, Larousse, 1987.
Serge Berstein “La démocratie libérale”, Paris, PUF, 1998
Milza, “Les fascismes”, Paris, Seuil, 2ème édition, 2006.
Payne, “Civil War in Europe, 1905-1949”, Cambridge, Cambridge University.
Wahl, L’Allemagne de 1918 à 1945, Paris, Armand Colin, 3ème édition, 2008.
Collection : Que-Sais-Je.
Introduction
1918 : reconstruction de l’Europe sur des bases de collaborations entre certains Etats.
Grandes tendances montrant une évolution via des normes communes.
Période de nationalismes.
Annonce d’évolutions ultérieures.
Années un peu révolutionnaires avec des innovations (lutter contre la grande crise de 1929).
Dans la nouvelle Europe de 1918, on retrouve de nouveaux Etats comme la Finlande, l’Estonie,
la Lettonie, la Lituanie, la Pologne qui obtient un couloir en direction de la baltique qui va poser
de nombreux problèmes. L’Allemagne conserve la Prusse orientale, frontière de la Lituanie.
Plus au sud de l’Europe, la Tchécoslovaquie ressurgit, la Roumanie récupéré un territoire sur la
Russie et sur la Hongrie. Se constitue également la Yougoslavie.
Le Danemark récupère au sud des territoires, la France l’Alsace et la Lorraine, l’Italie des
territoires de l'ancienne Autriche-Hongrie.
Premier chapitre : Le chaos
apparent des sorties de
guerre (1918-1920)
Marguerite Yourcenar a écrit un magnifique roman historique : Le coût de grâce.
L’intrigue se situe en Livonie avec la création d’un chaos dans cette zone avec tout le
cortège des guerres. Ainsi, le roman montre ce qu’est le chaos. En fait dans toute
l’Europe, il existe des situations de ce cadre là marquée par des guerres civiles.
A l’exception des grands Etat vainqueurs, le vieux continent a beaucoup de peine
pour retrouver son équilibre.
Il va falloir dans de nombreux pays attendre la fin de la crise économique de 1921 pour
réellement voir la situation se stabiliser. Les armistices de l’automne 1918 ne marque pas
la fin des combats et des armées ont circulées dans l’Europe jusqu'en 1920.
On voit se heurter des forces politiques correspondantes à des forces sociales. Ainsi, on
retrouve une impression d’agitation débouchant sur des compromis. On va tenter de
comprendre les causes et la nature de ces violences.
A) L’écroulement des “Anciens Régimes”
Le phénomène est déclenché par la défaite sans appel des Empires Centraux, c’est à
dire l’Autriche-Hongrie, l’Allemagne, la monarchie Bulgare, l’Empire Ottoman..
Cet écroulement militaire entraîne celui des régimes politiques. En même temps que
chute ces dynasties, chute également les sociétés qui correspondaient à ces régimes.
C’est à dire qu’avant, la grande propriété foncière dominait, l’Allemagne par la grande
bourgeoisie conservatrice. Elle avait des intérêts à défendre au côté de la grande
propriété foncière et vivait de ces régimes.
Surtout, au moment de la crise, se manifeste de manière assez violente, des aspirations
populaires avec un fort engagement des européens. De même, des revendications
immédiates pour augmenter le niveau de vie.
1.La fin des Hohenzollern
Cette dynastie régnait sur la Prusse depuis le début du XVIIème et a étendue son
Empire au fil du temps. En Allemagne, on critiquait très fortement la politique de Berlin
sans pour autant que le régime s’affaiblisse.
Il a fallut attendre l’été 1918 pour que le régime connaisse sa chute.
Cependant des prémices étaient pressenties notamment par la création du parti USPD
en avril 1917 demandant la paix.
De même, à la fin de l’été 1917, on retrouve une coalition politique au parlement
Allemand, le Reichstag. Ainsi, on trouve les sociaux démocrates constituant le SPD, le
centre, un certain nombre de libéraux qui s’allie. En conséquence, la majorité politique
va demander l’ouverture de négociations, notamment avec les Etats-Unis, récusent
certaines annexions guerrières. De plus, dès 1917, on retrouve de nombreuses grèves,
des conseils ouvriers se mettant en place en Sachsen. Bref, l’ouverture d’une éventuelle
contestation.
Cet atmosphère entraine la démission du chancelier (Bethmann Hollbeg) et ainsi une
mise en cause de l’autorité de l’Empereur.
En 1918, est votée au Reichstag, une résolution sur la paix dans laquelle on demande au
nouveau gouvernement Allemand d’explorer les mieux possibles les conditions de paix.
En effet, les élus sont conscients de la méfiance des citoyens.
Mais ceux qui gouvernent sont les deux généraux de l’armée Allemande : Hundeburg et
Ludendorff. En janvier 1918, éclate une grande grève politique à Berlin.
Mais c’est surtout la crise de l’été 1918 qui va propulser le changement dans le pays. Le
8 août 1918, l’armée Allemande va subir une défaite décisive reculant les lignes. Cette
défait ne peut plus être cachée par la propagande et septembre l’armistice est demandé
par les Turques et en octobre par l’Autriche.
En outre, l’autorité se montre très affectée, le nombre de déserteurs explose avec 100
000 hommes fin octobre qui traîne dans les dépôts ferroviaires. Ces soldats peuvent
aussi être tentés par d’autres discours politiques.
En fait, la défaite menace et Ludendorff tente un nouveau stratagème.
En octobre, la majorité politique du Reichstag obtient un changement de
gouvernement avec à sa tête, Max de Bade. Dans ce contexte, Ludendorff propose
l’armistice. En réponse, le gouvernement va ouvrir les négociations en particulier avec
les Américains. Max de Bade va endosser les responsabilités des négociations et
Wilson se montre plus autoritaire que prévu demandant une “capitulation” de l’armée
Allemande.
Ludendorff comme chef d’armée rétorque l’armistice et rejette la faute du mauvais
armistice sur le gouvernement de Max de Bade. Cette grossière manouvre va entraîner
l’éviction de Ludendorff et l’élection de Groener.
Etant donné que la situation s’empire, certaines forces politiques commencent à
s’impatienter et souhaitent une paix rapide permettant de stopper les combats.
Ainsi, le 28 octobre, Max de Bade propose un changement de constitution en
établissant un régime monarchique de type constitutionnel tel qu’en Angleterre.
Ainsi, cela donnerait beaucoup plus de pouvoir au Reichstag et moins à l’Empereur.
De même, des militaires fanatiques vont vouloir tenter un dernier assaut sur mer. Au
tout début novembre, l’amiral en chef conçoit la folie d’ouvrir une bataille navale. Dans
la principale base navale Allemande à Kiel, c’est la révolte. Des émissaires sont envoyés
dans toutes les grandes villes du nord allemand pour appeler au soulèvement.
Hamburg, Brème, la Bavière, la Sach et Berlin le 9 novembre se soulèvent.
Max de Bade est remplacé par un gouvernement composé pour moitié de sociaux-
démocrates et pour moitié de représentantes de l’USPD. Ainsi, périt la dynastie des
Hohenzollern.
2. La chute des Habsbourg
C’est une famille qui occupait le trône d’Autriche puis d’Autriche-Hongrie depuis
plusieurs siècles.
Dans ces territoires, l’armée était souvent battue par les Russes ou les Serbes. En 1914,
l’Empereur François-Joseph était monté sur le trône depuis 1848 et meurt en 1916. Dans
de nombreuses familles paysannes, il était populaire.
Il est remplacé par Charles Ier.
Depuis son avènement, il ne songeait qu’à faire sortir de son pays indemne de la
guerre.
Dès le début de 1917, il entame des pourparlers secrets avec le gouvernement français
au travers d’émissaires envoyés en Suisse. Il écrit aussi à Guillaume II lui proposant une
tentative de paix sans réponse favorable. Son beau frère rencontre directement Point
Carrée et le ministre des affaires étrangères est au courant et va prévenir les Allemands.
Ainsi, les négociations sont interrompues. Clemenceau, président du conseil en 1917 va
considérer l’Autriche-Hongrie comme des traitres puisqu’ils changement souvent de
comportements.
Les Allemands souhaitent l’Autriche-Hongrie comme un satellite de l’Allemagne. En
janvier 1918, Wilson ne prévoyait pas un effritement mais se montre influencé au fil du
temps. En septembre 1918, Wilson n’est pas défavorable à la “démantelation” de
l’Autriche-Hongrie.
D’autre part, les productions vont également fortement diminuer.
A cette crise économique, s’ajoute une crise sociale et politique. On ne prévient même
plus les familles quand il y’a des morts, on ne retrouve pas d’indemnités de guerres, les
emplois chutent dans les usines et on a un retour des soldats prisonniers de Russie.
Beaucoup de ces prisonniers ont été influencés par les éléments de la Russie et
reviennent avec des idées socialistes révolutionnaires. Ces hommes développent leurs
nouvelles idées et se crée un nouveau climat. De même, dans le monde ouvrier, les
mécontentements explosent avec de nombreuses grèves. A partir de l’automne, se met
en place des gouvernements nationalistes plus ou moins improvisés. C’est le chaos
social, l’Autriche-Hongrie disparaît.
En été 1918, les Allemands pressent l’armée Austro-Hongroise d’attaquer le front
Italien sur la rivière la Piave.
Mais, cette offensive échoue lamentablement et l’armée Italienne riposte. Dans cette
période, la Bulgarie échoue en premier. Le 18 octobre, l’armistice est signé et c’est la
victoire des troupes Italiennes.
Le 24 octobre, la victoire de Vittorio Veneto signifie la fin de l’armée Austro-
Hongroise. Le 3 novembre, un armistice est signé et le 12 novembre, l’Empereur Charles
1er est chassé de Vienne et les Habsbourg sont en fuite.
C’est l’installation à Vienne, d’une république : la République Allemande d’Autriche
où les sociaux démocrates tiennent le front.
3. D’autres trônes chancelants
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