Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009
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5.1.2 Demande de moyens :
L’équipe « Géophysique des volcans » est une des plus petites du laboratoire. Elle
comporte 3 chercheurs et 3 enseignants-chercheurs. Pour assurer sa pérennité et le
développement de ses thématiques dans les domaines de l’imagerie et de la
modélisation, il serait nécessaire de recruter deux chercheurs au cours du prochain
contrat quadriennal.
CHERCHEURS
2 1 CR, CNRS ou IRD, pour l’imagerie géophysique des structures volcaniques
1 CR, CNRS ou IRD, pour la modélisation des processus magmatiques et
hydrothermaux
ITA : 1 1 agent administratif pour le pôle chambérien
Tableau 5-4 : Besoins humains prévisionnel
5.2 IMAGERIE
Déterminer la structure des édifices volcaniques nécessite une approche multi-
échelles, en relation avec la taille des objets géologiques et la fréquence des
signaux géophysiques observés. Si l’on prend l’exemple de l’imagerie sismique, cette
approche a pour objectif de fournir la couverture en rais sismiques la meilleure
possible ; la résolution à grande échelle constitue un pré-conditionnement du
problème. L’imagerie de la structure doit donc être réalisée à 1) l’échelle régionale,
2) l’échelle de l’édifice, kilométrique, pour caractériser l’ensemble du cône et son
enracinement dans la croûte sur les premiers kilomètres et 3) une échelle
hectométrique permettant de caractériser les couches superficielles. L’obtention
d’un modèle complet de la structure demande de combiner diverses approches
telles que la tomographie sismique classique ou en double-différence, SPAC, f-k,
H/V, sources actives, corrélation de bruit, en en précisant les limites et les artefacts
possible. De plus, dans les cas où la structure géologique ou le processus physique
étudié est observable par plusieurs méthodes (sismique, acoustique, PS, résistivité,
etc.), la combinaison de plusieurs types d’imagerie et des inversions conjointes
peuvent mieux contraindre les modèles. Par ailleurs, l’imagerie satellitaire est une
source de données importante en volcanologie pour l’étude des déformations, du
flux thermique ou des émissions de gaz et de cendre. De nouveaux satellites et des
progrès des techniques de traitement permettront d’augmenter la résolution spatiale
et temporelle des images.
Nous développerons notre recherche en imagerie suivant cinq axes:
5.2.1 Analyse des performances (stabilité, résolution et profondeur
d’investigation) de différentes méthodes d’imagerie sismique et
électrique sur un même site volcanique.
Nous souhaitons réaliser des campagnes de tomographie multi-méthodes sur
des sites volcaniques de petite taille : Solfatara de Pouzzoles, zone sommitale de
l’Etna, ainsi que sur un site local en collaboration avec les équipes « Ondes et
Structures » et « Risques » : tomographie multi-échelle, corrélation de bruit, SPAC, f-k,
H/V, sources actives, tomographie de résistivité électrique. Dans chaque cas nous
développerons une méthode d’estimation de la résolution spatiale, qui permettra
l’optimisation de la géométrie des dispositifs d’acquisition.
5.2.2 Imagerie des sources de bruit sismique.
Nous utiliserons systématiquement les méthodes d’antenne développées au
sein de l’équipe (Métaxian et al., 2002), ainsi que les méthodes de Beam Forming ou
Matched Field Processing afin d’imager les sources de bruit sismiques que l’on trouve
fréquemment sur les volcans ou les champs hydrogéothermaux, notamment sur le
site de la Solfatara, Pouzzoles.