de défaillance de l'émetteur, ils détiennent une créance directe et privilégiée sur certains actifs affectés
et une créance ordinaire sur les autres actifs de l'émetteur. L'encours total des obligations garanties
dans l'UE a atteint 2 500 milliards d'euros en 2014, ce qui place les établissements de crédit européens
à la première place mondiale sur ces marchés. Même si les émissions se sont globalement maintenues
pendant la crise, le marché des obligations garanties européen reste fortement fragmenté selon les
frontières nationales et ses performances ont été très différentes d'un État membre à l'autre. La
consultation lancée aujourd'hui, qui sera ouverte jusqu'au 6 janvier 2016, examinera comment mettre
en place un cadre européen intégré pour les obligations garanties, fondé sur des normes de qualité et
les meilleures pratiques du marché et s’inspirant, sans pour autant les perturber, des régimes
nationaux qui fonctionnent bien.
5. Effet cumulé de la législation financière
La Commission lance aujourd’hui un «appel à contributions» pour obtenir un retour d’information de la
part des consommateurs, des États membres, du secteur financier et de toutes les autres parties
intéressées sur l’effet cumulé et les interactions des règles en vigueur dans ce secteur. La Commission
escompte que cette consultation lui permettra de détecter les incohérences et les lacunes de la
réglementation financière, mais aussi les charges réglementaires inutiles et les facteurs qui freinent
l’investissement et la croissance à long terme. Voir aussi MEMO/15/5735.
Quel est le lien entre l’union des marchés des capitaux et le plan d’investissement pour
l’Europe?
L'union des marchés des capitaux soutient et complète le plan d'investissement pour l'Europe.
Certaines des mesures, comme la promotion des investissements dans les infrastructures par les
assureurs par l'intermédiaire de la réglementation Solvabilité II, celles destinées à promouvoir le
capital-risque, et la réduction des obstacles par l'intermédiaire de la directive sur les prospectus,
renforceront le plan d'investissement.
Comment le livre vert sur l’union des marchés des capitaux a-t-il nourri le plan d’action?
Les consultations sur la création d’une union des marchés des capitaux, sur la réglementation en
matière de prospectus et sur la proposition de mettre en place un cadre de l’UE pour les titrisations
simples, transparentes et standardisées ont suscité un grand nombre de réponses positives.
La Commission a, en effet, reçu plus de 700 réponses, émanant d’u n large éventail de parties
intéressées (entreprises, autorités de réglementation et de contrôle, investisseurs, gouvernements,
banques, fonds, assureurs et particuliers).
Les auteurs des réponses dans leur ensemble ont reconnu l’i mportance de créer une union des
marchés des capitaux et salué l’a pproche pragmatique de progression par étapes proposée par la
Commission dans le livre vert. Les réponses à la consultation ont également permis de confirmer que
les questions soulevées dans le livre vert étaient les bonnes. Le Parlement européen et le Conseil ont
également exprimé leur soutien à l’union des marchés des capitaux.
Quels sont les principaux enseignements à tirer des réponses au livre vert?
Pour les parties intéressées ayant répondu à la consultation sur l’union des marchés des capitaux, la
priorité numéro un est d’a méliorer l’«escalator du financement» européen, c’est-à-dire de construire
un système financier mieux à même de répondre aux besoins de financement de toutes les entreprises
— des plus petites micro-entreprises aux plus grandes sociétés cotées — aux différents stades de leur
développement.
La deuxième priorité est de créer des opportunités d’i nvestissement. Les investisseurs de détail et les
investisseurs institutionnels, tels que les fonds de pension et les entreprises d’ assurance, seront le
carburant de l’union des marchés des capitaux. Les marchés des capitaux de l’UE doivent afficher de
bons résultats et offrir des rendements attrayants pour ces investisseurs.
En troisième lieu, la consultation a mis en évidence certains obstacles de longue date à
l’investissement transfrontière (fiscalité, droit en matière d’insolvabilité, de valeurs mobilières, de
gestion des sûretés, infrastructures de post-marché) qui empêchent une meilleure allocation
transfrontière du capital.
Les réponses différaient-elles selon les pays?
L'accès aux financements reste considéré comme un frein majeur au développement des entreprises et
à la croissance dans tous les États membres. Une étude récente d'Ernst and Young[1] montre qu'à
l'exception du Royaume-Uni, qui affiche des résultats positifs, les plus grands États membres de l'UE
sont parmi les moins bons élèves du G20 pour ce qui est de l'accès aux financements. L'union des
marchés des capitaux est considérée comme un volet essentiel de la solution, en particulier dans les
États membres où la reconstruction du système bancaire est toujours en chantier.