CHAPITRE 1 Le territoire et sa stratégie

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CHAPITRE 1
Le territoire et sa stratégie
Introduction
Localisé sur la façade atlantique de la Charente Maritime, le Pays Marennes Oléron est
composé d’une île (Communauté de Communes de l’Ile d’Oléron : CCIO) et de sa
presque île (Communauté de Communes du Bassin de Marennes : CCBM). Il s’étend sur
15 communes, dont 8 insulaires.
Territoire littoral, donc attractif, le Pays Marennes Oléron présente des atouts
économiques et sociaux indiscutables. Il affirme aussi son caractère rural par le poids
encore important des activités primaires dans le fonctionnement du territoire. Sept des
quinze communes du pays se plaçaient en dessous du seuil des 2000 habitants au
dernier recensement (INSEE 1999) et une seule dépassait la barre des 5000 habitants.
Les estimations des recensements partiels de 2004 à 2006 semblent confirmer cette
tendance.
Numéros
Insee
Communes du Pays Marennes
Oléron
RPG INSEE 1999
17140
14486
17093
17485
17323
17337
17385
17411
17058
17189
17185
17219
17265
17351
17406
-
Dolus d’Oléron
La Brée les Bains
Le Château d’Oléron
Le Grand Village Plage
Saint Denis d’Oléron
Saint Georges d’Oléron
Saint Pierre d’Oléron
Saint Trojan les Bains
Bourcefranc le Chapus
Hiers Brouage
Le Gua
Marennes
Nieulle sur Seudre
Saint Just Luzac
Saint Sornin
Total Ile d’Oléron
Total Bassin de Marennes
2 778
768
3 600
910
1 245
3 338
6 032
1 647
3 110
483
1 911
4 773
649
1 570
332
-
Total Pays Marennes Oléron
(pop. totale)
17 540
12 828
30 368
Les 15 communes du Pays Marennes Oléron
Populations provisoires
Enquêtes annuelles de
recensement de 2004, 2005 ou
2006
3043 (2004)
743 (2004)
3876 (2005)
1156 (2004)
3414 (2006)
6239 (2005)
1495 (2004)
571 (2004)
1920 (2004)
713 (2004)
-
A. Un territoire à deux vitesses : le littoral et le
rural
A1. Logique de territoire (éléments de cadrage)
Situation
Le Pays est encadré dans sa partie terrestre par le Pays Rochefortais au nord, et le Pays
Royanais au sud.
Il s’étend sur une superficie totale de 356 km² (soit 5,19% du département de Charente
Maritime).
Les limites administratives du Pays sont relativement proches des villes importantes du
département, pourtant aucune des 15 communes n’intégrait l’aire urbaine d’une
agglomération voisine au dernier recensement.
Carte de localisation générale, Pays Marennes Oléron, 2007
Le Pays Marennes Oléron subit un certain enclavement lié autant à son éloignement des
principaux pôles du département qu’à l’absence de relais de services d’une part, et
l’insuffisance des modes de transports collectifs d’autre part. Les liaisons vers l’extérieur
s’établissent essentiellement par les RD 123 en direction de Rochefort, et RD 728 en
direction de Saintes et de Royan. Depuis 1966, l’île d’Oléron est reliée au continent par
un pont, d’une longueur de trois kilomètres (gratuit depuis 1991).
Population
Avec une densité de 91 hab/km² en 1999 (contre 32 hab/km² pour la moyenne des
communes rurales et 100 hab au km² pour la moyenne des communes rurales littorales),
le Pays Marennes Oléron accueille une population de 33146 habitants au dernier
recensement (INSEE, population totale, RGP 1999, 32 479 sans double compte).
La densité moyenne de la population n’est pas assimilable à une densité en milieu rural
et ce phénomène s’inscrit dans une tendance générale de forte attractivité des territoires
littoraux.
Densité de population, RGP 1999
Part de résidences secondaires, RGP 1999
Organisation du territoire
Les espaces naturels et agricoles occupent 93% du territoire et la plupart sont reconnus
d’intérêt écologique et paysager très fort, le réseau des sites Natura 2000 couvrant sur le
territoire 19 943 ha soit environ 55 %.
Carte de couverture du réseau Natura 2000, 2007
Carte de l’occupation des sols, 2000
A2. Un territoire littoral attractif
I. Gestion des ressources naturelles : un environnement
remarquable à l’interface terre/mer
Le « Pays Marennes Oléron » est à distinguer du « Bassin Marennes Oléron », label
ostréicole correspondant à une mer intérieure peu profonde couvrant environ 26 000 ha,
délimitée au nord par le pertuis d’Antioche et au sud par le pertuis de Maumusson,
séparant l’île d’Oléron de la presqu’île d’Arvert. Le bassin se complète par les estuaires
de la Charente et de la Seudre.
Une biodiversité exceptionnelle
Le territoire recèle d’importantes richesses écologiques et bénéficie d’une bonne
couverture en zonages de reconnaissance et de protection : nombreuses ZNIEFF, ZICO,
réserve naturelle de Moëze Oléron, réseau de sites Natura 2000, ou encore projet de
classement du golfe de Saintonge et plus récemment de l’île d’Oléron sur 85% de sa
surface. S’ils valident des enjeux environnementaux forts sur la grande majorité des
espaces naturels et agricoles du Pays et s’ils sont les garants de politiques de protection
en particulier au regard de l’urbanisation, ces inventaires et zonages sont rarement
assortis de plans de gestion.
Six Documents d’Objectifs sont envisagés pour les sites Natura 2000. Seuls celui des
dunes et forêts d’Oléron, qui concerne 5 communes de l’île et presque 3000 ha, ainsi que
celui des Landes de Cadeuil, qui concerne une partie minime du territoire communal de
St Sornin (Bassin de Marennes) ont été réalisés.
La démarche DocOb est également entamée sur le site de la carrière de l’Enfer (à Saint
Sornin également) pour un site de moins de 4ha.
Restent à élaborer les Documents d’Objectifs du Marais de Brouage et du Marais de la
Seudre, lesquels dépassent les frontières du Pays ainsi que celui des Pertuis Charentais
(site marin).
Le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays Marennes Oléron (approuvé en décembre
2005) étend les zones à protéger à des secteurs d’intérêt écologique local et réaffirme
dans ses orientations que l’intégrité de ces différentes zones doit être garantie, et que le
maintien de ces espaces n’est pas incompatible avec la poursuite d’activités humaines,
dès lors que celles-ci n’ont pas d’incidences négatives sur la biodiversité, voire la favorise
(élevage extensif dans les marais par exemple).
Des paysages naturels et agricoles diversifiés, qui ont fondé l’identité et
l’attractivité du pays
« Fragment de Saintonge à peine détaché du Continent : Oléron.
Langue de terre émergeant des eaux du golfe de Saintonge : le bassin de Marennes.
Terres reliées entre elles par des gués puis par un pont, le Pays Marennes Oléron façonnera son
paysage et ses implantations humaines par les enjeux dont il fera l’objet au cours de son
histoire. »
(In Charte Paysage, Urbanisme, Architecture du pays Marennes Oléron, CAUE 17, 2007)
L’unité du Pays Marennes Oléron trouve logiquement ses origines dans la continuité
(géo)-morphologique entre la partie insulaire (relief côtier envahi par la mer) et la partie
continentale : des terres « hautes » (calcaires, sables et argiles) et des marais côtiers.
• Les zones de marais : équilibres en sursis
L'île d'Oléron et le bassin de Marennes possèdent l’une des zones humides les plus
importantes de France. Façonnés au cours des siècles par l’homme, les marais sont un
véritable patrimoine et aussi un écosystème fragile. D’ailleurs depuis 1995, dans le cadre
du label Patrimoine et Nature, une politique globale de sauvegarde et de protection des
marais a été mise en œuvre par le Département.
Le marais de Brouage et le marais de la Seudre : des enjeux de gestion
fondamentaux.
Ces deux zones humides à très haute valeur environnementale couvrent presque les
deux tiers du bassin de Marennes et jouent un rôle fondamental pour les zones de
nourricerie et d’accueil pour de nombreux poissons marins (notamment sole ou anguille).
Support d’activités primaires, il s’agit aussi de zones tampons et de lagunage entre les
zones agricoles intensives et les claires ostréicoles du bassin Marennes Oléron.
Le fonctionnement des marais littoraux, tel qu’on le connaît sur le Pays, est une création
anthropique qui existe grâce aux activités primaires permettant la prise en charge de leur
entretien. Actuellement, une partie importante du territoire n’est plus exploitée et est
abandonnée (fossés à poissons…), ce qui menace le réseau hydraulique quand il n’est
pas déjà dégradé. Cet abandon, qui influe sur l’état des chenaux, canaux, écluses,
chemins d’accès terrestres, entraîne des conséquences dommageables au delà de la zone
de marais directement concernée (inondations des zones urbanisées, des terres
agricoles, pollutions de l’eau…)
Outre les impacts désastreux de la dégradation des zones humides sur un plan
environnemental, les conséquences économiques ne peuvent être éludées : impacts sur
la production aquacole et agricole, pression des opérateurs agricoles (drainage) et des
opérateurs fonciers (collectivités, promoteurs…).
La Communauté de Commune du Bassin de Marennes envisage l’élaboration
d’un plan de gestion intégrée des zones humides sur son territoire qui prenne
en compte les unités écologiques des marais, lesquelles dépassent les frontières
administratives du territoire. Une coopération avec les collectivités voisines
concernée est donc envisagée.
Les marais de l’île d’Oléron
Les marais de l’île, majoritairement des marais salés et quelques marais doux,
représentent presque 20% de sa surface. Les structures rencontrées sont très
diversifiées et ont évolué par rapport à la structure originelle des marais salants. On
distingue des marais à vocation essentiellement ostréicole occupés par des claires (les
marais du chenal d'Arceau, de la Brande, de la Baudissière, situés dans la partie est et
sud-est de l'Île ; des marais à vocation essentiellement agricole (marais de La Perroche,
marais Salé, marais de Ponthezière), situés dans la partie ouest à nord-ouest de l'Île ;
les marais où agriculture (élevage) et ostréiculture sont étroitement mêlées (marais de
La Perrotine et marais du sud (St-Trojan, Gd-Village, Le-Château)) ; enfin des marais à
l'abandon (marais Chat, marais de la Borde). Le pourcentage des marais inexploités
s'élèverait en moyenne à 65 % (Ifremer - EID atlantique).
On notera également l’action quotidienne d’amélioration de la connaissance,
d’entretien et de gestion des associations de protection de l’environnement sur
des sites fragiles et menacés : écomusée de Fort Royer, Marais aux oiseaux,
Port des salines.
• Franges littorales – carte maîtresse à préserver
L’estran et les paysages conchylicoles traditionnels
La Région Poitou-Charentes reste la principale région conchylicole de France. Avec
Marennes Oléron, elle possède le premier bassin ostréicole européen.
Les activités ostréicoles sont en pleine mutation suite à des évolutions réglementaires et
économiques importantes. Pour ce secteur d’activité de renom se pose de façon
prégnante la question de la diversification des activités et des modes de production.
Les franges littorales subissent une pression anthropique grandissante.
Sur le Bassin de Marennes, la zone qui se trouve en relation directe avec l’océan
se distingue non seulement par l’estran, mais aussi par une forte diversité
terrestre : marais de prairie et grande culture ; zones ostréicoles ; anciennes îles ; fin
du coteau de la presqu’île avec ses terres agricoles ; frange arborée avec ses habitations,
ses campings et les seules plages de la presqu’île ; la pointe du Chapus. La position de
fin de terre rend cette zone stratégique et de ce fait fragile par les différentes
pressions qu’elle subit, au premier rang desquelles les usages de tourisme et de loisirs
lorsqu’ils ne sont pas encadrés.
La frange littorale de l’île d’Oléron, cet atout indéniable pour le développement
économique et touristique du pays tout entier se développe sur environ 76 km de dunes,
plages, forêts et falaises, estrans vaseux, sableux ou rocheux. Cette frange a subi des
atteintes importantes : l’urbanisation a grignoté la frange dunaire, le piétinement des
espaces sensibles (dune et arrière dune) est considérable et l’érosion éolienne renforce
cet aspect dégradé.
La Communauté de Communes de l’Ile d’Oléron, pour faire face à ces difficultés,
s’est engagée dans un « plan qualité plage » en concertation avec les différents
gestionnaires
concernés :
ONF,
Etat,
Conseil
Général,
Communes,
Concessionnaires des plages et a défini un schéma général de destination des
plages assorti d’une charte des aménagements sur les plages et leurs abords
(dune et arrière dune, accès aux plages).
• Les activités forestières – vers une gestion concertée
Les massifs forestiers couvrent 12 % du territoire de l’île d’Oléron. Il s’agit
essentiellement des forêts de St-Trojan et des Saumonards (commune de St-Georges)
dont la gestion est confiée à l’ONF. Ils sont couverts par un Document d’Objectifs Natura
2000.
Hormis ces deux massifs, les entités boisées sur le Pays sont assez modestes et
dispersées, mais peuvent jouer un rôle important de coupures d’urbanisation. Les
espaces boisés, fractionnés, sont gérés par des particuliers plutôt pour un usage
personnel ou de loisirs.
Sur l’ensemble du Pays, l’entretien des massifs et des parcelles privées amène
un gisement local pour la valorisation énergétique. Un partenariat entre la CCIO
et l’ONF est notamment envisageable dans le cadre du fonctionnement de la
plate forme de compostage et de fabrication de plaquettes de bois.
• Les espaces agricoles des « terres hautes », une ressource à
maintenir
Si les activités primaires d’origine maritime représentent aujourd’hui un poids non
négligeable dans l’économie locale, cela n’a pas toujours été le cas. Les paysages
agricoles, friches et zones de marais sont aujourd’hui témoins d’un passé agricole fort du
territoire.
Des pratiques différenciées
Sur l’île d’Oléron, les paysages agricoles sont composés d’une mosaïque de vignes, de
cultures céréalières et de maraîchage, notamment dans la partie nord de l’île.
L’agriculture, en dehors de ces fonctions économiques et nourricières, a un rôle de
producteur et de gérant de paysages ouverts et entretenus, qui participent à l’identité de
l’île. Ce rôle est de moins en moins assumé par les agriculteurs qui rencontrent des
difficultés d’exploitation et de pérennisation de leurs activités. C’est ainsi que continue de
se développer de nombreuses friches et terrains à camper. L’enfrichement a lieu de
manière dispersée ce qui est particulièrement déstructurant pour les paysages de l’île et
désorientant pour ses usagers. Il s’agit, par ailleurs, d’une évolution qui fragilise des
espaces agricoles résiduels qui risquent d’être abandonnés à leur tour.
Sur le bassin de Marennes, les terres hautes sont encore majoritairement exploitées par
une agriculture diversifiée (céréales, oléo-protagineux, prairies, vignes,…) engendrant
une composition du paysage élaborée qui tient aussi au maintien des différents volumes
arborés (bois, bosquets, haies, écrans linéaires en lisière de marais ou le long des
canaux.…).
UN PATRIMOINE NATUREL, PAYSAGER ET CULTUREL A PROTEGER ET VALORISER.
L’activité salicole puis ostréicole a créé le paysage spécifique des marais salés et induit
une occupation spécifique de l’espace avec la construction de « cabanes » le long des
chenaux, l’accès se faisant prioritairement par mer. Ces cabanes traditionnelles, situées
en bordure des chenaux, ne répondent plus aux besoins actuels et sont abandonnées au
profit de nouvelles superstructures édifiées en retrait. Comment alors réutiliser ces
éléments de patrimoine local particulièrement représentatifs et situés dans un cadre
environnemental sensible ? D’autant plus que des initiative récentes de collectivités
locales (rachat des cabanes, réhabilitation et mise à disposition encadrée) semblent
montrer que ces cabanes peuvent participer à la régulation des conflits d’usages en zone
littorale (partage des usages et de l’espace).
A cela, s'ajoute le patrimoine issu de l’exploitation des marais (ponts, écluses, vannes…)
et des pêches traditionnelles (écluses à poissons, fossés à poissons…).
Les écluses à poisson, véritable patrimoine maritime aux origines moyenâgeuses, se
dégradent par manque de gestion.
Dans les terres, le Pays compte un important patrimoine architectural religieux, militaire
et civil. Certains bourgs, notamment Le Château d’Oléron et Brouage, sont des sites
architecturaux. La plupart des églises du territoire sont classées monuments historiques.
Le petit patrimoine, composé essentiellement de puits, de moulins, d’escaliers extérieurs,
de cantons et de querreux (cours publiques ou privées communautaires, propres à
l’économie agricole), est présent dans l’ensemble des villages.
L’histoire nous lègue une organisation urbaine faite de bourgs compacts et de villages
ruraux peu étendus sur le territoire agricole ou viticole qui leur sert de ressource.
L’abandon des formes villageoises anciennes et souvent complexes témoigne de la
disparition de l’identité de chaque commune dans les quartiers les plus récents.
Ces caractéristiques ont conduit à la protection réglementaire de plusieurs sites et
ensembles bâtis (ZPPAUP du Château, de St-Pierre, de Saint-Georges, de Marennes).
Pour être efficaces, ces protections nécessitent d’être relayées sur le terrain pour
informer et former les acteurs locaux. Le problème se pose aussi pour le petit patrimoine,
rural et agricole qui est soumis à forte pression de transformation quand il n’est pas
délaissé.
Les collectivités mènent des actions ponctuelles de recensement et de
valorisation du petit patrimoine. Ces actions peuvent s’intégrer dans une
politique culturelle plus globale, comme c’est la cas pour l’écomusée de la
maison paysanne sur l’île d’Oléron, intégré au réseau Nature et Culture de l’île
d’Oléron1.
1
Le réseau Oléron, nature et culture est un réseau qui fédère 9 sites oléronais valorisant le patrimoine
naturel et culturel inhérent au territoire. Le Musée de l’Ile d’Oléron a été identifié comme tête de réseau, car il
présente une synthèse de l’histoire culturelle et économique de l’Ile d’Oléron. Il a donc vocation à renvoyer vers
les autres sites, membres du réseau, qui développent de façon plus exhaustive des thématiques patrimoniales
propres à chaque site. Les sites deviennent dès lors complémentaires et le réseau prend toute sa cohérence.
II. Une économie florissante aux retombées limitées pour les
actifs du territoire
Le pays Marennes Oléron est marqué par la pêche et une aquaculture de
renom.
Le Port de la Cotinière est le premier port de pêche du Département et sa flottille
reste stable. Par ailleurs, l'activité de la pêche encourage l'implantation de zones
d'activités allant de la construction-réparation navale, de l'avitaillement des navires et de
services aux armements à la filière navale de la criée, aux ateliers de mareyage et aux
entreprises de transformation du poisson. Cette activité est un véritable moteur
économique, d’autant plus que le port contribue à l'activité touristique du territoire.
Le bassin de Marennes Oléron commercialise entre 45000 et 60000 tonnes
d'huîtres par an soit près de 45% des huîtres françaises.
L’activité ostréicole est un des pôles d’emplois majeurs sur le pays en termes d’emplois
permanents et d’emplois saisonniers. D’autres activités liées à la mer sont présentes
mais leur poids est nettement moindre : la mytiliculture, la vénériculture, la pisciculture,
ou encore des filières émergentes sur la valorisation des algues.
Le développement important du tourisme dans les dernières décennies a
favorisé un essor exceptionnel des secteurs du commerce et des
services2.
La Charente-Maritime est le premier département touristique en Poitou Charente. La
capacité d’accueil de l’Ile d’Oléron représente près de 22% de l’offre départementale.
Une économie en bonne santé, mais très spécifique
Le tissu économique est essentiellement composé de très petites entreprises
(43% des établissements du territoire ne disposent pas d'effectif salarié), les entreprises
de plus de 20 salariés sont quasiment absentes puisqu'elles constituent moins de 1% du
stock total du Pays.
L'évolution du stock total d'établissements met en avant une croissance de 18%,
pour la période 1993-2004, supérieure aux moyennes départementale (14%) et
nationale (12%). Dans le même temps, le Pays a enregistré une croissance de 29% du
nombre de ses établissements disposant d'effectifs salariés, supérieure de plus de 7
points à celle de la Charente Maritime (22%), et de plus de plus de 18 points à celle
observée en France métropolitaine (11%).
Entre 2000 et 2005, le Pays Marennes Oléron a assisté à une croissance de 57 % de
son effectif salarié largement supérieure à celle enregistrée au niveau national (25%)3.
Le secteur du Commerce de détail (1 104 salariés) devance de loin le secteur de
la Construction qui témoigne cependant d'une forte dynamique locale avec une
croissance de 47% contre 13 % seulement en France métropolitaine. Il faut également
noter la troisième place du Secteur sanitaire et social et le remarquable développement
des Services aux entreprises dont les effectifs ont cru de 150 % entre 1993 et 2005.
(Réseau Oléron, nature et culture : Musée de l’Ile d’Oléron, Site ostréicole de Fort Royer, Phare de Chassiron,
Port des Salines, Marais des Bris, Chantier naval Robert Léglise, Citadelle du Château d’Oléron, Marais aux
Oiseaux et Maison paysanne).
2
Etude action « emploi et territoire », diagnostic, Amnyos Consultants, 2007.
3
Observation effectuée pour la période 1993-2005.
Depuis 2006, dans une logique d’accueil de proximité, le Pays Marennes Oléron a mis en
place une « porte d’entrée unique » pour accueillir, informer et accompagner à la fois
les créateurs/repreneurs d’entreprises mais aussi les chefs d’entreprises afin de les aider
tout au long de leur projet
Le Pays Marennes Oléron souhaite développer ses offres de service et de formations à
l’attention de ces publics afin de favoriser la pérennité de l’ensemble des entreprises de
son territoire. Par la mise en place de ces nouveaux services, le Pays Marennes Oléron
répondra aux exigences du nombre croissant d’entreprises dans les divers secteurs
(artisanat, commerce, service…). La priorité sera donnée aux entreprises disposant
d’une activité à l’année dont le nombre ne cesse de croître contrairement au nombre
d’entreprises saisonnières créées sur l’Ile d’Oléron en 2006 (données 2006 de la CCI
de la Rochelle : 287 créations d’entreprises dont 118 saisonnières et 169 entreprises
inscrites à l’année).
A3. Une vocation rurale agricole est menacée
I. Une activité agricole en perte de vitesse
Le Pays Marennes Oléron présente une économie agricole variée (élevage, culture). Les
systèmes viticultures et maraîchages sont dominants sur l’Ile d’Oléron, tandis que les
systèmes élevages et céréales sont dominants sur le Bassin de Marennes.
L’économie agricole s'est diversifiée en direction du tourisme, notamment par le
développement de la vente directe des produits locaux (vin, fruits, légumes). L’effectif
salarié agricole est relativement important, puisque 32% des effectifs ouvriers
appartiennent au secteur agricole.
Le Pays subit, comme le reste du territoire français, le phénomène de concentration des
exploitations agricoles : diminution du nombre d’exploitants mais augmentation de la
taille moyenne des exploitations.
En 2000, l’agriculture n’employait plus que 12,5% de la population active contre près de
27% en 1988.
Le nombre d’exploitations, d’emplois et, dans une moindre mesure, la superficie agricole
utilisée ne cessent de diminuer depuis 1979. Les friches sont très développées sur les
plateaux, suite à l’abandon de l’exploitation agricole (vignes, céréales, cultures
maraîchères). Elle présente des stades d’évolution de végétation variés. Elles sont
surtout développées sur l’Ile d’Oléron : 2000 ha recensés, soit 11,4% de la surface de
l’Ile d’Oléron.
II. Les éléments récents de diagnostic alertent sur le devenir de
l’activité agricole sur le Pays Marennes Oléron
En diminution, la Surface Agricole Utile (SAU) totale des exploitations (enquête ADASEA
2007) représente environ 25% de surface sur le territoire.
Outre les facteurs externes tels que la mise en place de la PAC (et la question des terres
primables et non primables), la diminution des quotas laitiers ou encore la prime à
l’arrachage des vignes, les causes internes de la diminution du poids de l’agriculture sont
diverses et rejoignent les déséquilibres globaux du territoire :
- l’espoir de la plus-value foncière, qui encourage les propriétaires fonciers à laisser
en friche leurs terres plutôt que de les louer à des agriculteurs,
- la question de la rentabilité économique de l’activité,
le vieillissement des exploitants agricoles (près de la moitié des exploitants du Pays ont
plus de 50 ans et plus),
-
les difficultés à la transmission / reprise des exploitations (la proportion de « sans
-
le logement des jeunes agriculteurs, une des contraintes à leur installation,
le mitage urbain ainsi que le morcellement important des parcelles sur l’Ile
d’Oléron.
repreneur » est de 85% en individuel),
Des ambiances agricoles distinctes par sous territoires
Bassin de Marennes
-
Une pression foncière sur le marais entre « agriculteurs »
-
Une pression sur les « terres hautes » (commerce, tourisme…)
-
Une part importante d’exploitants non domiciliés sur le Pays (marais)
-
Pas de résistance concernant l’accueil hors des cadres familiaux
-
Une nécessité de conforter les exploitations existantes également
-
Une volonté d’agrandissement et d’extensification
-
Des sièges d’exploitation proches des zones à urbaniser
-
Des disparités entre communes
-
Une présence de la double activité
Ile d’Oléron
-
Des surfaces agricoles en déprise (friches) : sud de l’Ile
-
Des exploitants favorables à l’installation en agriculture (vigne, maraîchage, équins…)
-
Des exploitants favorables au développement des circuits courts
-
Des problèmes de l’habitat pour les repreneurs
-
Un manque de connaissance des possibilités de reprise
-
Des exploitations peu transmissibles en l’état
-
Une pression foncière
III. Les enjeux agricoles du territoire se situent aujourd’hui à
deux niveaux
-
Difficulté de maintenir une activité économique rentable : en lien avec les
problématiques foncières, l’adaptation à la réglementation, les exigences de
production et de qualité.
-
Démographie vieillissante des chefs d'entreprise : phénomène dans un
contexte de fort morcellement du territoire (implique également une prise en
compte accrue des problématiques de transmission lorsque la pression foncière et
immobilière pousse le plus souvent les dirigeants à tirer profit de leurs biens au
détriment d'éventuels repreneurs aux moyens financiers réduits.)
La question de la transmission rejoint celle de la rentabilité des exploitations et
de la plus value des productions locales, à améliorer ou à valoriser.
A4. De profonds déséquilibres et des freins au développement
durable
I. Une fracture entre actifs, inactifs (retraités), et acteurs
économiques
Une démographie vieillissante aux aspects différenciés
Si le Pays Marennes Oléron a incontestablement connu une croissance démographique (+
7% entre 1990 et 1999; + 5% entre 1999 et 2005) au cours des dernières décennies,
celle-ci recouvre des dynamiques tout à fait contraires.
Victime d'un solde naturel durablement déficitaire, le territoire connaît par ailleurs un
solde migratoire excédentaire dont la dynamique ne faiblit pas.
Ce phénomène migratoire au lieu d’apporter un renouvellement de population accentue
son vieillissement.
En effet, l'installation de résidents secondaires, souvent inactifs et plutôt aisés, entraîne
un vieillissement accéléré de la population (+ 52% pour les plus de 75 ans estimé à
l'horizon 20204).
Extrait du diagnostic 3emploi et Territoire », PMO, Amnyos Consultants, 2007.
4
Diagnostic « emploi et territoire » sur le Pays Marennes Oléron, Amnyos Consultants, 2007
Le vieillissement de la population concerne toutes les couches de la population,
des chefs d’entreprises aux salariés et ce dans tous les secteurs de l’économie
(tourisme, commerce, agriculture, ostréiculture…), accentuant la problématique
de la reprise/transmission des entreprises, quelque soit le secteur d’activité.
On constate également que pour onze entrées sur le territoire, entre 1990 et 1999,
quatre sont le fait de personnes inactives. Quatre autres sont celles de demandeurs
d'emploi, les deux dernières étant effectuées par des personnes actives. L'examen du
ratio entrées/sorties permet clairement de mettre en évidence les publics captifs que
sont les deux premières catégories quand une rotation plus importante touche les actifs.
Une offre d’emploi saisonnière, peu qualifiée et à faible rémunération
On observe, sur le territoire, un faible niveau de qualification et une faible sensibilité à
l’éducation et à la formation de la population.
Par ailleurs, la présence de résidents secondaires a conditionné le développement d’un
tissu économique essentiellement basé sur le commerce et les services. Le marché du
travail qui en découle présente, par conséquent, la caractéristique de reposer sur une
offre d'emploi majoritairement saisonnière, s'adressant à des personnes peu qualifiées et
proposant de bas salaires.
Signe du décrochage qui se produit entre les actifs du Pays et les résidents
secondaires, les revenus fiscaux des ménages témoignent du fossé qui se
renforce entre les revenus du travail et ceux des pensions et retraites.
Figure extraite de : Diagnostic « emploi et territoire » sur le Pays Marennes Oléron, Amnyos Consultants, 2007
Un taux de chômage important
En 1999, le Pays Marennes Oléron connaît un taux de chômage de 15 % contre 11,2 %
sur le département. Il touche particulièrement les femmes (18,5%) et les jeunes de – 24
ans (33,2%).
Les éléments disponibles pour les périodes plus récentes confirment un taux supérieur
aux moyennes départementale et nationale sur le territoire.
A l’heure actuelle, au-delà de l'augmentation du nombre des demandeurs d'emploi sur le
long terme (+ 7% entre 1997 et 2005), on remarque qu’il existe un véritable palier dans
le retour à l'emploi.
Si les demandeurs d'emploi de moins d'une année sont sous représentés sur le Pays, il se
produit un décrochage dans la seconde année qui voit ainsi le nombre de demandeurs
d'emploi de longue durée augmenter de manière préoccupante sur le long terme.
Plus significatif encore, l'augmentation du nombre d'allocataires du Revenu Minimum
d'Insertion augmente de plus de 10% entre 2002 et 2005.
Les problèmes de formation et de qualification, d’habitat et de déplacements sont les
principaux freins à l’insertion professionnelle.
Pour autant, la structuration et le développement des filières sont porteurs de
professionnalisation entraînant inéluctablement le développement de postes
plus qualifiés pour peu que les conditions de leur accueil soient réunies.
Un manque de services à la population
Le territoire connaît une faiblesse dans son offre en services à la population toutes
catégories confondues (services petite enfance et jeunesse, services sociaux et de santé,
mais également services de l’emploi, de l’insertion, de la formation et de l’éducation). Le
Pays Marennes Oléron subit ainsi les effets de son enclavement.
Concernant l’offre culturelle, la lecture publique sur le Pays Marennes Oléron connaît des
statistiques de fréquentation deux fois inférieures à la moyenne nationale (taux
d’inscription, nombre de livres emprunté par habitants…). Un projet de mise en réseau
des bibliothèques et de valorisation de la lecture publique est engagé par le Pays.
On assiste à des initiatives intéressantes portées par des communes, intercommunalités
et associations, cependant le Pays manque d’une vision stratégique et intégrée sur la
problématique des services à la population.
Les travaux du forum d’acteur pour la construction du projet leader ont aussi mis en
exergue les efforts qu’ont entrepris les collectivités pour se doter d’équipements sportifs
et culturels de qualité qu’il convient d’accompagner sur le moyen et long terme.
II. Un développement différent entre les deux sous territoires5
Par rapport à l’ensemble du Pays, le territoire de la Communauté de Communes de l'Île
d'Oléron concentre en 2005 plus de 70% des établissements économiques privés, 74%
de la création d'entreprises, 67% de l'effectif salarié privé, et 60% de la population
active.
Le Pays présente une forte distinction dans le domaine touristique, entre les deux
communautés de communes : l’Ile d’Oléron a un tourisme très développé reposant sur
son climat, ses plages et ses activités traditionnelles ; le Bassin de Marennes, malgré
des potentialités touristiques indéniables (sites architecturaux et espaces naturels
spécifiques) reste encore un territoire de passage, avec peu d’hébergements malgré le
développement récent de gîtes et chambres d’hôtes.
Quant à l'activité commerciale et de services, une distinction s'opère là encore entre le
Bassin de Marennes et l'Ile d'Oléron. Ainsi, le Bassin de Marennes compte sensiblement
autant d'entreprises dans les trois secteurs (industrie : 31,6 %, commerce : 35,5 % et
services : 32,9 %), alors que l'Ile d'Oléron montre une prédominance des entreprises
liées au commerce : 53,2 % des entreprises contre 33,2 % au niveau des services et
13,6 % dans l'industrie, ce phénomène s'expliquant par l'importance de l'activité
touristique.
Les trois-quarts de ces établissements comportent moins de deux salariés et seules six
entreprises comptent plus de 50 salariés dont 5 sont situées sur l'Ile d'Oléron.
Nombre total d'étts par taille
CHATEAU-D'OLERON
SAINT-PIERRE-D'OLERON
MARENNES
TOTAL
Au 31 décembre 2003 (Source Assedic)
- de 10
salariés
de 10 à 19
salariés
de 20 à 49
salariés
50 à 199
salariés
de 200
et +
289
389
311
989
17
22
26
65
6
7
10
23
3
1
1
5
1
0
0
1
III. Des flux touristiques qui façonnent un nouveau territoire.
La population en période estivale équivaut à 5 fois la population permanente, face
émergée de l’iceberg puisqu’une autre population « temporaire » (les résidents
secondaires), moindre mais difficilement comptabilisable, s’installe sur de plus longues
périodes. Ce phénomène et ses corollaires prennent de plus en plus d’ampleur dans la
perturbation des équilibres du pays : socio-démographiques, mais aussi économiques et
environnementaux.
5
Etude action « emploi et territoire », diagnostic, Amnyos Consultants, 2007.
Une pression foncière qui s’accroît
Le rythme actuel de construction est très élevé (en moyenne depuis 1990, plus de 400
constructions par an sur l’île d’Oléron avec un rythme relativement stable. Le phénomène
est plus récent sur Marennes mais apparaît fortement depuis le début des années 2000
avec une moyenne de 200 logements par an sur la CdC) plus particulièrement sur l’Ile
d’Oléron et dans une moindre mesure sur le Bassin de Marennes. Ce rythme élevé
s’explique, sur l’Ile d’Oléron, par la demande croissante de résidences secondaires et
autres logements saisonniers (47,9% de l’ensemble des logements en 1999 en moyenne
sur le pays, jusqu’à 81,8% dans certaines communes de l’Ile d’Oléron). Ce phénomène
est moins marqué sur le Bassin de Marennes, mais se propage tout de même (source
communes). Par ailleurs, le Bassin de Marennes connaît un phénomène de
périurbanisation lié à l’influence de l’agglomération de Rochefort en forte croissance
d’une part, mais également à l’influence des pôles d’emplois de l’île d’Oléron puisqu’elle
n’offre pas un bassin d’habitat adapté.
Compte tenu des formes de cette urbanisation (nappes pavillonnaires), le phénomène
conduit vers une saturation du territoire qui est soumis à des contraintes
environnementales fortes.
Une problématique forte sur le logement et les déplacements des actifs
Les pratiques spéculatives réalisées sur le foncier et l'immobilier du territoire impliquent
une offre en logements réduite pour certaines catégories de population, en premier lieu
les actifs aux revenus peu élevés : jeunes, travailleurs saisonniers, ménages modestes,
primo accédants. Cette capacité faible implique de profondes difficultés dans les parcours
résidentiels locaux et aussi dans l’accueil de nouveaux arrivants en activité.
Au dernier recensement, on observe ainsi une incontestable intensification des échanges
entre le Pays et l'extérieur, mais dans laquelle les entrants ont augmenté de près de
300% entre 1990 et 1999 contre 135% pour les sortants.
Le Pays a certes gagné en attractivité professionnelle, mais en retour ses actifs
y demeurent de moins en moins ; situation qui participe à un phénomène
d'évasion monétaire consistant à prélever des salaires sur un territoire pour les
dépenser sur un autre.
Cette logique est d'autant plus complexifiée que l'économie touristique interagit par un
autre biais sur le cadre de vie du territoire. Les importants flux touristiques amènent en
été jusqu'à 30 000 personnes par jour sur une île dont les infrastructures routières se
révèlent peu appropriées entraînant la dilatation des trajets domicile–travail et plus
généralement des distances vers les pôles extérieurs.
Une saisonnalité qui appauvrit l’offre de services à l’année pour la
population locale.
D’une manière générale, le tourisme influe largement sur l’équipement
commercial notamment de l’Ile. Une grande partie des commerces et des services sont
fermés hors période estivale, augmentant l’évasion commerciale vers les pôles urbains
extérieurs. Cette fermeture des commerces et des services, une partie de l’année, tend
également à favoriser le développement de la grande distribution, à l’inverse des
ambitions affichées par le SCOT d’un maintien des équilibres commerciaux.
L’offre culturelle est elle aussi largement dépendante de la saison estivale. De
nombreuses manifestations sont organisées durant la période touristique, qui sont assez
peu diversifiées et très localisées. Ces manifestations visent un public « familial » de
vacanciers et les événements culturels se tenant sur plusieurs communes ou à l’échelle
du Pays sont rares et n’ont pas su rassembler un large public.
A5. Des échanges d’expériences : une ouverture et des liens à
renforcer
Le Pays Marennes Oléron s’est forgé depuis longtemps une habitude d’échanges
d’expériences et de bonnes pratiques avec d’autres territoires rencontrant des
problématiques et des enjeux similaires.
Ainsi de nombreux projets de territoire mis en œuvre par le Syndicat Mixte du Pays
Marennes Oléron sont pré engagés dans une démarche de coopération. Ces différentes
démarches seront développées ultérieurement, dans le texte de présentation des
différents projets engagés et mis en œuvre par le Syndicat.
Les acteurs locaux du territoire ont également été à l’initiative de projets de coopération
avec de nombreux partenaires extérieurs au territoire, et notamment :
des publications naturalistes, scientifiques et pédagogiques notamment
celles réalisées à l’initiative du Marais aux Oiseaux (dont l’une des vocations
principale est la connaissance de la faune locale) : collaborations avec de
nombreux organismes de formation (BTA au Master 2), des organismes
scientifiques (Muséum d’Histoire Naturelle, CNRS…), mais également quelques
partenaires institutionnels étrangers (Royal Society for the Protection of Birds,
Université de Liège…)
des montages de projets et d’expositions dont ceux créés par le pôle musée et
patrimoine de l’Ile d’Oléron : collaborations pour l’élaboration du réseau des
musées (réseaux du Finistère et des pôles nature du CG17, projet de réseau de
l’île de Ré), collaboration pour la création d’une réserve intercommunale (contacts,
échanges et visites sur site de différentes réserves : Rochefort, La Rochelle, Saint
Jean d’Angely), collaborations techniques (solutions techniques de montage et prêt
d’éléments de scénographie avec le CNBDI d’Angoulême), collaborations
scientifiques (recherches, documentations et prêt d’œuvres avec le territoire de
Biarritz pour l’exposition Surfer la Vague), collaborations structurantes et de
réseau par exemple sur la thématique « sel » (contacts, échanges, recherches,
documentations, pistes de travail et prêts d’expositions… avec l’écomusée des
marais salant de l’Ile de Ré, le musée des marais salants de Guérande, le Musée
du sel à Marsal, les Salines d’Arc et Sénan, le Comité des Salines de France et
Groupe Salins…)
des initiatives de développement durable notamment celle implantée par
l’association Roule Ma Frite (dont l’objet est le recyclage de l’huile de friture en
additif au diesel) : collaborations avec des collectivités pour des échanges
d’expériences (Roule ma Frite Marseille et la région PACA, Villeneuve sur Lot…) et
des montages de projets (avec les élus et techniciens de la CDA de La Rochelle…),
des collaborations avec des entreprises françaises (Sud collecte, Gecco,
Alternatives…) et étrangères (Scottish Développement International et
AUSTRADE), mais également avec de nombreux partenaires institutionnels
(ADEME, CRES FSE…)
Ces quelques exemples de travaux de coopération mis en œuvre à l’initiative d’acteurs
locaux du territoire ont été fructueux et enrichissants pour le Pays Marennes Oléron : ces
échanges d’expériences et de bonnes pratiques ont manifestement permis un effet levier
dans les différents projets, apportant à la fois une reconnaissance extérieure valorisante
et une dimension innovante pour le territoire.
Néanmoins, le Syndicat Mixte du Pays Marennes Oléron n’a pas une lisibilité complète
des démarches de coopérations engagées. Ce constat laisserait à penser que la
démarche de coopération est à renforcer dans le montage des projets des acteurs du
territoire et qu’elle est sous-valorisée. Le Syndicat Mixte pourrait tenir un rôle fédérateur
pour la coopération mise en œuvre sur le territoire.
B. La stratégie globale du Pays Marennes Oléron
B1. Un territoire de projet depuis plus de 1O ans
Le Pays Marennes Oléron a été fondé par une volonté politique forte qui s'est exprimée il
y a 10 ans, juste après la transformation en 1995 du SIVOM de l’île d'Oléron en
Communauté de Communes, puis la transformation en 1996 du SIVOM du canton de
Marennes en Communauté de Communes : la mise en place et la reconnaissance du Pays
s'est faite quasi simultanément, dès 1996.
Une convention de partenariat entre les deux Communautés de Communes datant de
septembre 1997 a désigné la Communauté de Communes de l'Ile d'Oléron comme
support juridique, administratif et financier du Pays. C'est pourquoi le Pays est
aujourd'hui basé administrativement à Saint Pierre d’Oléron et son équipe hébergée en
partie dans les locaux de la Communauté de Communes.
Par arrêté du 2 Août 2004, un avis de conformité du périmètre du Pays Marennes Oléron
à la Loi d'Orientation pour l'Aménagement et le Développement Durable du Territoire du
25 juin 1999, modifiée par la Loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 a été rendu.
Puis 31 décembre 2005, par Arrêté du Préfet de Charente-maritime, le Syndicat Mixte du
Pays Marennes Oléron a été créé en fusionnant le Syndicat Mixte d'Etude du Pays
Marennes Oléron, qui était chargé d’élaborer le SCOT, et une autre structure
préexistante, le Syndicat Mixte pour la Promotion Touristique du Pays Marennes Oléron.
Les statuts de cette nouvelle structure en précisent l'objet :
l’exercice d’activités d’études, d'ingénierie, d’animation, de coordination ou de toute
autre prestation nécessaire à la réalisation des projets de développement local,
économiques, sociaux, environnementaux, culturels, technologiques et touristiques,
d’intérêt collectif tels que définis dans le cadre des orientations de la charte de
développement durable du Pays Marennes Oléron.
la représentation du pays Marennes Oléron, et en particulier l’aptitude à engager
contractuellement ses membres avec l'Europe, l’Etat, le Conseil régional de PoitouCharentes et le Conseil général de la Charente-Maritime, ou toute autre collectivité
publique ou partenaire, en application de l’article 22 de la loi d’orientation du 4
février 1995 susvisée, dans le cadre de la politique des pays ;
l’élaboration, le suivi et la révision du schéma de cohérence territoriale du pays
Marennes Oléron tel que défini par l’article 1er de la loi n° 2000-1208 du 13
décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains ;
Dans ce cadre, sa mission est de définir les grandes orientations du développement
et de l'aménagement du territoire du Pays Marennes Oléron concernant les
évolutions démographiques, la croissance urbaine, l'activité économique, les
infrastructures et les services de transport, les équipements et les services publics,
l'environnement et de façon générale, les choix relatifs à l'occupation de l'espace à
moyen et à long termes.
la promotion touristique du pays Marennes Oléron par la définition et la mise en
oeuvre d'une politique de promotion du tourisme, notamment par la coordination
des différents acteurs et partenaires du tourisme local, et par l'accompagnement de
prestations de services promotionnelles et touristiques.
Le Pays Marennes Oléron, comme tous les territoires de projet, est avant tout
un cadre de coopération des communautés qui le composent.
Le Pays est aussi un vecteur de contractualisation avec l'Etat et la Région, et un
lieu de rencontre et de concertation avec la société civile (Conseil de
développement).
Il repose sur une méthode de travail consistant à élaborer et réaliser un projet de
développement durable, c'est à dire global (économique, social et environnemental) et
prospectif (à long terme), avec des partenaires de diverses natures, dans une
configuration méthodologique de type ascendante ("bottom up").
Durant ces dix années, plusieurs documents contractuels et programmes
européens ont été préparés, signés puis mis en oeuvre par le Pays Marennes
Oléron :
Contrat de ruralité 1ère génération 1997 – 2000 avec la Région
Programme LEADER II : 1997-1999
Contrat de ruralité 2nde génération 1999 – 2001 avec la Région
Contrat de territoire 2001/2003 avec la Région
Contrat de territoire 2004/2006 avec la Région
Contrat de pays 2005 – 2006 (prolongé sur 2007) avec l'Etat
Convention de Gestion Intégrée des Zones Côtières 2005 – 2007 avec la DIACT
et le Secrétariat Général à la Mer
Convention 2006 – 2008 avec le FSE pour la mise en place d'une stratégie en
faveur de l'emploi
Contrat Régional de Développement Durable 2007 – 2013 avec la Région
Programme LEADER 2007 – 2013 en cours de préparation
B2. Porter des politiques transversales
Avant d’écrire sa Charte de Développement Durable, le Pays Marennes Oléron s’est lancé
aux côtés de trois autres pays en Poitou-Charentes dans une expérimentation sur la
démocratie participative et le développement durable. L’Etat, la Région, l’ADEME et l’Ifrée
étaient partenaires de cette expérimentation appelée : « Parole Publique : Actions pour
un Développement Responsable et Solidaire » (DRS).
Ainsi, on peut dire que la construction du projet de territoire qu’est la Charte, débute
bien avant la phase même de rédaction. Elle commence dès le début de
l’expérimentation en 2001.
Ce document pourra sembler à certains peu orthodoxe dans sa forme. Ce n’est pas
uniquement un document de techniciens produit dans un bureau avec l’appui d’un groupe
d’experts ou de consultants. Il s’agit plutôt de l’assemblage du travail de plus de cent
personnes rassemblées en groupes thématiques, des priorités de l’ensemble des élus
communautaires, des convergences entre tous ces acteurs.
Trois problématiques essentielles ont émergé de ces groupes de travail:
- une économie dominée par le tourisme et les activités primaires,
- une évolution démographique et sociale préoccupante,
- un urbanisme désordonné et une dévalorisation des paysages.
Les mots de ce document de stratégie sont ceux de tous les participants ayant
travaillé à l’élaboration de ce projet. Le texte est resté au plus près de
l’ensemble des productions organisées au final de façon conjointe et avec un
souci essentiel de transversalité. La Charte du Pays Marennes Oléron peut donc
reprendre à son compte, sans rougir, les mots de la présidente de Région dans son
rapport au Conseil Régional en date du 7 novembre 2003. Ce document permet bien … «
d’élaborer des projets stratégiques au service de la population » et « d’afficher des
objectifs structurants au service de l’attractivité des territoires prenant en compte dans
leur transversalité la proposition des acteurs locaux ». Rendre attractif le Pays
Marennes Oléron consiste notamment à le rendre attractif pour les actifs et les
habitants à l’année.
L’évolution de la Charte du Pays Marennes Oléron
Cette Charte est le document de référence pour nos projets de développement et
d’aménagement à dix ans et non pas pour dix ans. Il doit pouvoir évoluer en cas de
besoin. Dans le document de stratégie, il n’y a pas de hiérarchisation des axes, c’est bien
une stratégie globale. C’est le programme d’actions et les différents contrats qui seront
passés avec nos partenaires qui font apparaître nos priorités. Pour autant, nous tachons
bien d’avancer conjointement sur les dix mesures rassemblées dans les quatre axes de
notre Charte. Le choix des actions se fait dans chaque axe et non pas par le traitement
d’un axe plutôt qu’un autre.
LA CHARTE DE DEVELOPPEMENT DURABLE : objectifs et axes stratégiques
AXE A : Affirmer l’identité du Pays Marennes Oléron
Affirmer le développement durable du Pays à travers des éléments identitaires incontournables :
eau, littoral, culture et patrimoine.
Afficher une lisibilité claire et un portage politique volontaire des stratégies à l’échelle du Pays.
Travailler à mettre en réseau les acteurs, les projets et les ressources du territoire.
AXE B : Dynamiser le territoire
Attirer et maintenir de jeunes actifs sur le territoire.
Favoriser l’ascension sociale et l’emploi par l’amplification de la formation et de la qualification.
Favoriser le déplacement des personnes.
Réduire les déséquilibres démographiques qui fragilisent le Pays, créer la solidarité entre
générations, accueillir les nouveaux habitants et favoriser le lien social.
AXE C : Renforcer et dynamiser le tissu économique à l’année
Maintenir et valoriser les activités existantes.
Attirer et créer de nouvelles activités.
AXE D : Préserver la qualité du Pays pour maintenir un équilibre
entre ses richesses patrimoniales, les activités économiques et la
maîtrise de l’urbanisme
Préserver les richesses naturelles – faune, flore et paysages – en tant qu’infrastructures
essentielles à l’économie de territoire.
Préserver les richesses architecturales et culturelles locales – urbanisme, bâti local, petit
patrimoine, écluses et fossés à poissons – en tant qu’infrastructures essentielles à l’économie du
territoire.
Créer des activités innovantes au service de cette volonté d’équilibre.
Le Conseil de Développement
Issu des cinq groupes de travail « DRS », le Conseil de Développement a été constitué en juillet 2003. Il
est composé de trois collèges :
•
un collège d’élus,
•
un collège de personnes qualifiées,
•
un collège "population", dont les membres sont issus des groupes de travail.
Dans le même temps, une commission mixte composée d’élus du Conseil de Pays et de membres du
Conseil de Développement a été créée. Cette commission a été le support à l’écriture du document de
charte, validé par les conseils communautaires en février 2004.
Actuellement, le Conseil de développement a constitué des groupes de travail techniques internes pour
se saisir ou s’auto saisir de certains dossiers (grands projets d’équipement, SCoT, emploi et territoire…).
D’autres groupes de travail ouverts à la population continuent de se réunir pour faire des propositions
d’actions (Equilibre de la Vie à l'Année, Qualité et Aménagement du Territoire, Transport, Santé-Social).
Par ailleurs, des membres du conseil de développement ont rejoint des instances participatives
(Commission Emploi / formation / Qualification, Club Tourisme, Commission Culture…).
En 2004, le Conseil de Développement s’est constitué en Association Loi 1901. Il intervient comme une
structure de concertation pérenne dans les projets du Pays.
Coopération : Le Conseil de Développement a depuis toujours réalisé des actions de coopérations sur
plusieurs de leurs dossiers : égalité des chances, opportunité d’un diagnostic social, problématiques
scolaires…
Actualités :
les déplacements des personnes dans et hors territoire : relations avec le Conseil Général des Côtes
d’Armor (en lien avec le Conseil Général 17)
la préparation de la 4ème rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité : participation
au Forum du Luxembourg, partie prenante dans la première étape régionale sur les thèmes « le
travail et l’emploi », « les emplois et les territoires », «le lien du local au global », réception d’une
délégation de membres du Conseil économique et social régional et une délégation du Conseil
d’agglomération de la ville de Poitiers
Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)
Les Communautés de Communes de l'Ile d'Oléron et du Bassin de Marennes ont initié
l'élaboration d'un document de planification unique en 2001 en parallèle à l’élaboration
de la charte de développement durable.
Le périmètre du SCoT, identique à celui du Pays, a été arrêté le 17 septembre 2002. Les
habitudes prises de travaux en conjoints ou en commun de ces communautés de
communes ont facilité l’élaboration du schéma, marquée par un souci de la concertation,
d’un partenariat élargi et de la préservation des intérêts communaux.
Le schéma approuvé le 27 décembre 2005 insiste particulièrement sur deux
axes : d’une part la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre
part un effort en faveur du logement des résidents permanents.
Les problématiques des déplacements et des activités économiques sont abordées sous
l’aspect d’enjeux à traiter sans pour autant qu’une ligne de conduite soit clairement
définie.
Les ambitions fortes du SCOT du Pays Marennes Oléron
► Stopper la banalisation et la dégradation du territoire ;
► Préserver et valoriser la richesse et la diversité des milieux naturels, du patrimoine et
des paysages ;
► Maîtriser quantitativement et qualitativement la production de logements avec un
quota de logements locatifs sociaux ; Garantir un développement économique plus
diversifié, durable et solidaire ;
► Agir de manière volontariste sur le foncier pour mettre en œuvre les politiques
d’habitat, de développement économique et de préservation ;
► Réguler la croissance du trafic automobile par un développement urbain raisonné
accompagné de mesures coercitives ;
► Contrôler la mise en œuvre des orientations par l’information, l’observation et
l’évaluation.
Les aspects littoraux du schéma sont abordés par l’angle « terrien » : protection des
espaces remarquables au titre de la loi Littoral et coupures d’urbanisations notamment.
La question des activités maritimes n’a pas été abordée compte tenu de la complexité
des problématiques concernées par rapport aux échéances d’approbation du schéma que
s’étaient fixées les élus syndicaux. Le Pays est aujourd’hui engagé dans une démarche de
gestion intégrée de la zone côtière qui favorise la mise en réseau des acteurs et des
connaissances sur le territoire et la perspective d’adjoindre un volet littoral au SCOT est
de nouveau envisagée. Ce volet permettra d’aborder de façon globale les problématiques
du développement économique des activités maritimes, de l’occupation et de la gestion
du domaine public maritime, des déplacements liés à l’occupation de l’estran et à la
présence des ports etc.
Coopération :
Aujourd’hui engagé dans une phase de mise en œuvre de son document de planification,
le Pays Marennes Oléron est présent dans des réseaux d’échanges : InterSCoT 17/79
(réseau informel des techniciens SCoT), rencontres nationales des SCoT, séminaires
locaux notamment avec l’Université et la CdA de La Rochelle sur le thème « GIZC et
volet littoral au SCoT »
La Gestion Intégrée de la Zone Côtière (GIZC)
Afin de permettre un prolongement des travaux entrepris avec la Charte de
Developpement et le SCoT, le Pays Marennes Oléron a été désigné lauréat de l’appel à
projet DIACT/SG Mer comme 25 autres territoires littoraux français (2005). Le Syndicat
Mixte du Pays Marennes Oléron se lance dans la recherche de savoir-faire opérationnels
pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée de son territoire littoral.
La démarche « GIZC » qu’il conduit s’organise autour de sept principes définis par la
recommandation européenne de 2002:
Maîtriser du mieux possible le développement à venir du littoral
Protéger, améliorer et célébrer la diversité naturelle et culturelle
Promouvoir et soutenir une économie côtière durable et dynamique
Garantir la propreté des plages et le respect des eaux littorales
Réduire l’exclusion sociale et promouvoir la cohésion au sein des communautés
locales
Utiliser les ressources naturelles de manière durable
Reconnaître la place du littoral suite aux changements climatiques et assurer sa
protection durable
L’année 2007 a permis d’engager cette démarche sur le territoire à travers la
construction d’outils méthodologiques en partenariat avec un panel d’acteurs
représentatifs de la complexité des enjeux de développement durable sur la zone côtière.
L’année
2008
devra
permettre
la
pérennisation
de
cette
démarche par
l’institutionnalisation d’un Comité de Suivi multi partenarial, public/privé, garant de la
mise en œuvre de la GIZC dans le quotidien des projets du territoire. En parallèle, un
travail important est amorcé sur un Observatoire local de développement durable.
Coopération :
La démarche GIZC est basée sur la concertation entre acteurs. Dans ce cadre, il est
intéressant de noter la participation des territoires littoraux voisins aux instances de
concertation (Pays Royannais, Pays Rochefortais, CdA La Rochelle, Communauté de
Communes de l’Ile de Ré).
De plus, la DIACT a mis en place un réseau des 25 territoires lauréats : le Pays Marennes
Oléron a ainsi pu participer aux trois rencontres nationales qui ont été organisées, et
tisser de nouveaux contacts.
Enfin et suite à la 3ème rencontre nationale GIZC, une délégation du Parc Naturel de
Guyane (territoire lauréat) a réalisé des visites en Charente Maritime. Dans ce cadre, M.
Lagarde, Vice-président du Pays Marennes Oléron, chargé du SCOT et de la démarche
GIZC, a reçu la délégation guyanaise. Après s’être fait présenter leur projet respectif, de
nombreux points communs ont été soulevés entre les deux territoires : la qualité et la
sensibilité des sites, l’importance du nombre d’acteurs qui intervient dans les secteurs
d’expérimentation et le besoin de coordonner leurs actions, la forte identité à la fois
rurale et maritime... Un souhait de rester en contact avait alors été exprimé.
B3. Accompagner la mise en œuvre de politiques sectorielles sur
les enjeux fondamentaux du pays, dans une logique de cohérence
territoriale et de gestion intégrée
La stratégie de développement touristique
Cette stratégie, élaborée dès 2002 avec un groupe d'acteurs locaux et d’élus, a permis
d’identifier la volonté de développer et de promouvoir un tourisme « durable » qui :
préserve et met en valeur les ressources patrimoniales, économiques et naturelles
du territoire,
soit source de vie et d’activités liées aux loisirs, au ressourcement, à la culture et
aux productions rurales et maritimes.
La finalité des projets et actions touristiques doit être de consolider et créer des
activités touristiques en lien avec l’évolution des modes de vie, qui soient à la
fois génératrices d’emplois permanents et sources d’installation de jeunes actifs
sur le territoire.
Cette stratégie a favorisé la mise en place d'un réseau, le "Club Tourisme" qui fonctionne
depuis mai 2003 : structure informelle qui permet aux acteurs de se retrouver
régulièrement pour réfléchir ensemble et travailler aux actions à développer sur le Pays
Marennes Oléron.
Les actions proposées par les acteurs du Club Tourisme visent à favoriser la connaissance
du territoire par les acteurs locaux et les habitants du Pays Marennes Oléron, et à
engager l'offre locale et l'accueil dans une démarche de qualification.
Les perspectives de ce travail s'articulent autour de la nécessité de développer la
fréquentation et la consommation touristiques en hors saison sur le Pays Marennes
Oléron.
La politique de promotion touristique du Pays est menée avec l'aide de la Maison du
Tourisme du Pays Marennes Oléron.
Un ensemble de politiques, déclinaisons du Schéma de Cohérence
Territoriale sont aujourd’hui mises en œuvre sur le territoire.
• L’approche paysagère au cœur des actions du Pays Marennes Oléron
Dans le sens des objectifs et orientations identifiés dans la Charte et le SCoT, le Pays
Marennes Oléron s’attache à redonner au paysage une nouvelle dynamique pour mieux
protéger, gérer et valoriser ce patrimoine. A cet effet, il encourage l’intégration de la
qualité paysagère dans l’ensemble des projets d’aménagement durable par l’élaboration
d’outils opérationnels, définis de manière partenariale avec les acteurs institutionnels et
socioprofessionnels, facilitant et enrichissant les projets, d’une approche paysagère :
- Une politique volontariste en matière d’affichage publicitaire et de
microsignalétique: la conception d’une charte signalétique. Cet outil visant l'aspect
qualitatif de l'affichage, permettra également de conjuguer les éléments
nécessaires au respect de la loi, à l'amélioration du cadre de vie et à la
promotion des activités locales. Ce document servira ensuite de guide de références
graphiques, juridiques et techniques des différents supports publicitaires et
promotionnels, ou même de localisation qui seront aménagés sur le territoire du Pays
Marennes Oléron.
- Une charte de Paysage, Urbanisme, Architecture à l’échelle du Pays Marennes
Oléron succède à la charte de l’île d’Oléron publiée en 1998 et désormais épuisée. Ce
document s’intéresse aux aspects construits et paysagers du territoire dans leur grande
diversité : activités agricoles, façades commerciales en centre bourg, villes et villages
traditionnels, extensions périurbaines, zones d’activités…). L’étude vise également à
intégrer des orientations et dispositions relatives aux approches environnementales dans
l’aménagement et la construction.
Aider à comprendre et à respecter le caractère des lieux qui font la richesse
patrimoniale du pays pour composer « avec », et pas simplement « sur », le
territoire.
Ces deux chartes sont aujourd’hui en phase finale de réalisation. Leur mise en
application ne pourra se faire sans le concours des acteurs concernés ce qui
implique la mise en place d’un dispositif d’accompagnement pour capitaliser le
partenariat initié lors de l’élaboration des orientations.
• La politique territoriale en faveur de l’habitat
Les principaux enjeux et besoins identifiés du territoire sont les suivants :
- Enrayer l’accroissement du déséquilibre dans la structure de la population afin de
limiter son vieillissement,
- Limiter et réguler la construction de résidences secondaires parasitant le marché
immobilier,
- Augmenter la production de logements locatifs, en particulier publics, pour satisfaire
l’ensemble de la population,
- Mettre en place une politique foncière permettant aux collectivités d’agir
efficacement.
Le Programme Local de l’Habitat est l’outil permettant de passer des objectifs qualitatifs
et quantitatifs du SCoT à un dispositif concret de réalisation abordant les aspects
fonciers, financiers et opérationnels déclinés dans le temps et l’espace.
Le Programme Local de L'Habitat intervient à la suite des actions déjà engagées par les
deux Communautés de Communes. (OPAH, PIG)
Les deux Communautés de Communes ont décidé d’élaborer conjointement leur
Programme Local de l’Habitat en 2007/2008.
Cette démarche permet de mutualiser les moyens des collectivités et d’appréhender les
questions relatives à l’habitat sur l’aire du SCOT.
Le Syndicat Mixte du Pays Marennes Oléron assure une mission d’assistance à la maîtrise
d’ouvrage auprès de la CCIO et de la CCBM pour coordonner l’élaboration des PLH.
• La question du transport et des déplacements
Les élus du Pays Marennes Oléron, conscients des préoccupations des habitants et des
acteurs locaux face au déficit de transports publics, ont souhaité lancer la réflexion sur la
mise en œuvre d’une politique locale des déplacements.
Les perspectives s’articulent principalement autour du développement de la mobilité des
habitants à l’année (personnes âgées, jeunes pour les activités périscolaires et publics en
difficultés) et de la gestion des flux en saison touristique, avec des solutions de type
"transport à la demande", à monter en concordance avec le Schéma Départemental des
Transports en Commun.
Des objectifs sont d’ores et déjà identifiés, en concordance avec les préconisations du
SCOT :
la diminution du trafic automobile,
le développement de l’usage des transports collectifs, des moyens de déplacement
économes et moins polluants,
l’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie, en partenariat avec les
services du Conseil Général et les communes concernées, afin de rendre plus efficace
son usage,
l’organisation du transport et la livraison de marchandises de façon à réduire les
impacts sur la circulation et l’environnement,
l’organisation du stationnement sur le domaine public et sur voirie
l’encouragement des entreprises et des collectivités à favoriser le transport de leur
personnel par les Transports en Commun et le covoiturage,
la sécurité dans les déplacements,
le développement de la tarification intégrée pour l’ensemble des déplacements,
la gestion cohérente des flux touristiques.
Coopération :
Comme il a été évoqué précédemment, le Conseil de Développement travaille sur la
question des déplacements des personnes dans et hors territoire en coopération avec les
Conseils Généraux de la Charente Maritime et des Côtes d’Armor.
Le développement des fonctions d’observatoire et d’information par les
TIC et leurs usages
Ce projet associe les deux Communautés de Communes, les Communes, le Conseil
Général, le Conseil Régional, l'Etat, les différents acteurs socioprofessionnels publics et
privés concernés.
Il doit permettre une meilleure lisibilité du territoire notamment en terme d’information
et de services pour les habitants, et en matière d’observation (urbanisation, habitat,
économie, tourisme, gestion des zones sensibles et du littoral, …).
Un meilleur accès à Internet pour les personnes n’ayant pas d’équipement informatique,
et des retombées économiques (vente à distance) pour les acteurs économiques sont
également attendus. Ce projet répondra également à des difficultés spécifiques de notre
territoire, et différents champs pourront ensuite être investis comme la formation
professionnelle (FOAD) ou la santé (diagnostic à distance devant la faiblesse de la
médecine spécialisée).
Un SIG (Système d'Informations Géographiques) en cours de déploiement
Un Portail de services Internet de Pays, opérationnel depuis octobre 2007, pour la
cohérence de l’ensemble des sites du pays, une meilleure lisibilité de l’information et
le développement de services à la population : accès aux annuaires des associations,
des entreprises, accès aux informations sur les formalités administratives,
permanences…
Les Espaces Publics Numériques sont envisagés pour permettre l'accessibilité et
la pratique pour tous et lutter contre la "fracture numérique", favoriser l'information
et la formation à distance, et enfin offrir un regroupement de services en un même
lieu. Ceux-ci permettront également aux touristes d’accéder à Internet (forte
demande).
Coopération :
Dans le cadre de l’élaboration du SIG du Pays Marennes Oléron, 20% d’un poste du
Syndicat d’Informatique 17 est réservé au Syndicat du Pays pour assurer une cohérence
départementale de l’information géographique.
Le projet Emploi et Territoire
Les élus du Pays Marennes Oléron construisent avec plus de 80 partenaires locaux une
stratégie en faveur de l’économie, de l’emploi, de l’insertion et de la formation sur le
pays Marennes Oléron.
Ce projet, soutenu par l’Union Européenne (Fonds social européen, objectif 3, mesure 10
A), l’Etat et la Région, se déroule sur la période 2006-2008.
Il a pour finalité la création d’une dynamique partenariale comme condition sine qua
none de la construction de la stratégie et de sa pérennité.
Les partenaires réunis aux côtés des élus ont produit en mai 2007 un diagnostic partagé
et des orientations stratégiques en faveur de la cohésion sociale et économique du
territoire.
Le diagnostic souligne en effet une attractivité du territoire qui génère simultanément
une économie florissante reposant sur une forte saisonnalité (tourisme et aquaculture) et
d’importants déséquilibres en terme de développement induisant une fracture entre
actifs, résidents secondaires et acteurs économiques.
Face à ces enjeux, quatre priorités stratégiques ont été validées :
Soutenir les filières du territoire (tourisme, aquaculture, agriculture) et diversifier les
activités à l’année (services à la personne, éco-industries, nouvelles technologies de
l’information et de la communication)
Sécuriser les parcours professionnels et développer les compétences de tous les actifs
Renforcer l’inclusion sociale et professionnelle des jeunes et des publics en difficultés
Renforcer la gouvernance territoriale, notamment par la création d’un observatoire local
Au regard des attentes exprimées par une majorité de partenaires locaux, les
élus donnent également priorité à l’étude et à la mise en place d’un outil
structurant en faveur de l’innovation économique, de l’emploi, de l’insertion et
de la formation, afin de favoriser la mise en réseau et de la mutualisation des
compétences des partenaires et d’offrir aux habitants un pôle de ressources sur
le vie professionnelle et une plate forme de formation adaptée aux besoins du
territoire.
Coopération :
Une délégation du Pays Marennes Oléron (le Président, accompagné de deux Viceprésidents) ont réalisé une visite de la Maison de l’Emploi de la Haute Côte d’Or. Cet
échange, centré sur des thématiques communes que sont le maintien des actifs et
l’accueil de nouveaux arrivants, a conforté les élus de poursuivre dans cette démarche.
Un projet de coopération sur le schéma des services est par ailleurs envisagé.
B4. Conclusion
Le Pays Marennes Oléron se trouve aujourd’hui dans une phase de chantier importante
de mise en œuvre de sa Charte de Développement Durable. Il est encouragé par une
dynamique forte de projet et de partenariat entre acteurs locaux mais il se confronte à la
difficulté de composer avec des tendances très lourdes identifiées au diagnostic. Un
positionnement stratégique clair, partagé et affirmé est une condition nécessaire à
certains rééquilibrages nécessaires et indispensables.
Contexte inter partenarial
C. Bilan : atouts / faiblesses / perspectives
L’élaboration du projet LEADER s’appuie sur un travail de relecture et de
réactualisation de la charte de développement durable avec les acteurs locaux,
ainsi que des politiques engagées et des actions menées pour répondre aux
objectifs de la charte.
Les travaux se sont nourris des documents suivants :
- La Charte de développement durable du Pays (2004)
- Le Schéma de Cohérence Territoriale (2005)
- Les travaux effectués dans le cadre de la Gestion Intégrée des Zones Côtières,
GIZC (2007)
- Les orientations du Projet Emploi et Territoire
- La stratégie de développement culturelle du Pays (Cf. Charte)
Les conclusions de ce travail sont présentées ici sous une forme synthétique et
structurée autour des 4 thèmes de la Charte de Développement Durable.
Thème
Thème
Thème
Thème
1
2
3
4
:
:
:
:
Identité
Dynamisme et mixité du territoire
Economie diversifiée et active à l’année
Equilibre entre ressources et activités
Ce tableau de diagnostic stratégique vise à mettre en évidence le projet de territoire
dans lequel le programme LEADER viendra s’inscrire.
Il essaie de retranscrire au plus près les préoccupations des acteurs ayant participé aux
groupes de travail qui ont amené toute leur motivation à ce projet commun.
C1. Identité – thème 1 de la Charte
Forces et atouts du territoire
Mise en œuvre d’une démarche
ascendante dans les projets de
territoire
- Démarche participative dans l’élaboration
des politiques locales (Scot, emploi et
territoire, GIZC…)
- Mise en réseau des acteurs et des
compétences (annuaires, club tourisme,
commission mixte de gestion intégrée de
la zone côtière …)
- Habitudes de gestion concertée à l’échelle
du territoire : des projets conduits de
manière simultanée par les deux
Communautés de Communes
(planification territoriale, déploiement
d’un SIG, politique de l’habitat, politique
Faiblesses et risques du territoire
Deux sous territoires différenciés
- Par une séparation géographique claire,
renforcée par les dysfonctionnements du
système des déplacements.
- Par des problématiques différentes
(attractivité des plages, agriculture…)
- Par des prises de compétences différentes
entre les deux CdC (sur l’habitat ou le
développement économique par exemple)
- Par les politiques mise en oeuvre : la
mutualisation des projets à l’échelle du
Pays est bien amorcée mais parfois
inaboutie
culturelle )
Développement d’une politique de
communication sur le territoire :
création d’un Portail Internet du Pays,
Journal du Pays, notes, …
Un territoire de projet qui manque
parfois de reconnaissance
- Méconnaissance du rôle et des travaux du
SMPMO qui persiste dans les conseils
municipaux et pour les habitants
- Une appropriation difficile des enjeux
culturels par les élus locaux et faibles
pratiques culturelles des habitants
Valorisation du patrimoine identitaire
- Le manque de lisibilité sur les actions
- Les sites : réseau muséal « Oléron Nature
menées par l’ensemble des acteurs du
territoire rend difficile leur valorisation
et Culture », guide du petit patrimoine,
réseau de pistes cyclables…
- Les productions locales : Association de
producteurs et de restaurateurs
« Marennes Oléron Produits & Saveurs »,
« Assiette & Saveurs», label du Port de la
Cotinière « Saveurs de l’Ile d’Oléron », 2
labels rouges pour l’ostréiculture (IGP),
appellation « Vin de pays charentais – Ile
d’Oléron »…
Risque de banalisation du territoire
- Banalisation des paysages et dégradation
de certains sites naturels remarquables,
en particulier sur l’île d’Oléron
- Méconnaissance des habitants de leur
environnement.
- Les paysages : acquisition de terrains,
protection des espaces naturels,
diagnostics agricoles...
Elaboration et mise en œuvre d’une
stratégie culturelle : préfiguration de la
mise en réseau des bibliothèques, soutien
aux manifestations répondant à la stratégie
Amorce d’une ouverture vers d’autres
cultures : des initiatives pour des
échanges de pratiques (conseil de
développement, pays et partenaires)
Problème de représentativité du
Conseil de Développement
Enjeux retenus par le GAL :
Valoriser les démarches participatives et développer une nouvelle gouvernance
territoriale
Partager et diffuser une culture commune et ouverte vers l’extérieur
Mieux connaître et préserver les spécificités culturelles locales
C2. Dynamisme et mixité du territoire – thème 2 de la
Charte
Forces et atouts du territoire
Reconnaissance des enjeux de maîtrise
foncière
- Principes de maîtrise de l’urbanisation et
de protection des espaces naturels
inscrits au SCOT
- Protections réglementaires existantes sur
un pourcentage d’espaces conséquent et
action foncière concomitante (espaces
naturels remarquables, réseau Natura
2000, projet de classement de l’Ile
d’Oléron sur 85% de sa superficie
environ, acquisitions du CELRL)
- Engagement d’une politique locale de
l’habitat à l’échelle de chaque CdC et du
pays.
Faiblesses et risques du territoire
Des outils de planification qui ne
résolvent pas tout
- Certaines orientations du SCoT sont
remises en question (sur les
déplacements notamment)
- Manque d’outils de suivi et d’évaluation
de la qualité des espaces à protéger
- Manque de lisibilité sur la capacité
d’accueil du territoire et de critères pour
en fixer les limites
- Déséquilibre entre les deux sous
territoires (logement, pression foncière…)
Un cadre de vie en défaveur des actifs ?
- Faible part d’actifs dans la population et
Elaboration d’une politique
économique à l’échelle du Pays
- Construction d’une stratégie en faveur de
l’économie, l’emploi, l’insertion et la
formation
- Création d’un groupement local
d’employeurs dynamique avec le soutien
des élus
- Politique d’urbanisme commercial
taux de chômage important
- Une offre d’emploi précaire (activité
saisonnière, peu qualifiée et à faible
niveau de rémunération)
- Difficultés de se loger (peu de locatif à
l’année, prix du foncier élevé…)
Faiblesse de l’appareil de formation
- Peu d’organismes et de diversité des
formations proposées…
Amorce d’un développement des
services à la population auprès de
différents publics : la jeunesse, les
personnes âgées et handicapées, les
personnes en situation d’insertion,
- Absence de lieux de formation adaptés à
la formation continue
- Peu d’écoles et de centres de formation
avec internat (formation initiale) limités
- Par les collectivités (Commission
accessibilité sur Oléron, CIAS, élaboration
d’une plateforme de services sur Oléron,
projet éducatif local, préfiguration pour
une politique d’équipement en TIC…)
- Initiatives associatives (pédibus pour les
trajets école/domicile, collectif de zone
contre l’illettrisme en Poitou Charentes,
CLIC, atelier de ramendage pour les
pêcheurs débarqués…)
Des carences sur les services à la
population
- Manque de lisibilité sur la question de
l’insertion sociale locale
- Peu d’actions en faveur des jeunes
- Fracture numérique
- Peu de commerces de proximité ouverts
à l’année
Promotion de l’insertion par l’activité
économique
Manque d’action intégrée en faveur de
l’économie et de l’emploi: à propos de la
mobilisation des entreprises, coordination
des acteurs, information et accueil du
public…
- Initiatives associatives (association
intermédiaire pour des services d’aide à
la personne, atelier « mobylette »…)
- Mise en œuvre des dispositifs de
valorisation des acquis d’expérience
(VAE)
Une offre culturelle insuffisante
- Une offre culturelle centrée sur la période
estivale et de faible qualité
- Pauvreté de l’offre pour les jeunes
- Des actions qui s’appuient sur des
Développement de services culturels
et sportifs à l’année
organisateurs locaux peu nombreux et pas
suffisamment formés et compétents pour
organiser des actions de qualité
- Développement de l’offre en équipements
- Mise en œuvre de la stratégie culturelle
(cf. Charte) : mise en réseau des
bibliothèques, aide aux manifestations
dans le cadre de la stratégie culturelle.
Enjeux retenus par le GAL :
Attirer et maintenir de jeunes actifs sur le territoire
Favoriser l’ascension sociale et l’emploi par l’amplification de la formation et
de la qualification
Réduire les déséquilibres qui fragilisent le Pays
C3. Economie diversifiée et active à l’année – thème 3 de
la Charte
Forces et atouts du territoire
Soutien de la collectivité aux
entreprises et porteurs de projets
Faiblesses et risques du territoire
Un défaut d’utilisation des outils
réglementaires ou opérationnels
- Mise en place des réseaux
d’accompagnement création/ reprise/
développement (ORC par les 2 CdC en
2006, Atelier de la Création (2006) et
Accès (2007) dans le cadre du Contrat
Régional de développement durable
(PMO, CCBM, CCIO))
- Mise en œuvre de la Charte du Pays
(subordination de l’attribution de la BTE
à une activité à l’année, critères
d’évaluation des entreprises saisonnières
devenues entreprises à l’année depuis
janvier 2007
- Pour agir sur les prix du foncier et les
investissements des actifs
- Pour disposer d’une offre de logements
adaptée aux actifs du territoire
Un soutien aux activités à
renforcer (accueil, accompagnement,
suivi):
- Manque d’outils sur la
reprise/transmission d’entreprise
- Quasi inexistence de formation
professionnelle sur le territoire
- Nécessité de travailler sur la pluri-
activitée (manque d’accompagnement
de l’emploi saisonnier et de la
polyvalence)
Accompagnement – Conseil aux
entreprises
- Soutien pour la reprise/transmission
- Nécessité de subordonner les aides aux
d’entreprises : expérimentation pour les
commerces et l’artisanat, actions pour
les exploitants agricoles…
entreprises à la qualité, au
fonctionnement à l’année et à la pérénité
- Soutien aux professionnels du tourisme :
opération « sourire », charte d’accueil…
L’esprit d’entreprendre est limité
- Une image négative du territoire et de
- Optimisation des services
l’attractivité de ses pôles d’activités
aux entreprises : « porte d’entrée
unique » pour les porteurs de projets et
les entreprises, coordination des
diverses structures de conseils aux
entreprises
- Peu de création d’entreprise par les
diplômés
- Manque d’un réseau de professionnels
- Mutualisation des actions entre acteurs :
engagement des professionnels vers le
Développement Durable, coordination
des acteurs du tourisme…
Actions d’information/communication
auprès des chefs d’entreprise :
journées de sensibilisation à la
création/reprise d’entreprises, semaine de
l’économie (visites d’entreprises, tables
rondes, intervention de professionnels)…
Faible dynamique d’installation de
nouvelles activités (ex : services à la
population, éco-construction, emplois
qualifiés…)
Un manque d’engagement pour les
pratiques durables
- Peu de circuits courts de distribution
- Faible mise en réseau des professionnels
autour des questions de Développement
Durable
Développement des pratiques
durables
- Insuffisance de regroupement des
services publics
- Promotion des produits et productions
locales : valorisation des labels et des
différentes démarches qualités…
- Une offre touristique élargie : dans le
temps et à tous les publics (Plage
handi…), diversification des activités
proposées
Manque d’un lieu ressource sur les
questions de l’économie, de l’emploi
et de la formation (type Maison de
l’économie et de l’emploi)
- De nouveaux secteurs d’activité en
adéquation avec les spécificités du
Pays : services à la personne
notamment les personnes âgées et
handicapées, émergence d’associations
affichées Développement Durable,
valorisation du patrimoine (réseau
Oléron Nature et Culture…)
Enjeux retenus par le GAL :
Maintenir et valoriser les activités existantes
Attirer et créer de nouvelles activités
C4. Equilibre entre ressources et activités – thème 4 de
la Charte
Forces du territoire
Une approche globale de
Développement Durable
- Par la mise en œuvre d’une démarche
de Gestion Intégrée de la Zone Côtière
Faiblesses du territoire
Une difficile appréhension des
documents de cadrage du territoire par
les élus locaux et par conséquent des
incohérences remarquées entre les projets
d’aménagement et les ambitions affichées.
- Par la mise en place d’une politique
d’accessibilité et de diffusion de
l’information (SIG, préfiguration d’un
observatoire local de Développement
Durable…)
Les espaces naturels sont
difficilement considérés comme une
ressource épuisable.
- Habitudes d’utilisation de l’espace pour
l’urbanisation peu économes
Mise en œuvre d’une politique de
gestion des espaces naturels
- Manque de connaissance/diffusion des
outils mis en œuvre par les différents
acteurs de l’environnement
- Planification (SCoT, Plan Plage…)
- Préfiguration d’une politique d’entretien
- Manque d’outils de définition et de suivi
des paysages identitaires par le
maintien des activités traditionnelles
(Plan Marais, Diagnostics agricoles…)
des espaces à protéger
- Une sensibilisation/connaissance du
grand public qui fait défaut
- Des outils complémentaires mis en
œuvre par les acteurs de l’eau et de
l’environnement (SAGE Seudre, Natura
2000…)
Risque de dégradation des paysages
identitaires : risque associé à la question
du non maintien des activités primaires
locales.
Des politiques limitées sur les
déplacements
- Des structures identifiées : pôles
natures
Une politique de protection
architecturale et paysagère claire à
l’échelle du pays : élaboration de
documents réglementaire (SCoT, PLU…) et
de documents de référence (Charte
architecturale, Charte de l’affichage
publicitaire)
Amorce d’une politique sur la
question des déplacements
- Planification (SCoT, Plan Plage, …)
- Aménagement de l’existant (pistes
cyclables, travaux d’entretien et
d’aménagement sur l’axe principal…)
- Des pistes de réflexions sur le
développement de pratiques alternatives
à la voiture individuelle en et hors
- Des orientations du scot remises en
causes (écotaxe, tarification du
stationnement…)
- Création de pistes cyclables
principalement sur des itinéraires
touristiques
- Aménagement de l’axe principal qui ne
permet pas le partage de la voirie
- Mesures favorisant le développement
des circulations douces dans les
documents d’urbanisme récents qui
pourraient être encore plus développées
et généralisées à l’ensemble des
communes
saison estivale (des expériences pilotes
non concluantes mais un potentiel à
exploiter)
Manque d’un lieu ressource autour du
Développement Durable (type CPIE)
Construction d’une politique
territoriale d’éducation à
l’environnement
- Par les collectivités locales (distribution
de composteurs individuels sur la CdC
d’Oléron, sensibilisation
environnementale au public via la
communication…)
- Par les acteurs environnementaux
locaux et des initiatives
associatives (sorties découverte,
publication scientifiques et
pédagogiques, sensibilisation en direct
auprès de publics cibles…)
Enjeux retenus par le GAL :
Préserver les richesses naturelles et culturelles locales, essentielles à
l’identité et à l’économie du territoire
Favoriser les modes de déplacements respectueux des hommes et des
milieux
Développer des outils innovants au service de cette volonté d’équilibre entre
ressources et activités.
Synthèse des enjeux retenus par le GAL
(au titre des 4 thèmes de la Charte)
Identité
Développer une nouvelle gouvernance territoriale
Partager et diffuser une culture commune et ouverte
Mieux connaître et préserver les spécificités locales
Dynamisme et mixité du territoire
Attirer et maintenir de jeunes actifs sur le territoire
Favoriser l’ascension sociale et l’emploi par l’amplification de la formation et de la
qualification
Réduire les déséquilibres qui fragilisent le Pays
Economie diversifiée et active à l’année
Maintenir et valoriser les activités existantes
Attirer et créer de nouvelles activités
Equilibre entre ressources et activités
Préserver les richesses naturelles et culturelles locales, essentielles à l’identité et à
l’économie du territoire
Favoriser les modes de déplacements respectueux des hommes et des milieux
Développer des outils innovants au service de cette volonté d’équilibre entre ressources
naturelles et activités
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