A2. Un territoire littoral attractif
I. Gestion des ressources naturelles : un environnement
remarquable à l’interface terre/mer
Le « Pays Marennes Oléron » est à distinguer du « Bassin Marennes Oléron », label
ostréicole correspondant à une mer intérieure peu profonde couvrant environ 26 000 ha,
délimitée au nord par le pertuis d’Antioche et au sud par le pertuis de Maumusson,
séparant l’île d’Oléron de la presqu’île d’Arvert. Le bassin se complète par les estuaires
de la Charente et de la Seudre.
Une biodiversité exceptionnelle
Le territoire recèle d’importantes richesses écologiques et bénéficie d’une bonne
couverture en zonages de reconnaissance et de protection : nombreuses ZNIEFF, ZICO,
réserve naturelle de Moëze Oléron, réseau de sites Natura 2000, ou encore projet de
classement du golfe de Saintonge et plus récemment de l’île d’Oléron sur 85% de sa
surface. S’ils valident des enjeux environnementaux forts sur la grande majorité des
espaces naturels et agricoles du Pays et s’ils sont les garants de politiques de protection
en particulier au regard de l’urbanisation, ces inventaires et zonages sont rarement
assortis de plans de gestion.
Six Documents d’Objectifs sont envisagés pour les sites Natura 2000. Seuls celui des
dunes et forêts d’Oléron, qui concerne 5 communes de l’île et presque 3000 ha, ainsi que
celui des Landes de Cadeuil, qui concerne une partie minime du territoire communal de
St Sornin (Bassin de Marennes) ont été réalisés.
La démarche DocOb est également entamée sur le site de la carrière de l’Enfer (à Saint
Sornin également) pour un site de moins de 4ha.
Restent à élaborer les Documents d’Objectifs du Marais de Brouage et du Marais de la
Seudre, lesquels dépassent les frontières du Pays ainsi que celui des Pertuis Charentais
(site marin).
Le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays Marennes Oléron (approuvé en décembre
2005) étend les zones à protéger à des secteurs d’intérêt écologique local et réaffirme
dans ses orientations que l’intégrité de ces différentes zones doit être garantie, et que le
maintien de ces espaces n’est pas incompatible avec la poursuite d’activités humaines,
dès lors que celles-ci n’ont pas d’incidences négatives sur la biodiversité, voire la favorise
(élevage extensif dans les marais par exemple).
Des paysages naturels et agricoles diversifiés, qui ont fondé l’identité et
l’attractivité du pays
« Fragment de Saintonge à peine détaché du Continent : Oléron.
Langue de terre émergeant des eaux du golfe de Saintonge : le bassin de Marennes.
Terres reliées entre elles par des gués puis par un pont, le Pays Marennes Oléron façonnera son
paysage et ses implantations humaines par les enjeux dont il fera l’objet au cours de son
histoire. »
(In Charte Paysage, Urbanisme, Architecture du pays Marennes Oléron, CAUE 17, 2007)
L’unité du Pays Marennes Oléron trouve logiquement ses origines dans la continuité
(géo)-morphologique entre la partie insulaire (relief côtier envahi par la mer) et la partie
continentale : des terres « hautes » (calcaires, sables et argiles) et des marais côtiers.