Fondements de la métaphysique des mœurs Emmanuel Kant

Fondements de la
métaphysique des mœurs
Emmanuel Kant
Emmanuel Kant est un professeur et philosophe prussien, né en 1724 et mort en 1804. Il est
l'auteur de nombreux écrits, impossible à citer de manière exhaustive : Critique de la raison pure
(1781), Critique de la raison pratique (1788) ou encore Projet de paix perpétuelle (1798).
Il a également écrit et développé l’œuvre Fondements de la métaphysique des mœurs en 1785,
dont le titre original est Grundlegung zur Metaphysik der Sitten.
I.
QUELQUES DEFINITIONS
Il est nécessaire de dé%nir quelques notions qui interviennent dans la thèse de Kant, qu'il soit en
accord ou en opposition avec ceux-ci. Tous les termes abordés sont basés d'un point de vue
kantien pour bien faire la relation avec son œuvre.
Le devoir
Du grec debere – pré%xe de et de habere – tenir quelque chose de quelqu'un, lui en être redevable.
Le devoir est l'obligation morale considérée en elle-même. Kant le nomme ''impératif
catégorique'' : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps
qu'elle devienne une loi universelle » (Fondements de la métaphysique des mœurs).
Autrement dit, le devoir est intention et volonté de bien faire, de manière désintéressée, et
motivé par le respect de la loi.
L'empirisme
Du grec emperia – expérience ou savoir acquis par l'expérience.
C'est un concept selon lequel la connaissance est fondée sur l'expérience de nos sensations et de
nos perceptions.
Kant est en opposition avec cette notion car, pour lui, les seules vérités et connaissances trouvent
leurs origines dans les '' a priori'' de la logique et non dans l'empirisme.
La morale
Du latin mores – mœurs, relatif aux mœurs, moral.
C'est une doctrine expliquant les )ns que l'homme doit poursuivre et les moyens dont il dispose
pour y parvenir.
Kant propose une ''morale du devoir'' où l'action peut être universalisée, c'est-à-dire valant pour
tout le monde. La morale n'est pas ce qui rend l'homme heureux, mais ce qui le rend digne de
l'être.
La raison
Du latin ratio – calcul, compte.
Les philosophes, dans leur ensemble, se rejoignent pour dire que la raison est le propre de
l'homme, la faculté qui commande les connaissances et ce qui les compose (pensées, moralité...).
Selon Kant, la raison est la faculté de connaître, de juger, de déterminer sa conduite.
La raison est pure car c'est un ''a priori'' (indépendant de l'expérience). Elle fournit les principes
de la connaissance et de l'action, ce qui la rend aussi pratique.
La volonté
De manière générale, la volonté est une qualité de caractère. C'est persévérer dans ses choix et
être ferme dans ses décisions. C'est une force d'a6rmation.
D'un point de vue kantien, l'acte moral devra être dé)ni en termes de volonté. La moralité est
bonne volonté.
L'homme est moral quand sa volonté est conduite par la loi – l'acte de volonté est posé comme
étant universel.
La volonté est constituée de quatre notions : la )n (principe de la volonté pour se déterminer elle-
même), le moyen (possibilité de l'action), le mobile (principe subjectif de la volonté) et le motif
(principe objectif de la volonté).
II.
L
E CONTENU DE L
ŒUVRE
Il est possible de voir dans Fondements de la métaphysique des mœurs, pour rappel, publié en
1785, en plusieurs éléments dignes d'intérêt. La thèse de Kant est aussi intéressant dans le fond
que dans la ou les formes employées.
La préface
Conformément à la nature des choses, Kant divise la philosophie en trois éléments distincts : la
physique (monde physique), l'éthique (la morale) et la logique (principes logiques).
La connaissance rationnelle peut être logique, dans le sens où elle s'occupe de la raison et des
règles universelles de pensées.
La connaissance rationnelle peut également être matérielle : face à des objets déterminés et aux
lois dont ils dépendent. Il y a les lois physiques (la nature) et les lois éthiques (la liberté).
La préface met en avant le principe de la moralité. Kant veut une philosophie dénuée de tout
empirisme a)n d'établir l'idée de devoir et de lois morales pour tout être rationnel.
L'éthique
L'éthique, ou moralité, est, pour Kant, l'essence même de ce qui devrait être. Nous nous devons
d'agir conformément à des règles établies et des principes moraux.
La moralité est un devoir qui est, lui-même, une )n.
En faisant abstraction de tout sentiment ou trait de caractère particulier, l'homme se doit de
fonder ses principes moraux sur la raison.
Devoirs moraux
L'action est d'ordre moral s'il n'y a aucune arrière-pensée, dans le seul intérêt de la morale.
Le résultat d'une action morale n'est jugé que sur l'élément qui l'a motivée et non sur sa %n.
Toute action qui est faite par respect de la moralité est morale. Ce principe induit le rejet de tout
désir ou besoin.
La volonté
Ce qui donne corps à l’œuvre de Kant est ce qu'il cherche à établir de façon évidente : le principe
suprême de la moralité.
Toutefois, il est nécessaire de suivre des règles précises de morale qui induisent la notion de
volonté. En bref, il n'y a pas de morale sans bonne volonté.
Dans l’œuvre étudiée, seule la volonté humaine peut être bonne.
Indépendamment de tout trait de caractère, si la volonté est mauvaise, l'homme n'est pas digne
d'être heureux, qu'il atteigne son but ou non. C'est là qu'interviennent les notions d'impératif
hypothétique et impératif catégorique.
Les impératifs
Qu'il soit hypothétique ou catégorique, l'impératif est une contrainte. Les deux désignent les
actions nécessaires à l'accomplissement d'une volonté bonne. Ils prédisent ce qu'il serait bon de
vouloir.
L'impératif est dit hypothétique, si l'action n'est pas bonne par elle-même. Autrement dit, si
l'action n'est pas désintéressée et dans le seul intérêt de la morale.
L'impératif est dit catégorique, si l'action est bonne en soi et nécessaire, en vue d'une %n possible.
Il doit être conforme aux lois morales, donc universel (étendu à tout être rationnel).
III.
Conclusion
Il serait possible – de façon très succincte - de résumer l'ouvrage de Kant par la phrase suivante :
''quand on veut, on peut''. Fondements de la métaphysique des mœurs est un code de conduite à
suivre, avec des lois, ou comment mériter le bonheur.
1 / 5 100%

Fondements de la métaphysique des mœurs Emmanuel Kant

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !