Comment Imbruvica est-il utilisé?
Imbruvica n'est délivré que sur ordonnance et le traitement doit être instauré et surveillé par un
médecin expérimenté dans l'utilisation de médicaments anticancéreux.
Imbruvica est disponible sous la forme de gélules de 140 mg. Dans la leucémie lymphoïde chronique et
la macroglobulinémie de Waldenström, la dose recommandée est de 3 gélules une fois par jour, tandis
que dans le lymphome à cellules du manteau, elle est de 4 gélules une fois par jour. Les gélules
doivent être prises quotidiennement à heure fixe et cette prise doit être poursuivie aussi longtemps
que l'état de santé du patient s'améliore ou reste stable et que les effets indésirables sont tolérables.
Si le patient prend d'autres médicaments susceptibles d’interagir avec Imbruvica ou s'il subit des effets
indésirables sévères, la dose peut être diminuée ou le traitement interrompu. Une réduction de dose
est recommandée chez les patients présentant une fonction hépatique légèrement ou modérément
diminuée, alors qu'Imbruvica n'est pas recommandé chez les patients présentant une fonction
hépatique sévèrement diminuée. Pour plus d'informations, voir le résumé des caractéristiques du
produit (également compris dans l'EPAR).
Comment Imbruvica agit-il?
Le principe actif d'Imbruvica, l'ibrutinib, agit en bloquant une enzyme appelée tyrosine kinase de
Bruton (Btk), qui est principalement présente dans les lymphocytes B. La Btk favorise la survie des
lymphocytes B et leur migration vers les organes où ces cellules se divisent normalement. En bloquant
la Btk, l'ibrutinib diminue la survie et la migration des lymphocytes B, retardant de ce fait la
progression du cancer.
Quels sont les bénéfices d'Imbruvica démontrés au cours des études?
Imbruvica a fait l'objet de 3 études principales menées chez des patients atteints de leucémie
lymphoïde chronique. Dans la première étude, qui portait sur 391 patients dont la maladie ne
répondait pas au traitement ou était réapparue après un traitement antérieur, Imbruvica était plus
efficace que l'ofatumumab (un autre médicament anticancéreux) pour retarder la progression du
cancer. Après un an de traitement, environ 66 % des patients recevant Imbruvica étaient toujours en
vie, sans que leur maladie n'ait progressé, contre environ 6 % des patients recevant l'ofatumumab.
Dans la deuxième étude, qui portait sur 269 patients n'ayant pas été traités auparavant, Imbruvica
était plus efficace que le médicament anticancéreux chlorambucil pour retarder la progression du
cancer. Après un an et demi de traitement, environ 90 % des patients recevant Imbruvica étaient
toujours en vie, sans que leur maladie n'ait progressé, contre environ 52 % des patients recevant
chlorambucil. Une troisième étude, portant sur 578 patients dont la maladie n'avait pas répondu au
traitement ou était réapparue après un traitement antérieur, a comparé l'ajout d'Imbruvica ou d'un
placebo (un traitement fictif) aux médicaments anticancéreux bendamustine et rituximab. L'analyse a
révélé qu'un décès ou que l'apparition de signes de progression du cancer se sont produits chez 19 %
des patients (56 sur 289) ayant pris Imbruvica, contre 63 % (183 sur 289) des patients n'ayant pas
pris Imbruvica.
Imbruvica a également été examiné dans une étude principale portant sur 111 patients atteints de
lymphome à cellules du manteau qui n'ont pas répondu au traitement ou dont la maladie est réapparue
après un traitement antérieur. Dans cette étude, Imbruvica n'a pas été comparé à un autre traitement.
Les résultats de l'étude ont démontré l'efficacité d'Imbruvica, avec environ 68 % des patients
présentant une réponse complète ou partielle au traitement: 21 % des patients ont obtenu une
réponse complète (c'est-à-dire une disparition de tous les signes du cancer) et 47 % ont présenté une
réponse partielle (c'est-à-dire que l'état du patient s'est amélioré mais certains signes de la maladie