autres pour gagner les doigts. Chaque tendon est
placé en avant du tendon profond correspondant,
avec lequel il s’engage dans la gaine ostéobreuse du
doigt (gure 657). Au niveau de l’arculaon MP, cha-
que tendon superciel se déprime en gouère dont
la concavité postérieure moule la face antérieure du
tendon échisseur profond. Au niveau de P1, il se
divise en deux languees latérales qui contournent
les deux côtés du tendon profond. Ces languees
s’entrecroisent parellement derrière lui au niveau
de l’arculaon IPP, formant le chiasma tendineux
de Camper, et s’insèrent sur les bords latéraux de la
base et de la pare moyenne de P2. L’acon du é-
chisseur superciel est la exion de l’arculaon IPP.
Il contribue aussi à éviter son hyperextension. Nor-
malement, le échisseur superciel ne se contracte
pas dans la exion isolée du doigt (seul le échisseur
profond intervient), mais seulement contre résis-
tance (préhension) et/ou lorsque les arculaons
interphalangiennes distales (IPD) restent étendues
(tesng). L’innervaon du échisseur commun su-
perciel est assurée par le médian, avec des bres
qui proviennent de C8 et T1.
correspondant dans la gaine ostéo-breuse du doigt
au niveau MP. Au niveau de la paume, les tendons
échisseurs profonds donnent inseron aux muscles
lombricaux (voir plus loin). Les 1er et 2ème lombri-
caux, desnés aux 2ème et 3ème doigts, naissent au
bord radial du tendon échisseur profond correspon-
dant. Les 3ème et 4ème lombricaux, qui sont des-
nés aux 4ème et 5ème doigts, naissent d’un plexus
tendino-membraneux qui unit par un cadre breux
les tendons échisseurs profonds des trois derniers
doigts. Ce disposif, s’ajoutant à celui de l’avant-bras,
contraint les échisseurs profonds des trois der-
niers doigts à une interdépendance fonconnelle.
Les 3ème et 4ème lombricaux s’insèrent également
sur les tendons échisseurs superciels des 4ème et
5ème doigts. Dans le canal digital, chaque tendon
échisseur profond passe dans le dédoublement
du tendon superciel, et présente au niveau de P2
une fente sagiale incomplète. Il se termine en s’in-
sérant en éventail sur la base de la phalange distale
(P3). L’acon du échisseur profond est la exion des
deux interphalangiennes du doigt, qui sont toujours
associées par les ligaments rénaculaires du système
latéral (voir anatomie de l’appareil extenseur). Ainsi,
le échisseur profond est le principal échisseur des
doigts. Le échisseur profond a une innervaon qui
provient du médian et du nerf ulnaire. Seul le fais-
ceau desné à l’index est toujours innervé par le
nerf interosseux antérieur, branche du médian. Le
faisceau desné au 3ème doigt est innervé de façon
exclusive par ce même nerf dans 50% des cas envi-
ron. Dans l’autre moié des cas, l’innervaon ulnaire
interfère avec l’innervaon médiane à des degrés
divers. Quant aux faisceaux du échisseur profond
desnés aux 4ème et 5ème doigts, ils sont en règle
innervés par le nerf ulnaire.
Le long échisseur du pouce (exor pollicis longus,
FPL). Le long échisseur du pouce naît de la face an-
térieure du radius et de la membrane interosseuse,
où il est séparé du échisseur profond de l’index par
le nerf et les vaisseaux interosseux antérieurs. Son
tendon, apparu très haut, traverse le canal carpien
dont il occupe le côté radial, puis se rééchit sur le
tubercule du trapèze et se porte entre les deux fais-
ceaux du court échisseur du pouce, à la face pal-
maire du premier métacarpien. Il s’engage dans la
gaine ostéo-breuse du pouce et se termine sur la
face antérieure de la base de la deuxième phalange
du pouce. Innervé par le nerf interosseux antérieur,
branche du médian, il a pour acon de échir l’ar-
culaon interphalangienne (IP) du pouce. Il ne échit
que très peu la MP, mais parcipe à la force de la
pince par son acon d’adducon sur la trapézo-mé-
tacarpienne lorsque les arculaons IP et MP sont
stabilisées.
Les gaines des échisseurs. Les tendons échisseurs
possèdent deux sortes de gaines : synoviale, et os-
téo-breuse.
Figure657.Tendonséchisseursdesdoigts.
1.Fléchisseursuperciel
2. Fléchisseur profond.
Le échisseur commun profond des doigts (exor
digitorum profundus, FDP). Le échisseur commun
profond naît des deux ers supérieurs de la face an-
térieure de l’ulna et de la membrane interosseuse.
Le muscle se divise dès le ers moyen de l’avant-bras
en deux segments disncts : radial correspondant à
l’index, et ulnaire correspondant aux trois derniers
doigts. Au ers inférieur de l’avant-bras, les bres
musculaires se poursuivent par deux groupes de
tendons : externe, tendon unique pour l’index, et in-
terne, masse commune d’un nombre variable de 7 à
12 tendons qui ne se regrouperont en trois tendons
digitaux que dans le canal carpien. Entre ces trois
derniers tendons, des connexions intertendineuses
convergent distalement en M vers le tendon du 4ème
doigt. Ce disposif empêche la exion des phalanges
distales des 3ème et 5ème doigts lorsque le 4ème
est passivement étendu. C’est sur lui que repose la
«manoeuvreduquadrige» de Verdan, qui examine
séparément l’acon de chaque tendon superciel en
éliminant celle des échisseurs profonds par exten-
sion passive complète des trois autres doigts. Dans la
paume, les quatre tendons échisseurs profonds di-
vergent et chacun s’engage avec le tendon superciel