Partie 2.1 : Immunologie On cherche à expliquer la résistance de

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DM 04/09 correction.
Partie 2.1 : Immunologie
On cherche à expliquer la résistance de certains individus au Virus de l'Immunodéficience
Humaine (VIH).
A partir des informations apportées par l'étude du document, proposez une explication à la
résistance au VIH présentée par ces individus.
Document de référence : trois étapes de l'entrée du VIH dans une cellule cible, le lymphocyte.
gp41 et gp120 sont des protéines
virales CD4 et CCR5 sont des
protéines de la membrane
lymphocytaire.
Fixation =interaction CD4, CCR5,
GP120
Document simplifié d'après le site
internet : www.snv.jussieu.fr/vie
Document :
Une équipe de chercheurs français a découvert une mutation du gène CCR5 codant pour
une protéine du même nom(participant à la fixation du virus sur les cellules cibles  GP120),
chez un homme resté séronégatif malgré de fréquents contacts avec le VIH.
Cette mutation, notée DCCR5, correspond à une délétion qui aboutit à la synthèse d'une
protéine anormale.
Homozygotes CCR5//CCR5
Hétérozygotes CCR5//DCCR5
Homozygotes DCCR5//DCCR5
Séropositifs
1343
1142 = 67,5%
201 = 68%
0 = 0%
Nombre d'individus
Séronégatifs
657
545 = 32,5%
92 = 32%
20 = 100%
Total
2000
1687 = 100%
293 = 100%
20 = 100%
d'après 1997. Pour la science, octobre.
Proposer une hypothèse pour expliquer la résistance de certains individus exposés souvent au VIH.
Saisie
(connaissances) + déduction
Doc de référence.
Les virus sont des parasites cellulaires obligatoires, ils ont besoin de détourner la machinerie cellulaire
d’une cellule hôte (cellules cibles) pour se reproduire. Pour cela, ils doivent se fixer sur ces cellules, afin
d’y injecter leur matériel génétique. Les cellules cibles du VIH (LT4) sont des cellules présentant des
récepteurs membranaires spécifiques : protéines CD4 + CCR5, ces protéines assurent la fixation du virus
via ses protéines de surface gp120 (+gp41). Cette fixation va permettre « l’amarrage » du virus, puis la
fusion des membranes et la pénétration de la capside interne avec injection de l’ARN viral =
contamination de la cellule.
Doc.
- Il existe une mutation (délétion) du gène codant
- Perte d’un fragment d’ADN du gène (délétion) 
pour la protéine CCR5DCCR5, qui code pour
séquence protéique ≠forme ≠  fonction≠
une protéine anormale.
- La production d’au moins 50% de protéines
- Parmi les 1687 homozygotes CCR5 et les 293
normales CCR5 suffit à assurer la fixation du virus,
hétérozygotes CCR5//DCCR5,une majorité est
les personnes sont contaminées, leurs cellules cibles
séropositif (67,5%)
sont parasitées, les virus y pénètrent et s’y
multiplient  séropositivité.
séropositif (67,5%)
- Parmi les homozygotes DCCR5, aucun n’est
séropositif.
sont parasitées, les virus y pénètrent et s’y
multiplient  séropositivité.
- La production d’aucune protéine CCR5 normale
semble ne pas permettre la fixation du virus. La
protéine anormale DCCR5 n’est pas reconnue par
la protéine virale gp120, le virus ne peut se fixer et
ne contamine pas les cellules, il ne se multiplie pas,
l’individu est séronégatif.
La résistance des individus au VIH semble due à une mutation touchant le gène codant pour une
des protéines (CCR5) assurant la fixation du virus sur les cellules cibles. Cette protéine, alors anormale,
DCCR5, n’est pas reconnue par la protéine virale gp120. Cette mutation, en évitant la pénétration des
virus dans les cellules cibles, protège les personnes de la contamination.
Partie 2.2 : Immunologie : dépistage du SIDA.
Proposez une explication à différents tests de dépistage réalisés chez 2patient A et B
Saisie.
Connaissances + interprétation.
Doc 1
Le virus du VIH est constitué de plusieurs
protéines :
- De surface : gp120 et gp41
-
Des capsides ; interne et externe : p24 et
p17.
Des enzymes : intégrases, protéases,
transcriptase inverse.
Le virus est une construction protéique enfermant
un matériel génétique (ARN) qui sera injecté dans
la cellule cible après fixation sur la cellule cible
grâce aux protéines de surface (gp 120 et 41) qui se
fixent de façon spécifique sur les récepteurs CD4
des cellules cibles.
L’identification de la présence de ces protéines
dans le sérum des individus permet d’établir une
contamination.
Doc 2
L’electrophorèse des protéines présentes dans le
sérum des 2 individus :
- Ne montre aucune protéine virale chez le patient
A
- Montre la présence de 3 des protéines virales : Gp
120, p24, p17
L’électrophorèse consiste à séparer dans un champ
électrique les protéines présentes dans le sérum des
patients.
- Le patient A semble séronégatif, aucune protéine
virale.
- On peut suspecter une contamination chez le
patient B qui présente des protéines virales.
Cependant, elles ne sont pas toutes présentes et il
faut vérifier ce résultat.
Doc 3
Les mesures cytofluorométriques montrent :
Chez les patients B et A
- Une quantité globale équivalente de LT
(CD3)
Mais chez le patient B
-
Une quantité faible de LT4( CD4).- 50%
-
Une quantité élevée de LT8(CD8)+ 50%
La cyto (cellule) Fluoro (marquage « fluorescent »)
métrie (mesure) permet de mesurer les populations
de cellules étudiées en marquant de façon
spécifique leurs marqueurs de surface
caractéristiques. Cette méthode permet d’évaluer
l’évolution des populations de lymphocytes dans le
cadre du suivi des patients séropositifs.
Les LT4 étant les cellules cibles du VIH, elles sont
détruites par le virus et leur nombre chute.
Les LT8 (LTct) sont des cellules intervenant dans la
réponse immunitaire (à médiation cellulaire), leur
augmentation témoigne d’une réaction à une
infection.
Ces résultats confirment que le patient A est séronégatif, et le patient B, qui présente des indices d’une
infection atteignant les populations de Lt4, semble bien séropositif au VIH.
Doc 3 :
Les résultats du test Elisa montrent :
Le test Elisa est un test qui permet la mise en
évidence d’anticorps spécifiques anti-protéines
HIV dans le sérum des patients.
-Dépôt du sérum des patients dans des cupules au
fond desquelles sont fixées des protéines virales.
- Rinçage
- Dépôt d’anticorps anti-anticorps associé à un
enzyme.
- Rinçage
- Dépôt du substrat de l’enzyme.
- Rinçage.
La coloration apparaît lorsque des anticorps antiprotéines HIV ont été fixés au fond des cupules et
ont fixé à leur tour les anticorps anti-anticorps,
révélés par la coloration grâce à la réaction
enzyme-substrat.
-
Que le patient A a un résultat
correspondant au témoin négatif.
-
Que le patient B a un résultat correspondant
au témoin positif.
Le résultat non coloré indique qu’aucun anticorps
ne s’est fixé sur les protéines virales déposées au
fond des cupules (pas de réaction à la révélation du
colorant) le patient A est bien séronégatif.
Le résultat coloré indique la présence d’anticorps
anti-HIV dans le sérum du patient, il est
séropositif. Les LB spécifiques, sélectionnés et
activés ont produits des Ac spécifiques anti-HIV.
Mise en relation : L’ensemble des tests réalisés indique que A est séronégatif et B séropositif. On note
chez B
- La présence de protéines virales HIV (doc 2/1) dans son sang : des virus sont présents dans son
organisme (les protéines isolées correspondent aux débris des virus et cellules contaminées
détruites par l’action des LT8 doc 3).
- Un effondrement des LT4 (doc3) cellules cibles du VIH et détruites par la contamination (et les
LT8) et une multiplication des LT8, acteur de la réponse immunitaire à médiation cellulaire
(dirigée contre les cellules contaminées)
- Un résultat positif au test Elisa (doc4)
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