Pour sa part, vous le savez bien, le Pape François est engagé dans ce combat. Vous connaissez
sa Lettre Encyclique Laudato Si adressée à tous les hommes de bonne volonté pour la
protection, non seulement de l’environnement sous son aspect flore et faune, mais aussi de
nous tous les humains et de la sauvegarde de la Planète Terre, notre maison commune à tous.
Voici ce qu’il disait dans son adresse à la communauté des Nations Unies dans le complexe
de Gigiri à Nairobi, le 26 novembre 2015 :
« Dans le contexte international, où nous sommes devant une alternative que nous ne pouvons
pas ignorer – améliorer ou détruire l’environnement –, chaque initiative, petite ou grande,
individuelle ou collective, prise pour sauvegarder la création indique le chemin sûr de cette
« créativité généreuse et digne, qui révèle le meilleur de l’être humain (…) Le climat est un
bien commun, de tous et pour tous ; le changement climatique est un problème global aux
graves répercussions environnementales, sociales, économiques, distributives ainsi que
politiques, et constitue l’un des principaux défis actuels pour l’humanité ».
Un dialogue sincère et ouvert est nécessaire, avec la coopération responsable de tous :
autorités politiques, communauté scientifique, entreprises et société civile. Les exemples
positifs ne manquent pas qui nous démontrent comment une vraie collaboration entre la
politique, la science et l’économie peut permettre d’obtenir d’importants résultats.
Nous nous réjouissons donc avec vous pour les étapes importantes réalisées au cours de cette
28e Conférence des Parties au Protocole de Montréal.
Nous soutenons totalement l’amendement au Protocole proposé par le Canada, Mexico et les
États-Unis d’Amérique pour l’abandon total des substances hydrofluorocarbures.
Conscients de la nécessité, soulignée par le Pape François, d’une vraie collaboration entre la
politique, la science et l’économie, nous nous réjouissons d’apprendre la constitution d’une
Alliance pour des politiques responsables pour la protection de l’atmosphère, regroupant plus
de 100 partenaires économiques. Nous apprécions et soutenons la Déclaration de New York
pour la Coalition en vue d’assurer l’adoption d’un amendement ambitieux pour l’exclusion
totale des substances HFC.
Les travaux réalisés au cours de la présente conférence ont été substantiels ; les progrès en
matière scientifique sont un indicateur du sérieux des travaux de recherche ; les engagements
politiques de toutes les parties sont prometteurs pour l’avenir.
Mais comme le disait le chef de notre délégation récemment à Vienne, les solutions
techniques sont nécessaires mais pas suffisantes. La plupart des problèmes environnementaux
concernent l’éducation et la culture car la prise de conscience est encore insuffisante des
effets graves et autodestructifs de nos styles de vie non équilibrés en matière de
consommation. Comme il l’a fait depuis le début, le Protocole de Montréal doit continuer à
informer, à éduquer, à former au sens de la responsabilité, les enfants et les adultes en
matière de protection de l’environnement.
Pour que cet effort de collaboration entre la politique, les sciences et l’économie ne se relâche
pas, nous sommes convaincus qu’il doit être soutenu par des motivations fondamentales
solides, éthiques et spirituelles, et par la foi en Dieu, le Créateur de tout ce qui existe, qui a
remis entre nos mains la gestion de ce monde merveilleux, notre maison commune, la planète
Terre.
Merci de votre attention.