Elocution de Salden Félix 5ème primaire (novembre 2006) Les

publicité
Elocution de Salden Félix 5ème primaire (novembre 2006)
Les cyclones et les typhons
J’ai choisi de vous parler des cyclones parce que c’est quelque chose qui
m’intéresse car cela touche à l’environnement.
Même si chez nous, il n’y a pas de risque de cyclone, une tornade est
toujours possible et je vais essayer de vous expliquer ce que c’est.
1° Définition d’un cyclone
Qu’est-ce qu’un cyclone ?
Le cyclone tropical est une perturbation atmosphérique associée à une
dépression très creuse.
Il se présente sous la forme d’une énorme masse nuageuse s’enroulant dans
le sens des aiguilles d’une montre (par action de la force de Coriolis dans
l’hémisphère Nord) autour du centre, appelé œil.
Les types de cyclones tropicaux :
Nous recensons à ce jour trois types de cyclones tropicaux :
- Les dépressions tropicales
- Les tempêtes tropicales
- Les cyclones ou les ouragans
Les cyclones sont classés en 5 classes selon leur puissance :
Echelle de Saffir Simpson.
-
classe 0 : vents < à 110 km/h
classe 1 : vents de 118 à 153 km/h
classe 2 : vents de 154 à 177 km/h
classe 3 : vents de 178 à 209 km/h
classe 4 : vents de 210 à 249 km/h
classe 5 : vents de plus de 249 km/h
L’ouragan commence à se dissiper lorsque les conditions de formation d’un
cyclone tropical disparaissent.
Lorsque la tempête passe au-dessus d’eaux plus froides, elle commence à
perdre sa principale source d’énergie (l’eau chaude). Lorsque la tempête
arrive au-dessus des terres, la friction ralentit son mouvement, perturbe
l’arrivée d’air dans l’ouragan à basse altitude et affaiblit la convection.
2° Structure d’un cyclone
Un cyclone tropical intense est une tempête circulaire causée par une
pression atmosphérique très basse et accompagnée de vents tourbillonnants
très forts et de pluies torrentielles. Les cyclones tropicaux ont trois parties
distinctes : l’œil, le mur de l’œil et les branches spirales de pluie.
L’œil d’un cyclone tropical est entouré du mur de l’œil. Dans le mur de
l’œil, les vents de surface sont les plus violents. Le mur est formé de l’air qui
monte sous l’influence de nombreux courants ascendants et descendants très
forts.
C’est dans l’anneau entourant l’œil que le cyclone montre ses aspects
dangereux et les plus dévastateurs : vents et pluies, mais aussi marées
cycloniques se rajoutant aux effets dévastateurs de la houle.
3° Formation d’un cyclone
Etape 1 : un cyclone se déclenche dans une région où l’air est instable,
au-dessus des océans où la température de l’eau est au minimum de 26°C.
L’air chaud est humide, plus léger, s’élève et s’accumule en altitude bloquée
par un vent d’Ouest rapide circulant entre 10000m et 15000m d’altitude.
Etape 2 : un énorme système nuageux de cumulonimbus (nuages d’orage),
alimenté par le bas, s’établit. Le mouvement de giration du cyclone est
donné par la rotation de la terre : la force de Coriolis. Les cyclones tournent
ainsi dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud, dans le
sens contraire dans l’hémisphère Nord. Au début de sa formation, le
tourbillon a un diamètre d’à peine 100 km ; en se développant, il peut
atteindre 300 à 600 km, plus rarement 1000 km.
Le mouvement de rotation sur lui-même déclenche des vents violents qui
convergent vers le centre du tourbillon.
Un cyclone tropical ne se forme que si plusieurs conditions
environnementales sont réunies :
- température = 26,5°C ;
- atmosphère à potentielle instable, cela voudrait dire que l’air
continuera à monter et que la perturbation s’intensifiera, ce qui ne se
produira que si les vents de tous les niveaux soufflent à la même
vitesse et dans la même direction. Autrement dit, il doit y avoir peu de
cisaillements verticaux du vent ;
- situé à plus de 500 km de l’équateur.
4° Lieux et périodes de formation
Dans l’hémisphère nord, l’été c’est entre Juin et Septembre, mais on peut
voir des cyclones de Juin à Novembre. En ce qui concerne le bassin
océanique de l’Atlantique et de mers adjacentes, si les cyclones restent rares
en juin et novembre, par contre la saison cyclonique bat son plein entre
début Juillet et fin Octobre.
Dans l’hémisphère sud, l’été c’est entre Décembre et Mars, mais la saison
cyclonique s’étend de Novembre à Avril, voire Mai.
On peut encore signaler que les statistiques de ces 20 à 30 dernières années
indiquent qu’il y a 80 à 85 cyclones qui se forment chaque année sur notre
planète (ayant au moins atteint le stade de tempête tropicale), et que parmi
ces 80/85, 45 dépassent le seuil d’ouragan (plus de 117 km/h en vent
maximum soutenu).
5° Effets directs d’un cyclone
- effets dus aux vents : destruction des réseaux électriques, des
habitations précaires, de la végétation…
- effets dus aux pluies : rivières en crues, torrents de montagne en furie,
routes coupées, éboulements et glissements de terrain, habitations des
bords des cours d’eau détruites…
- effets dus à la marée de tempête et à l’état de la mer : La marée de
tempête provoque un afflux d’eau marine, une surélévation du niveau
de la mer qui inonde tout sur son passage, détruit tout sur le littoral.
6° Tornades et trombes
Les trombes et les tornades sont issues de nuages orageux de type
cumulonimbus particulièrement développés. La forme maritime est plutôt
dénommée trombe et est souvent moins violente que sa forme terrestre
dénommée tornade.
Leur durée de vie ne dépasse pas quelques minutes contre quelques jours
pour les cyclones tropicaux, mais les vents peuvent parfois y atteindre 150 à
200 km/h.
Une fois passée, la tornade laisse souvent une marque visible où la
végétation est arrachée, les habitations détruites, de quelques centaines de
mètres de largeur sur quelques kilomètres de longueur. On parle aussi
souvent d’animaux et véhicules soulevés et rejetés à distance, de grenouilles
des étangs emportées et retombant sous forme de pluies quelques kilomètres
plus loin…
7° Peut-on les détruire ou les modifier ?
Un ouragan en pleine maturité, c’est 5 bombes atomiques par seconde en
équivalent énergétique.
C’est impossible à détruire.
On s’est fait à l’idée qu’il faut co-habiter avec les cyclones dans certaines
régions du monde.
Et puis, surtout, on s’est rendu compte aussi que le cyclone était UTILE.
Oui, utile !
Son rôle bénéfique consiste à libérer l’excès, le trop-plein de chaleur et
d’humidité des Tropiques, telle une soupape de sécurité, et de les transférer
plus au nord vers les régions qui en ont besoin, et qui, sans cela, seraient
beaucoup plus froide. Le cyclone tropical participe donc pleinement au cycle
climatologique et thermodynamique de l’atmosphère. Sans lui et ses
congénères (il y en a entre 75 et 100 par an tout autour du globe, dont la
moitié atteignent le stade d’ouragan ou d’équivalent), le climat de la Terre
en serait bouleversé…
8° Evolution dans le futur
S’il est fort possible que le réchauffement de la planète augmente les
surfaces océaniques chaudes favorables aux développements de cyclones,
nul ne sait réellement comment les autres acteurs de la cyclogenèse
(formation de cyclone) évolueront.
Les scénarios – catastrophes évoquent une évolution dans le même sens,
d’autres plus raisonnables imaginent une nature bienveillante qui
s’opposerait à cette évolution…
Le XXIème siècle nous apportera, à nous ou plutôt à nos enfants, les
premières réponses.
9° Conclusion
Nous pouvons conclure qu’en Europe, il n’y a pas de risque de cyclone car
les conditions de formation ne sont pas remplies mais une tornade est
toujours possible.
C’est un phénomène naturel avec lequel, il faut apprendre à co-habiter.
10° Vocabulaire
- Climat : synthèse des conditions météorologiques dans une région
donnée, caractérisée par des statistiques à long terme (valeurs
moyennes, variances, probabilités de valeurs extrêmes,…) des
éléments ou paramètres météorologiques, et notamment les
températures, la pluviométrie, voire le vent, dans cette région.
- Cyclogenèse : processus de déclenchement ou d’intensification d’une
circulation cyclonique, ou dépressionnaire. Par opposition, on parlera
de Cyclolyse pour le processus d’affaiblissement ou d’arrêt d’une
circulation cyclonique.
- Cyclone tropical : zone de basses pressions des régions
intertropicales, au sein de laquelle se développent des nuages
convectifs et autour de laquelle le vent se déplace dans une circulation
dite « fermée » en surface, autour d’un centre de rotation. Le cyclone
est classé en fonction de l’intensité des vents qu’il génère en
dépression tropicale, tempête tropicale et ouragan (terminologie
utilisée dans nos zones de l’Atlantique). Le cyclone prend naissance
au-dessus d’eaux assez chaudes, on parle de 26 à 27°C sur 30 à 50
mètres de profondeur au minimum.
- Cyclone sub-tropical : zone de basses pressions des régions
subtropicales (au-delà des tropiques), présentant à l’origine peu de
caractéristiques tropicales mais pouvant acquérir certaines de ces
caractéristiques (cœur devenant « chaud » par exemple). Suivant
l’intensité des vents générés, on parlera de dépression subtropicale,
tempête subtropicale et ouragan subtropical.
- Cyclone extratropical : zone de basses pressions issue des régions
tropicales (cyclone tropical), perdant peu à peu certaines de ses
caractéristiques tropicales en circulant dans les régions tempérées,
au-dessus de mers généralement assez froides et dans une circulation
générale de secteur ouest. Un cyclone devient extratropical lorsqu’il
franchit le 40 ou 45° Nord très souvent. Suivant l’intensité des vents
générés, on parlera de dépression extratropicale, tempête
extratropicale et ouragan extratropical.
- Force de Coriolis : (du nom de Gaspard Coriolis, mathématicien
français du XIXème siècle, auteur de travaux de cinématique) : force
apparente, due à la rotation de la terre, qui agit perpendiculairement et
vers la droite de la vitesse d’une particule d’air dans l’hémisphère
nord, le mouvement de la particule étant considéré par rapport à celui
de la terre.
- Grain : (squall) phénomène atmosphérique caractérisé par un
accroissement soudain et très important de la force du vent d’une
durée de quelques minutes, et s’amortissant rapidement. Il
accompagne souvent les averses ou les orages. Il est employé par les
marins dans son acception généralisée d’averse.
- Houle : (swell) tout système de vagues se propageant hors de sa zone
de génération. La mer du vent est le système de vagues provoquées
par le vent dans le voisinage immédiat d’un point d’observation. Mer
du vent et houle peuvent se combiner pour donner l’état de lamer en
un point.
- Nœud : unité de vitesse utilisée par les marins et dans l’aviation
correspondant à un mille marin soit 1,852 km/h.
- Nuage : hydrométéore consistant en une suspension dans
l’atmosphère de minuscules particules d’eau liquide ou de glace, ou
les deux à la fois, ne touchant généralement pas le sol, sauf dans le cas
de brouillard. Le niveau le plus bas du nuage ou d’une couche
nuageuse est appelé « base ». On les classe généralement en genres,
espèces et variétés. Il existe 10 genres de nuages :
- base dans les basses couches de la troposphère (<1500m environ) :
stratus (ST), cumulus (CU), stratocumulus (SC), cumulonimbus (CB),
nimbostratus (NS) (ce dernier peut appartenir aussi aux nuages des
couches moyennes).
- base dans les couches moyennes de la troposphère (de 2 à 5 km en
moyenne) : altocumulus (AC), altostratus (AS)
- base dans les couches supérieures de la troposphère (> 6 km) : cirrus
(CL), cirrocumulus (CC), cirrostratus (CS).
Les nuages stratiformes (radical strato) existent sous forme de couche
uniforme, ou de bancs.
Les nuages cumuliformes (radical cumulo) sont à extension verticale
plus ou moins importante. Les systèmes perturbés importants dans les
régions tropicales sont essentiellement formés par de nombreux
cumulonimbus (nuages de type orageux), associés à d’autres nuages
de type cumulus, nimbostratus, altostratus…
- Œil : zone plus ou moins dégagée et calme à l’intérieur d’un cyclone
qui a atteint le stade d’ouragan. Il est matérialisé par un mur quasicirculaire qui le délimite, mur nuageux haut et puissant composé de
nuages de convection, où s’exercent les vents les plus forts et le
maximum d’activité pluvieuse. Cet œil provient d’un accroissement
de la force centrifuge créée par les mouvements de rotation des
particules d’air autour du centre dépressionnaire et qui a pour effet de
rejeter hors de ce centre toutes les particules prises dans ce
mouvement de rotation. Lorsque les vents dépassent une certaine
valeur, souvent supérieures à 110 ou 10 km/h, cette force devient alors
plus forte que la force de pression ayant tendance à ramener les
particules d’air vers l’intérieur de la zone de basses pressions ; l’œil
apparaît de dimension très variable souvent voisine de 20 à 40 km de
diamètre, parfois plus.
Le centre géométrique de l’œil est considéré comme le centre du
cyclone tropical.
- Orage : (thunderstorm) décharges brusques d’électricités
atmosphériques, se manifestant par une lueur brève et intense (éclair)
et par un bruit sec ou un roulement sourd (tonnerre). Les orages sont
associées aux nuages convectifs les plus développés (cumulonimbus)
et peuvent être accompagnés de précipitations sous forme d’averses
de pluie, voire de grêle.
- Ouragan : (hurricane) cyclone tropical (des zones de l’Atlantique et
du Pacifique oriental) dont l’intensité des vents soutenus peut
dépasser le seuil de 64 nœuds ou 118 km/h. Dans d’autres régions
océaniques de par le monde, on lui préfère le terme de typhon
(Pacifique occidental notamment) ou de cyclone (océan Indien par
exemple). Afin de distinguer les ouragans, un vent de 120 km/h ne
produisant pas les mêmes dégâts que des vents de 250 km /h, les
Américains Saffir et Simpson ont inventé une classification (classe 1 à
5) en fonction de l’intensité des vents. La classe 5 est celle
correspondant à un ouragan dont les vents soutenus peuvent dépasser
134 nœuds ou 248 km/h.
- Typhon : cf. ouragan, terme utilisé dans l’ouest du Pacifique Nord
(vers le Japon et les régions avoisinantes).
- Vent : mouvement de l’air par rapport à la surface terrestre. Sauf
indication contraire, seule la composante horizontale est prise en
considération. On le caractérise par la direction d’où il souffle
(mesurée par une girouette), et par sa force ou sa vitesse (mesurée par
un anémomètre).
11° Bibliographie
www.ac-reunion.fr
www.cybersciences-junior.org
www.meteo.fr
Dictionnaire
Météorologie Gallimard Jeunesse (bibliothèque Ham-sur-Heure)
Téléchargement