PSI Brizeux Ch. E1 L’électromagnétisme 1
CHAPITRE E1
CHAPITRE E1
L’ÉLECTROMAGNÉTISME
1. CHARGES ET COURANTS
1.1. Charges ponctuelles et courants filiformes
On sait, depuis les expériences de Millikan, que la charge électrique est quantifiée, la plus petite
charge existant étant celle de l'électron, qui vaut, en valeur absolue, 1,6 10-19 C. A ce type de
particules, essentiellement microscopiques, on peut donc associer un scalaire qui sera la charge notée
q. Rappelons enfin que la charge est algébrique, le signe des charges ayant été fixé
conventionnellement à l'origine, et conservative, la charge globale d'un système isolé étant invariante.
Le modèle le plus simple de charge est la charge ponctuelle, notée q, occupant un point M de
l'espace. Ce modèle, outre son irréalisme, pose deux problèmes :
- A des distances très faibles d'une particule chargée, l'électromagnétisme dit classique n'est plus
applicable. On doit faire appel à une théorie quantique.
- Plus prosaïquement, à notre niveau d'étude, le modèle introduit une singularité là où se trouve la
charge : le champ
, on
doit préciser qu'il s'agit d'un champ extérieur : on exclut du champ total la contribution due à la charge
elle-même.
Le modèle le plus simple de courant est le courant filiforme circulant "le long" d'une courbe C, avec
une intensité I. Il pose les mêmes problèmes que le modèle de la charge ponctuelle :
- le champ
doit être le champ
"extérieur" à l'élément de courant , ce qui n'a aucun sens physique puisqu'il est impossible d'isoler le
champ créé par l'élément lui-même.
Pour toutes ces raisons, il est indispensable d'introduire un modèle plus adapté : le modèle
volumique.
1.2. Charges et courants volumiques
1.2.1. Définition
Pour pouvoir appliquer le calcul différentiel mathématique, nous allons modéliser la charge
contenue dans un petit volume δτ de l'espace entourant un point M. Il importe de remarquer qu'un
tel volume, bien qu’i soit élémentaire au sens mathématique du terme, contiendra en général un