Le processus d’adaptation aux normes sociales re-
pose sur les émotions morales autoconscientes
(comme la culpabilité, la honte, l’embarras…).
membre à part
entière de la
communauté.
Or, en matière
d’alimentation
saine, la société pro-
pose de plus en plus de normes.
Selon les experts, les normes so-
ciales seraient des usages ou des
modèles de comportement collec-
tif, reposant sur des valeurs parta-
gées par les membres d’une socié-
té impliquant une pression pour
l’adoption d’un comportement pré-
cis. Si le comportement n’est pas
adopté par l’individu, il y a une
chance de désapprobation ou d’os-
tracisme de la part des autres
membres du groupe. Une des rai-
sons d’être des normes sociales est
justement d’engendrer la modifica-
tion des attitudes, des croyances et
des valeurs.
Trois mécanismes de conformisme
ont été identifiés. Le premier est
l’innovation. Selon celui-ci, les
chercheurs influencent les connais-
sances donc le savoir commun. Le
Syndrome de Stress Alimentaire, ou
le changement des comportements
alimentaires en fonction des
risques ou des bienfaits des ali-
ments, trouve ses assisses juste-
ment dans les résultats de la re-
cherche.
Le second mécanisme trouve ses
origines sur le phénomène d’obéis-
sance. Ainsi, les pouvoirs publics
représentés par les gouvernements
ou les autorités compétentes peu-
vent émettre des ordres ou des re-
commandations techniques pour la
production d’aliments, de produits
et de services. Le guide alimen-
taire canadien en est un exemple
explicite. Ce dernier édicte des
règles strictes de consommation
des aliments pour une alimentation
saine et équilibrée.
Finalement, le troisième méca-
nisme est la manipulation. C’est-à
-dire que les entreprises influen-
cent les consommateurs pour
l’achat d’un produit au dépend
d’un autre. Cette manipulation est
une forme de soumission librement
consentie, c’est-à-dire sans con-
traintes perçues.
L’engouement pour les aliments à
caractères santé, semble donc un
processus d’adaptation sociale lo-
gique et rationnel car il repose sur
des informations scientifiques vali-
dées.
Or, revoir ses habitudes d’achat
alimentaire repose souvent sur la
poursuite du « bien-être » véhicu-
lée par les normes sociales. Dans
les faits, bien peu de consomma-
teurs connaissent la différence
entre « pré » et « pro » biotiques,
SYNTHÈSE
DE LA
MÉTHODOLOGIE
L’échelle de mesure du
« stress alimentaire » et le
questionnaire ont été dé-
veloppée par les experts
en recherche de VARIUM
en collaboration avec des
nutritionnistes. Le son-
dage téléphonique de
2006 a été réalisé du 24
au 31 janvier 2006, par
la firme Opinion du Con-
sommateur, auprès de
302 adultes de la RMR de
Montréal. Le sondage
téléphonique de 2007 a
été réalisé du 4 au 19
septembre 2007, par la
firme Echo Sondage Inc.,
auprès de 300 adultes de
la RMR de Montréal. Le
sondage téléphonique de
2011 a été réalisé par
BIP, entre le 8 et le 11
mars 2011, auprès de
300 adultes de la RMR de
Montréal. Les marges
d’erreur maximales sont
de ±5,7% en 2006, 2007
et 2011, 19 fois sur 20.
www.varium.ca
Tél. 418-845-3338
PSYCHO-SOCIO-MARKETING
Les firmes de recherches se disant spécialisées en marketing alimentaires se multiplient
mais leur intervention demeure limitée. Comment peut-on questionner, mesurer et inter-
préter des données si celles-ci ne sont pas scrutées sous la loupe des connaissances de
divers domaines pertinents à l’alimentation? Qu’arrive-t-il lorsqu’une entreprise mesure
l’impact de la diminution du sodium par portion sans enquêter la norme sociale qui y est
associée? Bien que louable, cet objectif rime alors avec « diminution de la saveur »!
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