Apport de l’imagerie cornéenne
dans la kératite à poils
de chenilles processionnaires
Isabelle Fournier, Maher Saleh, Julien Beynat, Catherine
Creuzot-Garcher, Tristan Bourcier, Claude Speeg-Schatz
Service d’ophtalmologie, CHU Strasbourg
Service d’ophtalmologie, CHU Dijon
9 mai 2010
La chenille processionnaire
Larve de papillon de nuit : Thaumetopoea processionaria
Alimentation : feuilles de pins/chênes
Déplacement en colonie
Pathogénie
Les poils se détachent de son corps et pénètrent
les tissus après un contact direct (frottement,
vent)
Réactions allergiques urticariennes
Sécrétion d’une toxine polypeptidique : la
« thauméthopéïne » par des glandes sous
épidermiques, activité d’estérase, de protéase et
de phospholipase
Manifestations cliniques
Tissu cutané -> urticaire aiguë
Muqueuse bronchique (inhalation) ->
éternuements, toux, dyspnée, wheesing et crise
d’asthme
Muqueuse de l’appareil digestif (ingestion) ->
vomissements, douleurs abdominales et
hypersialorrhée
Pénétration de la surface oculaire -> inflammation
oculaire
Classification des lésions oculaires :
« ophtalmia nodosa »
Type 1 : Epiphora, chémosis, hyperhémie conjonctivale;
réaction aigüe 15 min après le contact qui dure quelques jours
Type 2 : Kératoconjonctivite chronique avec localisation des
poils de chenille dans la conjonctive bulbaire et/ou tarsale
Type 3 : Nodules granulomateux de la conjonctive et/ou poils
enchassés dans la cornée
Type 4 : Uvéïte antérieure avec poils de chenille dans la
chambre antérieure, possibilité de nodules iriens; localisation
intra-lenticulaire du poil de chenille
Type 5 : Uvéïte postérieure, œdème maculaire cystoïde, papillite
voir endophtalmie par migration des poils de chenille; peut se
développer des années après le contact
Aspect des poils de chenille
en microscopie électronique