LA MÉDICATION PRÉALABLE
Pour avoir plus de probabilité d'obtenir une gestation après un cycle de FIV, on doit compter sur un nombre adéquat
d'embryons de bonne qualité pour être transférés.
Les embryons doivent surmonter différentes étapes tout au long de leur développement. Beaucoup d'entre eux restent à
mi-chemin, c'est pourquoi le nombre d'embryons que l'on compte à la fin du traitement pour le transfert à l'intérieur de
l'utérus, est généralement inférieur au nombre d'ovocytes avec lequel le procès a été commencé.
Étant donné que normalement, uniquement un ovocyte arrive au moment de l'ovulation, bien que les candidats soient
nombreux dans chaque cycle, il faut stimuler l'ovaire pour augmenter le nombre de ceux-ci arrivant à la maturité et
pouvant être ovulés, en améliorant de cette façon les probabilités de gestation.
Le traitement est basé sur l'action hormonale des protéines qui interviennent de façon naturelle dans contrôle du cycle
ovarien. En modifiant les doses physiologiques, il est possible de stimuler les ovaires et d'augmenter le nombre
d'ovocytes qui mûrissant lors un même cycle (normalement entre 10 – 12 par cycle).
La médication est individualisée pour chaque patient parce que la réponse dépend de différents facteurs tels que l'âge
de la femme, le fonctionnement de son ovaire, ses niveaux basaux d'hormones… Ce faisant, deux patients recevant la
même dose de gonadotrophine, n'auront pas forcément la même réponse.
Dans une première phase du traitement, on doit soumettre le cycle à un contrôle absolu, pour éviter ainsi les ovulations
spontanées de la part du patient (la femme). Pour cela, on compte avec deux options :
1-On emploie un analogue de l'hormone hypothalamique GnRH chargée de réguler la libération des hormones de
l'ovulation. Avec cet analogue, on « trompe » l'hypophyse qui arrête la sécrétion d'hormones de l'ovulation; par ce
procédé l'ovaire fonctionne uniquement avec les hormones qu'on lui fournit (gonadotrophines) et non pas avec celles
que secréterait, de façon naturelle, l'hypophyse.
2-À partir de l'introduction des antagonistes de la GnRH, la suppression des pics endogènes de LH qui déclencheraient
l'ovulation, sera réalisée une fois que le patient est en train de se stimuler avec des gonatrophines, sans avoir besoin de
commencer le traitement pendant la phase lutéale du cycle préalable.
Le choix en ce qui concerne l'emploi d'agonistes ou d'antagonistes, pour le cycle de traitement, correspond au docteur
qui l'adaptera individuellement à chaque patient.
La médication s'administre à travers des injections intramusculaires ou bien subcutanées et requiert d'un monitorage
continuel de la réponse du patient (la femme) au traitement. Ce suivi se réalise à travers d'échographies transvaginales
par lesquelles on contrôle la croissance des follicules (ballons de liquide dans lesquels mûrit l'ovocyte) et à travers des
déterminations en série de la production d'Œstradiol (hormone qui se produit dans le follicule et qui augmente à mesure
qu'ils se développent). Selon les résultats des ces deux paramètres, on régule la dose de gonadotrophine que doit
recevoir le patient.
À partir du contrôle échographique et hormonal, on détermine le moment exact du développement des follicules et le
moment de leur aspiration (ce qu'on appelle ponction folliculaire) dans l'opératoire, pour son fécondation In-Vitro. La
ponction et l'aspiration des follicules doit se réaliser avant que se produise l'ovulation puisque, sinon, l'ovocyte sera
capturé par les trompes et il ne sera pas possible d'y accéder
Il y a un pourcentage de cas dans lesquels le traitement est suspendu avant la ponction folliculaire si on comprend que
la réponse n'est pas adéquate et que les possibilités de succès de la FIV diminuent considérablement. Cela se produit
lorsque le nombre de follicules est très petit et lorsqu'il y a un accroissement irrégulier dans les niveaux d'Œstradiol, qui
indique une mauvaise qualité ovocytaire.
Une autre raison pour annuler un cycle correspond au cas radicalement opposé à l'antérieur, c'est-à-dire, quand la
réponse est si élevée en ce qui concerne le nombre de follicules et les valeurs d'Œstradiol dans le sang, que cela peut
compromettre la santé de la femme en déclenchant un syndrome d'hyperstimulation ovarienne. Dans les deux cas,
après avoir déclenché l'ovulation avec un médicament qui provoque une décharge de LH et FSH (le plus physiologique),