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•Cas de sources de mˆ
eme pulsation ω(⇒mˆ
eme longueur d’onde) →Dans ce cas on a I(M) = I1+I2+ 2pI1I2cos(ϕM)
avec ϕM=ϕ2M−ϕ1M=ϕS2−ϕS1+2π
λ0
((S2M)−(S1M)) (→terme d’interf´
erences dˆu au d´ephasage ϕM).
On note δM= (S2M)−(S1M)la diff´
erence de marche en M, d’o`u ϕM=ϕS2−ϕS1+ 2πδM
λ0
NB : δM=c(τS2M−τS1M)est la mesure en unit´
es de longueur l’´ecart entre les temps de propagation de S1`a Met de S2`a M.
•Mod`
ele des trains d’onde Deux ondes ´
emises par deux sources ponctuelles distinctes sont incoh´
erentes, donc n’interf`
erent pas.
Interpr´
etation : les sources ponctuelles monochromatiques n’´emettent pas continˆument mais par trains d’onde repr´esentant correctement une onde monochromatique
mais de phase al´eatoire. Pour une lampe spectrale, la dur´ee moyenne d’un train d’onde est τ≈10−11 s, qui est aussi la dur´ee approximative entre deux trains. Cette
valeur est tr`es grande devant la p´eriode T≈10−14 s des ondes, mais tr`es petite devant le temps de r´eponse τDdes d´etecteurs, lui-mˆeme tr`es petit devant la p´eriode
d’int´egration θsur laquelle s’effectue la moyenne qui permet de calculer a2(M, t).
On montre qu’en calculant les valeurs moyennes de a2d’abord par rapport `a τpuis par rapport `a θ, on obtient comme terme d’interf´erences : <cos(ϕS1−ϕS2+
2πλM/λ0)>o`u le d´ephasage ϕS1−ϕS2varie al´eatoirement dans [0,2π]pour deux sources lorsqu’on change de train d’ondes. Donc ce terme est nul et les ondes sont
d´ecorr´el´ees (pas d’interf´erences).
•Longueur de coh´
erence (temporelle) Deux ondes issues d’une mˆ
eme source ponctuelle monochromatique ne sont coh´
erentes que si
la diff´
erence de marche δMest inf´
erieure en valeur absolue `
a la longueur de coh´
erence lc=cτ de la sourece : δM< lc.
En effet, si cette in´egalit´e n’est pas v´erifi´ee, alors le retard temporel δM/c est sup´erieur `a la dur´ee moyenne τentre deux trains d’ondes :
elles sont alors d´ecorr´el´ees.
•Crit`
ere de coh´
erence (temporelle) pour obtenir des interf´
erences Lorsque la diff´erence de marche (diff´erence des chemins op-
tiques) (SM )2−(SM)1devient sup´erieure `a une certaine valeur (caract´eristique de la source), on observe un brouillage des franges
d’interf´erences et le ph´enom`ene disparaˆıt.
On rappelle la forme de la diff´erence de phase `a l’origine dans le cas d’une source principale Sayant donn´e deux sources secondaires :
ϕM=ϕS2−ϕS1+ 2πδM
λ0.
Si les deux ondes qui interf`erent appartiennent au mˆeme train d’ondes, les phases ϕS2et ϕS1sont ´egales. C’est le cas si la diff´erence
entre les temps de parcours τ1et τ2(entre S1ou S2et le point M) est inf´erieure `a la dur´ee moyenne entre deux trains d’ondes τ:
|τ2−τ1|< τ. On multiplie par la vitesse cpour obtenir des chemins optiques : |δM|=|(SM )2−(SM )1|< cτ.
Si cette in´egalit´e est fausse, c’est que les deux ondes sont issues de trains d’ondes diff´erents, et alors elles sont d´ecorr´el´ees car la
diff´erence de phase ϕS2−ϕS1varie al´eatoirement `a l’´echelle de temps d’int´egration des d´etecteurs : Dcos ϕS2−ϕS1+ 2πδM
λ0E= 0.
En r´esum´e, les deux ondes issues de la mˆeme source (monochromatique) sont coh´erentes seulement si la diff´erence de marche v´erifie :
|δM|< lc=cτ (lc=longueur de coh´
erence)
•Crit`
ere de coh´
erence (temporelle) d´
efinitif Deux ondes sont coh´
erentes si elles sont issues d’une mˆ
eme source ponctuelle mono-
chromatique et si la diff´
erence de marche δMest inf´
erieure `
a la longueur de coh´
erence lcde la source.
⇒Dans ce cas, ϕM= 2πδM
λ0
= 2πpMavec pM=δM
λ0(ordre d’interf´
erences = num´
ero d’une frange compt´
ee `
a partir de la frange
centrale).
•Franges brillantes/franges sombres On a des franges brillantes lorsque : les deux ondes sont en phase, soit encore lorsque la
diff´
erence de marche est multiple de la longueur d’onde, soit encore lorsque l’ordre d’interf´
erences est un entier :
ϕM= 2nπ ou δM=nλ0ou pM∈Z⇒interf´erences constructives.
On a des franges sombres lorsque : les deux ondes sont en opposition de phase, soit encore lorsque la diff´
erence de marche est multiple
impair de la longueur d’onde, soit encore lorsque l’ordre d’interf´
erences est un demi-entier :
ϕM= (2n+ 1)πou δM=2n+ 1
2λ0ou pM∈1
2+Z
La frange centrale est la frange de diff´
erence de marche nulle.
•Contraste On suppose I1=I2. En effet, pour obtenir des figures d’interf´erences bien contrast´ees, il faut faire interf´erer des ondes
de mˆeme intensit´e. Alors I(M) = 2I0(1 + cos(ϕM)), et le contraste vaut : C=Imax −Imin
Imax +Imin
= 1
N.B. : Dans le cas o`u les intensit´es sont diff´erentes, on a C=2√I1I2
I1+I2. On retrouve : C= 0 si I1ou I2= 0, et C= 1 si I1=I2.
•Franges rectilignes et anneaux Les franges rectilignes sont obtenues dans le cas d’une observation lat´
erale,i.e. lorsque l’´ecran est
parall`ele `a (S1S2). Ces franges sont alors des branches d’hyperboles.
Les anneaux sont obtenus dans le cas d’une observation axiale,i.e. lorsque l’´ecran est perpendiculaire `a (S1S2). Ces anneaux sont les
intersections d’hyperbolo¨ıdes avec l’´ecran.