LE COURRIER DES MAIRES ET DES ELUS LOCAUX NEWSLETTER
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16 DEC 13
Hebdomadaire
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N° de page : 35-37
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MAIRES
3744468300506/GJD/ART/3 Eléments de recherche : CHRISTIAN PIERRET : uniquement en tant que président de la FMVM/Fédération des Maires des Villes Moyennes, toutes
citations
intermédiaires entre producteurs et consommateurs sont restreints ou nuls. Mais votre
définition va au-delà....
G. P. Notre demarche consiste à promouvoir des modèles de développement economique plus
respectueux des hommes et de l'environnement, qui partent du local Cette économie de proximité intègre
les notions de circuits courts, d'économie circulaire, de différentes formes d'économie relevant de
l'innovation territoriale et de la valorisation des ressources locales
Cependant, selon nous, la dénomination de « circuits courts » est celle qui recouvre la définition la plus
large,
la
plus
integrale,
parmi tous
les
appellations utilisées lorsque l'on parle
de
projets
de
développement centres sur l'optimisation de la ressource locale. C'est elle qui traduit le mieux ce que nous
prônons
En quoi cette économie de proximité, de circuits courts, représente-t-elle un changement et en
même temps l'avenir du développement local et national ?
G. P. D'abord c'est une économie qui fait appel à des ressources humaines, matérielles, sociales,
environnementales très variées. C'est une économie basée sur une diversité d'expériences et non sur des
monoproductions
© C. Pierret
Cette économie appelle une gouvernance collaborative et plus
proche de la réalité des gens que ne l'est celle de la Commission
européenne par exemple. Elle engendre une autre cohésion sociale,
moins excluante"
C'est aussi une économie d'innovation qui n'est pas repliée sur elle-même, qui est portée par des individus
ou des groupes d'individus avec la volonté de prendre en charge leur avenir, d'être acteurs de leurs
relations économiques et sociales avec la societe.
En cela, c'est une économie qui appelle une gouvernance collaborative et plus proche de la réalité des
gens que ne l'est celle de la Commission européenne par exemple. C'est donc une economie qui
engendre une autre cohésion sociale, moins excluante, car proche des gens.
Enfin, c'est une économie qui n'établit pas son efficacité sur le seul rapport coût/prix Elle prend en compte
ce que l'on appelle les externalites. Elle cherche à éliminer les externalités négatives, par exemple celles
de la production d'électricité par le charbon, source de pollution directe et indirecte, et de conséquences
sur l'environnement et sur la santé des habitants
En quoi les villes moyennes et leur agglomérations constitueraient l'échelon idéal pour cette
économie trouvant sa source dans les initiatives locales ?
C. P. En réalité, il n y a pas de règles L'initiative naît en général très localement puis se déploie
éventuellement parfois jusqu'à l'international. Et il semble logique que la commune et son
mtercommunalité, qui a la competence obligatoire de l'économie, soient les premiers interlocuteurs des
porteurs de projets économiques.
Maîs nous concevons cette économie des circuits courts comme un emboîtement d'échelles . le local pour
commencer, puis une échelle plus large qui peut être le département, puis la région, la France et l'Europe.
Techniquement, le département n'a pas de compétence economique obligatoire, contrairement a la
mtercommunalité et à la région