BULLETIN N° 13 2010 Le Mot du président Faire le bilan de l’année écoulée est toujours un moment plaisant pour celui qui tente dans la mesure de sa disponibilité de plus en plus rare de présider aux destinées de cette association si vivante. Mais si cette année, comme les précédentes, a été pleine de réussites et de moment rares et partagés, c’est bien sûr à toute l’équipe du Conseil d’administration que nous le devons. Toujours disponibles, efficaces et dévoués, ils ont contribué pleinement aux multiples activités de l’année. Les huit sorties nous ont permis de découvrir ou redécouvrir des sites de grand intérêt écologique. Le département de l’Ain dans sa diversité, nous a offert de belles escapades avec la Dombes et ses étangs grâce à Annie-Claude Bolomier, le Bas Bugey dans le secteur de Montagnieu avec Pierre Perrimbert, les dunes de Sermoyer et les zones humides de la Truchère et de la Bresse. En Haute-Savoie voisine, les Réserves Naturelles du Bout du Lac d’Annecy et du Roc de Chère nous ont offert leurs paysages et leur flore remarquable. Le Pays de Gex et notre Jura n’ont pas été oubliés, et quelques sorties nous ont conduits des rives de l’Allondon à la Vattay en passant par le Montrond. Les deux séances d’initiation à la détermination, consacrées pour la première, aux Violettes et plantes vernales et pour la seconde aux Astéracées jaunes ont connues un vif succès. Cette année été pour nous l’occasion de nous confronter aux jeunes élèves des classes primaires de Thoiry, au cours de séances d’initiation à la réalisation d’herbiers. Belle expérience, mais difficile. Nous essayerons de renouveler cette activité d’éveil à la botanique cette année 2010 en tirant profit de l’expérience précédente. Le clou de l’année restera bien sûr notre magnifique exposition sur «les Trésors des herbiers locaux». Nous nous sommes régalés à présenter ces spécimens chargés de sens et d’histoire et notre regret est que cette manifestation a été trop éphémère. Nous étions présents au Congrès de Réserves Naturelles de France à Divonne-les-Bains du 14 au 18 avril, avec notre exposition sur les Milieux naturels du pays de Gex, nos brochures et sur le terrain lors d’une visite au marais des Bidonnes. Notre attachement à la protection des milieux et des espèces nous a conduit comme d’habitude à participer à de nombreux comités de pilotage et autres comités de gestion des espaces protégés gessiens et du reste du département. Notre activité de prospection continue et vous en aurez un aperçu dans l’article consacré aux «Petites nouvelles» En bref une année bien remplie comme à l’accoutumée, comme vous pourrez chers lecteurs le constater à la lecture de ce bulletin n°13. Jacques BORDON 1 SORTIE DU DIMANCHE 05 AVRIL 2009 Dite : Sortie de mise en jambes. Quels points communs y a-t-il entre la dernière sortie de 2008, et la première de 2009 ? La météo, d'abord, qui a été des plus agréables avec un généreux soleil, le nombre des participants, ensuite, tout aussi important, dépassant les 35 mordus de nature aux neurones floristiques frémissant d'impatience. Pour ce qui est du déroulement de la promenade, ce fut la suite du feuilleton des années précédentes (voir n° 10 et 11). A 13h.30 pétantes, nous étions tous prêts à nous élancer à la découverte des plantes vernales le long du sentier qui mène de la Praille aux Granges de Malval, et même au delà; seulement voila, notre guide manquait à l'appel. L'avions nous perdu encore une fois ? Craignait-il de déclarer la perte de quelques membres à notre assurance ? Que non ! Il était seulement allé déposer une voiture à un point du parcours, et attendait, tel «ma sœur Anne», «l'arrivée du tram peut-être» qui devait l'amener à notre point de rendez-vous. Il nous est donc arrivé avec un petit décalage de 10 minutes dont nous ne lui tenons évidemment pas rigueur. Ouf. Nous pouvions partir! Le sentier très large en son commencement, bordé de champs labourés à droite, et d'une large haie de l'autre côté nous a permis de voir de larges palettes de violettes odorantes, et de belles massettes de prêles géantes. Ces tiges imposantes sont les parties fertiles de la plante. Les bords du chemin déploient devant nos yeux toujours émerveillés de magnifiques échantillons de fleurs printanières, violettes et primevères, et quelques renoncules ficaires. Puis, nous nous engageons dans le clair sous bois qui nous permet de rejoindre la route de Malval. Au passage, traversant le ruisseau de Missozon, nous pouvons admirer une belle touffe de pulmonaires sombres qui semblent déjà rechercher la fraîcheur. Traversant la route, et dédaignant l'auberge voisine, nous rejoignons les «rives de l'Allondon» (les naturelles). Tout le long de la rivière, ce ne sont que floraisons de divers saules probablement drapés ! Les berges s'émaillent, çà et là du blanc pur de l'anémone sylvie alternant avec le jaune printanier de la potentille du printemps et le bleu de la bugle rampante. Passant sous la chapelle de Malval, et après un dernier regard sur la colline des Baillets plantée de vignobles, nous rejoignons le ruisseau de Roulavaz dont nous allons suivre le vallon jusqu'à la route qui mène de Dardagny à st Jean de Gonville. Nous remontons donc ce petit cours d'eau qui eut plus importance à une autre époque, et dont la source se situe au pied du Jura dans les environs de st Jean de Gonville. 2 Chemin faisant, nous allons avoir un aperçu, grâce à des falaises subsistantes, de la composition du sous sol de l'endroit. Celui-ci est constitué de trois étages principaux d'âge et de provenance différente. On y trouve, sous le sol proprement dit (terre arable et graviers), la Moraine würmienne datant de 15000 à 24000 ans. Composée de marne et de cailloux, elle s'est formée au cours de la dernière glaciation, à une époque où le «glacier du Rhône»d'une épaisseur de 900 m. atteignait la région lyonnaise. Par dessous, nous avons l'Alluvion ancienne faite d'un mélange de sable et de gravier plus ou moins agglomérés et formant le «poudingue» constitutif des falaises escarpées. Enfin, servant de socle à tout çà, il y a la Molasse rouge formée à partir de dépôts dans les méandres de la rivière durant un million d'années. Ces grès molassiques âgés de 28 millions d'années sont, par endroits, imprégnés de bitumes qui ont laissé à une époque espérer une exploitation d'hydrocarbures. Las, la pauvreté de l'imprégnation a vite découragé toute entreprise durable. Heureusement que nous n'avions pas amené nos jerricans ! La nature de ce sous sol alliée à l'humidité ambiante est favorable à l'implantation de la forêt qui s'est installée tout le long du parcours, qu'elle soit naturelle ou plantée. Les peuplements y sont dominés par l'aulnaie en bordure du courant :aulne glutineux et aulne blanc, et par la chênaie-frênaie un peu plus à l'écart, là où le sol est mieux drainé : chêne pédonculé, frêne en sont les espèces dominantes, abondamment recouverts de lierre. Le sous bois encore clair à cette époque permet le développement de plantes aimant la fraîcheur :herbe aux goutteux, ail des ours, laîche des forêts. Alors que plus en amont lorsque nous abordons la forêt de pente sur sol plus sec avec encore le chêne pédonculé mélangé au charme, nous rencontrons quelques pieds de bois gentil, du lierre terrestre et du lamier jaune. Arum maculatum Ajuga reptans Peu avant d'atteindre la route de Dardagny, nous avons eu la chance de trouver, voisinant une touffe d'anémones sylvie, quelques pieds de luzule poilue aux tiges abondamment velues, qui trouve sa place ici sur un sol décalcifié. Nous sommes finalement sortis du bois et, les jambes un peu lourdes, tout en suivant le ruban d'asphalte qui longe la 2x2 voies, nous avons rejoint notre point de départ quelques kms plus loin alors que certains bien courageux ont fait un petit crochet vers le ruisseau de Missozon puis, vers le marais de Fénières. Jean-Claude FREISS 3 Après le lâche abandon d’une partie du groupe (mais le guide a tellement l’habitude de voir ses troupes s’amenuiser …), le reste descend en contrebas de la 2x2 voies, pour retrouver l’ami Soson. A cet endroit, la rivière descend par paliers horizontaux sur le socle rocheux, entre des pentes instables résultant du déblaiement des alluvions quaternaires. Il fut un temps où un chemin de pêcheurs suivait la rivière jusqu’à son confluent avec la London. Maintenant, il n’en reste que des bribes. L’aspect torrentueux du Missoson donne un curieux aspect à cette rivière : chaque palier subit une (modeste) érosion lors des périodes de grosses pluies, et le reste du temps l’eau est tellement paresseuse et le niveau tellement bas que des concrétions se forment sur le fond. Après être remontés au niveau de la2x2 voies, nous passons sous celle-ci, et tentons de remonter le ruisseau de Fenières. Le franchissement de l’affluent qui descend de St Jean est un peu délicat, mais nous nous retrouvons sur un bon chemin de pêcheurs qui suit la rivière dans un cadre enchanteur (à dix minutes de Thoiry !). Le ruisseau longe le Marais de Fenières, et le chemin devient de plus en plus boueux, aussi nous coupons à travers la partie asséchée du Marais, pour finir par la route blanche qui longe la ligne SNCF. Encore quelques pas et les rescapés rejoignent enfin les voitures. Certains semblent même contents de la journée. Des masos ? Bernard ANTOINE 4 LISTE NON EXHAUSTIVE DES PLANTES TROUVEES Lisières et sous bois vers l’Allondon Viola odorata (plante acaule, fleurs violet foncé, odorantes) Cardamine hirsuta Primula acaulis Primula elatior Primula veris ssp veris Erophila sp Lamium maculatum Equisetum telmateia Equisetum arvense Veronica filiformis (tiges longues très grèles, petites feuilles suborbiculaires; forme de grandes colonies dans les gazons ou prairies grasses) Veronica hederifolia (feuilles velues, plus larges que longues; petites fleurs bleu clair, lobes du calice largement lancéolés, ciliés) Cardamine pratensis Arum maculatum Potentilla neumanniana Euphorbia amygdaloides Anemone nemorosa (blanche) Anemone ranunculoides (jaune) Viola riviniana (éperon nettement plus clair que les petales, épais, souvent sillonné et échancré à l’extremité) Pulmonaria montana (feuilles basales elliptiques-lancéolées) Adoxa moschatellina (seule taxon dans la famille des Adoxacées) Aegopodium podagraria (desespoir des jardinières) Alliaria petiolata Mercurialis perennis Talus et sous bois vers la Chapelle de Malval Corydalis cava (bractées simples) Allium ursinum (feuilles à forte odeur d’ail) Vinca minor Prairie sèche le long de l’Allondon Artemisia campestris Arabis hirsuta Euphorbia cyparissias Dans un petit ruisseau qui longe le sentier, Erodium cicutarium Marjorie trouve la larve d’une salamandre aux branchies extérieures et une tache pâle à Viola hirta (plante acaule, sans stolons, poilue, stipules cileés à l’extrémité) la base des pattes avant) Broussailles Prunus spinosa Carpinus betulus Salix eleagnus Lonicera xylosteum Viburnum lantana Cornus sanguinea Sous la falaise des Baillets au-dessus de l’Allondon, un ballet aérien d’une trentaine de milans noirs (Milvus migrans) Veronica persica (feuilles suborbiculaires en coeur, glabrescentes) Dans les bois le long de la Roulevaz Carex digitata Carex montana Carex flacca Phyteuma spicatum Grottes à bitume Scilla bifolia Paris quadrifolia Polygonatum multiflorum Geranium robertianum Glechoma hederacea Viola reichenbachiana (éperon même couleur que la fleur, atténué en pointe arrondie) Daphne mezereum Tussilago farfara (sur le sol remué d’un éboulement, argileux) Lamium galeobdolon ssp galeobdolon Luzula pilosa Potentilla sterilis Pulmonaria obscura (feuilles basales en forme de coeur). Lire: Sentier naturaliste. Vallon de la Roulavaz des Conservatoire et Jardin Botaniques. de la Ville de Genève. 5 Les violettes et autres vernales Séance de détermination 18 avril 2009 1. Les violettes Le bulletin N°8 de l'ACFJ (2005) propose une clé simplifiée des violettes de la région. Nous avons observé 4 de ces espèces : Viola hirta, V. alba, V. reichenbachiana et V. riviniana. Attention, les hybridations sont fréquentes entre les violettes ! Violacées : fleurs à 5 pétales et à symétrie bilatérale. 1 éperon nectarifère. Genre Viola • Sépales obtus, ovaire hérissé o Fleurs inodores, pas de rejets rampants, feuilles en cœur à la base Viola hirta o Stolons de l'année stériles, fleurs violettes, odorantes, feuilles obtuses Viola odorata, plus fréquente que V. alba o Stolons de l'année fertiles (fleuris en même temps), feuilles acuminées, fleurs blanches Viola alba. Attention, il arrive que V. alba présente des fleurs violettes ! • Sépales aigus o Stipules finement frangés (cils) Viola mirabilis o Stipules frangés Feuilles ovales profondément cordées, éperon violet et non échancré Viola sylvestris = V. reichenbachiana Feuilles radicales cordées, réniformes, obtuses, éperon blanc et échancré Viola riviniana 2. Les vernales d'autres familles… Pour l'identification des familles, voir le fascicule de l'ACFJ "Les plantes en familles" (2002). 2.1. Primulacées On trouve 3 espèces et… de fréquents hybrides ! • Pédoncules floraux partent de la base Primula acaulis = P. vulgaris • Inflorescences portées par de longs pédoncules, corolles plus petites o Fleurs plus grandes, jaune pâle, surface de la corolle plante Primula elatior. Attention, le vrai P. elatior est rare ; on observe plus souvent un hybride ! o Fleurs orangées Primula veris. Deux sous-espèces dont une très fréquente : P. v. verris, aux feuilles à face inférieure tomenteuse, grisâtre. 6 2.2. Renonculacées Echantillon N°1 identifié avec la Binz - fleur actinomorphe, pluricarpellaire - feuilles non opposées ; feuilles radicales non linéaires et non en cœur mais lobées, chaque lobe étant lui-même lobé - fleur non éperonnée (≠ Aquilegia) - pétales nectarifères pas en forme de gobelet ni de cuiller - périanthe différencié (sépales et pétales non identiques) - pétale avec fossette nectarifère (≠ Adonis) - feuilles non bipennatiséquées ; pétales non blancs Ranunculus - 5 sépales + 5 pétales - fleurs jaunes - feuilles caulinaires inférieures divisées jusqu'à plus de la moitié, profondément - feuilles radicales jamais linéaires ou lancéolées - fruits nombreux (≠ R. arvensis), poilus mais non épineux - plante > 5 cm - réceptacle fructifère sphérique, 15-30 fruits - pédoncule floral non sillonné - fruit velu Ranunculus auricomus. Seule espèce présente en sous-bois en ce moment. Autres échantillons… Carpelles à style courbé mais plus court que ci-dessus. Sépales réfléchis. Pédoncules sillonnés. Présence d'un bulbe Ranunculus bulbosus Corolle différenciée. 10 pétales. Présence de bulbilles à l'aisselle des feuilles, qui assurent une multiplication végétative. Ranunculus ficaria. Une même population peut comporter des individus avec et des individus sans bulbilles. Sépales et pétales identiques (tépales), blancs. Feuilles verticillées Anemone nemorosa. Anémone à fleurs jaunes, présente le long des ruisseaux Anemone ranunculoides. Grandes feuilles indivises. Fleurs de grande taille. Pousse les pieds dans l'eau Caltha palustris. 2.3. Euphorbiacées, genre Euphorbia Echantillon N°1 identifié avec la Binz - feuilles alternes - glandes de l'involucre entières, suborbiculaires - fruit couverte de tubercules - ombelle à 7 rayons maximum (≠ E. palustris) - feuille ombellaire obtuse (Attention, elles semblent mucronées !), plante vivace - bractées florales brièvement pétiolées, glande jaune verdâtre - feuilles et bractées finement dentées Euphorbia verrucosa Autres échantillons… Feuilles alternes. Glandes de l'involucre en forme de croissant. Bractées florales soudées en une seule pièce. Grande taille. Rosette de feuilles persistante en hiver Euphorbia amygdaloides. Seulement en sous-bois. Comme ci-dessus mais avec des bractées florales sessiles, aux glandes vertes et/ou rouges Euphorbia dulcis Glandes en forme de croissant voire de tête de diable. Fruits lisses. Feuilles linéaires Euphorbia cyparissias. Attention, on le rencontre fréquemment sous sa forme parasitée. 7 2.4. Géraniacées, genre Geranium Echantillon N°1 identifié avec la Binz - 10 étamines Geranium (≠ 5 étamines chez Erodium) - feuilles non divisées jusqu'à la base mais seulement échancrées - feuilles, pédoncules et sépales poilus mais pas velus argentés - pétales nettement échancrés voire bifides, ≤ 10 mm - feuilles divisées (certaines) jusqu'au milieu - feuilles géminées (groupées par 2) - fruit non ridé (si on ne dispose pas de fruit, voir l'ovaire) - pétales 6-10 mm - feuilles suborbiculaires Geranium pyrenaicum. Rudérale très commune, introduite comme ornementale, nitrophile et phosphatophile. Autres échantillons… 10 étamines. Feuilles divisées jusqu'à la base Geranium robertianum. 2.5. Scrophulariacées, genre Veronica Echantillon N°1 identifié avec la Binz - tige développée, feuillée - fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles - corolle à tube très court. Attention, la fleur paraît dialypétale ! - fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles alternes, presque égales tout le long - calice à lobes non cordiformes - style 4 mm, corolle large de + 8 mm - fruit à pédicelle, tout au plus 2 fois plus long que les feuilles Veronica persica. Autres échantillons… Bractées plus courtes que les feuilles caulinaires. Feuilles radicales jamais plus grandes que les caulinaires. Grappe allongée Veronica serpyllifolia. 2.6. Lamiacées Echantillon N°1 identifié avec la Binz - corolle à lèvre supérieure très courte ; l'inférieure grande, trilobée, à lobe médian large - fleurs en faux verticilles pluriflores disposés en épi - plante stolonifère (contrairement aux autres espèces du genre) Ajuga reptans. Les 4 faces de la tige sont poilues (≠ A. genevensis) mais 2 le sont plus que les 2 autres. Autres échantillons… Fleur gamopétale (pétales soudés) et zygomorphe (symétrie bilatérale). Corolle à 2 lèvres. Etamines : 2 grandes et 2 courtes. Ovaire quadripartite, à 4 carpelles. Très stolonifère Glechoma hederacea. Lèvre supérieure en forme de casque qui cache les 4 étamines (typique du genre Lamium). Calice à 2 lèvres (1 dent supérieure + 4 dents inférieures). Cymes sessiles. Fleurs jaunes Lamium galeobdolon montanum 2.7. Liliacées Echantillon N°1 identifié avec la Binz - sépales très allongés - pétales filiformes, entre les sépales - 4 sépales et 4 pétales - étamine prolongée par une pointe au-delà de l'anthère 8 - ovaire globuleux de grande taille + 4 styles Paris quadrifolia. Liliacée de type 4 alors que la famille est classiquement trimère ! Autres échantillons… Grandes feuilles larges de 3-8 cm,à odeur d'ail. Tige nue Allium ursinum. Plusieurs fleurs par pédoncule. Etamines velues sur le filet. Tige lisse Polygonatum multiflorum (≠ P. odoratum à tige anguleuse et étamines glabres) 2.8. Cypéracées, genre Carex Voir la séance de détermination consacrée aux Poacées et aux Cypéracées (Bulletin ACFJ N°12, 2009). Echantillon N°1 identifié avec la Binz - épi paniculé - épis femelles et mâles mélangés - tiges non dressées, étalées, retombant un peu (voir l'allure générale !) paniculata Carex Autres échantillons… En touffe. Feuilles peu larges. Epis femelles dessous. Présence de 2 stigmates Carex elata. Epis portés par des pédoncules donc un peu séparés. Forme des petits gazons en sous-bois, en ce moment Carex digitata. Feuilles assez larges. Epi mâles à l'extrémité, au dessus des épis femelles. Précoce Carex caryophyllea. Et un Carex ramené d'Auvergne… non identifié avec la Binz ! 3. Autres familles… Notre séance nous a également conduits à identifier : • Saxifraga tridactylites (Saxifragacées) : petite annuelle de gazons ouverts (voire sur cailloux), très précoce. • Cardamine pratensis (Brassicacées) : fleur rose en croix, en sous-bois ou prairie humide. Flora Helvetica distingue 5 sous-espèces en fonction des fruits mais les sous-espèces sont Cardamine pratensis exclues géographiquement. Salix caprea (Salicacées) : rameaux (voire pieds) femelles et mâles séparés. Les chatons (mâles) apparaissent avant les feuilles (≠ S. appendiculata, qui ressemble). Salix purpurea (Salicacées) : rameau violacé. Feuilles opposées, contrairement à tous les autres saules. • • • Lathyrus pratensis (Fabacées) : fleur printanière aux couleurs très variables. • Equisetum telmateia (Equisétacées, Ptéridophytes) : tige fertile puis, sur le même rhizome, tige stérile verte. L'autre espèce de la région qui présente cette caractéristique est E. arvensis, à la section anguleuse et aux ramifications des tiges stériles présentant 4 angles. Marjorie LATHUILLIERE 9 LES 24 HEURES NATURALISTES DE LA FRAPNA, AIN 16-17 mai 2010 Peu de membres de notre association ont pu se rendre disponibles pour cet événement qui permet aux naturalistes de l’Ain, toutes disciplines confondues, de se rencontrer sur le terrain et d’échanger des connaissances et des informations. Le secteur retenu pour les prospections était proche du tracé du projet de Ligne à Grande Vitesse et nous avons fouillé des prairies et des bords de rivière. Le descriptif qui suit a été rédigé par Florie Johannot de la FRAPNA Ain. District naturel – La Bresse “La Bresse forme un pays de plateaux vallonnés, peu accidentés, d’altitude comprise entre 200 et 300 m. Un trait morphologique majeur est constitué par les larges vallées à fond plat de la Reyssouze et de la Veyle. Ces rivières prennent naissance, au sud, sur le plateau morainique de la Dombes. D’autres, plus modestes, naissent en pied du “Revermont” jurassien : tel est le cas du Sevron et du Solnan. La Bresse forme une vaste zone agricole qui conserve encore une diversité intéressante de milieux naturels, liée à la polyculture et à la persistance d’un maillage bocager significatif.” Extrait issu de l’Inventaire ZNIEFF de type II - Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique – de la vallée du Sevron, du Solnan et massifs boisés alentours. 10 Présentation du site La commune de Pirajoux offre les paysages typiques de cette région bocagère: champs de céréales entourés de haies et de bosquets d’arbres, prairies dans les vallons humides. Cette zone de prairies pour partie pâturées et pour partie fauchées, ponctuée de haies, est constitutive d’un habitat se raréfiant fortement dans tout le département. La commune est traversée par deux rivières, à l’est le Solnan et au nord ouest le Sevron. La prospection s’est attachée plus particulièrement aux prairies humides du bord de cette dernière. Alternance de zone de rivière à cours lent, de zones plus rapides, de petites rigoles à végétation dense, et de prairie de fauche, voilà un aperçu des milieux visités… Synthèse des connaissances acquises Le secteur prospecté du lieu dit “les Charmes” est composé de prairies de fauche entrecoupée de fossés de drainage qui donnent un caractère humide au site. Ces milieux sont caractérisés par l’alliance de l’Oenanthion fistulosae (communautés atlantiques à subcontinentales), avec des espèces typiques comme le Populage des marais, le Silène fleur de coucou, le Sèneçon aquatique, diverses espèces de laiches (Carex disticha, C. hirta, C. vulpina, etc.), et l’Oenanthe fistuleuse dans les secteurs les plus humides (fossés de drainage)… Dans ce même secteur, on peut cependant constater une certaine hétérogénéité : les prairies situées le plus au sud présentant une plus forte diversité spécifique, et des espèces protégées en Rhône-Alpes, comme l’Orchis à fleurs lâches, retrouvée uniquement sur ce secteur. La moindre diversité des autres parcelles peut s’expliquer par des pratiques de gestion différentes (parcelles certainement labourées à un moment ou un autre, amendement peut être plus important). Cet habitat, aujourd’hui rare et menacé de disparition en raison de l’extension des plantations de maïs ou d’autres cultures, du drainage et de l’enrichissement des prairies en engrais et/ou en espèces fourragères, est considéré comme un habitat prioritaire de la région Rhône- Alpes (source CBNA). Ces prairies accueillent la nidification du Courlis cendré, espèce inscrite à l’annexe II de la convention de Bonn et III de la convention de Berne, et dont les populations sont en déclin en Europe du fait du changement des pratiques agricoles. Sa présence ici est le signe d’une bonne qualité de la prairie. Le cortège ornithologique prairial est aussi observé, ainsi que celui lié aux haies et aux buissons. L’intérêt du deuxième secteur prospecté, situé au lieu dit “le pré du moulin”, réside principalement dans la forte diversité des espèces de Carex rencontrées (8 espèces différentes sur une même prairie, 13 sur la totalité du secteur!). La présence d’un aménagement hydraulique au niveau du pont, sur la route venant du hameau les Vernoux, installé ici au moment de la suppression d’un ancien moulin, a permis de conserver le fonctionnement hydraulique de la rivière et d’éviter ainsi l’assèchement de la zone en amont. Cette zone est caractérisée par une végétation d’étang, telle que les potamots (Potamogeton crispus, P. nodosus, P. pectinatus) ou le Nénuphar jaune et la présence de libellules typiques de milieux d’eau stagnante (Cordulie bronzée, Anax empereur et napolitain). Notons également le passage remarquable de nombreuses Belles Dames, en pleine migration au moment des prospections… 11 Nombre de données collectées : 246 Habitats naturels 37.21 Prairies humides atlantiques et subatlantiques Acer campestre Ajuga reptans Alisma plantago-aquatica Alliaria petiolata Allium vineale Alnus glutinosa Alopecurus rendlei Anacamptis laxiflora Angelica sylvestris Anthoxanthum odoratum Apera spica-venti Arrhenatherum elatius Artemisia vulgaris Barbarea vulgaris Bromus commutatus Bromus hordeaceus Bromus ramosus Calamagrostis epigejos Caltha palustris Calystegia sepium Capsella bursa-pastoris Cardamine pratensis Carex muricata Carex acuta Carex acutiformia Carex brizoides Carex cuprina Carex disticha Carex flacca Carex flava Carex hirta Carex ovalis Carex pairae Carex panicea Carex remota Carex riparia Carex vesicaria Carex vulpina Carpinus betulus Centaurea jacea Cerastium fontanum Ceratophyllum demersum Circaea lutetiana Cirsium arvense Cornus sanguinea Crataegus oxyacantha Crepis biennis Crepis vesicaria Cruciata laevipes Cynosurus cristatus Dactylis glomerata Dipsacus fullonum Eleocharis palustris Equisetum fluviatile Equisetum arvense Equisetum telmateia Euphorbia sp. Euphorbia stricta Evonymus europaeus Festuca pratensis Filipendula ulmaria Fraxinus excelsior Galium aparine Galium mollugo Galium palustre Galium uliginosum Geranium columbinum Geranium dissectum Geum urbanum Glechoma hederacea Glyceria declinata Heracleum sphondylium Holcus lanatus Holcus mollis Hypericum maculatum Iris pseudacorus Juncus effusus Juncus inflexus Lamium purpureum Lathyrus pratensis Leontodon autumnalis Leucanthemum vulgare Ligustrum vulgare Linaria vulgaris Lolium perenne Lonicera periclymenum Lotus corniculatus Lycopus europaeus Lysimachia nummularia Lysimachia vulgaris Lythrum salicaria Medicago lupulina Mentha aquatica Myosotis scorpioides Myriophyllum spicatum Nuphar lutea Oenanthe fistulosa Phleum pratense Phragmites australis Plantago lanceolata Plantago major Poa pratensis Poa trivialis Polygonum hydropiper Populus nigra Potamogeton crispus Potamogeton nodosus Potamogeton pectinatus Potamogeton sp. Potentilla anserina Potentilla reptans Prunus spinosa Quercus robur Ranunculus acris subsp friesianius Ranunculus auricomus Ranunculus ficaria Ranunculus reptans Rosa canina Rumex acetosa Rumex crispus Rumex obtusifolius Salix alba Salix caprea Salix sp. Scorzonera humilis Scrophularia nodosa Scrophularia umbrosa Sedum telephium subsp telephium Senecio aquaticus Silaum silaus Silene flos-cuculi Solanum dulcamara Stelleria holostea Taraxacum officinalis gpe. Tragopogon pratensis subsp orientalis Trifolium pratense Typha latifolia Urtica dioica Valeriana officinalis subsp repens Valerianella locusta Veronica anagallis-aquatica Veronica beccabunga Veronica chamaedrys Veronica persica Veronica scutellata Viburnum opulus Viccia cracca subsp cracca Stéphane GARDIEN 12 Lythria purpurea Sermoyer, 30 mai 2009 Le Mont rond Catananche caerulea Montagnieu, 21 juin 2009 25 juillet 2009 Spiranthes spiralis CERN, secteur français 8 sept.2010 Préparation de l’exposition 2009 13 SERMOYER, LE SITE DES CHARMES ET LA TRUCHERE 30 mai 2009 Nous étions 19 membres de la Flore du Jura présents à la double sortie exotique ; à savoir le site des Charmes et la Truchère. En effet, l’extrême nord est du département recèle des milieux et une flore bien différents de ceux qui nous sont familières dans notre région. Le matin était consacré à la prospection des dunes du site des Charmes, et l’après-midi aux milieux humides de la Truchère. La sortie a tenu toutes ses promesses et le malentendu sur le lieu de rendez-vous en début de matinée a paradoxalement permis de former deux groupes de prospection et ainsi, de rajouter des taxons à notre liste. En lisières des dunes, nous observons : Sedum acre Rumex acetosella Bromus hordeaceus Erodium cicutarium Coincya cheirantos une brassicacée assez rare reconnaissable à ses poils raids, divisions des feuilles à 90° de l’axe Oenothera biennis Quercus robur Pinus sylvestris Poa nemoralis Robinia pseudoacacia Hieracium umbellatum - tige très poilue, raide Le caractère exotique de la sortie apparaît évident quand nous attaquons l’exploration des dunes. En effet ces dunes diverses se déclinent de la façon suivante : dune blanche qui s’apparente à du sable nu, dune grise qui est le domaine du lichen des 14 Coincya cheirantos rennes, les dunes roses à Calluna vulgaris, les dunes noires ou vertes au Polytric élégant. Ces milieux quasiment uniques dans l’Ain nous livrent une flore non moins exceptionnelle. Jasione montana Calluna vulgaris Hypericum humifusum Corinephorus canesens - dans l’Ain cette graminée n’existe qu’ici Cytisus scoparius Hypochoeris glabra – akènes extérieurs sans bec Teesdalia nudicaulis – rosette basale à feuilles pennatipartites, fruit suborbiculaire Spergula pentandra – graine à bord ailé large de 0,5-0,8mm Vulpia myuros – tige feuillée jusque sous la panicule Vulpia bromoides – tige nue sous la panicule Bromus tectorum Arenaria serpyllifolia Hypochoeris radicata Pteridium aquilinum Polytrichum (mousse) Lichen des rennes Le seul emplacement qui n’a pas tenu toutes ses promesses était le bois clair vers l’aire de pique-nique. Effectivement, je comptais bien faire découvrir au groupe les vestiges de : Aira praecox et Mibora minima aperçus en fin avril. Nous observons tout de même : Quercus robur Betula verrucosa Pinus sylvestris Alnus glutinosa Phytolacca americana Aphanes inexspectata (terrain de pique-nique, assez rare dans notre région) Conformément au programme, l’après-midi se déroula dans les zones humides de la Truchère. Après nous être arrêtés au village de la Truchère, nous nous rendons à pied aux prairies humides non sans avoir traversé le magnifique pont de la Truchère. Nous sommes accueillis par quelques oiseaux : héron cendré, canard col vert, fauvette des jardins, rossignol. Détermination à la Truchère La prairie humide qui entoure la dépression inondée argileuse nous livre cet ensemble botanique peu commun et du plus grand intérêt : 15 prairie humide Gratiola officinalis Senecio aquaticus -- rameaux étalés-dressés Senecio paludosus – feuilles étroitement lancéolées, tomenteuses-aranéeuses dessous Rorippa sylvestris – feuilles pennées Rorippa amphibia – feuilles indivises, sessiles, sans oreillettes embrassantes Centaurea jacea Althaea officinalis Butomus umbellatus Alisma plantago-aquatica Oenanthe aquatica Vincetoxicum hirundinaria Oenanthe fistulosa Carex elata Carex pairae Carex disticha Carex otrubae Thalictrum flavum Valeriana officinalis sl Salix cinerea Calystegia sepium Potentilla anserine Lysimachia nemorum Sur la grève nous apercevons : Potamogeton natans Carex acutiformis Carex riparia Carex acuta Nymphoides peltata Nymphoides peltata Dans l’eau, des plantes aquatiques complètent cet exceptionnel ensemble botanique de zones humides Ranunculus aquatilis – feuilles flottantes palmatipartites Ranunculus trichophyllus – sans feuilles flottantes Ceratophyllum sp Sous le pont, au niveau de méandres, l’appareil végétatif d’une autre rareté nous fait penser à Sagittaria sp Après une journée bien remplie rassemblant deux réelles sorties à part entière en une seule, le groupe se disperse non sans avoir bu un coup au café du coin et échangé ses impressions. L’inconvénient de ce long déplacement a été largement compensé par un grand nombre de plantes extrêmement rares chez nous. Un tout petit groupe longe la vielle seille et aperçoit : Myosurus minima Veronica acinifolia Une belle colonie de courlis cendrés nous accompagne de leurs cris, et nous fait rebrousser chemin de crainte de les déranger. Yves LONGEOT 16 UNE SORTIE DANS LES RESERVES NATURELLES DE LA CLUSE D’ANNECY : LE BOUT DU LAC ET LE ROC DE CHERE 7 juin 2010 Cette journée de fin de printemps a été l’occasion pour les membres de l’ACFJ, de visiter deux des neuf Réserves Naturelles Nationales de Haute-Savoie, toutes deux situées en plaine autour du Lac d’Annecy. De nature bien différente, elles permettent d’illustrer de manière probante, les relations écologiques entre les conditions physico-chimiques qui définissent le biotope et la végétation particulière qui s’y installe. La Réserve du Bout du Lac : Créée en 1974, la Réserve Naturelle du Bout du lac, s’étend sur 84 ha sur la Commune de Doussard. Elle a été mise en place pour préserver des espaces de forêts alluviales, de marais et de roselières, face à la menace d’aménagements touristiques dévastateurs. Elle est traversée par deux rivières à régime torrentiel descendant des Bauges : l’Eau Morte et l’Ire. Autrefois exploités de manière extensive, ces marais sont désormais délaissés par l’agriculture. L’évolution naturelle conduit à un boisement et à une banalisation de la végétation. C’est pour cette raison qu’ASTERS Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie, gestionnaire de cet espace, met en oeuvre des mesures de gestion (débroussaillement, fauchage) pour maintenir les surfaces ouvertes et favoriser des espèces rares comme le Liparis de Loesel ou l’Orchis de Traunsteiner. Le Bout du Lac héberge également une faune intéressante au niveau des deux rivières, comme le Castor, qui construit hutte et barrage, le Martin pêcheur, le Cincle. Les roselières accueillent des oiseaux caractéristiques tels que Rouserolle effarvattte, Locustelles, Bruant des roseaux entre autres. Nous avons pu observer une bonne liste de plantes paludicoles même si nous avons volontairement évité les fragiles zones de marais où survivent les plantes les plus emblématiques. Forêt et sous-bois humides de l'entrée : Acer campestre Acer opalus Acer platanoides Acer pseudoplatanus Alliaria petiolata Allium ursinum Carex sylvatica Carpinus betulus Clematis vitalba Corylus avellana 17 Cornus sanguinea Crataegus monogyna Daphne laureola Fagus sylvatica Fraxinus excelsior Frangula alnus Geranium robertianum Ligustrum vulgare Listera ovata Lonicera periclymenum Lonicera xylosteum Neottia nidus-avis Paris quadrifolia Poa nemoralis Polygonatum multiflorum Quercus robur Rhamnus cathartica Rubus caesius Tamus communis Tilia platyphyllos Vinca minor Filipendula ulmaria Glyceria sp. Gymnadenia conopsea Iris pseudoacorus Lotus glaber Lotus maritimus Ornithogalum pyrenaicum Phragmites australis Platanthera bifolia Salix cinerea Scrophularia nodosa Selinum carvifolium Solidago canadensis Stachys sylvatica Symphytum officinale Thalictrum flavum Ulmus glabra Valeriana officinalis sl. Veronica beccabunga Prairie humide : Anacamptis pyramidalis Caltha palustris Carex flava Carex lepidocarpa Carex pendula Carex remota Dactylorhiza maculata Dactylorhiza traunsteineri Epipactis palustris Euphorbia dulcis L’eau Morte au cœur de la Réserve du Bout du Lac Entre les pierres de la tour de Beauvivier : Asplenium trichomanes Asplenium ruta-muraria Parmi les roseaux : Alnus glutinosa Alnus incana Buddleia davidii Cardamine impatiens Cirsium oleraceum Equisetum arvense Eupatorium cannabinum Fallopia japonica Galium palustre Humulus lupulus Impatiens glandulifera Lycopus europaeus 18 Lysimachia vulgaris Lythrum salicaria Sambucus nigra Scirpus sylvaticus Solanum dulcamara Viburnum opulus La Réserve du roc de Chère : Créée en 1977, mais espérée depuis beaucoup plus longtemps, la Réserve Naturelle du Roc de Chère est un joyau écologique dans un espace par ailleurs très urbanisé. Ce qui fait l’originalité de ce territoire, c’est d’une part le substrat géologique qui alterne roches calcaires, marneuses, gréseuses, et d’autre part la topographie qui présente des microreliefs et des expositions variées. Là, mieux qu’ailleurs, peuvent s’appréhender les relations écologiques remarquables entre la végétation, les roches, les sols, le relief. Chaque sentier est une leçon d’écologie pratique. Les paysages végétaux observés sont parfois très dépaysants. C’est ainsi que l’on se trouve transporté sur des landes acidophiles typiques de la forêt de Fontainebleau, ou dans des taillis thermophiles méditerranéens, ou encore dans des tourbières à Sphaignes subboréales. La multiplicité des microbiotopes est à l’origine d’une grande diversité végétale et animale. Là encore, ce petit territoire autrefois très exploité par les Hommes, est maintenant délaissé, ce qui justifie des interventions d’entretien parfois difficiles sous la houlette d’ASTERS. Hêtraie-charmaie en exposition Nord. Elle s’installe sur des calcaires urgoniens massifs, parfois lapiazés, revêtus par place d’argile issue de la décarbonatation des calcaires marneux des couches dites « à Orbitolines ». Acer opalus Asplenium fontanum Asplenium ruta-muraria Asplenium trichomanes Carpinus betulus Castanea sativa Convallaria majalis Fagus sylvatica Ilex aquifolium Lonicera xylosteum Mespilus germanica Phyteuma spicata 19 Polypodium interjectum. Polytrichum sp. Prenanthes purpurea Sorbus torminalis Taxus baccata Vaccinum myrtillus Chênaie thermophile en exposition sud. les bancs de calcaire massif. Acer opalus Acer monspessulanum Amelanchier ovalis Anthyllis vulneraria Bromus erectus Buxus sempervirens Carex halleriana Dianthus sylvestris Geranium sanguineum Globularia cordifolia Hippocrepis emerus Juniperus communis Laserpitium siler Melampyrum cristatum Melittis melissophyllum Moehringia muscosa Molinia arundinacea Neottia nidus-avis Polygonatum odoratum Polypodium interjectum Quercus humilis Rhamnus alpina 20 Rubia peregrina Saponaria officinalis Sedum album Sesleria caerula Silene nutans Sorbus aria Sorbus mougeotii Teucrium chamaedrys Viburnum lantana Végétation acidophile. L’affleurement de grès siliceux tertiaires génère des sols très acides sur lesquels on rencontre lande à Callune, Hêtraie acidophile, Chênaie à Châtaignier, Boulaie-Chênaie, en fonction de la profondeur du sol et de la topographie. Au passage, une fosse pédologique nous montre un superbe podzol humo-ferrugineux avec son horizon cendreux caractéristique. Acer planatoides Acer pseudo-platanus Aira caryophyllea Betula alba Blechnum spicant Calluna vulgaris Castanea sativa Dryopteris dilatata Dryopteris filix-mas Fagus sylvatica Festuca heterophylla Hieracium sabaudum Juncus tenuis Luzulanivea Luzula pilosa Maianthemum bifolium Medicago lupulina Picea abies Polypodium interjectum Polypodium vulgare Polystichum aculeatum Populus tremulus Pteridium aquilinum Quercus petraea Scrofularia nodosa Sorbus aucuparia Vaccinum myrtillus Leucobrium glaucum Piptoporus betulinus Evernia prunastri Tourbière à Sphaignes Elle occupe une dépression très humide dans les grès. En raison de la fragilité de ce milieu nous nous contentons d’observer du bord, les tapis de Sphaignes d’où émergent quelques plantes. Carex limosa Carex diandra, Carex echinata Carex rostrata Drosera rotundifolia Le rarissime Lycopodiella inundata n’y a pas été revu récemment Vallon marécageux, taillé dans les grès Nous ne pouvons observer que la terminaison aval de ce fameux vallon qui recèle quelques raretés pour cette altitude comme le Rhododendron ferrugineux, Le Lycopode sélagine Aquilegia vulgaris Athyrium filix-femina Carex leporina Carex remota Carex pendula Cephalanthera rubra Clematis vitalba Daphne laureola Euphorbia amygdaloides Helleborus foetidus Hypericum montanum Juncus effusus Lysimachia nemorum Prunella vulgaris Rumex obtusifolius Veronica officinale Veronica urticifolia Vicia sepium Prairie à Brôme dressé Enclavée dans le terrain de golf (qui existait avant la mise en réserve), cette prairie sèche fait l’objet d’une fauche tardive par les services d’entretien du golf. Il s’agit d’un bel échantillon de Mésobromion. La saison est malheureusement trop avancée pour observer les nombreuses Orchidées qui peuplent ce biotope. Anacamptis pyramidalis Centaurea scabiosa Digitalis lutea Festuca heterophylla Knautia arvensis Lathyrus pratensis Leucanthemum vulgare Lotus corniculatus Melica uniflora Onobrychis viciifolia Plantago lanceolata Rhinanthus minor Salvia pratensis Veronica spicata Jacques BORDON (Avec les listes floristiques de Julie et Marjorie) 21 Sortie botanique du 21 juin 2009 : Le Bugey méridional de Montagnieu à Marchamp Dès le parking à proximité de la D87 l'ambiance méridionale de ce secteur est affirmée par la présence de la Cupidone, Catananche coerulea; cette composée méditerranéenne est abondante sur le secteur de Serrières de Briord à Montagnieu : il s'agit de la plus belle station du département et l'une des plus septentrionales au moins pour la moitié est de la France. Nous parcourons ensuite les pentes du coteau de Courtieu : dans cette moliniaie de pente sur marnes les orchidées abondent, mais à cette date seules les plus tardives sont encore fleuries. Pour y accéder nous empruntons un petit sentier raide qui permet d'admirer Ononis fruticosa; Ce petit arbrisseau à fleurs roses se maintient ici depuis sa découverte il y a une vingtaine d'années par l'abbé Bozonnet ; c'est l'unique station du département et la plus septentrionale pour cet espèce dont l'aire de répartition recouvre le quart sud-est de la France. Molinia arundinacea Bromus erectus Dactylis glomerata Catananche coerulea Carex flacca Loroglossum hircinum Anacamptis pyramidalis Platanthara bifolia Gymnadenia conopsea Lonicera etrusca Rubia peregrine Galium album Campanula medium Campanula rapunculoides Hypochoeris maculata Carlina vulgaris Hieracium pilosella Tragopogon orientalis Cirsium tuberosum Inula salicina Catananche coerulea Trifolium pratense Trifolium montanum Ononis fruticosa Hippocrepis emerus Coronilla minima Teucrium chamaedrys Teucrium montanum Origanum vulgaris Globularia bisnagarica Linum tenuifolium Linum catharticum Centaurea jacea Vicia cracca Medicago lupulina Genista pilosa Genista tinctoria Hypericum montanum Centaurium erythraea Lotus maritimus Polygala vulgaris 22 Cervaria rivini Laserpitium gallicum Vincetoxicum hirundinaria Pteridium aquilinum Viburnum lantana Prunus mahaleb Rhamnus cathartica Cornus sanguinea Acer opalus Acer monspessulanum Sorbus aria Sorbus mougeoti Juniperus communis Crategus monogyna Pyrus sp. Salix caprea Laburnum anagyroides Populus tremula Frangula alnus Nous redescendons ensuite au niveau des vignes : là aussi des plantes remarquables nous accueillent : Allium paniculatum a été découvert ici par Daniel Goy et c'est la dernière station du département pour cette espèce particulièrement menacée. Centranthus calcitrapae, autre plante méditerranéenne des milieux xériques n'est connue pour le département que de la plaine de l'Ain et du Bugey méridional Galeopsis angustifolia Sedum anopetalum Aquilegia vulgaris Torrilis arvensis Anagallis foemina Saponaria ocymoides Rubia peregrina Teucrium montanum Crepis foetida Chaenorrhinum minus Crepis nemausensis Muscari comosum Allium paniculatum Centranthus calcitrapae Misopates orontium Medicago minima Tunica prolifera Nous traversons ensuite une succession de milieux : friches, chênaie pubescente, vignes à nouveau; la campanule carillon Campanula medium, défleurie, et le Laserpitium gallicum caractérisent bien ces milieux sur éboulis. Laserpitium gallicum Campanula medium Epipactis helleborine Cephalantera rubra Au lieu-dit "Les Marmottes", une succession de prairies de fauche offre de belles stations d'orchidées: Epipactis muelleri, Himanthoglossum hircinum et surtout Ophrys gresivaudicana . Cette orchidée de description récente (O. Gerbaud , 2002) a le plus souvent l'apparence d'un scolopax (parfois d'un fuciflora) à petites fleurs et surtout une floraison nettement plus tardive que O. fuciflora. Connue du département de l'Ain depuis 2007 seulement, cette espèce a une répartition qui reste largement à préciser. Les premières prospections systématiques de la SFO-RA ont permis de repérer sa présence sur la bordure ouest du Bugey méridional, de Bénonces à Innimond. Epipactis muelleri Eryngium campestre Brachypodium rupestre Lotus maritimus Inula salicina Epipactis muelleri Ophrys gresivaudanica Himantoglossum hircinum Anacamptis pyramidalis Melampyrum arvense Sedum reflexum Sedum sexangulare Helianthemum obscurum Prunella laciniata Campanula rapunculoides Senecio jacobea ssp.nudus Rhinanthus alectorolophus Dianthus carthusianorum Securigera varia Medicago sativa ssp. falcata Trifolium ochroleucum Cornus mas Rhamnus alpina Argyrolobium zanonii subsp. zanonii 23 Après la pause repas , nous rejoignons en voiture le village de Marchamp, puis la tourbière de Cerin. Il s'agit d'un des joyaux botaniques du département, qui bénéficie d'une protection par APPB et d'une gestion conservatoire par le CREN. Au fil du temps une tourbière bombée s'est formée et le plan d'eau originel est réduit à un petit lac central, ceinturée d'une cladiaie, elle même entourée d'une cariçaie. Un broyage récent d'une partie de la cladiaie facilite l'observation des espèces les plus remarquables de la tourbière alcaline : Pinguicula vulgaris, Drosera anglica, mais surtout le Liparis loeselli et le Carex limosa. Quand les sphaignes constituent un tapis épais, l'eau s'acidifie suffisamment pour autoriser la présence de Dosera rotundifolia. Hors de la tourbière bombée, la cariçaie est moins spectaculaire, mais présente quand même nombre d'espèces intéressantes. Pinguicula vulgaris Drosera anglica Drosera rotundifolia Carex lasiocarpa Carex paniculata Carex rostrata Carex lepidocarpa Carex viridiflora Carex hostiana Carex alata Carex echinata Carex limosa Carex davalliana Cladium mariscus Trichophorum alpinum Eriophorum angustifolium Eriophorum latifolium Molinia coerulea Epipactis palustris Liparis loeselli Platanthera bifolia Dactylorhiza incarnata Menyanthes trifoliata Scirpus lacustris Nymphea alba Linum catharticum Succisa pratensis Lysimachia vulgaris Cirsium palustre Potentilla erecta Caltha palustris Parnassia palustris Valeriana dioica Eupatorium cannabinum Lythrum salicaria Urtica dioica ssp. galeopsifolia Equisetum limosum Salix repens Salix cinerea Betula pubescens Calluna vulgaris Pierre PERRIMBERT Listes établies par Jacques BORDON 24 Les Astéracées Séance de détermination 11 juillet 2009 1. Qui sont les Astéracées ? Les Astéracées constituent la plus grande famille des gamétophytes, avec 25 000 espèces. Elle est représentée par quelques arbres en zone tropicale mais uniquement par des herbacées dans nos régions. Les Astéracées sont caractérisées par une inflorescence en capitule, qui simule une fleur alors qu'elle est composée de nombreuses petites fleurs. Celles-ci sont de deux types : • Des fleurs en tubes ou fleurons, aux pétales soudés et qui présentent en général une symétrie actinomorphe, • Des fleurs ligulées ou demi-fleurons, dont la corolle est prolongée par une ligule à 3 ou 5 dents. On distingue différents types d'inflorescences, selon que les fleurs sont en forme de tube et/ou en ligule. Dans la fleur, les étamines forment un tube autour du style de l'ovaire. Celui-ci est infère : il est situé en-dessous de l'insertion des pétales, soudés. Le calice est réduit à des poils ou des écailles. Le réceptacle peut être garni, entre les fleurs, de paillettes (petites écailles membraneuses). Le capitule est entouré de nombreuses bractées, insérées sur un ou plusieurs rangs, qui forment un involucre. La fécondation est le plus souvent entomophile (par les insectes, attirés par le nectar). Les fleurs n'étant pas mûres toutes en même temps, l'auto-fécondation est limitée. L'akène (fruit sec indéhiscent), est prolongé par un bec, plus ou moins long, ou un pédicule. Il peut porter un papus, c'est-à-dire une aigrette de soies. Celles-ci peuvent être plumeuses ou non. Tous ces éléments de variation sont utilisés dans l'identification des Astéracées. 25 2. Comment identifier les Astéracées ? Autant que possible, il faut observer à la fois l'appareil végétatif, les fleurs et des fruits matures pour déterminer les Astéracées. Certains critères nécessitent l'utilisation d'une pince fine, par ex. pour tordre l'aigrette afin de voir si les soies sont plumeuses ou non. Une loupe binoculaire peut être nécessaire dans certains cas ! Les premiers critères d'identification de la "Binz" permettent de distinguer : capitules ordinairement de même sorte, hermaphrodites, pluriflores ; anthères soudés : ● fleurs, au moins celles du centre (disque), tubuleuses ; fleurs ligulées, lorsqu'elles sont présentes, à 3 dents : • fleurs du centre tubuleuses (disque), celles de la circonférence ligulées, rayonnantes Astéracées radiées ( point 4 de la Binz). • fleurs toutes tubuleuses ou fleurs du centre tubuleuses et celles de la circonférence en entonnoir Astéracées tubuliflores ( point 38). Attention, des fleurs ligulées jeunes peuvent paraître tubulées ! ● fleurs toutes ligulées, à 5 dents au sommet de la ligule Astéracées liguliflores ( point 80). capitules unisexués : les mâles pluriflores, caducs après la floraison, les femelles à 1-2 fleurs, entièrement renfermées à maturité dans un involucre clos, hérissé d'épines, anthères libres Ambrosia ou Xanthium. Astéracées radiées Astéracées tubuliflores Astéracées liguliflores Genres observés aujourd'hui • Buphthalmum • Erigeron • Solidago • • Cirsium Senecio. (Attention ! Ce genre contient d'ordinaire des espèces radiées !) • • • • • • Crepis Hypochaeris Lapsana Leontodon Picris Sonchus 3. Astéracées déterminées 3.1. Astéracées radiées Echantillon N°1 • réceptacle garni de paillettes • feuilles alternes • bractées involucrales externes ne dépassent pas les internes et sont plus courtes que les fleurs ligulées ; elles sont insérées sur plusieurs rangs, imbriqués • fleurs ligulées femelles • capitule dépassant (3)-4 cm de diamètre ; fleurs ligulées jaunes ; anthères appendiculées (Attention, critère difficile à voir !) ; feuilles indivises • feuilles lancéolées à linéaires-lancéolées ; fleurs ligulées larges de 2-3 mm ; anthères glabres à la base ð Buphthalmum. Une seule espèce Ö Buphthalmum salicifolium. Très commun. 26 Echantillon N°2 • réceptacle non garni de paillettes • fruit surmonté d'une aigrette de soies • tige feuillée, dépourvue d'écailles • fleurs ligulées jaunes • bractées sur plusieurs rangs, imbriqués • 5-12 fleurs ligulées Ö Solidago • capitules pédonculés, en grappes ou en panicules • diamètre du capitule 3-8 mm • tige glabre Ö Solidago gigantea. Espèce invasive ! Solidago virgaurea est la seule espèce autochtone de ce genre. Echantillon N°3 Comme ci-dessus mais… • fleurs ligulées blanches • capitule large de + 10 mm • tige feuillée • bractées involucrales < 1.5 cm • fleurs ligulées sur plusieurs rangs Ö Erigeron • fleurs ligulées étalées, dépassant nettement les fleurs du disque • involucre long de 3-5 mm Attention, feuilles inférieures non visibles sur cet échantillon et critère des soies disposées sur un ou deux rangs difficile à voir ! Si on arrive dans une impasse, lire la diagnose des différentes espèces possibles Ö Erigeron annus. (sous-espèce type Erigeron a. annuus). 3.2. Astéracées tubuliflores Echantillon N°1 • capitule pluriflore • aigrette présente • plante non tomenteuse • feuille non marbrée de blanc • pas de paillette • plante inerme • bractées involucrales sur un rang, accompagnées d'un calicule de bractées plus courtes. Attention, ce calicule peut faire croire que les bractées sont disposées sur plusieurs rangs ! • plante feuillée • fleur jaune Ö Senecio. Ce genre comporte normalement des espèces "radiées". Attention, la Binz conduit à une impasse car cette sous-espèce n'existe pas sur son secteur d'application ! Fleurs toutes ligulées et bractées à pointe noire Ö Senecio jacobea nuduus. Echantillon N°2 • capitule pluriflore • aigrette présente • plante non tomenteuse • feuille non marbrée de blanc • pas de paillette. Attention, présence de soies entre les fleurs ! • bractées non rayonnantes • feuilles alternes • bractées terminées par une pointe non crochue, droite • soies plumeuses • bractées involucrales herbacées ; feuilles dentées-spinescentes ou ciliées-spinuleuses Ö Cirsium. Les fruits du genre ont une aigrette à soies non plumeuses. • pas de spinules dessus • aigrettes beaucoup plus grandes que la corolle, à maturité Ö Cirsium arvense. 27 3.3. Astéracées liguliflores Les Astéracées liguliflores se divisent en 4 "groupes" : • plante très épineuse Ö Scolymus • plante non épineuse : ◦ fruit nu Ö Ex. échantillon N°1 ◦ fruit surmonté d'une aigrette de soies : ▪ soies plumeuses Ö Ex. échantillons N°2 à 5 ▪ soies simples Ö Ex. échantillons N°6 à 8 Echantillon N°1 • fruit sans aigrette • fleurs jaunes • tige feuillée Ö Lapsana. Une seule espèce : Lapsana communis (sous-espèce communis ici) Echantillon N°2 • fruit surmonté d'une aigrette de soies plumeuses • réceptacle garni de paillettes caduques Ö Hypochaeris • tige hispide (garnie de poils longs, raides, presque piquants) et soies toutes plumeuses • tige non renflée, tricéphale Ö Hypochaeris maculata. Les feuilles sont maculées, regroupées en rosette basale. Prairies montagnardes, sur argile. Echantillons N°3 et 4 • fruit surmonté d'une aigrette de soies plumeuses • absence de paillettes • bractées involucrales sur plusieurs rangs, imbriqués • tige feuillée, plante hispide Ö Picris. Fruits à sommet denticulé puis long bec puis aigrette. ª bractées involucrales toutes lancéolées, les externes petites, ordinairement étalées Ö Picris hieracoides. Commun. ª bractées involucrales très grandes, les externes ovales, en forme de cœur, foliacées Ö Picris echioides. Plus rare, plus thermophile. Echantillon N°5 • fruit surmonté d'une aigrette de soies plumeuses • absence de paillettes • bractées sur plusieurs rangs • tige nue • feuilles souvent dentées Ö Leontodon. • aigrette sur tous les fruits • tige simple, monocéphale • tige 10-45 cm, peu épaissie, à une écaille dans la partie supérieure • souche tordue, courte Ö Leontodon hispidus (hispidus). Commun. Echantillons N°6 et 7 • fleurs nombreuses, jaunes • fruit surmonté d'une aigrette de soies non plumeuses, non fortement comprimé, à extrémité non nettement tronquée mais légèrement atténuée Ö Crepis • tige polycéphale, feuillée • fruit sans bec • bractées de l'involucre sur deux rangs, portant des poils glanduleux • plante vivace (Voir si la plante présente une souche robuste ou de petites racines !) Problème avec le critère de forme des feuilles caulinaires de la Binz. 28 ª Clé • • • • • • d'identification de Robert Portal, pour le genre Crepis : plante non visqueuse, feuilles à poils non glanduleux tige feuillée feuilles caulinaires profondément dentées involucre à pilosité peu abondante, seulement laineuse involucre de 11-15 mm de long bractées à apex subaigu ; style et stigmates jaunâtres ; akène sans bec Ö Crepis biennis. Autre • • • • • • • espèce du genre Crepis : tige polycéphale, feuillée fruit sans bec bractées velues plante annuelle à bisannuelle feuilles sagittées bord des feuilles plan, intérieur des bractées glabre involucre long de 6 mm Ö Crepis capillaris. Echantillon N°8 • fruit surmonté d'une aigrette de soies non plumeuses • fleurs nombreuses, jaunes • fruit fortement comprimé, sans bec Ö Sonchus. • styles et stigmates jaunes • feuilles caulinaires à oreillettes acuminées alors qu'elles devraient être arrondies, d'après la Binz, car il ne s'agit pas ici de S. palustris ! • poils jaunâtres (du fait de la présence de glandes) Ö Sonchus arvensis. 4. Pour en savoir plus… Les plantes en familles, ACFJ, 2002. Astéracées liguliflores, Robert Portal, Digitalis, 2006. Marjorie LATHUILLIERE 29 LE MONTROND 25 juillet 2009 Ce samedi matin une douzaine de membres, accompagnée de Michel Farille, partait du parking du Pailly pour grimper au Montrond, d'abord par un sentier assez raide vers le Petit Montrond et de là par les crêtes jusqu'au sommet. Le retour se faisait par la route du Petit Montrond, le Col de la Faucille et le hameau de la Mainaz. Espèces observées : Autour du parking Anthriscus nitida Lapsana communis subsp. intermedia Dans la forêt Bromus benekenii Cardamine heptaphylla Carduus personata Carex sylvatica Epipactis leptochila Euphorbia amygdaloides Hordelymus europaeus Lilium martagon Neottia nidus-avis Phyteuma spicatum Polygonatum verticillatum Sanicula europaea Hieracium villosum Saxifraga paniculata Sedum album Sedum dasyphyllum Teucrium chamaedrys Teucrium montanum Thymus pulegioides s.str. Pâturages Alchemilla conjuncta Bupleurum falcatum s.str. Daphne mezereum Gentiana lutea Linum catharticum Rosa pendulina Thesium alpinum Rochers humides sur le flanc N du Montrond Au pied du Petit Montrond Aconitum anthora Bupleurum longifolium Campanula rotundifolia Carduus defloratus s.str. Centaurea montana Crepis pyrenaica Dianthus hyssopifolius Dianthus sylvestris Epipactis atrorubens Galium anisophyllon Gymnadenia conopsea Laserpitium latifolium Laserpitium siler Lathyrus pratensis Origanum vulgare Orobanche alba Orobanche laserpitii-sileris Phyteuma orbiculare Pimpinella major s.str. Rhinanthus alectorolophus Rosa tomentosa Scabiosa lucida Sesleria caerulea Trifolium montanum Passage rocheux Acinos alpinus Aster alpinus Botrychium lunaria Globularia cordifolia Asplenium viride Moehringia muscosa Campanula cochleariifolia Saxifraga aizoides Du Montrond à la Faucille Aconitum altissimum Adenostyles alliariae Angelica sylvestris var. sylvestris Aruncus dioicus Astrantia major Athyrium filix-femina Calamagrostis varia Campanula rhomboidalis Campanula trachelium Cardamine flexuosa Chaerophyllum aureum Cicerbita alpina Cirsium erisithales Crepis paludosa Crepis pyrenaica Dryopteris filix-mas Epilobium angustifolium Epilobium montanum Filipendula ulmaria Galeopsis tetrahit Geranium sylvaticum Heracleum sphondylium s.str. Knautia dipsacifolia s.str. Leucanthemum vulgare Malva moschata Melampyrum sylvaticum 30 Oxalis acetosella Polygonum bistorta Prenanthes purpurea Ranunculus lanuginosus Ranunculus platanifolius Rosa pendulina Rumex alpestris Senecio ovatus Silene dioica Stachys alpina Stellaria nemorum s.str. Thalictrum aquilegiifolium Veratrum album subsp. Lobelianum Veronica beccabunga Veronica officinalis Veronica urticifolia Piste de ski ensemencée Anthyllis vulneraria Euphrasia rostkoviana s.str. Hieracium juranum Hieracium lachenalii Leontodon hispidus s.str. Talus décalcifié à Mainaz Dryopteris dilatata Gymnocarpium dryopteris Orthilia secunda Vaccinium myrtillus Bord de route à Mainaz Artemisia verlotiorum Verbascum lychnitis Verbascum nigrum Adenostyles glabra Christian SCHNEIDER et Julie WARRILLOW 31 LA DOMBES ET SES ETANGS 1 août 2009 20 personnes se rassemblent à l’église de Brou pour une journée à la découverte de plusieurs étangs de la Dombes : un paysage qui n’a rien de naturel, mais qui a été créé par les hommes au moyen age ; il fallait manger du poisson le vendredi, donc cela nécessitait des étangs pour les élever. Notre guide est Annie-Claude Bolomier, fondatrice de la Flore de l’Ain, qui a fait une étude approfondie de cette région et en a même édité un petit fascicule, qui commence : «La Dombes n’a pas toujours existé. Il y a 20 000 ans, les glaciers alpins se retirent. Ils laissent un relief fait de creux et de bosses. Ils déposent des moraines et des cailloutis glaciaires. Pendant la période de dégel le vent apporte un limon calcaire très fin (loess). La Dombes est née. Le climat se réchauffe et devient humide. La pluie lessive et décalcifie le loess qui se transforme en lehm (qui contient beaucoup Annie-Claude Bolomier de fer). Il fait de la Dombes une terre ingrate et imperméable. Les eaux stagnent dans les multiples cuvettes qui sont envahies par des herbes coupantes et peu attrayantes, les carex ou laîches, Les «leschères», dépressions marécageuses, vont être à l’origine d’un paysage harmonieux. Les étangs sont considérés comme des terres cultivées. L’exploitant n’est ni un pisciculteur ni un pêcheur, la gestion est originale et se résume en deux mots «évolage et assec». Pendant deux années la terre est «cultivée en eau et semée de poissons», c’est la période de l’évolage. Elle est suivie d’une culture en avoine, blé, maïs, soja, sorgho, tournesol ou parfois laissée aux herbes sauvages, c’est la période de l’assec, puis le cycle triennal recommence, l’étang reprend son eau.» (tiré de La Flore des Etangs par AnnieClaude Bolomier, Editions La Taillanderie, Bourg en Bresse) Un petit trajet de 10 kms en voiture nous amène vers un premier étang bordé d’un champ, récemment coupé, de trèfles. Mais une large bordure de végétation intéressante longe l’eau : Epilobium parviflorum Eupatorium cannabinum Frangula alnus Gnaphalium uliginosum Hypericum perforatum Linaria vulgaris Lotus uliginosus Juncus articulatus Achillea ptarmica Agrostis stolonifera Alisma plantago-aquatica Bidens cernua Bidens frondosa Bidens tripartita Echinochloa crus-galli Epilobium hirsutum 32 Polygonum hydropiper Pulicaria dysenterica Setaria glauca Silene flos-cuculi Solanum dulcamara Typha altifolia Trifolium hybridum Trifolium arvense Juncus conglomeratus Juncus effusus Kickxia elatine Matricaria recutita Mentha arvensis Mentha pulegium Panicum dichotomiflorum Phalaris arundinacea Polygonum amphibium Une petite forêt de charmes, chênes, peupliers et bouleaux – ces derniers introduits pour la fabrication des sabots – ferme le champ. On prend un large chemin ombragé, avec quelques plantes d’Agrimonia procera (soies du calice crochues, les extérieures en partie réfléchies) pour trouver un étang à sec qui avait été planté l’année d’avant avec du maïs. Le soleil désinfecte de sol de lehm et le prépare pour 1 ou 2 années en eau. Avec chaque régime la végétation change et maintenant sur le sol très sec de l’étang nous trouvons : Nymphoides peltata Oenanthe aquatica Phragmites australis Scutellaria galericulata Amaranthus blitum Bolboschoenus maritimus Eleocharis acicularis Gnaphalium uliginosum Ludwigia palustris Quelques membres s‘aventurent sur un étang sec 33 Après un pique-nique sous l’ombre bienvenue d’un grand arbre, nous passons vers un étang mi-eau, mi-sec avec une luxuriante bordure de verdure. La terre est dure comme du béton et fissurée de fentes. Pendant la période de l’évolage, certaines plantes à l’état de graines ou de rhizomes, font un séjour prolongé de 2 à 5 ans dans la vase humide et froide. Seul l’assec les réveille. Très performantes, elles réalisent leur cycle végétatif en un laps de temps très court, de juillet à septembre, et se manifestent en grand nombre comme pour rattraper le temps perdu. Témoins vivants d’une culture originale, elles font partie du patrimoine de la Dombes et méritent un protection. Nous avons vu Lythrum portula Polygonum lapathifolium Ranunculus peltatus Ranunculus sceleratus Rorippa palustris Sagittaria sagittifolia Schoenoplectus mucronatus Sparganium emersum (tige jamais ramifiée protégé Rhône Alpes) Sparganium erectum (tige rameuse dans le haut) Typha angustifolia Alisma lanceolatum Alisma plantago-aquatica Alopecurus aequalis Bidens cernua Carex bohemica Elatine alsinastrum Elatine hexandra Eleocharis ovata Eleocharis acicularis Echinochloa crus-galli Glyceria fluitans Leersia oryzoides Ludwigia palustris Luronium natans (protégé nationalement) Les Rubaniers (Sparganium) font preuve d’originalité par des boules étagées le long de la tige, ébouriffées d’étamines (fleurs mâles) qui libèrent un pollen jaune, vers le bas hérissées de papilles stigmatiques (fleurs femelles). Après la fécondation les fruits apparaissent semblables à de petits oursins. Sparganium emersum Sparganium erectum 34 Un dernier étang abrite la Marsilée à quatre feuilles (Marsilea quadrifolia), une étonnante petite fougère vivace, amphibie, dont la ressemblance avec un trèfle à quatre feuilles est presque parfaite. Elle se plaît dans les étangs à niveau variable, uniquement en plaine. Elle est protégée à niveau national. Marsilea quadrifolia La journée avait été longue et chaude mais offrait un dépaysement complet, avec un cortège de plantes très différentes de celles qui affectionnent les milieux humides du Pays de Gex. Et les connaissances et la pédagogie exemplaires d’Annie-Claude nous ont comblés. Ranunculus peltatus Julie WARRILLOW 35 DE LA VATTAY AU COL DE LA FAUCILLE 16 Août 2010 Nous nous plaisons à retourner sur un de ces hauts lieux de la biodiversité végétale de notre Haute-Chaîne du Jura, et cette zone du nord de notre territoire favori est bien un « hot spot » selon la terminologie actuelle. En effet, les conditions géologiques particulières avec ces placages de grès marneux gorgés d’eau acide, sont propices au développement d’une végétation acidophile que l’on ne retrouve pas ailleurs dans notre dition. Les escarpements rocheux, les profonds canyons taillés dans le calcaire et des conditions climatiques d’altitude, permettent l’installation d’une flore très intéressante pour la région. Nous ne donnerons pas de liste complète et nous renvoyons pour cela le lecteur aux numéros 3 (1999) et 8 (2005) dans lesquels chacun saura trouver les indications souhaitées. Rappelons cependant que cette zone nous livre quelques espèces remarquables que l’on ne retrouve pas plus au sud dans la chaîne. Ce sont par exemple : Cirsium erisithales Streptopus amplexifolius Tozzia alpina Oreopteris limbosperma Phegopteris connectlis Une association végétale unique trouve ici ses conditions favorables : la Pessière à Sphaignes, avec son cortège caractéristique : Vaccinium myrtillus Listera cordata Blechnum spicant Lycopodium annotinum Luzula flavescensphile Enfin, il est agréable de mentionner le fameux canyon du Turet. Outre son paysage exceptionnel et déroutant dans ce contexte jurassien, il faut rappeler que l’on y rencontre la plus belle population de la rarissime fougère : Cystopteris montana, dont on ne trouve que quelques petites stations plus au sud, à la Faucille et au Crêt de la Neige. Pour toutes ces raisons, il est probable que nous aurons encore l’occasion de refaire des pèlerinages dans ce site prestigieux pour nous. Cystopteris montana Canyon du Turet Jacques BORDON 36 Jacques Bordon à la Vattay 16 août 2009 Le canyon au Crêt de la Neige 16 août 2009 Butomus umbellatus La Truchère, 30 mai 2009 Eleocharis acicularis La Dombes, 1 aout 2009 Epipactis muelleri Montagnieu, 21 juin 2009 37 L’EXPOSITION « TRESORS DES HERBIERS LOCAUX » 12 et 13 septembre 2010 Notre exposition annuelle consacrée aux herbiers locaux a obtenu un vif succès. Cette manifestation a été l’occasion de rappeler tout l’intérêt que présentent ces collections de plantes séchées. Un herbier est une véritable base de données concrète sur la flore d’un territoire. Les échantillons dûment étiquetés, sont des témoins irremplaçables de la présence d’une espèce végétale en un lieu donné à une date donnée. L’étude des herbiers anciens permet de constater que certaines espèces présentes autrefois, ont aujourd’hui disparu d’un biotope qui peut avoir subi des transformations profondes du fait des activités humaines ou de l’évolution naturelle des milieux. L’échantillon de plante est aussi et d’abord un spécimen de référence permettant par simple comparaison de vérifier une identification. On peut conserver en herbier, des plantes à fleurs, des Fougères, des Mousses, des Lichens, des Champignons, des Algues, des fruits, des traces d’activité animale (galles et mines). Tous ces échantillons constituent un reflet très documenté de la biodiversité d’un territoire donné. Lors de cette exposition ont été exposés les herbiers de l’Abbé Richard, du docteur Corcelle, de Christian Schneider, d’Evelyne et de Jacques Bordon, de Michel Farille et de Denis Jordan. Nous avons eu également la chance de bénéficier du prêt de plusieurs échantillons historiques sortis pour l’occasion du Conservatoire botanique de Genève. En plus du grand intérêt scientifique de cette manifestation, il faut signaler la réussite esthétique de l’exposition. Il nous faudra recommencer cette enrichissante expérience. Jacques Bordon 38 PARLONS DE TOUT ET DE RIEN Comme chacun le sait, cette année 2009 a été celle de notre exposition sur les Herbiers . Et pour préparer cette expo, les membres du bureau ont travaillé d’arrache-pied pour trier les planches des herbiers Corcelles et Richard. Et alors qu’ils feuilletaient les planches de l’herbier de l’Abbé Richard, Jacques et Christian ont été intrigués par une planche apparemment totalement vide. Une étude plus poussée a alors révélé un fait jusque là totalement ignoré : l’Abbé Richard avait découvert le « Rien ecclésiastique », le très fameux Nihil obstat. Nos lecteurs se souviendront que nous avions déjà recherché dans la Haute Chaîne des traces des différents petits Rien (et en particulier le rare Rien nouveau sous sa forme héliotrope : Nihil novum sub sole) ou du grand Tout. Retrouver ainsi en herbier des traces d’un Rien presque oublié était un fait d’une importance considérable. D’autant qu’une analyse au microscope électronique à balayage nous a montré que les graines étaient peut-être viables. Cette découverte a été immédiatement suivie de deux décisions prises à la hâte par le bureau : • Tout d’abord, ouvrir une bonne bouteille, et la vider aussi sec. • Ensuite, tenter de faire revivre ce Rien. Pour cela, Christian a accepté de nous prêter un coin de son jardin. A cet endroit, et pour éviter les effets désastreux du Tout sur les Riens, une solution évidente s’impose: Tout doit disparaître ! Et quand nous aurons soigneusement Tout arraché, nous tenterons de semer quelques graines de ce Rien. Comme l’étiquette laissée par l’Abbé Richard était imprécise sur l’écologie de cette plante, nous devrons d’ailleurs tester plusieurs milieux de culture pour voir lequel convient le mieux. Et ensuite, à la Grâce de Dieu. Ce sera du Tout ou Rien. Bien sur, il est possible que l’expérience Sphinx macroglosse en train de Rien butiner rate, mais vu le contexte, un miracle peut avoir lieu Dans ce cas, nous aurons la bonne surprise de ne Rien voir pousser, ce dont nous ne manquerons pas de faire état lors d’une prochaine Assemblée Générale. Et dans un tel cas, nos amis férus d’ornithologie ne manqueront pas de venir surveiller de très près cette plantation, le Rien ecclésiastique étant connu pour parfois attirer un petit oiseau rondouillard, normalement surtout présent en Italie : la Bulle papale (Urbi etorbi). Et comme l’a dit Christian quand nous l’avons remercié pour le bout de terrain : « ce n’est Rien du Tout !» Bernard ANTOINE, avec jeux de mots additionnels de JW et SG 39 Les honneurs de la presse locale ……..avant Largement annoncée dans les éditions locales, notre exposition de septembre sur les trésors des herbiers locaux a aussi été reprise dans le journal communal de Thoiry… Le Gessien La Tribune de Genève 03 Sept 2009 Le Dauphiné libéré 10 Sept 2009 40 …..après Le Dauphiné libéré 16 Sept 2009 Bulletin municipal : Thoiry Ephéméris n°6 41 PETITES NOUVELLES DE LA FLORE LOCALE Année 2009 Acer saccharinum L. Erable argenté Collonges au SO de la ferme des Iles au bord du Rhône Schneider Christian Warrillow Julie 27 8 2009 Allium scorodoprasum L. subsp. scorodoprasum Rocambole Collonges à l'E de la ferme des Iles, bois longeant le chemin de fer côté N. Warrillow Julie Schneider Christian 25 9 2009 Allium sphaerocephalon L. subsp. sphaerocephalon Ail à tête ronde Thoiry à l'O de la Chaz, au bord de la falaise Gardien Stéphane Schneider Christian 5 8 2009 Gardien Stéphane 4 7 2009 Althaea officinalis L. Guimauve officinale Challex Ambrosia artemisiifolia L. Ambroisie à feuilles d'armoise Collonges au SE de la station d'épuration Farges dans l'ancienne gravière Schneider Christian Warrillow Julie 27 8 2009 Gardien Stéphane 20 9 2009 Artemisia verlotiorum Lamotte Armoise des frères Verlot Mijoux au bord de la route forestière ACFJ 16 8 2009 Mijoux 25 7 2009 au bord de route ACFJ Astragalus sempervirens Lam. subsp. sempervirens Astragale toujours vert Chézery-Forens ravin du Troublery Gardien Stéphane 28 6 2009 Gardien Stéphane 17 5 2009 Atropa bella-donna L. Belladone Vesancy à 250m au NO du chalet Bolboschoenus maritimus (L.) Palla Bolboschoenus maritime Thoiry Gardien Stéphane Schneider Christian 24 8 2009 Brachypodium phoenicoides (L.) Roem. & Schult. Brachypode penné de Phénicie Collonges talus au bord du chemin de Schneider Christian Maas Inge 26 5 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 27 8 2009 Bromus catharticus Vahl Brome purgatif Collonges Calamintha ascendens Jord. Sarriette ascendante Echenevex route reliant Naz-dessous et Jordan Denis Naz-dessus, près ferme Nazdessus, entre route et pâture 3 11 2007 Cardamine flexuosa With. Cardamine flexueuse Thoiry sur le sentier qui monte de la Gardien Stéphane Schneider Christian route forestière en direction de la Chaz 42 5 8 2009 Carduus nutans L. subsp. nutans Chardon penché Echenevex ancienne carrière Schneider Christian Warrillow Julie 7 8 2009 Carduus personata (L.) Jacq. subsp. personata Chardon bardane Gex près du parking de la N5 au- Schneider Christian Warrillow Julie dessus du Pailly 24 7 2009 Carex divulsa Stokes subsp. leersii (Kneuck.) W. Koch Laiche de Leers Léaz dans la cour du Fort Supérieur Schneider Christian 27 5 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 28 10 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 7 8 2009 Ceterach officinarum Willd. Doradille, Herbe dorée Pougny Cotoneaster dammeri C. K. Schneid. Cotonéaster de Dammer Echenevex ancienne gravière Cotoneaster horizontalis Decne. Cotonéaster horizontal Pougny Pougny entre le terrain de sport et l'Annaz. Warrillow Julie Schneider Christian 28 10 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 25 9 2009 Cyperus fuscus L. Souchet brun noirâtre Divonne-les-Bains Gardien Stéphane 18 7 2009 Datura stramonium L. subsp. stramonium Stramoine commune, Pomme épineuse Cessy Gardien Stéphane 2 8 2009 Epipactis microphylla (Ehrh.) Sw. Epipactis à petites feuilles Chézery-Forens Collonges sentier du Fortin Gardien Stéphane Schneider Christian Maas Inge 28 6 2009 27 5 2009 Eryngium alpinum L. Chardon bleu, Panicaut des Alpes Chézery-Forens Gardien Stéphane Schneider Christian 5 8 2009 Euphorbia prostrata Aiton Euphorbe prostrée Collonges pont de la N206 sur le Schneider Christian Warrillow Julie chemin de fer près de la gare de Collonges 27 8 2009 Galium rotundifolium L. Gaillet à feuilles rondes Gex au S du lieu-dit Vesancy à 250m au NO du chalet Gardien Stéphane Gardien Stéphane 17 5 2009 17 5 2009 Galium uliginosum L. Gaillet aquatique St-Genis-Pouilly Gardien Stéphane Schneider Christian 4 8 2009 Geranium robertianum subsp. purpureum (Vill.) Nyman Géranium pourpre Challex talus du chemin de fer au S du Moulin Gardien Stéphane Schneider Christian 11 5 2009 Glechoma hirsuta Waldst. & Kit. Gléchome hirsute Pougny Gardien Stéphane Schneider Christian 26 4 2009 43 Hieracium bupleuroides C. C. Gmel. Epervière faux buplèvre Chézery-Forens ravin du Troublery Gardien Stéphane 28 6 2009 Gardien Stéphane 10 7 2009 Impatiens parviflora DC. Impatiente à petites fleurs Léaz bord S du Bois du Puits Quatre Lapsana communis subsp. intermedia (M. Bieb.) Hayek Lapsane intermédiaire Farges talus au bord du chemin qui mène à l'ancienne carrière Schneider Christian Warrillow Julie 17 6 2009 Lathyrus niger (L.) Bernh. subsp. niger Gesse noire Challex Lancrans 200m au S du Moulin, bois situé entre le chemin de fer et le Rhône forêt entre la "route du Crédo" et le bord supérieur (N) de la carrière Pougny Gardien Stéphane Schneider Christian 11 5 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 31 7 2009 Gardien Stéphane 14 7 2009 Linum catharticum var. subalpinum Hausskn. Lin purgatif Echenevex dans le creux, sous les barres rocheuses Gardien Stéphane 14 6 2009 Gardien Stéphane 26 4 2009 Lithospermum purpurocaeruleum L. Grémil pourpre bleu Pougny Misopates orontium (L.) Raf. Muflier des champs St-Genis-Pouilly champ situé dans l'angle Gardien Stéphane Schneider Christian entre la D 984 C et la D 35 A 4 8 2009 Monotropa hypopitys subsp. hypophegea (Wallr.) Holmboe Sucepin glabre Thoiry sur le sentier qui monte de la Gardien Stéphane Schneider Christian route forestière en direction de la Chaz 5 8 2009 Myriophyllum spicatum L. Myriophylle en épi Thoiry Gardien Stéphane Schneider Christian 24 8 2009 Oenothera parviflora L. Onagre à petites fleurs Pougny anciennes gravières de l'Etournel Gardien Stéphane 23 9 2009 Orobanche reticulata subsp. pallidiflora (Wimm. & Grab.) Hayek Orobanche réticulée Chézery-Forens au bord du ruisseau de Foren Bordon Jacques 16 7 2009 Parietaria judaica L. Pariétaire judaïque Léaz Fort Supérieur Schneider Christian 44 21 6 2009 Pastinaca sativa subsp. urens (Godr.) Čelak. Panais brûlant Lancrans bord supérieur (N) de la carrière Schneider Christian Warrillow Julie 31 7 2009 Physalis peruviana L. Coqueret du Pérou Thoiry au SE de Massonex au bord Gardien Stéphane Schneider Christian 24 8 2009 de l'Allondon Poa badensis Willd. subsp. badensis Pâturin de Baden Léaz sentier du Fortin Schneider Christian Maas Inge 27 5 2009 Poa palustris L. Pâturin des marais Collonges Gardien Stéphane 6 7 2009 Potamogeton berchtoldii Fieber Potamot de Berchtold Thoiry Gardien Stéphane Schneider Christian 24 8 2009 Potentilla anserina L. subsp. anserina Potentille ansérine Prévessin-Moëns Gardien Stéphane 2 8 2009 Ranunculus seguieri Vill. subsp. seguieri Renoncule de Séguier Chézery-Forens Gardien Stéphane 28 6 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 28 10 2009 Schneider Christian Warrillow Julie 31 7 2009 Gardien Stéphane 27 8 2009 Rosa stylosa Desv. Rosier à styles soudés Pougny à l'O des Rippes Rosa tomentosa Sm. Rosier tomenteux Confort Schoenoplectus triqueter (L.) Palla Schoenoplectus à trois angles Collonges au SE de Villard au bord du Rhône Schoenus nigricans L. Choin noirâtre St-Genis-Pouilly Gardien Stéphane Schneider Christian 4 8 2009 Spiranthes spiralis (L.) Chevall. Spiranthe d'automne St-Genis-Pouilly Centre d'Etudes et de Recherches Nucléaires (CERN), secteur français Antoine Bernard 26 8 2009 Trifolium rubens L. Trèfle pourpre Confort à l'E du village, près de la D16 Schneider Christian Warrillow Julie 31 7 2009 Veronica filiformis Sm. Véronique filiforme Challex côté S du chemin de fer, bord du chemin Gardien Stéphane Schneider Christian 11 5 2009 Christian SCHNEIDER 45 Table de matières Page Titre Auteur 1 Le mot du Président Jacques BORDON 2 L’Allondon et la Roulevaz; Mise en jambes Jean-Claude FREISS et Bernard ANTOINE 6 Les violettes et autres vernales : séance de détermination Marjorie LATHUILLIERE 10 24 Heures Naturalistes Stéphane GARDIEN 13 Une page couleur 14 Sermoyer, la site des Charmes et la Truchère Yves LONGEOT 17 Une sortie dans les réserves naturelles de la Cluse d’Annecy : Le Bout du Lac et le Roc de Chère Jacques BORDON 22 Le Bugey méridional, de Montagnieu à Marchamp Pierre PERRIMBERT 25 Les Astéracées : séance de détermination Marjorie LATHUILLIERE 30 Le Montrond Christian SCHNEIDER 32 La Dombes et ses étangs Julie WARRILLOW 36 La Vattay au Col de la Faucille Jacques BORDON 37 Une page couleur 38 L’exposition ; «Trésors des herbiers locaux» Jacques BORDON 39 Parlons de tout et de rien Bernard ANTOINE 40 Honneurs de la presse Stéphane GARDIEN 42 Petites nouvelles de la flore locale Christian SCHNEIDER Les photos sont de Bernard ANTOINE, Jacques BORDON, Jean-Claude FREISS, Marjorie LATHUILLIERE, Yves LONGEOT, Julie WARRILLOW ASSOCIATION POUR LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU JURA Président fondateur: Docteur Jean CORCELLE (1911-1999) Siège social: Mairie de Thoiry, 01710 Thoiry Correspondance Julie Warrillow 149 chemin des Deux Hameaux 01710 Thoiry Tel: 04 50 41 23 86 e-mail: [email protected] Conseil d’Administration Président Vice Président Secrétaire Vice Secrétaire Trésorière Membres M. Jacques BORDON M. Stéphane GARDIEN Mme Julie WARRILLOW Mme Christianne DALLEMAGNE Mme Anne-Marie LISSAJOUX M. Bernard ANTOINE M. Jean-Claude FREISS M. Jean HUGUENIN Mlle Marjorie LATHUILLIERE M. Yves LONGEOT M. Bernard MACHETTO Mme Colette METRAL M. Christian SCHNEIDER Comité de Patronage M. Claude BEGUIN Chargé d’enseignement en Géobotanique aux Universités de Neuchâtel et Fribourg M. André CHARPIN Ancien Conservateur aux Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève M. Aloïs DUPERREX Ancien Directeur de l’Ecole d’Horticulture et Technicien Horticole de Genève Prof. Pierre HAINARD Professeur à l’Institut de Botanique Systématique et de Géobotanique à l’Université de Lausanne M. Fernand JACQUEMOUD Conservateur aux Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève Mars 2010