Rapport général des Journées Scientifiques 2013 - 2ie

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7ème édition des Journées scientifiques 2iE
Science et éco-innovation pour une valorisation durable des
ressources naturelles
1er – 5 avril 2013
Rapport général
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
Fondation 2iE - Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO – IFU 00007748B
Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Email : [email protected] - www.2ie-edu.org
Bilan organisationnel
> Lé déroulement et le partenariat
La 7ème Edition des Journées Scientifique de 2iE s’est tenue du 1 er au 5 avril 2011 sur le
Campus 2iE de Ouagadougou (Burkina Faso) sur le thème « Science et éco-innovation
pour une valorisation durable des ressources naturelles ». Le découpage du programme
se présente comme suit :
- 1er et 2 avril 2013 : Doctoriales et ateliers de réseaux scientifiques
- 3 et 4 avril 2013 : Sessions techniques (présentations orales et posters)
- 5 avril 2013 : 11ème réunion du Conseil Scientifique de 2iE
Les Journées Scientifiques ont été organisées en partenariat avec les réseaux FRIENDAOC et MED-FRIEND de l’UNESCO et ont bénéficié de l’appui financier de l’UNESCO, de
la Banque Africaine de Développement (BAD), de la Direction du Développement et de la
Coopération Suisse (DDC), de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en
Afrique (ACBF) et du Ministère des Affaires Etrangères (France).
> La participation
Les Journées scientifiques ont connu la participation effective de plus de 450 personnes
(étudiants Master, doctorants, enseignants-chercheurs, chercheurs et experts) dont plus
de 100 participants extérieurs à 2iE venant de 23 pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et
d’Asie. On note également la participation d’une dizaine d’entreprises du secteur privé
dont SUEZ Environnement (France), T2VC Global Innovation Summit (USA) et Nestle
Research and Development (Côte d’Ivoire).
> L’Ouverture
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mr. Paul GINIES, Directeur Général de 2iE,
Prof. Amadou Hama MAIGA, Directeur Général Adjoint de 2iE et de Dr. Paul-Joël
DERIAN, Directeur Recherche, Innovation et Performance de Suez Environnement
(France).
Une vue de la cérémonie d’ouverture.
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Bilan scientifique
En dehors des ateliers thématiques et des Doctoriales, les Journées Scientifiques ont
enregistré une conférence Inaugurale, 75 communications orales et 61 posters affichés.
Les communications orales étaient organisées en 14 sessions dont 2 sessions plénières
et 12 sessions parallèles (cf. programme détaillé des Journées Scientifiques). Les détails
du bilan scientifique sont donnés ci-dessous en fonction des différentes activités
scientifiques au programme.
> Les ateliers thématiques

Comité de pilotage FRIEND-AOC
Le Comité de Pilotage de FRIEND-AOC, tenu le lundi 01 avril 2013 dans la salle RIBAUD
de 2IE a rassemblé une vingtaine de personnes venant des institutions de recherche et
universitaires, des services nationaux de gestions des données hydrométéorologiques.
Les coordonnateurs généraux entrant et sortant ont présidé auprès de l’hydrologue
régional de l’UNESCO ce comité. Les coordonnateurs généraux ont inscrit cette réunion
dans l’esprit de la redynamisation du réseau.
A l’issue des échanges qui ont suivi les interventions, il ressort que l’esprit de FRIEND
n’est pas apparu dans les différents bilans présentés. Il est remarqué que pour tous les
thèmes, les coordonnateurs n’ont pas fait l’état des lieux des travaux liés pour chacun au
thème qu’il coordonne. Les bilans n’ont fait ressortir que quelques travaux menés par le
coordonnateur. Il est à regretter que cette absence de collaboration survienne au moment
où l’Afrique est désignée pour être le lieu des extrêmes.
L’hydrologue régional a, à l’issue de ce constat, rappelé les objectifs de FRIEND-AOC, qui
est de capitaliser tout ce qui est fait dans la sous-région, en relation avec chaque
thématique. Il a par la suite exhorté les coordonnateurs thématiques à prendre contact
avec les membres de leur thème pour faire l’état des différentes activités dans la sousrégion, afin de préparer, entre autres, le rapport quadriennal de FRIEND en 2014.
Le Comité de Pilotage s’est achevé par un encouragement des membres de FRIENDAOC à soumettre massivement des résumés pour conférence quadriennale de FRIEND,
qui va se tenir à Hanoi au Vietnam du 24 au 28 février 2014, et dont le premier circulaire
est déjà en ligne.

Atelier sur les Normes Hydrologiques de l’UNESCO
Les sous-régions Ouest-africaine et du Centre sont l’objet d’un dérèglement climatique
sévère et persistant en intensité et en durée depuis le depuis des années 70. Les
phénomènes extrêmes notamment les sécheresses et inondations récurrentes en sont
une manifestation de cette péjoration du climat qui fragilise fortement les deux sous
régions. L’une des conséquences tangible de cette situation est la rupture de plus en plus
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courante des ouvrages de captage et de stockage réalisés pour la mobilisation des eaux
du fait d’un dépassement des normes hydrologiques, normes d’entrée dans les modèles
de construction de ces ouvrages.
L’objectif principal du programme de révision des normes est de contribuer à la conception
des ouvrages hydrauliques résilients adaptés aux changements globaux pour une
mobilisation et gestion durable et efficiente des ressources en eau en Afrique de l’Ouest et
de Centre.
Pour amorcer cette contribution, une réunion d’experts a eu lieu du 01 au 2 avril 2013
dans la salle Michel Raibaud de Fondation 2IE à Ouagadougou au Burkina Faso.
L’historique du programme a été dressé et les études nationales ont été présentées. Il s’agit
notamment du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Niger, du Sénégal et du Togo. Les
représentants de la République Centrafricaine, du Tchad, du Rwanda et de la Guinée, n’étant
pas présents, le Coordonnateur régional de l’UNESCO, Dr. Abou Amani a fait une synthèse
des rapports transmis par ces pays. On retient de ces interventions que les difficultés sont
communes à l’ensemble des pays impliqués. Elles tournent essentiellement autour des
questions de données et de l’absence et/ou insuffisance des équipements hydrométriques et
pluviométriques. La question de la formation des capacités du personnel des services
techniques est également revenue. Des esquisses de budget ont été également annoncées.
Les éléments du programme ont été également été présentés (objectifs, résultats attendues,
activités, outils de conception).
Des travaux de groupes en deux commissions ont permis de discuter en détail sur les
composantes du programme :
- La composante nationale concerne essentiellement les activités liées à l’instrumentation
et suivi des bassins, à la collecte, critique, analyse de données et mise à jour de la base
de données nationale.
- La composante régionale concerne les différentes activités de dimension régionale en
appui aux composantes nationales.
> Les Doctoriales
La cérémonie d’ouverture des doctoriales 2013 a été présidée par le Directeur Général
Adjoint de 2iE, Prof. Amadou Hama MAIGA, accompagné du Directeur de l’Ecole
Doctorale, des deux Directeurs des Centres Communs de Recherche (Eau et climat,
Energie et Habit Durable), et du Directeur du Technopole.
Plusieurs thématiques ont été abordées entre autre : l’énergie, la bioénergie, l’eau,
l’assainissement, l’environnement et les éco-matériaux.
Il y a eu au total 35 communications orales sur les 36 qui avaient été prévues.
Ci-dessous le tableau récapitulant les communications par laboratoire et selon les
niveaux :
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Avec l’accord de la Direction Générale un prix Recherche-Innovation a été instauré cette
année. Les lauréats pour l’édition 2013 sont les suivants :
Le Directeur Général de 2iE, Mr. Paul
GINIES, remettant
le 1er Prix
Recherche-Innovation des Doctoriales
à Mr. Gatete DJERMA.
La clôture des Doctoriales 2013 a été faite par le Directeur de l’Ecole Doctorale, Dr.
Harouna KARAMBIRI qui a souligné la grande qualité des communisations présentées
ainsi que la diversité et la richesse des thèmes abordées. Il a également souligné
l’ouverture des Doctoriales cette année aux étudiants de Master 2 et aux IngénieursEntrepreneurs en incubation, ce qui permet de renforcer le nexus Formation-RechercheInnovation.
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> Les Conférences scientifiques
La conférence inaugurale des Journées Scientifiques a été donnée par Dr. Alfred Watkins,
Président Exécutif, T2VC Global Innovation Summit, et qui a précédemment exercé
plusieurs responsabilités au sein de la Banque Mondiale. Le thème de cette conférence
était : Cultivating Dynamic Innovation Ecosystems for Sustainable Development in
Africa.
Une vue de la Conférence Inaugurale
Résumés des sessions
Session 1a : Evènements extrêmes
Président : Dr. Gil MAHE, Rapporteur : Dr. Luc DESCROIX
Cette session parallèle 1a « Evènements extrêmes » ; a été organisée en collaboration avec FRIEND-AOC
et FRIEND-Méditerranée.
Une sixième communication, celle de Koulia et al sur l’effet de l’intensité de la pluie sur les
caractéristiques de la pluie sur les sols et leur érodibilité dans la plaine du Bas Cheliff, n’a pu être
entendue, les exposants étant absents.
Les exposés :
10h30-10h45 : Mathlouthi & Lebdi (Tunisie):
Cette communication a démontré qu’on observe une augmentation de la fréquence des évènements
extrêmes dans le nord de la Tunisie. Il s’agit de la partie la plus humide du pays, où les pluies peuvent
atteindre jusqu’à 1500 mm de P annuelle (max en Tunisie), alors qu’elles ne sont que de 500 mm sur le
littoral. Les séries montrent de 70 et 105 années d’observations. A la station P de Ain Draham, extrême nord
du pays, on a noté une augmentation de la fréquence des P> 100 mm, d’où un nombre croissant
d’inondations. Le maximum journalier va de 117 à 230 mm/
10h45- 11h00 : Soro et al. (Côte d’Ivoire)
Cet exposé traite des pluies extrêmes et leur impact sur les courbes IDF ; ce qui est primordial pour le
dimensionnement des ouvrages, etc. On montre le décalage entre les observations des dernières décennies
et l’instruction technique qui prévoit l’utilisation de 10 années de données en moyenne, et l’ajustement sur
Gumbel. Cela ne tient pas compte du CC ni de l’urbanisation galopante. Bref, les normes hydrologiques
répondent elles aux conditions climatiques actuelles ?
On observe : une baisse de l’intensité max des pluies de courte durée ; par contre pour les pluies de longue
durée (plus de 20 mn), l’étude proposée donne des extrêmes inférieures à l’instruction technique ; on note
enfin, une baisse de l’intensité des pluies de durée infra journalière, d’où un impact possible sur les normes
hydrologiques.
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11h- 11h15 : JE Paturel
Cette communication présente l’importance des Courbes IDF en Afrique Ouest et centre et de la remise à
jour conséquente des normes hydrologiques.
Si le GIEC prévoit une recrudescence des évènements extrêmes, on note peu d’impact du CC sure les
pluies de courtes durée (moins de 30 mn) pour le moment. Au-delà on note une légère baisse régionale.
Elle présente surtout l’outil logiciel NUNIEAU,
NUNIEAU : logiciel de numérisation de données papier (pluviogramme ou hydrogramme, etc) qui a
l’avantage de traiter de nombreux diagrammes, et donne la possibilité d’en contrôler la qualité.
NUNIEAU est un outil téléchargeable et à diffuser en Afrique de l ;’Ouest !!
11H15-11h30 Agué et al
S’intéresse à la fréquence des max annuels au Bénin. Il évoque la difficulté d’établir ou rénover les courbes
IDF, faute de données ; il y a peu de travaux préalables au Bénin
Traite les données de 1921 à 2009 (pluviomètres) et de 1954 à 99 (pluviographes) ajustées sur les lois GEV
et Log normale, la courbe étant réalisée sur le modèle de Keiffer Chu.
11H30 – 11h45 Bohari Ibrahim et al
Une des conséquences prévisibles de la hausse du total des pluies comme des précipitations extrêmes est
l’augmentation du nombre de mares en zone endoréique du Sahel.
Des Vallées sèches ayant contribué un temps à l’écoulement du Niger, plus fonctionnelles depuis les phases
sèches du Quaternaire, se remettent à connaître l’écoulement. Ainsi le kori Mountséka (kori = oued en
haoussa) qui a un BV de 5000 km² de BV et est un tributaire de dallol Maouri, lui-même « affluent’ théorique
de rive gauche du Niger a dû être classé Ramsar depuis 2004 suite à sa nouvelle dynamique caractérisée
par l’augmentation du ruissellement et d’érosion, d’où une dynamique hydro érosive très active et l’apparition
du néo exoréisme. Depuis quelques années (1994), le kori Mountséka coule !! les mares d’interconnectent
durant la mousson ; les bas-fonds sont occupés par l’eau et donc ne peuvent plus être cultivés d’où perte de
récolte
Les max annuels sont plus élevés depuis 1990 : les années sèches sont également moins marquées
Le Kori Mountséka s’est beaucoup développé surtout dans les années exceptionnellement pluvieuses.
11h45 -12h00 Koulia et al : pas là !!
Cette communication n’a pas eu lieu, faute d’exposant.
Débat discussion :
H Dacosta confirme (à une remarque sur la comm d’Agué) que le modèle de Keiffer Chu est le plus adapté ;
HD et al ont intégré des données de stations anciennes qui permettent de renforcer les BDD
ème
Mathlouthi montre qu’on est passé d’une inondation tous les 15 ans au début du 20
siècle à une tous les
deux ans depuis 20 ans ; le rôle des barrages de plus en plus nombreux mais aussi certains qui perdent de
la capacité de stockage, est de plus en plus importrant, et pourtant très négligé.
Synthèse finale
Le président Luc Sigha -délégué par Gil Mahé- (absent car communicant dans une autre session !!) note la
bonne qualité et le haut niveau scientifique des exposés. Les temps d’exposé ont été toujours respectés et
le timing a été tenu jusqu’au bout.
Le rapporteur note également la haute tenue des exposés et des débats, et synthétise en montrant qu’au
sud comme au nord du Sahara, CC et LULCC sont à l’origine d’une hausse des évènements extrêmes et
des crues et inondations, appelant une révision des normes hydrologiques.
Session 1b : Eau et Climat
Président : Prof. Pierre BARIL, Rapporteur : Dr. Dial NIANG
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Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
Cette session avait pour objectif global de montrer à travers certains cas d’étude la relation existant entre la
variabilité climatique et l’évolution des ressources en eau de surface. Les différentes présentions ont montré
que les écoulements sont étroitement liés à l’évolution de la pluviométrie. Dans les différents cas traités la
tendance à l’aridification apparaît lorsqu’on constate un déficit pluviométrique. En effet, Une diminution
importante de la pluie entraîne un tarissement rapide des cours d’eau d’où la nécessité de mieux
comprendre les ressources en eau On a aussi constaté que d’autres facteurs comme la géologie, la
couverture pédologique pouvaient influencer en grande partie les écoulements.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
Cette session se proposait d’étudier l’effet des changements climatiques sur les écoulements de surface au
niveau de quelques bassins versants d’Afrique. Les différents auteurs ont pu montrer que la part la plus
importante des écoulements de surface dépend de l’évolution de la pluviométrie. En effet, dès qu’il y a déficit
pluviométrique, on enregistre un tarissement rapide des cours d’eau, de même les zones inondables
propices à l’agriculture de contre saison. Les différents auteurs ont pu montrer l’importance de la pluie sur
les écoulements à travers une modélisation Pluie-Débit. Mais en plus du climat, la géomorphologie et la
géologie peuvent aussi influencer les écoulements.
Conclusion/ Recommandations :
Malgré l’absence de 2 communications sur les 6 prévues, la session a été très enrichissante en ce sens que
les cas d’étude concernaient trois régions différentes de l’Afrique (Afrique du Nord (Maroc) ; Afrique Centrale
(Fleuve Congo) et Afrique de l’Ouest (Bénin)). Les relations climat-ressources en eau ont été très bien mises
en exergue par les différents auteurs en faisant ressortir l’étroite dépendance des écoulements par rapport à
la pluviométrie. Le public à travers une série de questions-réponses a pu participer activement à la réussite
de la dite session qui s’est clôturée par le mot de remerciement de Pierre Baril Président.
Session 1c : Energies et matériaux
Président : Dr. Arthur RIEDACKER, Rapporteur : Dr. Moussa SORO
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
Les présentations de cette session portaient sur les énergies, les énergies renouvelables et les écomatériaux. Les études relatives aux systèmes hybrides pour l’électrification des zones rurales ont montré
que pour s’affranchir de l’augmentation du prix du carburant, le meilleur couplage est PV/éolien/batterie.
Toutefois, les batteries restent le maillon faible de tels systèmes. L’étude du stockage a porté sur la
synthèse de complexes hybrides chimiques pour un stockage réversible de l’hydrogène avec une possible
application dans le domaine des piles à combustible. Conernant les biocarburants, au Brésil, le modèle de
production d’éthanol basé sur de petites unités familiales est plus rentable que le modèle des grandes
unités. L’essor de ces unités de production dans ce pays est dû à l’augmentation du prix du gasoil et au
nombre croissant (plus de 90%) des véhicules légers utilisant l’éthanol comme carburant. Pour la biomasse,
l’utilisation des gaz de synthèse produits par gazéification est limitée aujourd’hui à la production de chaleur,
d’électricité et de cogénération à petites et moyennes échelles,mais pourrait s’étendre aux piles à
combustible à haute température. L’intensification des procédés (IP) est une voie prometteuse pour réduire
considérablement le coût de fabrication. Le thème des éco-matériaux a été abordé avec la confection de
briques à base de mâchefer de charbon. Les résultats sont prometteurs pour une valorisation à terme des
mâchefers de charbon dont la production annuelle mondiale est estimée à 600 millions de tonnes.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
1. Les travaux sur le stockage de l’hydrogène à l’aide de complexes hybrides sont encore au stade de
recherche fondamentale.
2. L’avenir des sources d’électricité hybrides résiderait dans les systèmes combinant un plus grand
nombre de sources de production et surtout de stockage.
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3. Pour les gaz de synthèse produits par gazéification de la biomasse, le challenge est énorme et prendra
beaucoup de temps.
4. Bien que l’Afrique a un réel potentiel de production d’éthanol, l’usage d’une trop grande quantité d’eau
et l’émission de gaz toxiques comme l´hydrocarbonate, le méthanol et le monoxyde de carbone sont
problématiques.
Conclusion/ Recommandations :
Pour une meilleure intégration en Afrique, tous les systèmes proposés devraient d’une part tenir compte du
contexte socio-économique de la région d’implantation et d’autre part intégrer dans leur mise en œuvre les
compétences nécessaires pour la maintenance et l’entretien des équipements.
Session 2a : Evénements extrêmes
Président : Dr. M. MATHLOUTHI, Rapporteur : Dr. Abou AMANI
Six communications ont été présentées durant la session. La première communication a présenté une
revue sur la recrudescence des crues en Afrique de l’Ouest liée à la péjoration climatique et au changement
anthropique. La communication s’est concentrée sur le cas du Niger moyen et ses affluents de rive droite. Il
a préconisé certaines actions de restauration et préservation. La deuxième communication a présenté une
étude préliminaire sur l’évaluation de l’impact du changement climatique sur le haut bassin du Niger en
amont de Koulikoro. Le modèle hydrologique SWAT combiné aux simulations corrigées du modèle
climatique RCM KNMI-RACMO2.2B a été considéré. Les résultats préliminaires montrent une tendance à la
baisse des écoulements. La troisième communication a présenté une étude comparative d’analyse des
sécheresses hydrologiques sur des bassins en Centrafrique et au Kenya en considérant principalement les
débits d’étiage. Les bassins ont subi des baisses importantes des ressources en eau après la rupture
constatée autour des années 1970. Les dates d’apparition des débits minimums n’ont pas beaucoup
changé. La quatrième communication a traité d’une étude de simulation de débits sur le bassin de Zou, un
affluent de l’Ouémé, à l’aide du modèle GR2M et des sorties du modèle climatique REMEO. La cinquième
communication a discuté des résultats prospectifs d’analyse géostatistique des pluies dans la ville de
Cotonou. Le nombre limité de stations, la taille limite de la zone d’étude ainsi que des types de systèmes
pluvieux rendent complexe l’interprétation des résultats obtenus. La sixième présentation a concerné
l’analyse des extrêmes de températures au Maroc sur deux bassins, et des conditions climatiques et
écologiques différentes en prenant en compte les 16 types de temps présents au Maroc. L’analyse a montré
une tendance à l’augmentation des températures extrêmes chaudes en saison froide, alors qu’en saison
chaude il n y a pas de tendance significative.
Durant la période des questions, les points soulevés et discutés sont essentiellement d’ordre
méthodologiques où plus de rigueur est demandée afin de garantir plus de crédit aux résultats obtenus. De
mêmes l’usage des résultats pour le besoin de prise de décision a été évoqué et les participants ont été
encouragé à considérer aussi leur résultats dans une perspective d’application.
Session 2b : Eau et Climat
Président : Prof. GLITHO Adolé Isabelle, Rapporteur : Dr. ZOROM Malicki
La séance a été présidée par Professeur GLITHO en remplacement Professeur AGBOSSOU initialement
prévu selon le programme des journées scientifiques. A l’exception de la présentation de Monsieur
OGOUWALE, tous les communicateurs ont présenté leurs communications orales.
Le premier communicateur M. Moussa a présenté une partie de ses travaux de thèse intitulé
« Dynamique de l’occupation des sols de 1957 à 2007 et proposition de typologie de dunes à Midelleram,
extrême oriental du Niger ». Après avoir situé le contexte de dégradation accélérée des ressources avec une
augmentation de la population, il a caractérisé la dynamique de l’occupation des sols des zones dunaires
du Niger oriental dans le but de comprendre le processus. Il met en exergue la diminution des surfaces
cultivables en 2007 par rapport à l’année 1975 au profit des dunes.
La deuxième communication de Dr. Ibrahim est intitulée « Hydrological impacts of the rainfall
variability under a climate change condition on Nakanbe basin in Burkina Faso». Le communicateur a
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d’abord présenté sa zone d’étude, le bassin du Nakambé au Burkina Faso puis il a répondu à trois
préoccupations : (i) Comment le régime des précipitations évoluera au cours des quatre prochaines
décennies (jusqu'en 2050) (ii) Quel type d'informations peut-on obtenir des modèles climatiques? (iii) Quelle
est la sensibilité des hydro-systèmes du Nakambé au futur changement climatique annoncé par le GIEC ?
Dans sa présentation, il a montré que les variations de l'intensité des précipitations est plus préjudiciable à la
disponibilité des ressources en eau et que dans les conditions chaudes, l'évaporation est une question clé
pour la gestion des ressources en eau.
La troisième communication est une présentation d’une partie des travaux de thèse de Mme Maïga
intitulée « Eléments minéraux et carbone organique du sol perdus par érosion hydrique en milieu semi-aride,
Burkina Faso». Elle a analysé l’impact de l’érosion hydrique sur le stock du carbone organique du sol et des
éléments minéraux sous différents modes d’occupation des sols. Comme résultats majeurs de sa
présentation, on note : (i) La quantité importante de carbone organique dans les sols nus dégradés par
rapport aux sols cultivés, (ii) L’érosion hydrique du carbone organique par détachement et transport de la
couche arable du sol compte pour très peu dans la perte de carbone organique sous l’impact de l’érosion
hydrique, (iii) L’érosion du carbone organique (CO) du sol est sélective et dépend principalement des
propriétés des sols (texture) et (iv) L’activité anthropique est un facteur favorisant la perte du CO par érosion
hydrique.
La quatrième communication est intitulée « Methodology for Prediction of Climate Change Impact on
Water Recourses without Regional Climate and Hydrological Model». Le communicateur Dr. Dejan répond à
4 questions concernant la Serbie : (i) Quels changements climatiques (CC) ont déjà été enregistrés dans les
régions en Serbie ? (ii) Les changements climatiques ont-ils eu un certain impact sur les débits des cours
d’eau et les ressources en eau? (iii) Quels sont les projections pour le futur? Et (iv) Que devrions-nous
prendre comme mesures d'adaptation dans une région? A l’issue de sa communication, on retient qu’en
Serbie, il y a une tendance à la hausse de la température et une tendance à la baisse des débits des cours
d’eau. Les effets du changement climatique sont observé partout en Serbie notamment dans la partie
orientale du pays. Comme solution d’adaptation, il cite entre autre la planification et l’aménagement forestier.
La dernière communication de Dr. Zannou est intitulée « Contribution à une actualisation de
l’évaluation des ressources en eau de surface du Bénin». L’objet de sa présentation est l'analyse des séries
pluviométriques et hydrométriques récentes pour servir de base aux décisions relatives à la gestion des
ressources en eau. Le constat majeur qu'il fait, après analyse de la dynamique spatiale des écoulements
dans le pays, est que les ressources en eau de surface ont augmenté au sud et ont diminué au nord du
Bénin.
A la fin des présentations, la présidente de séance a invité les différents communicateurs au podium
pour la séquence "questions-réponses" de la session.
M. Moussa a répondu par la négative à la question à savoir s’il avait fait la typologie des dunes. Il a
tout de même précisé que son exposé est axé sur la dynamique des occupations des sols.
Dr. Dejan a répondu par l’affirmative à la question à savoir si l’on peut parler de sécheresse en
Serbie.
A La question posée sur la période de l’année il y a perte de matière organique, Mme Maïga a
précisé qu'elle n'avait pas fini de traiter les données collectées sur le terrain. Cependant elle pense que la
perte des matières organiques s’effectue surtout au milieu de la saison hivernale.
Dr. Ibrahim a répondu en rappelant que les données observées concernent la période 1961 à 2009
.L’intervenant voulait savoir la période des données observées.
Dr. Zannou a tenté de donner des explications sur les facteurs de diminution de pluies observés au
nord et une augmentation au sud du Bénin par l’urbanisation et l’étendue des cours d’eau et a rappelé que
dans son exposé il s’est plutôt focalisé sur les observations et non sur les facteurs.
La présidente de session a posé une question à l’ensemble des participants et aux communicateurs:
"quelle solution peut-on proposer à un paysan qui aurait participé à la session et qui aurait entendu l'exposé
des constats alarmants faits par l'ensemble des communicateur? Il ressort des réponses faites par les
communicateurs qu’il faudra revoir les techniques de conservations des eaux et des sols, lutter contre
l’évaporation notamment au Sahel, investir davantage pour la mobilisation des ressources en eau, optimiser
les ressources et revoir les pratiques culturales.
Dans l’ensemble, l’on retient des échanges avec les participants, davantage des questions de clarification
que de remise en cause des orientations de la recherche et des démarches méthodologiques.
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La présidente a terminé la session en disant que la seule chose à retenir de cette session, c’est que les
problèmes sont les mêmes partout quel que soit la zone géographique (Bénin, Burkina Faso, Serbie) et
ensemble que nous trouverons les solutions.
Session 2c : Qualité de l’Eau et de l’Assainissement
Président : Prof. N. FUNAMIZU, Rapporteur : Dr. Harinaivo A. ANDRIANISA
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
La problématique de la qualité de l’eau et de l’assainissement est une problématique à l’échelle planétaire
qui a valu que l’accès à l’eau et à l’assainissement font partie des objectifs prioritaires des OMD. Dans les
pays en voie de développement, les expériences ont montré que à défaut de ressources financières et aussi
humaines suffisantes capables de gérer convenablement les infrastructures mises en place, on n’arrive pas
à pérenniser les actions entreprises. Ainsi pour ces pays, les défis restent le développement de techniques
très simples mais performants, à cout d’investissement et d’exploitations faibles et ne nécessitant pas la
connaissance de technicité spécifique pour la gestion des systèmes.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
L’essentiel des présentations a porté justement sur les technologies à bas couts pour le traitement des eaux
usées et des boues de vidanges des populations défavorisées des pays en voie de développement. Il s’agit
de l’exploitation de matériaux locaux disponibles pour la conception des systèmes en minimisant autant que
possible les couts d’exploitations et la mécanisation des technologies développées. Ces thèmes rentrent
bien dans le cadre de la thématique de la session
Conclusion/ Recommandations :
Dans l’avenir, vu l’importance de la thématique, il serait intéressant d’intituler une session spéciale
« Technologies simplifiées en assainissement ».
Session 3 : Satellites et Applications
Président : Prof. J.-F. RAPP, Rapporteur : Dr. C. SOME
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
La session s’est intéressée à l’utilisation des technologies spatiales en matière d’aménagement du territoire
et la gestion des catastrophes, de gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Dans les
domaines de l’environnement, les exposés se sont concentrés sur la contribution de ces technologies dans
la production de données pour le suivi hydrologique et pluviométrique. Il s’est agi pour l’essentiel du
calibrage de systèmes indirects de production de données en utilisation le principe de la télédétection qui est
la production des informations sur des objets sans contact direct avec ceux-ci. Dans le domaine de
l’aménagement du territoire et de la gestion des catastrophes, il a été présenté les possibilités offertes par la
télédétection pour la mise en place d’une cartographie rapide pour aider à la décision en situation d’urgence
(Tsunami, tremblement de terres…). Il a été également présenté, l’utilisation de ces systèmes pour le suivi
de la pollution des ressources hydrogéologique et l’aménagement urbain. Dans le domaine de la gestion des
ressources naturelles, les systèmes d’information ont été mis à contribution pour l’évaluation des stocks de
crevette.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
Il faut retenir que les technologies spatiales (télédétection, systèmes d’information géographie etc.)
connaissent des développements considérables tant sur le plan technique que sur le plan scientifiques. Ces
développements constituent de nouvelles solutions aux problèmes de production de données touchant de
nombreuses thématiques. Leur positionnement en tant que outil d’aide à la décision s’en trouve renforcé, les
perspectives sont encore meilleures. Le transfert de technologie, la formation des ressources humaines
contribueront sans doute à une meilleure utilisation de ces technologies tant dans l’aménagement du
territoire, des gestions des ressources naturelle et de l’environnement que la prévention et la gestion des
catastrophes naturelles
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Conclusion/ Recommandations :
La session s’est bien déroulée et les participants ont été instruits sur les développements technologiques
concernant les technologies spatiales. Toutefois certaines présentations avaient allure de publicité et leur
structure ne respectent pas la démarche scientifique. Il conviendrait donc de veiller dans l’avenir prévoir un
espace d’exposition où les bureaux d’études, les entreprises pourront présenter leur services et leur
produits. La science utilise des instruments, des outils qui sont produits par des entreprise et il est normale
que la communauté scientifique puisse être informée des développements sur ces aspects. Il convient donc
de mieux les positionner pour leur offrir une meilleure lisibilité et une meilleure accessibilité.
Session 4 : Enjeux Climat – Eau – Assainissement – Energies – Matériaux
Président : Prof. El H. BARTALI, Rapporteur : Dr Maïmouna BOLOGO/TRAORE
Cette session, présidée par le Pr El H. BARTALI, Directeur de l’Ecole de Génie rural à Rabat (Maroc) a vu la
présentation de cinq communications sur six de prévues.
ère
La 1 communication présentée par Romuald KINDA a porté sur le rapport entre la sécurité alimentaire et
le changement climatique. Dans cette thématique en rapport avec l’économie du développement, les auteurs
analysent de façon comparative les effets du choc climatique sur la sécurité alimentaire dans 25 pays de
l’Afrique subsaharienne sur 58 ans. Ils ont montré que l’insécurité alimentaire ne peut être résolue par
l’importation de produits agricoles. C’est pourquoi, ils préconisent que les Etats africains revoient leur
politique agricole.
e
Présentée par le Dr Eric TRAORE, la 2 communication a porté sur le compte rendu d’un travail demandé
par le Programme d’Action National d’Adaptation à la variabilité et au changement climatique (PANA) du
Burkina Faso. Le contexte de l’étude est l’utilisation du modèle T21, un outil de planification à moyen et long
termes. La finalité de ce modèle c’est de disposer d’un outil de planification qui intègre directement les
questions de santé, d’environnement et de développement à la problématique du changement climatique.
e
La 3 communication a porté sur le bassin du Danube. Effectuée par Miodrag MILOVANOVIĆ, elle a permis
de délimiter la zone d’influence du bassin du Danube, les conventions et législations en vigueur pour sa
gestion régionale (Etats et Union Européenne). Ensuite, il a été question des principales pollutions qui
affectent le bassin et des efforts déployés par la République Serbe pour sa protection.
La communication du Dr Ryusei ITO a porté sur l’effet du mélange sur l'inactivation des bactéries
pathogènes dans les processus de traitement alcalin post-compostage. Ce procédé est considéré comme
une alternative à d’autres formes d’inactivation des bactéries présentes dans le compost.
La dernière communication était consacrée aux petits barrages. Présentée par Philippe CECCHI, il a été
question de l’importance capitale de ces retenues d’eau artificielles pour les populations rurales. Le
présentateur n’a pas manqué de relever qu’elles sont polluées à cause de l’usage des pesticides dans le
maraîchage. Cette pollution a des répercussions sur la vie aquatique. Selon CECCHI, compte tenu des
multi-usages des petits barrages et de la demande de plus en plus forte liée à la croissante démographique,
il y a lieu de revisiter la question de la gouvernance en vue de favoriser une gestion intégrée et durable de
ces retenues d’eau.
A la suite de ces présentations, il y a eu deux tours de questions et de réponses. Les questions ont
essentiellement porté sur les petits barrages, la gestion du bassin du Danube, la sécurité alimentaire et les
effets du changement climatique.
A la question relative à la spécificité de chacun des 25 pays concernés par leur étude, KINDA a répondu
qu’ils essayaient d’en tenir compte dans leur analyse.
Dans le cas du bassin du Danube, MILOVANOVIĆ a expliqué que pour le moment, l'utilisation de l'eau du
Danube ne pose pas problème. Toutefois, avec le temps, il faudra beaucoup de négociation et de discussion
entre les Etats pour favoriser la perennité de cette ressource.
Pour les questions relatives aux aspects économiques et à la sous-exploitation des petits barrages, M.
CECCHI a évoqué l'origine des financements de ces infrastructures et expliqué que c’est davantage la
diversité des services économiques rendus par ces retenues que la performance de celles-ci qui est
recherchée.
Dr TRAORE a rappelé que dans le modèle T21, ils ont tenu compte des paramètres économiques et
environnementaux dans les simulations effectuées.
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Pour finir, le président de séance a rappelé le grand intérêt des thèmes qui ont été abordés et qui
concourent pour offrir des réponses aux variations et changements climatiques.
Session 5a : Eau et Climat
Président : Dr. J-E. PATUREL, Rapporteur : Dr. Mahamadou KOITA
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
La session 5a Eau et climat des Journées Scientifiques s’est tenue le Jeudi 04 avril 2013 de 10h30 à 12h30
à L’amphithéâtre de 2iE. Elle a été présidée par Monsieur Jean-Emmanuel PATUREL et rapportée par
Monsieur Mahamadou KOITA. Trois (03) présentations sur six (06) ont été faites :
- Présentation1 : Fonctionnement hydrodynamique du lac Nokoué (Benin)
Auteurs : R. Houngue, A.E. Lawin, A. Afouda et D. Mama
- Présentation2: Three-dimensional numerical simulation of the suspended sediment transport in lake
Taabo, Côte d’Ivoire
Auteurs: K.L. Kouassi, T. Saita, K.I. Kouamé, M.S. Angulo, T. Komatsu and K. Aka
- Présentation3: Modeling groundwater pollution transport: difficulties and cures
Auteur: D. Vidovic
Trois séries de questions ont suivi les présentations. Beaucoup de questions sont revenues sur la
compréhension des différentes démarches méthodologiques (schémas de résolutions numériques).
- Pour la première présentation, les questions étaient orientées sur le choix de la bathymétrie pour
approcher le taux de sédimentation de la lagune aux différentes saisons (la dynamique sédimentaire
n’a pas encore été abordée), la manière dont la bathymétrie a été réalisée (réponse : il y a eu des
problème pour l’obtention des données), la prise en compte de l’intrusion saline (réponse : oui, elle a
été prise en compte), la détermination de la propagation dans le lac et dans le chenal qui relie la
lagune à la mer et la mise en place de stratégies d’adaptation (réponse : pour y répondre, il faut
mettre en place un groupe de réflexion multidisciplinaire).
- Pour la seconde présentation, l’auditoire a cherché à savoir si l’érosion éolienne a été prise en
compte dans l’envasement du lac (réponse : non); comment la présente étude peut-elle aider à lutter
contre l’envasement (réponse : ce problème n’a pas encore été abordé) ; s’il est possible de
quantifier la durée de vie du lac (réponse : trop de facteurs entrent en jeu pour donner une réponse
juste).
Pour la troisième présentation, le public a demandé à l’auteur de donner plus de détails sur les formes des
équations et le type de schéma de discrétisation qu’il recommanderait pour remédier aux problèmes
d’oscillation, de non convergence et du bilan rencontrés lors des simulations numériques des eaux
souterraines (réponse : Chacun des schémas de discrétisation a ses avantages et inconvénients, le schéma
« volume finis » serait mieux adapté à la simulation numérique de l’écoulement souterrain, mais cela
nécessite un temps d’exécution long et une capacité de stockage importante).
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
Les différentes réponses aux questions données par les présentateurs ont été jugées satisfaisantes par le
public dont certains ont manifesté l’intérêt de poursuivre les discussions avec les auteurs pendant la pausedéjeuner
Session 5b : Agriculture
Président : Prof. André MERMOUD, Rapporteur : Dr. Amadou KEITA
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
Comment améliorer l’agriculture en appliquant les outils et méthodes mis au point par la science, mais dans
un souci d’innovation respectueuse de l’environnement et s’inscrivant dans la durabilité et le changement
climatique, tel était le point de convergence de l’ensemble des thèmes abordés dans cette session.
L’introduction d’innovations technologiques acceptées, pouvant accroître les revenus des acteurs tout
préservant l’environnement, fut un des enjeux majeurs abordés dans les travaux de recherche. Par ailleurs,
13
on s’est également essentiellement intéressé dans cette session à l’amélioration de la connaissance de
l’environnement climatique, physique et social pour une production agricole durable et meilleure en termes
de productivité.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
De l’ensemble des sessions, il ressort que des contributions pratiques en termes de technologies ou de
méthodologies ont été faites pour améliorer, d’une façon préservant l’environnement, la production agricole.
On retiendra essentiellement que l’innovation interagissant avec le milieu social d’une part et physique
d’autre part, il sera essentiel d’employer une approche participative dans le premier cas et de tenir compte
des expériences similaires dans d’autres contrées du monde avec les leçons qui s’en dégagent dans le
second cas.
Conclusion/ Recommandations :
Les technologies innovantes et les méthodologies proposées dans ces sessions sont diverses, même si
elles concourent toutes à contribuer à l’émergence d’une production agricole performante et soucieuse de la
préservation de l’environnement. Il a été recommandé entre autres que les études soient plus affinées, que
des comparaisons avec d’autres technologies soient menées, que des cultures et méthodologies différentes
soient examinées pour affiner et étayer les résultats, qui devront par la suite être traduits en termes de plans
d’actions.
Session 5c : Qualité de l’Eau & Assainissement
Président : Dr. Rabah LAHMAR, Rapporteur : Dr. Hela KAROUI
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
Même si, la session est dédiée à l’univers de la qualité et le traitement de l’eau, trois présentations sur six
(6) ont porté sur la pollution des sols. En effet, trois (3) présentation ont sont dédiées à l’assainissement plus
précisément le traitement et la réutilisation des eaux grises et l’utilisation des sous-produits pour l’agriculture.
Le restes, ont portés sur la contamination des sols suite à l’activité agricole (élevage et riziculture) ou
humaine (décharge).
Dans le domaine d’assainissement, les exposés se sont concentrés sur le traitement des eaux grises
(synthétique ou réelle) et leur utilisation pour la petite agriculture, et une dernière sur la décontamination des
urines par procédés photo-fenton. Pour la contamination des sols, Deux études se sont intéressées à la
présence des métaux lourds de différents origines (Décharge et élevage des poulets) et leur infiltration et
aux pesticides utilisés pour la riziculture.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
Dans un pays sub-saharien connaissant des grandes pénuries d’eaux, l’assainissement et le traitement des
eaux pour une valorisation agricole est un véritable enjeu. Les présentations ont toutes montré qu’une bonne
gestion de l’eau à domicile, en séparant dès le départ les différentes provenances, permet la production
d’une quantité d’eau de qualité à utiliser pour les parcelles. Il est aussi à noter que la pollution des sols par
les métaux lourds pose un véritable souci, qui est malheureusement très oublié dans un pays où
l’assainissement et le manque d’eaux se présentent comme le souci majeur
Conclusion/ Recommandations :
La session s’est bien déroulée et les temps ont été respectés. Les participants ont été très intéressés par les
présentations, traduit par les nombreuses questions posées. Toutefois, il aurait été préférable que les
présentations soient plus ciblées avec la thématique. Il conviendrait peut être de veiller dans l’avenir prévoir
deux thématiques distinct une dédier au sol et une autre à l’eau.
Session 6a : Eau & Climat
14
Président : Prof. Pierre RIBSTEIN, Rapporteur : Dr. Angelbert Chabi BIAOU
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
Les sept (07) présentations qui la composent se sont déroulées intégralement et ont tenu dans les délais
impartis. Cela a permis d’engranger une quinzaine de questions, témoin de la pertinence des thèmes qui ont
été présentés au cours de cette session. Sur les sept (07) présentations, cinq (05) ont été consacrées à
l’Hydrologie de surface et ont abordé les thèmes relatifs à l’hydrométrie, aux normes hydrologiques, aux
aspects stochastiques en hydrologie pour des tests sur certains paramètres hydrologiques dans un contexte
de changement climatique. Deux (02) autres ont été consacrées à l’hydrogéologie, dont l’une à un milieu
Karstique en bordure d’un milieu sédimentaire et l’autre à un milieu de socle précambrien en milieu semiaride. Tous les thèmes abordés sont restés en adéquation du thème même de la session et les discussions
le sont également. Les sujets discutés lors des échanges montrent leur importance et l’enjeu que constituent
la problématique des changements climatiques et de la nécessité de mieux connaitre la ressource en eau
pour une meilleure gestion.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
D’un niveau scientifique quasiment identique, ces présentations montrent l’importance qu’accorde la
communauté scientifique aux Journées Scientifiques de 2iE. En effet, elles sont d’un niveau soutenu avec
une audience assez fournie. Le nombre de questions posées témoigne de la pertinence des thèmes
développées et de l’engouement que les scientifiques présents portent à ces journées, mais aussi, donne la
certitude qu’ils sont venus assouvir une partie de leur curiosité scientifique à travers ces journées.
Conclusion/ Recommandations :
Ces session a tenu ses promesses, car 1- toutes les présentations prévues sont passées et 2- l’ensemble
de la session est tenu dans les temps impartis, ce qui a même libéré plus de temps pour les questions et
réponses. Toutes les questions ont eu leurs réponses à la satisfaction de tous. Il serait peut-être meilleurs
d’accorder un peu plus de temps à la discussion, car il y avait encore beaucoup qui avaient manifesté le
désir de poser une ou deux questions encore, mais pris par le temps, on ne pouvait pas prolonger la séance
de question réponses.
Session 6b : Energies & Matériaux
Président : Prof. C. SILVA ORLANDO, Rapporteur : Dr. Daniel YAMEGUEU
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
Dans le contexte actuel fortement marqué par une crise énergétique et une crise du logement en particulier
en Afrique Subsaharienne, cette session a permis de faire un état des lieux et de proposer des solutions
technologiques pouvant permettre d’inverser la tendance actuelle.
Sept(07) communications ont meublé cette session :
 Typologie des filières agro carburants et effets structurants sur le développement du Burkina Faso
par Djerma Gatete ;
 Gazéification
catalytique
au
CO2
de
charbons
issus
des
résidus
agricoles:
cas de la coque de cacao par S. Tanoh ;
 Etude comparative de fabrication de panneaux de particules à base de bagasse de canne à sucre et
de balle de riz : Cas des résines Phénol-Formol, Isocyanate, et Mélamine Urée Formol par B.
Neya ;
 Caractérisation minéralogique et thermo-physique des blocs de latérite taillée pour la construction
des éco-bâtiments au Burkina Faso par Adamah Messan ;
 Analyse du comportement de planchers mixtes bois-béton par Adamah Messan
 Etude comparée du délai d’inflammation des huiles végétales de Jatropha et de coton préchauffées
et non préchauffées et du gasoil par S. Sidibe ;
 Optimization of conditions for preparing activated carbons derived from Oil Palm Shells wastes using
the Methodology of Experimental Design par D. Kouotou.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
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Les questions et discussions qui ont suivi les différentes communications ont permis de faire ressortir les
points saillants suivants :
 Les agro carburants peuvent apporter des effets structurants sur le développement des pays
Africains et du Burkina Faso en particulier mais nécessitent le déblocage de verrous institutionnels
et socio-économiques.
 Les résidus de coques de certaines biomasses (coques de Palme, cacao, etc…) traités produisent
des charbons actifs de qualité très microporeux utilisable dans l’élimination des micropolluants et le
storage des gaz.
 La bicarburation avec passage gazole-huile végétale à partir d’une charge 70% est la meilleure
solution d’utilisation des huiles végétales dans les moteurs tournant à un régime de fonctionnement
fixe
 Certains matériaux locaux (BLT, panneaux à base de végétaux, etc…) ont des propriétés
minéralogiques et thermo- physiques bien adaptées aux constructions en Afrique.
Conclusion/ Recommandations :
 Nécessité de concertation et de coopération entre tous les acteurs à différents niveaux et échelles
des filières bioénergétiques ;

Nécessité de normalisation de l’utilisation des BLT et autres matériaux locaux en Afrique.
Session 6c : Qualité de l’Eau & Assainissement
Président : Prof. Nosa N. O. EGIEBOR, Rapporteur : Dr. Sandrine BIAU LALANNE
Synthèse générale de la session et enjeux du thème :
La session comportait 5 présentations (6 étaient prévues) orales. Chaque speaker a fait sa présentation et a
la fin, l’ensemble des speakers a été réuni afin que l’audience puisse leur poser des questions.
Globalement les présentations étaient claires et abordaient les risques sanitaires associés a différentes
types d’exposition (bactériologiques et chimiques avec les métaux lourds de façon générale : Plomb,
Cadnium, mais également l’Arsenic).
Une présentation proposait une technologie de traitement innovante a base de produits locaux.
Ce qu’il faut retenir de l’ensemble des présentations :
Les présentations proposaient tous des problèmes concrets et actuels sur les aspects de la qualité de l’eau
et la santé des populations.
Il en ressort un besoin de développement de systèmes de traitements adaptes aux différents types de
pollutions, et également une demande de prise de conscience des populations et des gouvernements. La
gestion des effluents liquides issus des labos d’analyses bio médicaux est un bon exemple de mise en alerte
d’un vrai problème de santé public à gérer efficacement et qui serait applicable aux autre pays de la sousrégion.
Conclusion/ Recommandations :
Des échanges intéressants et argumentés ont permis de d’approfondir les études proposées.
Un certain nombre de recommandations ont été proposées :

Les autorités doivent prendre conscience de ce problème réel de pollution de l’eau et se concerter
avec les pays voisins afin de proposer des solutions adéquates.

Prendre en compte les degrés de contaminations de certains polluants à travers la chaine alimentaire
et prévoir une consommation en conséquence pour les populations exposées.

Nécessiter de proposer des techniques de traitement adaptées à ces pollutions

La gestion des effluents liquides issus des laboratoires d’analyses biomédicaux doit être améliorée
16
> La réunion du Conseil Scientifiques
Le Conseil Scientifique de 2iE s’est réuni le vendredi 5 avril 2013 de 08h à 17h30 en salle
Raibaud.
L’ordre du jour portait sur :
- la présentation du dispositif de recherche-Innovation-Entreprenariat à travers les
Centres Communs de Recherche et le Technopole,
- l’examen des programmes scientifiques du laboratoire Eaux, Dépollution,
Ecosystèmes et Santé (LEDES), et du laboratoire Biomasses, Energies et
Biocarburants (LBEB),
- l’examen du bilan de l’Ecole Doctorale et de la production scientifique de 2iE
- la présentation du dispositif de valorisation de la recherche et la propriété
intellectuelle
- les stratégies et actions entreprises pour le renforcement des capacités
scientifiques et technologiques de 2iE
La réunion a connu la participation des 20 membres statutaires, dix (10) membres
extérieurs étaient présents (3 absents).
Au terme des travaux :

le Conseil a noté l’excellente qualité d’organisation des Journées Scientifiques, la
grande richesse scientifique et la diversité des participants (plus de 100
participants extérieurs à 2iE venant de 23 pays, une centaine de doctorants et
enseignants-chercheurs de 2iE et 250 étudiants Masters de 2iE). Le Conseil a
salué et félicité 2iE pour la très grande qualité scientifique des communications
orales (une conférence inaugurale et 75 communications orales) et des posters (61
posters) qui ont été présentés.

Le conseil a constaté que la quasi-totalité des recommandations faites à la session
de 2012 ont été mises en œuvre et tiens à féliciter la Direction Générale de 2iE et
toute son équipe pour les efforts consentis.

Le Conseil a apprécié la stratégie de recherche de 2iE organisée autour des
Centres Communs de Recherche (au nombre de deux), avec leurs laboratoires (au
nombre de cinq) et en relation avec le Technopole et la formation. Ce fort lien entre
Recherche Innovation et Entrepreneuriat est une innovation majeure que le
Conseil a saluée et encouragée.

Le conseil a également analysé les programmes scientifiques de deux laboratoires
de recherche :
o Laboratoire Eau Dépollution Ecosystème et Santé (LEDES)
o Laboratoire Biomasse Energie et Biocarburants (LBEB)
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
Le Conseil a apprécié la dynamique de la recherche et l’adéquation des thèmes de
recherche avec les besoins de développement en Afrique. Il a également fait les
recommandations suivantes :
o Mieux afficher les synergies entre les Laboratoires et les Centres Communs
de Recherche
o Renforcer l’ouverture sur les partenariats anglophones d’Afrique

Le Conseil a également pris connaissance du bilan de l’Ecole Doctorale de 2iE
(effectifs, programme de formation, nouveaux partenariats). Le Conseil a fait des
recommandations sur la définition des spécialités et la nécessité de préciser les
procédures de sélection, d’encadrement et de suivi-évaluation.

Le Conseil a procédé au renouvellement au tiers de ses membres en application de
son statut et règlement.
Pour finir, le Conseil tient à féliciter et encourager la Direction Générale de 2iE et toute son
équipe pour l’amélioration continue du dispositif de recherche et le niveau d’excellence
scientifique atteint par les chercheurs (plus d’une publication par chercheur et par an, une
marque déposée sur la Carte d’Identité Carbone, quatre (4) brevets en cours de dépôt).
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Evaluation des Journées Scientifiques
Suite à la 7ème édition des Journées Scientifiques, nous avons élaboré et soumis un
questionnaire d’évaluation aux participants.
Les résultats de ces évaluations révèlent dans l’ensemble, une excellente organisation
(accueil, logistique, hébergement, etc..), une très bonne qualité scientifique des
communications orales et posters, ainsi que les choix thématiques lors de cette 7ème
édition. Les participants ont cependant déploré le nombre élevés de communications
orales qui laissaient peu de temps pour les discussions et échanges. Pour ce qui est des
posters, il est préconisé une approche qui permette de les rendre plus attrayants pour les
participants (un temps dédié à la présentation des posters qui ne soient pas celui des
pause-cafés ; concours des meilleurs posters ; proximité des auteurs afin de pouvoir
expliquer le contenu de leurs documents, etc.)
En ce qui concerne les aspects logistiques, les choses se sont bien passées dans
l’ensemble et les quelques remarques et observations vont dans le sens de l’amélioration
des prochaines éditions (notamment l’augmentation du nombre de prises en charge des
participants).
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