Partie spectroscopique pratique.
L’identification à distance des hydrocarbures repose sur l’analyse de leur spectre de fluorescence, tels que
montrés sur les figures 1 et 4. On se demande quels types de systèmes spectrométriques sont envisageables :
-Quelle est la résolution spectrale souhaitable ?
En fonction de cela on pourrait choisir :
-A un mini-spectromètreà fibre optique intégrant un réseau et une barrette CCD silicium. On trouve ainsi sur le
marché des systèmes comprenant un réseau à choisir entre 300 et 1800 traits par mm, de focale 50mm, ouverture
f/4 et d’une barrette comprenant 2048 pixels espacés de 10µm.
Quel réseau préconiseriez-vous, quelle largeur de fente d’entrée ?
Quelle est l’ouverture numérique de la fibre optique à adapter sur l’appareil ?
Coût 3000 à 4000€.
-B un ensemble de filtres interférentiels, suivis de détecteurs à déterminer.
Quels filtres trouve-t-on en catalogue, avec quelles performances ?
Combien en faudrait-il ?
Coût par élément (filtre+ détecteur+électronique rapide Qu’ai-je oublié dans cette liste ?) : 6000€.
-C un spectromètre conventionnel de focale 20cm, d’ouverture f/2,5, sur lequel on peut adapter une caméra
refroidie de haute sensibilité incorporant un système de déclenchement rapide synchronisé avec les impulsions
laser. Typiquement ces caméras comprennent 1024 fois 1024 pixels de 20µm de côté
Quelles spécifications du réseau prendre ?
Coût du système détecteur compris : 30000à 40000€.
Dans le cadre du système envisagé pensez-vous que le coût de ces différentes solutions soit un élément
déterminant ?
Partie photométrie
• Quelle est la puissance crête émise par le laser pendant l’impulsion ? Quelle est sa puissance moyenne ?
• On suppose que l’énergie rayonnée par les molécules de pétrole par fluorescence est émise indifféremment
dans toutes les directions, et on approxime le spectre de la figure 4 à une porte de largeur 100 nm centrée sur
λo=400 nm. En supposant que le rendement de fluorescence soit 10%, quelle est la brillance de la tache de
fluorescence pendant l’impulsion dans le cas d’une nappe de pétrole épaisse (le temps déclin de fluorescence est
de l’ordre de la ns, inférieur à la durée de l’impulsion laser) ? Quelle est la brillance moyennée dans le temps ?
Comparer avec la brillance de la lumière ambiante dans le même domaine de longueurs d’onde
(1.5 10-2 W.m-2.sr-1.µm-1), et conclure quant à l’utilité ou non d’utiliser un détecteur muni d’un système de
déclenchement s’ouvrant sélectivement pendant la durée de l’impulsion laser.
Quelle est la taille de la surface du plan focal sur laquelle les photons émis par une plaque de 10m se
répartissent ?
La détectivité de certains systèmes peut s’exprimer comme un nombre NS de photoélectrons (équivalents au
bruit) par seconde. Montrer que NS peut s’exprimer comme :
NS = (λ/hc).η.NEP
Pour le système A on peut compter sur une efficacité de diffraction de 40%, et un rendement quantique moyen
de 30% (pour la détection de l’UV il est nécessaire de spécifier l’option incorporant un revêtement fluorescent
sur le détecteur), et une détectivité de 200 photoélectrons/s.
Pour le système B voir le facteur de transmission. On peut utiliser un photomultiplicateur de rendement
quantique 10%, et de détectivité 10 photoélectrons/s
Pour le système C, l’efficacité de diffraction est similaire à A, et la détectivité du détecteur est essentiellement
limitée par la lecture, de l’ordre de 3 photoélectrons par pixel