1.1 ORGANISATION DU PRÉSENT
CHAPITRE
Le présent chapitre offre un aperçu des répercussions du
changement climatique en Colombie-Britannique et des problèmes
d’adaptation dans cette province, en insistant surtout sur les travaux
récents et actuels qui déboucheront sur des mesures d’adaptation.
Les impacts du changement climatique en Colombie-Britannique et
l’adaptation à ce changement varieront beaucoup selon les divers
paysages, collectivités et activités socioéconomiques de la province.
Les informations actuellement disponibles couvrent l’éventail des
problèmes de façon inégale. Par exemple, de nombreuses études ont
été menées sur certains domaines (comme les ressources hydriques
et le secteur des pêches), mais il y en a très peu sur d’autres (comme
l’énergie et le transport). En outre, ces informations portent surtout
sur les répercussions du changement climatique, même si
l’adaptation occupe de plus en plus d’importance dans les études
récentes.
L’introduction donne une vue d’ensemble des paysages physique et
humain de la Colombie-Britannique, et un résumé des principaux
défis d’adaptation dans les diverses régions de la province. La
section 2 traite des moteurs de la variabilité du climat en Colombie-
Britannique, des tendances passées et des projections pour les
principaux indicateurs biophysiques du changement climatique. À
la section 3, on examine les implications de ces changements
biophysiques dans le contexte de l’adaptation des principaux
secteurs économiques à des stress multiples. La section 4 traite plus
en détail de certaines questions d’ordre régional, sous la forme
d’études de cas intégrées qui font ressortir le virage général de la
recherche sur les impacts vers les mesures d’adaptation. La
conclusion du chapitre offre une synthèse des thèmes communs, des
principales conclusions et des enseignements tirés des informations
présentées dans les sections précédentes.
1.2 CLIMAT ET GÉOGRAPHIE PHYSIQUE
La Colombie-Britannique est la région du Canada la plus diversifiée
sur les plans physique et biologique. La proximité de l’océan
Pacifique et la présence de plusieurs grandes chaînes de montagnes
ont une incidence considérable sur son climat et ses écosystèmes
(Valentine et al., 1978). Sur la côte, l’air doux et humide du Pacifique
se bute au paysage escarpé de la cordillère de la côte et se
transforme en un climat maritime humide, caractérisé par des
températures ambiantes annuelles supérieures à 5 °C et par des
précipitations totales annuelles de plus de 1 000 mm (voir les figures
1 et 2). Certains des climats les plus chauds du Canada se
manifestent le long de la côte sud et dans les régions de l’intérieur
de la Colombie-Britannique. La côte centre-sud de la province se
caractérise par un climat plus chaud et plus sec, dans l’ombre
pluviométrique de l’île de Vancouver. Le climat le plus sec et le plus
chaud de la Colombie-Britannique (steppe semi-aride) se trouve
dans l’ombre pluviométrique de la cordillère de la côte et des monts
Cascades, ainsi que dans les vallées du sud de l’intérieur, à l’ouest de
la chaîne Columbia.
Un climat continental humide prédomine dans le centre et le sud-
est de la Colombie-Britannique. Les Rocheuses arrêtent l’air
arctique provenant des Prairies, phénomène qui a pour effet de
tempérer le climat de la région en hiver. La presque totalité de cette
région est située sur le plateau intérieur, soit le bassin
hydrographique principal des fleuves Fraser et Columbia. Le climat
du nord de la Colombie-Britannique est régi par l’apport d’air
arctique froid, l’intensité d’un anticyclone continental et un apport
d’air chaud et sec en été, le tout se traduisant par des climats
subarctique et boréal caractérisés par des hivers très froids et des
étés doux et courts. Le paysage de cette région est complexe, avec
des montagnes et des plateaux qui se transforment progressivement
vers le nord-est pour devenir les grandes plaines. Les précipitations
moyennes annuelles sont faibles (moins de 500 mm) dans les
plaines intérieures et les vallées, et atteignent plus de 1 000 mm le
CHAPITRE 8 : Colombie-Britannique |333
FIGURE 1 : Température moyenne annuelle en Colombie-Britannique
déterminée à l’aide de la moyenne PRISM3établie pour la période allant
de 1961 à 1990. La méthode numérique PRISM fonctionne par
interpolations faites à partir d’observations provenant de stations
situées à 4 km l’une de l’autre et prend en considération des facteurs
physiques tels que l’orientation des pentes et l’altitude; cette méthode
est considérée comme plus fiable que d’autres, surtout dans les
régions qui comptent un grand nombre de stations d’observation et
lorsque les observations ont été faites presque à la même altitude que
les stations (Daly et al., 2002).
3Parameter-Elevation Regressions on Independent Slopes Model; pour plus de renseignements, voir http://www.ocs.oregonstate.edu/prism/index.phtml., [consultation : 18 mai 2007].
1INTRODUCTION