Figure 1 : L’injection de virus
rabique au niveau des terminaisons
sympathiques chez le rat permet de
retrouver des lésions au niveau du
complexe amygdalien, du cortex
insulaire, de la partie médiane et
ventrale du lobe temporale, du cortex
temporal, du cortex préfrontal
médian, qui sont aussi des zones
impliquées dans la genèse des
émotions chez l’homme. Il existe
donc clairement une relation
anatomique entre le système
sympathique et les hémisphères
cérébraux (MJ Westerhaus, AD
Loewy Brain Research, 2001, 117-
127)
Le cortex insulaire est le deuxième site encéphalique le plus impliqué dans le contrôle cardio-
vasculaire[5]. Chez l’homme, la stimulation de l’insula du côté droit augmente la fréquence
cardiaque et la PA, alors que la stimulation du côté gauche ne provoque qu’une bradycardie.
De manière similaire, lors d’un test de Wada, l’injection de barbiturique du côté droit diminue
la fréquence cardiaque alors que l’injection du côté gauche l’augmente. L’imagerie IRM
fonctionnelle a également montré que la stimulation des barorécepteurs augmente l’activité
fonctionnelle des neurones de l’insula, généralement du côté droit[6]. Il apparaît donc que le
cortex insulaire postérieur gauche est impliqué principalement dans l’intégration de l’activité
parasympathique cardiaque. Le cortex insulaire postérieur droit est impliqué dans la
régulation sympathique à la fois vasculaire et cardiaque. Mais des connexions
interhémisphériques entres les régions de l’insula impliquées dans le contrôle cardio-
vasculaire ont été trouvées chez le rat[7]. Des circuits à la fois excitateurs et inhibiteurs entre
l’insula et l’aire hypothalamique latérale ont été identifiés. Ces zones hypothalamiques se
projettent vers le tronc cérébral et la moelle. Il est donc clair que tout changement dans la
balance de ces influx inhibiteurs et excitateurs (anesthésie, accident vasculaire, épilepsie, …)
s’accompagne de modifications cardio-vasculaires.
Il existe des relations directes et indirectes entre l’amygdale et l’insula. Il existe des afférences
du noyau latéro-basal de l’amygdale vers l’insula et en retour des afférences de l’insula vers
les noyaux latéro-basal et central de l’amygdale. Le noyau dorso-médian du thalamus reçoit