Semaine V (5-7 oct) : Les Rites de passage
Les sociétés africaines traditionnelles avaient inventé des rites qui servaient souvent à initier leurs
membres à des fonctions sociales, à les introduire dans un monde de pairs. On connaît ainsi des
rites accompagnant des expériences telles que la circoncision, la grossesse, le mort, etc. Que sont
devenus aujourd’hui ces rites? Quelle place leur est accordée dans les sociétés en question?
-*Diarra T., «Initiations, association et socialisation de la jeunesse en milieu bamanan du
Beledug au Mali» in Almeida-Topor H., Coquery-Vidrovotch C., Goerg O. et Guitart F. Les
jeunes en Afrique, tome I, Paris, L’Harmattan, 1992, pp. 186-208
-*Droz Y., «Circoncision féminine et masculine en pays kikuyu», in Cahiers d’Études africaines,
158, 2, 2000, pp.215-240
- Kourouma A., Les soleils des indépendances, Paris, Seuil, 1990 (rééd.)
- *Leonard L., «We Did It for Pleasure Only: Hearing Alternative Tales of Female
Circumcision», Qualitative Inquiry, vol. 6, n02, 2000, pp.212-218.
Semaine VI (12-14 oct) : Parenté et famille
Le fait biologique n’est pas toujours l’élément qui informe du lien de parenté entre deux
individus. Chaque société détermine les règles de la parenté entre ses membres. Elle hiérarchise
les liens entre les membres d’un groupe de parenté. Dans certains groupes sociaux en Afrique, par
exemple, les liens qui lient le neveu à l’oncle sont plus forts que ceux qui lient le fils au père.
Nous allons dans le cadre de ce cours brosser un panorama, nullement exhaustif, des règles de la
parenté dans les sociétés africaines.
-* Barry A., «Le lien de sève et la maison paternelle», in L’Homme, vol.163, no2, 2002, pp. 137-
156.
-*Meillassoux C., «Parler parenté : observer, nommer, classer», L’Homme, vol.153, no1, 2000,
pp.153-164.
- Paul, J.L., «Les structures alimentaires de la parenté de Meillassoux», Journal des
anthropologues, no118-119, 2009, pp.113-129.
Semaine VII (19-21 oct) : Le mariage
Le mariage est une institution importante des sociétés africaines traditionnelles. La polygynie le
caractérise largement. Le mariage est presque demeuré universel en Afrique. En effet, toute
personne est quasiment assurée d’un(e) conjoint; la société y veillant. Mais cette intervention de
la société dans le mariage n’est pas sans poser problème à la volonté individuelle. Sous l’effet des
agents de la modernisation, l’institution du mariage subit de nombreuses transformations. La
pratique de la polygynie recule sous l’avancée de l’urbanisation. Qui plus est, la famille n’est plus
l’espace principal d’où se décide le choix du conjoint, les individus se marient aujourd’hui en
faisant fi de quelques règles telles que l’endogamie.
-*Pradelle de Latour C.H, «De l’alliance matrimoniale en Afrique : une autre approche»,
L’Homme, 154-155, 2000, pp. 145-158
-* Smith, D. J. et alii. «Legacies of Biafra: Marriage, ‘Home People’ and Reproduction Among
the Igbo of Nigeria», Africa, vol.75, no1, 2005, pp.30-45.
-Aryee «L’évolution des modèles matrimoniaux», in Aderanti, A. (ed.) La famille africaine :
politique démographique et développement, Paris, Karthala, 1999, pp.108-127
-Fainzang S., La femme de mon mari : étude ethnologique du mariage polygamique en Afrique et
en France, Paris, L’Harmattan, 1988
Semaine de lecture : 24-30 octobre