Evolution de la pensée ethnologique. 1. Les précurseurs : Antiquité : - Hérodote aborde déjà des problèmes ethnologiques tels que la diversité des syst de descendance, le role de la diffusion ds le developpemt culturel, ou le déterminisme géographique. - César, Pline et Tacite décrivent les pop qu’ils combattent. Moyen Age : Repli intellectuel de l’Europe et fermeture aux cultures extérieures malgré les possibilités offertes par les croisades. - Ibn Khaldoum : formule une théorie selon laquelle les relations sociales jouent un role important ds la formation des états ainsi que le première théorie du déterminisme écologique. - Marco Polo a vécu 25 ans en Asie et a été le premier européen à visiter la Chine. Renaissance : ère des grandes découvertes. L’Europe prend conscience de l’existence d’autres cultures. Deux courants s’opposent : - l’un qui considère que le « sauvage » n’est pas un être humain. - L’autre qui idéalise le « sauvage » et valorise systématiquemt les vertus de ces hommes qui vivent encore à l’état de nature. Rousseau écrit que « l’homme est naturellement bon » et fait une opposition entre le sauvage et le civilisé. Pour lui, la civilisation serait une régression car elle oblige l’homme à jouer un role, ce qui l’empêche de s’identifier aux autres, à la nature entière, et par de comprendre, d’admettre la diversité humaine, culturelle. 18e et 19e siècle : multiplication des voyages d’exploration et des expéditions scientifiques dans les régions tropicales. - 1822 : la British Association for the Advancement of Science se dote d’une section anthropologie. - 1839 se fonde la Société Anthropologue de Paris. Boucher de Crevecoeur de Perthes : père de la préhistoire. Publication de son premier volume des « Antiquités celtiques et antédiluviennes ». Prétend que notre histoire ne commence pas avec elle des grecs et des romains mais bien avant, et que nos ancêtres devait avoir une culture matérielle très semblable de celle de certains peuples primitifs. Darwin publie « De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle » dans le quel il prétend que la sélection naturelle s’applique non seulemt aux animaux mais aussi aux hommes. 2. L’évolutionnisme : = doctrine selon laquelle l’histoire des sociétés se déroule de façon progressive et sans discontinuité. Principaux partisans : Lewis Morgan, Edward Tylor et James Frazer. Lewis Morgan : classe les sociétés selon leur niveau technique. 3 phases : sauvagerie, barbarie, civilisation. 3 périodes : ancien, moyen, tardif. Il a tenté d’établir des corrélations entre les techniques et les caractéristiques sociales, politiques, religieuses des sociétés. Sa théorie est actu totalemt dépassée mais il a le mérite d’avoir été un des premiers à avoir étudier certains problèmes centraux de ‘ethnologie et en partic la terminologie de la parenté. Edward Tylor : s’est illustré dans le domaine de l’ethno religieuse. Il est connu pour sa théorie de l’animisme selon laquelle le primitif aurait pris conscience de l’existence d’un esprit invisible, d’une ame mobile qui serait le double du corps, visible. Cet esprit vital animerait toute la nature ; les objets qu’on croit inanimés sont en fait porteurs d’une vie invisible. Ces esprits de la nature se seraient progressivemt spécialisés pour devenir des divinités, puis ce polythéisme serait monothéisme. C’est le modèle évolutif des religions. Il est aussi connu pour sa théorie des survivances qui confirmerait l’existence de stades successifs dans l’évolution culturelle. Survivances= vestiges de stades culturels antérieurs qu’on trouveraient dans certains pop alors ils ne veulent plus rien dire. Il a étudié aussi la parenté et a défini la notion de teknonymie selon laquelle on nomme une personne selon son lien de parenté et non par son nom. James Frazer : Selon lui, toutes les populations passent par les mêmes stades de civilisation. 3. Le diffusionnisme = théorie anthropologique selon laquelle les cultures dominantes se sont progressivement diffusées dans une région géographique au détriment des autres cultures. L’école historico-culturelle allemande et autrichienne : - Léo Frobenius : a distingué des cercles culturels identifiables à partir d’un certain nombre de caractéristiques communes résultant de contacts historiques dans une zone définie. - Ankerman et Graebner : ont proposé un schéma explicatif général selon lequel tout développement culturel part d’un centre, d’un foyer et se diffuse aux alentours (vitesse de diffusion uniforme et pas d’obstacles) - Père Schmidt a étudié les raisons du refus ou de l’acceptation de certaines caractéristiques culturelles par différents peuples. L’hyperdiffusionnisme anglais : Perry et Smith ont prétendu que le monde a été civilisé à partir d’un unique centre culturel : L’Egypte ancienne. Les tendances analytiques américaines : Boas. Etude basée sur des preuves concrètes, donc les américains ne vont pas se lancer dans de grandes synthèses générales mais plutot dans l’analyse minutieuse des différents aspects du développement culturel. 4. Le fonctionnalisme : = doctrine selon laquelle la société est un syst dont l’équilibre dépend de l’intégration de ses diverses composantes. Principaux partisans : Bronislaw Malinowski, Radcliffe-Brown Le fonctionnalisme s’inscrit dans la synchronie. C’est donc une tendance nouvelle . 5. Influence de la psychanalyse et de la psychologie. Freud a tenté d’expliquer l’origine des règles et des institutions sociales en appliquant au groupe les données de la psychologie individuelle et particulièrement de l’inconscient dont il a montré l’importance dans le comportement individuel. Ruth Benedict a distingué deux patterns culturels, deux modèles/types culturels : - le type dionysiaque auquel elle rattache les peuples individualistes, valorisant l’agressivité, la violence et l’émotion. - Le type apollonien auquel elle rattachait les peuples conformistes, attachés au rituel, évitant toute manifestation d’émotion. Margaret Mead a essayé de comprendre la façon dont l’individu reçoit sa culture. Pour ce faire, elle a analysé en détail l’éducation des enfants. 6. Influence de la sociologie Emile Durkheim : un des fondateurs de la sociologie moderne. Pour lui, l’étude des phénomènes sociaux doit s’abstenir de jugements de valeur et être basée sur le positivisme, càd sur l’observation concrète, directe des faits sociaux. En dehors de son explication sociale des phénomènes religieux, il s’est intéressé dans le domaine ethnologique à l’inceste, au totémisme et à la parenté. Marcel Mauss : véritable père de l’ethnologie francaise. Il a étudié le principe de don et contre – don. Van Gennep : a étudié la technologie en montrant l’importance du role des techniques dans l’ensemble du social. Rites de passage : rites marquant le passage entre différentes étapes de la vie. Marcel Griaule : étude sur les Dogon du Mali. 7. Le structuralisme = tendance visant à définir l’objet de l’étude en fonction de l’ensemble organisé auquel on appartient, et à rendre compte de ce dernier à l’aide de modèles. Claude Lévi-Strauss : selon lui, l’analyse structurelle vise à restituer au delà du désordre apparent la logique cachée qui caractérise les créations de l’esprit humain, et qui permettent d’appréhender les catégories universelles de l’esprit humain. Luc de Heusch : poursuit. 8. L’influence marxiste Claude Meillassoux et Maurice Godelier ont tenté de concilier les concepts marxistes avec ceux du structuralisme. Pour les marxistes, la production des biens dans la société constitue l’infrastructure qui détermine tout le reste, càd le social, le politique… 9. L’anthropologie appliquée. Acculturation = processus d’acquisition de caractéristiques d’une culture par une autre. Il faut développer une nvlle section dans l’anthropologie, celle de l’indigène en train de changer . Débat entre anthropologie pure et anthropologie appliquée. 10. La psychologie évolutionniste. L’idée de base est que le cerveau humain, comme n’importe lequel de nos organes, s’est façonné en vue de perpétuer l’espèce, et donc de transmettre ses gênes à la génération suivante. De plus, la psy évolutionniste suggère que comme la coopération sociale augmentait les chances de survie dans la horde primitive, la sélection naturelle nous a donnés les capacités mentales pour l’amitié, l’affection, mais aussi pour le ressentiment, la haine, qui nous empêchent de faire qqch de risqué.