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L’ abciximababciximab
abciximababciximab
abciximab (Réopro®) est un anticorps murin
humanisé qui inhibe l’agrégation plaquettaire
par blocage du récepteur plaquettaire GIIb/IIIa.
Il est disponible sous forme injectable IV (2 mg/
ml), et réservé à un usage hospitalier.
L’abciximab est indiqué en complément de
l’héparine et de l’aspirine pour la prévention
des complications cardiaques pouvant survenir
chez les patients à haut risque lors d’une
angioplastie coronarienne transluminale sous-
cutanée (PCTA). En raison des risques de
saignements, l’abciximab est contre-indiqué
lors d’hémorragie interne en cours, de
traumatisme intracrânien ou de chirurgie
majeure récents (moins de deux mois), de
thrombocytopénie préexistante, d’accident
cérébrovasculaire au cours des deux dernières
années ou encore d’anévrisme. Le traitement
par l’aspirine sera d’au moins 300 mg par jour,
tandis que l’administration concomitante
d’héparine nécessitera une surveillance
biologique au cours de la procédure (numéra-
tion plaquettaire, temps de prothrombine,
temps de coagulation activée…). Aucune
interaction n’a été relevée en cas d’emploi
simultané de médicaments utilisés dans le
traitement de l’angine de poitrine, de l’infarctus
du myocarde ou de l’hypertension tels que les
β-bloquants, les antagonistes calciques, les
inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou les
dérivés nitrés. La complication la plus courante
consécutive à une thérapie assurée par
l’abciximab est une apparition, dans les
premières 36 heures, de saignements le plus
souvent au site d’accès artériel.
Pharmacocinétique
T1/2 : 10 à 30 minutes après injection intraveineuse.
La fonction plaquettaire est généralement rétablie
48h après injection, bien que l’abciximab reste fixé
plusieurs jours sur les plaquettes circulantes.
L’abciximab se conserve entre 2 et 8°C.
Posologie adulte
Bolus de 0,25mg/kg 10 minutes avant la PCTA, suivi
d’une perfusion continue de 12 heures à 10 µg/min.
Hypolipidémiant
La 3-hydroxy-3-méthylglutaryl coenzyme A
réductase (HMG-CoA réductase) est une enzyme
qui catalyse la transformation de l’HMG-CoA en
mévalonate, étape limitante dans la biosynthèse du
cholestérol. L’inhibition de cette enzyme par les
statines réduit le LDL-cholestérol et induit un
accroissement des récepteurs du LDL-cholestérol.
La cérivastatine sodiquecérivastatine sodique
cérivastatine sodiquecérivastatine sodique
cérivastatine sodique (Cholstat®, Lipobay®)
est un nouvel inhibiteur compétitif et énantio-
mériquement pur de la HMG-CoA réductase
qui trouve sa place aux cotés de l’atorvastatine
(Lipitor®), de la fluvastatine (Lescol®), de la
pravastatine (Pravasine®) et de la simvastatine
(Zocor®).
En réduisant le cholestérol intracellulaire, ces
inhibiteurs activent secondairement l’expres-
sion des récepteurs au LDL-cholestérol. Il en
résulte un accroissement de la clairance du LDL-
cholestérol, et une réduction du cholestérol total
et du cholestérol-LDL sériques. La cérivastatine
est indiquée dans le traitement de l’hyper-
cholestérolémie primaire chez les patients ne
répondant pas suffisamment à un régime
adapté. Son efficacité peut être majorée par
l’adjonction de colestyramine (Questran®) au
traitement. Comme avec les autres statines, des
élévations des taux d’enzymes hépatiques ont
été observées. Ces augmentations sont généra-
lement mineures et asymptomatiques, mais elles
nécessitent un suivi hépatique particulièrement
chez les patients présentant des taux élevés de
transaminases (ALAT, ASAT), des antécédents
de maladie hépatique ou d’alcoolisme. La
cérivastatine peut également être responsable
de myopathie et de myalgie avec élévation de la
créatinine phosphokinase (CPK). Le cholestérol
et ses intermédiaires de synthèse intervenant
dans la biosynthèse des stéroïdes, les statines
sont contre indiquées chez la femme enceinte
et chez celles qui allaitent. L’administration
concomitante d’érythromycine, d’itraconazole et
de ciclosporine doit se faire avec prudence en
raison de la voie de métabolisation de la
cérivastatine (cytochrome P450 3A4). En raison
de troubles de la concentration, la cérivastatine
sera administrée le soir.
Pharmacocinétique
Tmax : 2 à 3 heures après administration orale. T1/2 : 2
à 3 heures après administration orale. Liaison aux
protéines plasmatiques : 99,1-99,5%. La biodisponi-
bilité absolue de la cérivastatine après adminis-
tration orale est de 60%. L’excrétion se fait par voies
fécale (70%) et urinaire (30%) sous forme de méta-
bolites actifs synthétisés sous l’action du cytochrome
CYP3A4 notamment. L’ingestion de nourriture ne
modifie pas les paramètres pharmacocinétiques.
Posologie adulte
La dose quotidienne recommandée est de 0,1 mg en
une prise unique le soir. A intervalles d’au moins 4
semaines, la posologie peut-être augmentée par
pallier de 0,1 mg sans dépasser 0,3 mg/jour. La
réponse au traitement apparaît deux semaines après
l’établissement du traitement, et elle est maximale
après 4 semaines. Lors d’insuffisance rénale, le
traitement démarrera à 0,1 mg/jour et ne dépassera
pas 0,2 mg/jour.
N
CH3CH3
CH3
H3C
F
O
OH
HO
H3COH
O
cerivastatine
Cholstat°
Lipobay°