ANALYSE DES DONNÉES ET LIVRABLES PRÉVUS
Les données récoltées ainsi que d’autres données antérieures (issues par
exemple du projet casdar « AUXIMORE » piloté par la Chambre régionale de
Picardie), seront utilisées pour faire de la modélisation. Des outils prédictifs
de la régulation naturelle seront ainsi élaborés.
Ces outils auront pour but de décrire les dynamiques de développement des
ravageurs et des auxiliaires à partir du contexte des parcelles (systèmes de
culture, paysage, caractéristiques pédoclimatiques, pratiques agricoles…) et
de l’état initial des populations (données d’observations des ravageurs et
auxiliaires à la parcelle).
Les ressources produites (connaissances, méthodes d’observation, outils
de diagnostic et de prévision) seront testées avec des agriculteurs pour
favoriser leur adoption et les aider à intégrer ce service écosystémique aux
stratégies de protection des cultures.
RÉSULTATS ET VALORISATIONS ATTENDUS
Les publics visés sont : les agriculteurs, les conseillers agricoles, les
acteurs de la recherche et de l’enseignement agricole. A la fin du projet, les
ressources qui seront diffusées aideront à évaluer et optimiser le niveau de
régulation naturelle des pucerons et des limaces en grandes cultures.
Les résultats attendus permettront de fournir des moyens concrets
et pratiques permettant de sécuriser la prise de risque ravageurs. Ils
contribueront à une meilleure compréhension des facteurs agissant sur la
régulation des populations de ravageurs par la faune auxiliaire.
Les résultats seront notamment valorisés via la publication d’articles
scientifiques et techniques, d’articles dans la presse agricole ou sur internet,
la production de ressources pédagogiques, un colloque de restitution du
projet et ses actes…
Les auxiliaires, utiles dans
quelle mesure ?
Si la faisabilité de la lutte biologique par
conservation est reconnue, les études
menées jusqu’à présent se sont surtout
intéressées à la caractérisation des
auxiliaires de cultures présents dans et
à proximité des parcelles agricoles, ainsi
qu’aux leviers favorisant leur présence. En
revanche, le niveau effectif de régulation
naturelle des ravageurs exercé n’a pas
été quantifié : dans quelle mesure et sous
quelles conditions les auxiliaires sont-ils
capables de réguler les ravageurs ? Ce
manque de connaissances est un frein
important à sa prise en compte dans les
stratégies de protection des cultures.
Il est donc essentiel d’apprécier
quantitativement le potentiel de régulation
assuré par les auxiliaires par des méthodes
utilisables au champ par les agriculteurs.
Ces données d’observation devront par
exemple permettre de savoir quelle
densité de population de tel auxiliaire il est
nécessaire d’observer dans une parcelle
pour pouvoir s’affranchir de certains
traitements préventifs. Ces résultats
permettront de construire des outils
quantifiant et prévoyant l’impact de la
faune auxiliaire dans la régulation naturelle
des ravageurs.
Les mécanismes de régulation des ravageurs par les
auxiliaires
Auxiliaire volant, la femelle syrphe pond de 2000 à 4500 œufs ; elle choisit son site de ponte
en fonction, notamment, des espèces de pucerons présentes et de leur densité. Chaque larve
dévore de 400 à 700 pucerons avant sa métamorphose.
Auxiliaires rampants, les carabes adultes consomment des mollusques (limaces et escargots)
et des larves et adultes de petits insectes, jusqu’à 2 à 3 fois leur poids en proies en une seule
journée ! Leurs larves sont exclusivement carnivores.
Parmi les autres rampants, les staphylins sont des prédateurs au stade larve et adulte. Les
plus grandes espèces consomment des ravageurs du sol comme les limaces, les plus petites,
plutôt des acariens.
Les araignées à toile mangent les pucerons ailés, les psylles, les cicadelles et les diptères.
Les araignées chasseuses se nourrissent d’insectes ravageurs terricoles et de larves, et
parfois d’œufs de limaces.
Rédaction : C.CERVEK (CRA Centre-Val de Loire)
Tél. 02 38 71 91 26 -
celine.cervek@centre.chambagri.fr
Co-Rédaction : V. Tosser (Arvalis Institut du Végétal)
Chambres d’agriculture, plants de colza attaqués par des limaces Chambres d’agriculture : Coccinelle
sur un épi de céréale attaqué par des
pucerons
Partenaires financiers
et techniques d’ARENA
Le projet ARENA est lauréat
de l’appel à projets CASDAR
« Innovation et Partenariat »
2016, financé par le Ministère
de l’agriculture, dans le cadre
du compte d’affectation
spécial pour le développement
agricole et rural (CASDAR).
Organisme chef de file du
projet : ARVALIS Institut du
végétal
Partenaires :
Instituts techniques : ACTA,
ARVALIS Institut du végétal,
Terres Inovia
Chambre d’Agriculture : Hauts
de France, Vendée, Centre Val
de Loire, Loiret, Indre-et-Loire
Organismes de recherche :
ENSAIA/INRA (UMR 1121 LAE),
AgroCampus Ouest/INRA (UMR
IGEPP), Laboratoire d’éco-
entomologie d’Orléans
Enseignement agricole :
Lycée agricole de Quétigny,
Etablissements d’enseignement
agricole d’Arras, de Toulouse,
de La Roche sur Yon.