Synthèse animation: « Bandes enherbées et auxiliaires des cultures » 25 novembre 2016 Lieu : Salle polyvalente à ST GENEROUX Intervenants : Arnaud CHABAUTY – Fédération des chasseurs des Deux-Sèvres Johanna VILLENAVE-CHASSET – Docteure en entomologie / Flor’Insectes Participation : 7 exploitants des BAC et 7 « autres » (intervenants, représentants structures) Présentation des actions de la Fédération des chasseurs des Deux-Sèvres Arnaud CHABAUTY a détaillé les différentes actions que la Fédération des chasseurs met en place sur le département en faveur de la faune sauvage : Les bandes enherbées : installées en bordures de parcelles agricoles, elles jouent plusieurs rôles pour le maintien et le développement de la biodiversité : favoriser la nidification des oiseaux de plaine, assurer une alimentation aux jeunes oiseaux et limiter les dégâts du gibier. Elles permettent aussi de découper le parcellaire et faciliter l’action des auxiliaires des cultures. => Financement Fdc79 : achat des semences + compensation (Fdc79 + ACCA) Les haies : outre leurs rôles pour la qualité de l’eau, les haies sont aussi utiles pour la faune sauvage. Les plantations de haies d’essences locales, financées par la Fdc79, ont ainsi pour but de recréer des corridors écologiques, de favoriser les auxiliaires des cultures et de protéger le bétail. Les arbres isolés : les plantations d’arbres peuvent aussi se faire de façon ponctuelle sur les bordures de champs, au lieu d’un linéaire de haie. Les arbres peuvent être associés à des arbustes pour former alors des « bouchons » de biodiversité, favorisant le maintien et le développement de la faune et des auxiliaires. Les couverts végétaux : l’implantation de couverts végétaux multiespèces est à la fois un atout agronomique mais aussi environnemental. Ils offrent un habitat et une source d’alimentation à la faune sauvage : au gibier pour la chasse, mais aussi aux auxiliaires des cultures. La Fdc79 propose ainsi aux agriculteurs des mélanges de semences à différents prix suite à ses achats groupés. Contact Fédération des Chasseurs 79 : [email protected] Les auxiliaires des cultures – Johanna VILLENAVE-CHASSET L’implantation et/ou l’entretien de structures paysagères comme les bandes enherbées ou les haies favorisent le développement d’une faune d’auxiliaires des cultures riche et variée, notamment en insectes. On parle alors de « biodiversité fonctionnelle », à l’échelle de la parcelle ou du territoire. L’entomologiste a présenté les principaux groupes d’insectes et espèces auxiliaires et leurs caractéristiques. 80% des espèces végétales dépendent des pollinisateurs Hyménoptères : on dénombre plus de 1 000 espèces d’abeilles en France, dont la plus connue, l’abeille à miel (Apis mellifera). Celle-ci visite de nombreuses plantes mais n’est pas forcément une bonne pollinisatrice pour certaines. Aussi, il est important d’avoir une grande diversité d’abeilles pour assurer une pollinisation à toutes les plantes. Les abeilles sauvages apprécient beaucoup les légumineuses, riches en nectar et pollen. Névroptères : les chrysopes adultes, nocturnes, sont facilement reconnaissables (vert, yeux dorés, ailes nervurées). Les œufs sont vert-fluo sur pédicelle. Les larves se nourrissent de pucerons et les adultes de pollens. Une femelle bien nourrie peut pondre jusqu’à 40 œufs/jour. Parasitoïdes : on reconnait les adultes grâce à leurs longues antennes. Les femelles pondent les œufs dans les pucerons : les larves éclosent au bout d’un jour et se nourrissent des pucerons qui deviennent des « momies ». Ce mode d’action permet de décimer une colonie de pucerons très rapidement. Diptères : on recense environ 500 espèces de syrphes en France. Les adultes ressemblent, suivant leurs couleurs ou formes, aux guêpes ou aux abeilles. Ils ont un rôle de pollinisateurs. Leurs larves sont prédatrices des pucerons. Grâce à leur forte fécondité et leur cycle court, les syrphes sont de précieux auxiliaires pour lutter contre les colonies de pucerons. Chaque espèce de syrphe est spécialiste d’une ou plusieurs espèces. Coléoptères : cet ordre comprend un grand nombre d’espèces. Parmi les auxiliaires les plus connus en agriculture, on peut citer les coccinelles qui se nourrissent de pucerons et même d’oïdium pour certaines espèces. Les carabiques sont aussi de précieux alliés : en fonction de l’espèce, ils s’occupent des limaces ou des graines des adventices. Enfin, on peut ajouter les staphylins, prédateurs généralistes d’une multitude d’invertébrés. Pour en savoir plus : unebetedansmonchamp.fr Coût estimé du service rendu à l’échelle mondiale : 200 milliards d’€