80% des espèces
végétales dépendent
des pollinisateurs
Coût estimé du
service rendu à
l’échelle mondiale :
200 milliards d’€
Les auxiliaires des cultures – Johanna VILLENAVE-CHASSET
L’implantation et/ou l’entretien de structures paysagères comme les bandes
enherbées ou les haies favorisent le développement d’une faune d’auxiliaires
des cultures riche et variée, notamment en insectes. On parle alors de
« biodiversité fonctionnelle », à l’échelle de la parcelle ou du territoire.
L’entomologiste a présenté les principaux groupes d’insectes et espèces
auxiliaires et leurs caractéristiques.
Hyménoptères : on dénombre plus de 1 000 espèces
d’abeilles en France, dont la plus connue, l’abeille à miel
(
Apis mellifera
). Celle-ci visite de nombreuses plantes mais
n’est pas forcément une bonne pollinisatrice pour certaines.
Aussi, il est important d’avoir une grande diversité d’abeilles
pour assurer une pollinisation à toutes les plantes. Les abeilles
sauvages apprécient beaucoup les légumineuses, riches en
nectar et pollen.
Névroptères : les chrysopes adultes, nocturnes, sont
facilement reconnaissables (vert, yeux dorés, ailes
nervurées). Les œufs sont vert-fluo sur pédicelle. Les
larves se nourrissent de pucerons et les adultes de
pollens. Une femelle bien nourrie peut pondre jusqu’à
40 œufs/jour.
Parasitoïdes : on reconnait les adultes grâce à leurs longues antennes.
Les femelles pondent les œufs dans les pucerons : les larves éclosent
au bout d’un jour et se nourrissent des pucerons qui deviennent des
« momies ». Ce mode d’action permet de décimer une colonie de
pucerons très rapidement.
Diptères : on recense environ 500 espèces de syrphes en France.
Les adultes ressemblent, suivant leurs couleurs ou formes, aux
guêpes ou aux abeilles. Ils ont un rôle de pollinisateurs.
Leurs larves sont prédatrices des pucerons. Grâce à leur
forte fécondité et leur cycle court, les syrphes sont de
précieux auxiliaires pour lutter contre les colonies de
pucerons. Chaque espèce de syrphe est spécialiste d’une
ou plusieurs espèces.
Coléoptères : cet ordre comprend un grand nombre d’espèces. Parmi les auxiliaires
les plus connus en agriculture, on peut citer les coccinelles qui se
nourrissent de pucerons et même d’oïdium pour certaines espèces.
Les carabiques sont aussi de précieux alliés : en fonction de l’espèce,
ils s’occupent des limaces ou des graines des adventices. Enfin, on
peut ajouter les staphylins, prédateurs généralistes d’une multitude
d’invertébrés.
Pour en savoir plus :
unebetedansmonchamp.fr