ENTOMOLOGIE, 79: 151-229, 2009
ENTOMOLOGIE, 79: 151-229, 2009
BULLETIN DE L’INSTITUT ROYAL DES SCIENCES NATURELLES DE BELGIQUE
BULLETIN VAN HET KONINKLIJK BELGISCH INSTITUUT VOOR NATUURWETENSCHAPPEN
Classication des Nomiinae de la Région Orientale, de Nouvelle-Guinée et des
îles de l’Océan Pacique (Hymenoptera: Apoidea: Halictidae)
par Alain PAULY
Summary
The 282 names of species from the Oriental region, New Guinea
and Pacic islands are sorted by modern genera. At least 136 valid
species are recognized in Oriental region and 49 species in New
Guinea and Pacic islands. Keys of species are proposed for some
genera.
50 new species are described: Gnathonomia boyolali, G.
cambodiana, G. mayoyaoensis, G. radiata, G. timorensis, G.
wahisi, Maculonomia sanguinea, M. soekaboemiensis, M. tigeri,
Curvinomia submirica, Pachynomia nathani, Steganomus lieftincki,
Lipotriches aurodigitata, L. gracilis, L. notoxantha, L. postcarinata,
L. tubuliseta, L. vietnamensis, Macronomia anamalaiensis, M.
angkorensis, M. dilatata , M. karnatakaensis, M. madrasensis,
M. nilgiriensis, M.orbitarsis, M. savannakheti, M. walayarensis,
Maynenomia chayaphumensis, M. ghatensis, M. indochinensis, M.
keralaensis, M. lonavlaensis, M. nathani, M. packeri, M. poonaensis,
Austronomia arcuata, A. atromellea, A. bismarcki, A. browni, A.
djampangi, A. gressitti, A. guadalcanalensis, A. hollandiae, A.
laminatrochanter, A. nivea, A. pilitrochanter, A. pseudoscutellata,
A. sancristobali, A. solomonensis, A. tapinensis.
Introduction
Ce travail présente pour la première fois une tentative
de classication des Halictidae de la sous-famille des
Nomiinae de la Région Orientale. Ce n’est donc pas une
monographie incluant la redescription et la distribution
de toutes les espèces ni un catalogue incluant toutes
les citations dans la littérature. Ces renseignements
gureront dans un second temps dans des publications
consacrées en détail à chaque sous-genre.
Nous avons inclus ici la liste des espèces de Nouvelle-
Guinée et des îles de l’Océan Pacique. Au total, nous
avons classé pas moins de 282 noms d’espèces et décrit
50 espèces nouvelles. Pas moins de 136 espèces sont
reconnues comme valides pour la Région Orientale
tandisque 49 sont reconnues pour la Nouvelle-Guinée
et les îles du Pacique, la distribution de la sous-famille
s’étendant jusqu’en Nouvelle-Calédonie. Les espèces
australiennes n’ont pas encore été abordées, sauf
lorsque leur distribution atteint la Nouvelle-Guinée et à
l’exception du vaste genre Austronomia.
Presque tous les types ont été examinés, les
descriptions originales étant bien souvent insufsantes
ou trop imprécises pour reconnaître les espèces ou
les placer dans un genre moderne. Des lectotypes ou
néotypes ont été désignés lorsque nécessaire an de
stabiliser la nomenclature.
Plusieurs groupes considérés comme sous-genre
ou synonymes par MICHENER (2007) dans un esprit de
regroupement sont considérés ici comme des genres à
part entière. Un des arguments est la cohérence entre
les genres reconnus par PAULY (1990) de la Région
Afrotropicale et ceux de la Région Orientale. Les
nouvelles combinaisons ne sont pas indiquées car
à considérer comme provisoires jusqu’à ce qu’une
analyse moléculaire permette de mieux cerner les
limites des genres et tester la validité des caractères
morphologiques utilisés. Par exemple, la présence de
bandes tégumentaires émaillées aux tergites est bien
pratique pour distinguer le genre Nomia sensu MICHENER,
mais n’est pas nécessairement un bon caractère pour
déterminer un groupe monophyllétique. La présence de
larges tegulae qui caractérise les Pseudapis est partagée
en Afrique par des espèces appartenant à des genres
aussi différents que les Steganomus, Lipotriches ou
Austronomia. Un caractère plus discret mais qui semble
déterminant pour séparer les genres semble bien être la
conformation ouverte ou fermée du plateau basal des
tibias postérieurs des femelles. A noter que l’utilisation
de ce dernier caractère rend parfois le classement des
mâles, dont la présence d’un plateau tibial est plutôt
aléatoire, compliqué en l’absence de femelles.
Dans les descriptions des espèces nouvelles, les
caractères sont répartis entre coloration et structure,
puis généralement cités dans l’ordre de leur importance
pour faciliter la reconnaissance des espèces et non