
FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET
MUTATIONS ECONOMIQUES"
WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012
4
DEUXIEME PARTIE - NOUVELLES VARIABLES, NOUVELLES DYNAMIQUES
Dans la seconde partie de l'ouvrage sont passées en revu les tentatives de théorisation de l'économie spatiale ainsi
que les différents modèles utilisés pour conceptualiser la dynamique spatiale.
Chapitre 6 : Les nouveaux chantiers de la théorie économique spatiale
L’auteur dans cet article partant du fait que dans le cadre de la théorie spatiale, l'équilibre général walrassien est
dépassé et ne peut constituer une base à la modélisation spatiale et que la complexité des phénomènes observés
en économie spatiale ne peut être représentée. Il faut avoir recours à d'autres hypothèses qui permettront au
mieux de cerner et modéliser les phénomènes empiriques observés. L'introduction du temps et de l'espace ne
permet plus de stabiliser l’équilibre car les procédures d'arbitrage perdent de leur rationalité (Fischer, 1990). Ainsi
le champ de l'économie industrielle serait plus proche de la théorie de l'économie spatiale. De Hotteling revisité
par J.F Thisse, D'Aspremont et Gabsewich, par la théorie des coûts de transport non-linéaire pour justifier la
localisation des firmes le long d'une route linéaire, à la théorie des jeux répétés d'Axelrod (1992) en situation de
dilemme du prisonnier pour justifier la coopération dans une structure de jeu non coopérative en passant par les
automates cellulaires de Schelling pour illustrer la ségrégation spatiale et la séparation des modes d'usages et la
spécialisation économique selon White (1993). Par le mécanisme de voisinage recherché et d'incompatibilité de
proximité, le territoire se décline. Mais André Larceneux relève là un aspect déterministe de l'automate cellulaire
qui rentre en contradiction avec le choix stratégique de l'acteur économique de la théorie des jeux.
Chapitre 7 : Apprentissage organisationnel et dynamiques territoriales: une nouvelle approche des rapports
entre groupes industriels et systèmes locaux d’innovation
Claude Dupuy et Jean-Pierre Gilly, dans cet article développent 2 analyses afin de permettre une meilleure
compréhension des dynamiques industrielles et territoriales autrement dit de la théorie de la dynamique
industrielle localisée (système locaux d'innovation, districts,...). Les auteurs nous rappellent la nécessité de
connecter cette analyse à celle de la proximité. Le territoire, en effet, produit d’une proximité géographique et
culturelle résulte du partage d’une convention qui requiert un processus d’apprentissage collectif, au travers des
relations multiples de coopération entre organisations productives, techniques, institutionnelles. Cette proximité
favorable à l’émergence d’interactions étroites entre les agents, firmes, décideurs diffuse plus vite le progrès
technique et l’information pertinente. Les acteurs sont ainsi dire, « …inscrits dans un processus productif et
cognitif des taches… par effet de proximité territorial » Or l’autonomie d’action d’une unité de production d’une
grande firme est toute relative, selon C. Dupuy et J.P Gilly, elle ne peut nouer des relations avec des entreprises
extérieures, y compris des entreprises « voisines » installées sur son territoire. « Plus une unité est intégrée
décisionnellement et industriellement au sein de son groupe et moins elle est ouverte sur son environnement »
et inversement…
Chapitre 8 : Technologie, institutions et territoires: le territoire comme création collective et ressource
institutionnelle
Lahsen A bdelmalki, Daniel Dufourt, Thierry Kirat et Denis Requier-Desjardins nous décrivent un territoire
«régulationniste », lieu où s’élaborent une partie des compromis institutionnalisés en relation étroite avec ceux
élaborés au niveau central. Il devient un espace de création collective de formes d’organisation et de relation
entre les acteurs pouvant conduire à la mise en place d’institutions adaptées. Ainsi, « la coordination des activités
économiques est, par nature, un phénomène institutionnel. » Les auteurs distinguent d'une part les institutions
informelles (les coutumes, normes, règles et toutes les formes de représentations collectives) qui façonnent les
modes de pensée et d'action collective et homogénéisent les comportements et garantissent le fonctionnement
du système économique ; d'autre part les institutions formelles, composées d'acteurs de l'administration