Stage de terrain : Carrière de Alinhac (Arrêt n°1) Deux coulées basaltiques successives Colonnade en orgue avec forme hexagonale Fausse colonnade et substrat Entablement Explication des formes hexagonales (parallèle avec les flaques d’eau desséchées) Sédiment argileux Polygone de dessiccation A l ’échelle de l’échantillon : les bulles déformées indiquent le sens d’écoulement de la lave Détermination de la roche Sens de l’écoulement - Roche sombre : riche en ferromagnésiens - Peu de Gouttes phénocristaux (pyroxène, olivine, pas de quartz) - Teneur en silice faible : basique - Riche en alcalins Roche magmatique volcanique : basanite (basalte alcalin) Un granite à l’affleurement : le granite du Velay Il s’agit d’une roche massive, très friable à cause de l’altération et de l’oxydation. Ce granite est une roche hétérogène, de couleur claire donc riche en silice, de structure grenue. Elle est constituée de minéraux tels que le quartz, les micas noirs et l’orthose. ON trouve aussi des auréoles bleues qui correspondent à de la cordiérite. Ce granite est ancien et résulte de l’orogenèse hercynienne (entre 400 et 300 Ma) due à la collision entre deux supercontinents : Le Gondwana et la Laurasia. Ce sont l’érosion et le réajustement isostatique qui expliquent que ces granites se trouvent à la surface bien qu’ils aient été formés en profondeur (roche plutonique). On observe également des arrangements en feuillets plus foncés, riches en biotite. Ce sont des enclaves de micaschiste. Le granite s’est donc mis en place après cette roche métamorphique. On observe une forme particulière des feldspaths qui sont arrondis, ce qui atteste d’une fusion puis d’une recristallisation sur place du magma. Ce granite est donc un granite d’anatexie résultant de la fusion partielle de la croûte. Les zones de mélange entre le granite et la roche préexistante sont constituées de roches appelées migmatites. Micaschiste On observe aussi des filons plus blancs, donc plus riches en silice puisque ce sont eux qui cristallisent en dernier Un filon On peut donc retracer l’histoire géologique de la région: • Mise en place de séries sédimentaires • Episode de métamorphisme qui les transforme en micaschistes (430-325 Ma) • Fusion partielle = anatexie qui produit le magma à l’origine de ce granite • Puis, érosion et pénéplanation post-hercynienne à la fin de l’ère primaire. Le Ravin de Corbœuf Lecture de paysage Face au Ravin, le panorama, caractérisé par un plan incliné régulier, présente un vaste creux topographique surmonté de quelques buttes : le graben du bassin de l’Emblavès. À l’arrière de celles-ci, un épaulement ferme l’horizon : le horst de Chaspinhac. Le Ravin est formé de plusieurs strates qui alternent régulièrement. Il s’agit de roches sédimentaires cohérentes et tendres. Le creusement en ‘V’ suggère l’action de l’eau liquide. Nature de la formation Les roches du Ravin de Corbœuf sont sédimentaires détritiques, elles résultent de l’altération du granite hercynien. Les différentes pentes observées indiquent une variabilité de la résistance à l’érosion. En effet, les pentes les plus fortes signalent une plus forte résistance à l’érosion (marnes). Les plus faibles sont formées d’argilite. À la base de l’édifice, se trouve du sable (quartz) issu du démantèlement de la chaîne hercynienne. Les couleurs différentes des strates sont liées aux degrés d’oxydation différents du fer : les strates verdâtres sont ferriques tandis que les strates orangées sont ferreuses. On trouve également à la base des kaolinites qui témoignent de l’altération du granite en milieu tropical, ce qui signifie que le ravin s’est formé sous un tel climat. Origine des dépôts La sédimentation résulte de dépôts de sédiments, meubles au départ, ils subissent une diagénèse (circulation de fluide, augmentation P et T), les sédiments se transforment alors en roche cohérente. Le transport des sédiments est réalisé par l’eau liquide qui les mène à un piège à sédiments que constitue un bassin d’effondrement. L’aspect très irrégulier des bords des grains indique un transport très court et donc une origine locale. D’après la datation par les fossiles, les dépôts dateraient de l’Oligocène. Les fossiles nous apprennent également que ces dépôts se seraient mis en place en milieu lacustre (calme). Le bassin d’effondrement, où les sédiments se sont déposés, témoigne d’une activité tectonique de contexte extensif d’où la présence de failles normales. La grande épaisseur de sédiments suggère une subsidence du bassin. SORTIE GÉOLOGIE|JOUR1|ARRÊT N°4 Par Turlotte Léo, Rajoelisolo Menja et Jounnais Pierre. Partie I : L’affleurement de TRACHYTE Photo de l’affleurement A l’œil nu, on observe des cristaux noirs en baguette : ce sont des biotites. On remarque également de rares phénocristaux blancs, entourés de pâte. Partie I : L’affleurement de TRACHYTE Photo d’un échantillon Ceci est une roche volcanique à texture microlithique : c’est une trachyte. La fracturation observée sur l’affleurement est dût à une diminution de volume pendant le refroidissement. Partie II : le NECK Photo du neck La fracturation observée sur l’affleurement est dût à une diminution de volume pendant le refroidissement. Partie II : le NECK Schéma de formation d’un neck Partie III : le panorama On peut observer des édifices de types différents (dômes, cônes…). Cette différence de reliefs s’explique par des types de lave différents, dût par exemple à leur fluidité. Or on remarque une certaine unité de lieu et de temps de formation des édifices : cela se traduit par la différentiation magmatique. Photo du panorama Queyrières Le roche caractéristique de Queyrières : la Trachyte Trachyte: on observe des baguettes sombres sans résistance lorsqu’on les gratte. (biotite). On peut également trouver quelques rares phénocristaux blancs. Les cristaux sont entourés d’une pate: c’est une roche volcanique à texture microlithique. L’affleurement est soumis à l’altération et l’érosion mais on devine quand même des orgues. Ces fracturations sont liées à une augmentation de volume liée au refroidissement. Le village de Queyrières Neck Du village, on voit une ancienne cheminée dégagée par l’érosion. On observe des orgues perpendiculaires à la surface de refroidissement qui n’est pas plane. L’encaissant a disparu en raison de l’érosion. Ce qu’il reste est ce qui s’est solidifié dans la cheminée du volcan. Il s’agit d’un Neck. Orgue Basalte Trachyte Paysage Mont Meyzenc : point culminant (1800 m d’altitude) On observe différents reliefs et différents types de laves qui diffèrent par leur viscosité, formant ainsi dômes et coulées. Arrêt n°5 : lac de Saint-Front Affleurement stratifié, alternance de roches plus ou moins meubles. Ici, strates = empilements de dépôts, couches successives dans lesquelles sont insérés des morceaux de roches de taille variable. Granulométrie hétérogène : pas de transport des éléments par le vent ou l’eau, car pas de tri granulométrique. On peut percevoir une inclinaison des strates : on peut ainsi en déduire que nous nous trouvons sur le flanc du volcan. Les strates semblent déformées par endroits à cause de gros blocs, c’est ce que l’on appelle des figures de charge. On remarque également des éléments très irréguliers caractéristiques d’un contexte explosif. Les fragments de grande taille sont des bombes. Ceux de petite taille sont des cendres. Il y a des fragments de granite, or on se trouve sur un socle granitique. Il y eut également un évènement volcanique de par la présence d’une lave basaltique. Ici, les dépôts sont plus ou moins consolidés : on peut ainsi l’appeler une brèche. D’après les éléments regroupés précédemment et la présence d’un lac proche, on peut parler ici de phréatomagmatisme, qui résulte d’une rencontre entre de l’eau provenant d’un ruisseau ou de la pluie (météorologique) avec du magma à température très élevée, avec la création post-éruptive d’un maar, lac caractéristique de ce type de magmatisme. Ce magmatisme peut aussi se réaliser avec de l’eau sous forme solide, dans le cas des glaciers, et vaporise rapidement d’où l’explosion. Ensuite, les cendres qui retombent formeront le cratère et fond du lac (il est d’environ 10m de profondeur ici) et mettront en place des tourbières qui pourront être exploitées par l’Homme par la suite. Arrêt 6, Jour 1 : Le Lac Bleu La phonolite, roche volcanique sombre mais plus claire que le basalte, très différenciée, riche en alcalins mais sous saturée en silice. Elle contient notamment des cristaux de feldspaths, orienté selon le sens d’écoulement de la lave. La lave à l’origine des phonolites est visqueuses. Débit en lauze de la phonolite du à la gélifraction et aux plans de fragilité provoqués par l’orientation des feldspaths. Les éboulements rocheux de phonolite forment des chiras. La phonolite a aussi un son aigu caractéristique. La vachellerie - Analyse d’un profil d’altération - Observation d’un paysage de moyenne montagne I/ Analyse d’un profil d’altération Cette coupe présente différents horizons, dont le degré d‘altération varie en fonction de la position de ceux-ci, ainsi que des filons de leucogranite ou quartz. Filons de leucogranite ou quartz (jus tardif) Granite de Margeride (= roche mère) altéré Schéma d’un profil d’altération Litière : végétation en surface, de la mousse notamment, riche en MO donc + foncée, acidification du sol autour des racines. Altération la plus poussée en raison de l’eau et des racines = altération mécanique Horizon elluvial = horizon lessivé Horizon illuvial Roche mère : chaos granitique Roche claire et friable signe de l’altération. Au sol : sable provenant de l’altération du profil = arène granitique comprenant du mica noir et des minéraux argileux (poussière qui reste sur les mains) produit par l’altération. Altération croissante Mise en place de filons Filon en relief, de composition chimique différente de la roche mère (+ de Fer, Silice et quartz), donc moins altérable Réajustement isostatique provoquant des fractures dues au refroidissement : infiltration de l’eau dans ces fractures accompagnant la mise en place des plutons + mise en place de quartz hydrothermaux non altérables. Paysage de moyenne montagne Paysage en plateau, végétation des Landes (genêts) qui n’est pas l’association végétale d’équilibre (forêt). Paysage ouvert car entretenu par l’Homme Présence de lichen jaune = indicateur de roches siliceuses Gros blocs arrondis de granite en surface = chaos granitique, typique de l’altération granitique sous nos climats (possible aussi avec grès). Arène granitique évacuée par les eaux de ruissellement. Mai 2015 L’altération du socle granitique : exemple du granite de la Margeride Analyse des paysages de La Vachellerie Mathieu MICHOULIER / Angèle SAWECZKO --> La Vachellerie Mai 2015 Litière sombre (matière organique = humus) A B C Horizon éluvial : altération par l’acidité produite par les racines, et par infiltration de l’eau Horizon illuvial : horizon enrichi par la réception d’éléments susjacents : enrichissement en argiles/carbonates/etc … Roche mère : le socle granitique n’est pas encore soumis à l’altération (ici recouvert d’arène granitique venant des couches supérieures = sable détritique constitué d’argile, de cristaux de quartz, de biotite, …) Profil d’altération type en région tempérée : exemple de la Vachellerie Un agropaysage : paysage dégagé des arbres par et pour l’Homme Mai 2015 Analyse du chaos granitique Un chaos granitique : présence de gros blocs granitiques de roche mère, dégagés par l’érosion l’arène granitique a été évacuée par l’infiltration de l’eau selon les diaclases Mathieu MICHOULIER / Angèle SAWECZKO --> La Vachellerie Mai 2015 Quelques indices sur la composition du granite du socle hercynien : Analyse des éléments de la Margeride Fillon de quartz Jus tardifs remontant par les diaclases lors de leur mise en place Hydrothermalisme Granite porphyroïde (à dents de cheval) et ses cristaux de feldspath potassique Eléments précocements cristallisés selon un plan, lors de la mise en place du batholite Sur les granites apparents, développement de lichen jaune (Rhizocarpum Geographicum) Signe d’une roche siliceuse J2-Arrêt 3 : Chanteuges 1er Affleurement : On observe une roche sédimentaire détritique, hétérogène. Elle contient des éléments arrondis, ce qui témoigne d’un transport long par l’eau. Ce sont des dépôts fluvioglaciaires et fluviatiles datant de la fin de l’aire tertiaire et du début du quaternaire. Cette roche correspond à un conglomérat, plus précisément une poudingue. Eléments grossiers Eléments fins À nouveau grossiers Classement granulométrique Roches issues de coulées basaltiques à l’affleurement : Entablement (prismes étroits, tordus, fasciculés et solidaires) Colonnade (prismes larges, réguliers et indépendants) Poudingue avec galets de basalte Micaschiste (socle : 400-420 Ma) Colonnade Poudingue Eglise située au niveau d’une 2e coulée basaltique Roche sédimentaire constitutive de l’Eglise : Observation d’éléments anguleux + hétérométrie Issue de dépôts volcanoclastiques consolidés Dynamique éruptive à l’origine des volcanoclastes : projections de solides de taille variée + projections de lave fluide lors de dégazements Tuf (facile à tailler, érodable) Cônes stromboliens L’Allier Une coulée basaltique visible dans le panorama Carte de Chanteuges (1/10 000e) Au total : 3 coulées basaltiques Deuxième jour, arrêt n°4 : Le Mont Briançon A l’ouest du Puy en Velay Inclusions plus claire de granite arrachées du socle granitique lors de l’ascension du magma. A l’échelle de l’échantillon Inclusion de péridotite arrachée du manteau lors de l’ascension du magma. Echantillons résultant de projections liquides, on trouves des bombes et des cendres plus ou moins grossières avec une grande diversité de granulométrie. Il s’agit ici de basalte, roche magmatique volcanique. On trouve également des roches à schistosité marquée : Les micaschistes. Nombreuses bulles : cela témoigne d’une lave fluide contenant du gaz emprisonné, Il s’agit de volcanisme strombolien. A l’échelle de l’affleurement Sur les bords, les dépôts sont penchés : cela est dû au volcanisme strombolien. Les dépôts sont mis en place sur un support penché, correspondant aux flancs du cône strombolien. Sur les bords, les dépôts sont plus noirs qu’au centre. Cela est du au fait que le taux d’oxydation du fer est faible. Ce taux d’oxydation dépend de la température de mise en place des dépôts : elle est plus faible sur les bords du cône qu’au centre. Il s’agit du faciès « bas de cône ». Au centre, les dépôts apparaissent plus rouges que sur les bords. Le fer est donc plus oxydé : c’est du au fait que la température de mise en place des dépôts au centre du cône est supérieure à celle des bords du cône. Il s’agit du faciès « cœur de cône ». Contexte géologique et volcanisme strombolien au Puy