BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION
BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN
Psychiatre, praticien hospitalier 93G10
Rédaction : Laure FABAS
Dates : 19/02/2014/
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Les débuts de la psychiatrie dans les hôpitaux généraux de l’Assistance
publique de Paris
PSN : Psychiatrie Sciences humaines Neurosciences, 2012, 10, n° 2 : 95-97
http://www.cairn.info/revue-psn-2012-2-page-95.htm
HAUSTGEN T.
Les états anxieux dans l'histoire de la médecine. Deuxième partie : de la
neurasthénie au trouble anxiété généralisée.
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(1) : 41-54.
http://www.springerlink.com/content/cj87j8316630k50h/
Dernière « grande névrose » décrite par des somaticiens avant la classification freudienne, la
neurasthénie (Beard, 1869, 1880; Charcot, 1887) connaît un essor considérable entre 1870 et
1900, aux États-Unis et en Europe. Puis elle est démembrée et annexée par la psychiatrie, sous la
forme de la psychasthénie (Janet, 1903) et des accès dépressifs mineurs. Elle amorce alors un lent
déclin, mais est encore individualisée par P. Guiraud (1956) et par la CIM-10 (1992). Préparée par
les travaux de E. Brissaud (1890) et de E. Hecker (1892), la névrose d’angoisse de Freud (1895)
reste toutefois la principale entité issue du démembrement de la neurasthénie, associant attente
anxieuse, attaques d’angoisse et accès rudimentaires. Diffusée en France par Hartenberg, Lalanne
(1902), puis Heckel (1917), son autonomie est contestée par G. Ballet, Pitres et Régis (1902), F.
Raymond (1911). À partir de 1910, la vaste constitution émotive héréditaire (E. Dupré) tend à
englober la névrose d’angoisse, ainsi que de nombreuses manifestations rattachées jusque-là à
l’hystérie et (après 1914) les pathologies post-traumatiques de guerre (Devaux et Logre, 1917; De
Fleury, 1924). Mais de nombreux auteurs français séparent anxiété psychique et angoisse
somatique (Brissaud, 1902; Claude et Lévy-Valensi, 1938; Ey, 1950). Après 1945, diverses entités
(stress, vagotonie, spasmophilie) semblent l’indice de nouvelles tentatives d’annexion des
manifestations anxieuses par la médecine interne. À partir des années 1960, deux courants
antagonistes s’affrontent à leur sujet: l’un, d’inspiration psychanalytique, soutient l’autonomie de la
névrose d’angoisse, l’autre, issu de la psychopharmacologie, sépare anxiété permanente et accès
d’angoisse aiguë. Cette dernière, rebaptisée attaque de panique (D. Klein, 1962), reprend en fait
les descriptions de l’anxiété paroxystique (Brissaud), de l’attaque d’angoisse (Freud), de l’accès
émotif (Dupré), de la crise anxieuse ou émotive (Devaux et Logre), de la forme paroxystique
mentale de l’angoisse (Heckel). Bien que la dichotomie entre trouble panique et anxiété généralisée
soit officialisée par le DSM-IV et la CIM-10, une approche dimensionnelle récente regroupe dans le
même cadre clinique de nombreuses manifestations anxieuses et « névrotiques », au-delà de la
névrose d’angoisse freudienne. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN T.
La psychiatrie, une science américaine ? [éditorial].
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(3) : 121-4.
http://dx.doi.org/10.1007/s11836-011-0167-x
BOURGEOIS ML, BENEZECH M, ANTONIOL B, HAUSTGEN T.
Discernement, lucidité, conscience et insight en psychopathologie et en pratique
expertale.
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(7) : 433-7.
http://www.em-premium.com/article/430597
Insight est un mot polysémique de la langue anglaise, utilisé depuis longtemps en psychanalyse et
désormais en clinique psychiatrique. Les échelles de la psychopathologie quantitative explorent les
divers aspects de la conscience que peut avoir un patient de son trouble mental. Préoccupation
majeure des légistes depuis des millénaires et des aliénistes depuis l’origine de la psychiatrie
moderne (déresponsabilisation des « insensés »), de nombreuses publications portant sur ce thème