BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION
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BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN
Psychiatre, praticien hospitalier 93G10
Rédaction : Laure FABAS
Dates : 19/02/2014/
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ARTICLES
HAUSTGEN T
Une nouvelle approche des relations entre psychiatrie et politique. Analyse de
l’ouvrage de Laure Murat : L’homme qui se prenait pour Napoléon,
PSN, 11, 1, 2013, 85-96
http://www.cairn.info/article.php?REVUE=psn&ANNEE=2013&NUMERO=1&PP=107
HAUSTGEN T
Les archives et l’histoire de la psychiatrie. 1ère partie : les sources et les
travaux,
PSN, 11, 3, 2013, 69-90
http://www.cairn.info/article.php?REVUE=psn&ANNEE=2013&NUMERO=3&PP=69
HAUSTGEN T
Les archives et l’histoire de la psychiatrie. 2ème partie : l’hospitalisation des
malades mentaux à Paris au XIXe siècle,
PSN, 11, 4, 2013, 55-82.
HAUSTGEN Thierry
Philippe Chaslin (1857-1923). A propos du centenaire des Eléments de
sémiologie et de la discordance (1912)
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°8, pp.601-608
http://www.em-premium.com/article/761354
Faisant partie de la dernière génération des aliénistes des hôpitaux de l’Assistance Publique de
Paris, Philippe Chaslin commence sa carrière en 1887 comme médecin des sections d’aliénés de
Bicêtre, la poursuit à la Salpêtrière à partir de 1910, jusqu’à sa retraite en 1922 et devient
président de la Société Médico-Psychologique en 1917. Son service est démantelé en 1921 par
décision administrative. Il a publié une quarantaine d’articles et trois ouvrages sur la confusion
mentale (1895), la sémiologie psychiatrique (1912) et la psychologie des mathématiques
(posthume, 1926). D’orientation empirique et descriptive, opposé aux classifications théoriques, il
remet en question le paradigme de 'maladie' mentale, au profit des concepts de trouble, de 'type
clinique' et de syndrome. Il sépare rigoureusement la symptomatologie de l’étiologie, opère une
dichotomie entre les troubles mentaux de cause reconnue et de cause inconnue. Sa description des
états confusionnels est à l’origine du Delirium des DSM. Il a introduit la discordance (1912) comme
alternative à la Spaltung (scission ou dissociation) de Bleuler. Il est aussi l’auteur d’études sur la
terminologie en psychiatrie, sur la réforme des institutions de soins au début du xxe siècle et sur la
psychanalyse du vivant de Freud. Son approche de la sémiologie mentale a eu une influence
majeure jusqu’à nos jours, notamment sur les DSM. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN Thierry
Les débuts de la Société Médico-Psychologique, entre philosophie et système
nerveux central
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°6, pp.408-414
http://www.em-premium.com/article/747718
La psychiatrie française du milieu du xixe siècle se caractérise par le paradigme de l’aliénation
mentale unitaire (Pinel, Esquirol), la prééminence du traitement moral, la faible place accordée au
cerveau (après les espoirs suscités par Georget, Bayle et la phrénologie), la mise en avant du rôle
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institutionnel d’asiles distincts des hôpitaux généraux, les oscillations théoriques entre sensualisme
'physiologique' (Cabanis) et spiritualisme 'psychologique' (Maine de Biran). Ce dernier courant,
politiquement conservateur, inspire les fondateurs de la SMP (Baillarger, Moreau de Tours, Brierre
de Boismont), parallèlement à leurs recherches sur le système nerveux central. À la suite d’une
lente genèse, entre 1843 et 1852, la Société commence à se réunir pendant la période autoritaire
du Second Empire, marquée par les débats entre aliénistes et philosophes autour du libre arbitre,
sur des thèmes cliniques (monomanie, hallucinations) et médicolégaux. Durant la décennie 1860,
l’orientation organiciste s’impose avec la dégénérescence héréditaire (Morel), confortée par l’essor
des sciences fondamentales et les progrès de l’anatomophysiologie cérébrale. Les débats sur les
classifications et la folie raisonnante permettent par ailleurs la transition vers le paradigme des
maladies mentales (J. Falret), adopté plus tard par Kraepelin. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN Thierry
Gaëtan Gatian de Clérambault (18721934) II. Son héritage psychiatrique
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°5, pp.358-363
http://www.em-premium.com/article/735759
Le nom de G. de Clérambault sert actuellement à désigner deux syndromes psychiatriques : en
France et en Russie, l’automatisme mental (AM) ; dans le monde anglo-saxon, l’érotomanie. L’AM
est devenu le 'syndrome de Clérambault' au congrès des aliénistes de 1927 (Hesnard). La
dénomination est reprise par Minkowski (1933). Le grand AM recoupe les 'symptômes de premier
rang' de la schizophrénie de Schneider (1939). Les éléments du petit AM sont proches des troubles
du cours de la pensée de Bleuler (De Morsier, 1929 ; Heuyer, 1950) et préfigurent la distinction
entre symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie (Berrios). Les divergences avec l’école de
Claude (Ey, 1934 et 1948) portent plus sur la pathogénie des hallucinations et leur place par
rapport au délire que sur l’organicité du syndrome. L’érotomanie 'pure' est discutée par Capgras
(1923), puis par l’école de Claude (Lacan, 1932 ; Ferdière, 1937). Elle est dénommée 'syndrome
de Clérambault' bien plus tard aux États-Unis (Arieti, 1959 ; Lehman, 1967). Une importante
comorbidité avec d’autres pathologies mentales y est toutefois relevée. À partir du DSM-III-R
(1987), est isolé un 'type érotomaniaque' du trouble délirant. Après leur brouille de 1931, Lacan
opère un 'retour à Clérambault', jusqu’à le présenter en 1966 comme son 'seul maître en
psychiatrie'. De nombreuses personnalités de la psychiatrie française (Guiraud, Heuyer, Daumézon,
Baruk, Sivadon) saluent alors son rôle de précurseur. À la fin du xxe siècle, un ouvrage
biographique et un film romancé lui sont exclusivement consacrés. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN Thierry
Gaëtan Gatian de Clérambault (18721934) I. Sa vie et son oeuvre
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°3, pp.224-230
http://www.em-premium.com/article/709662
Les élaborations conceptuelles de G.Gatian de Clérambault ont indissociables du cadre médical de
l’Infirmerie Spéciale de la Préfecture de Police de Paris. Auteur atypique et brillant sur un plan
théorique et sémiologique, adepte d’une « clinique du regard », il circonscrit principalement les
syndromes d’Automatisme Mental et d’érotomanie… Présents en arrière-plan, ses travaux plus
méconnus (concernant les délires spirites, la phylogenèse de l’intellect et la pensée archaïque…)
auront une fonction heuristique car participant à la définition de son « Dogme ». Nous concluons
sur un examen critique des postures de G. de Clérambault et sur la postérité psychopathologique
de l’Automatisme Mental à l’ère postmoderne
HAUSTGEN Thierry.,
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Dates : 19/02/2014/
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Les débuts de la psychiatrie dans les hôpitaux généraux de l’Assistance
publique de Paris
PSN : Psychiatrie Sciences humaines Neurosciences, 2012, 10, n° 2 : 95-97
http://www.cairn.info/revue-psn-2012-2-page-95.htm
HAUSTGEN T.
Les états anxieux dans l'histoire de la médecine. Deuxième partie : de la
neurasthénie au trouble anxiété généralisée.
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(1) : 41-54.
http://www.springerlink.com/content/cj87j8316630k50h/
Dernière « grande névrose » décrite par des somaticiens avant la classification freudienne, la
neurasthénie (Beard, 1869, 1880; Charcot, 1887) connaît un essor considérable entre 1870 et
1900, aux États-Unis et en Europe. Puis elle est démembrée et annexée par la psychiatrie, sous la
forme de la psychasthénie (Janet, 1903) et des accès dépressifs mineurs. Elle amorce alors un lent
déclin, mais est encore individualisée par P. Guiraud (1956) et par la CIM-10 (1992). Préparée par
les travaux de E. Brissaud (1890) et de E. Hecker (1892), la névrose d’angoisse de Freud (1895)
reste toutefois la principale entité issue du démembrement de la neurasthénie, associant attente
anxieuse, attaques d’angoisse et accès rudimentaires. Diffusée en France par Hartenberg, Lalanne
(1902), puis Heckel (1917), son autonomie est contestée par G. Ballet, Pitres et Régis (1902), F.
Raymond (1911). À partir de 1910, la vaste constitution émotive héréditaire (E. Dupré) tend à
englober la névrose d’angoisse, ainsi que de nombreuses manifestations rattachées jusque-là à
l’hystérie et (après 1914) les pathologies post-traumatiques de guerre (Devaux et Logre, 1917; De
Fleury, 1924). Mais de nombreux auteurs français séparent anxiété psychique et angoisse
somatique (Brissaud, 1902; Claude et Lévy-Valensi, 1938; Ey, 1950). Après 1945, diverses entités
(stress, vagotonie, spasmophilie) semblent l’indice de nouvelles tentatives d’annexion des
manifestations anxieuses par la médecine interne. À partir des années 1960, deux courants
antagonistes s’affrontent à leur sujet: l’un, d’inspiration psychanalytique, soutient l’autonomie de la
névrose d’angoisse, l’autre, issu de la psychopharmacologie, sépare anxiété permanente et accès
d’angoisse aiguë. Cette dernière, rebaptisée attaque de panique (D. Klein, 1962), reprend en fait
les descriptions de l’anxiété paroxystique (Brissaud), de l’attaque d’angoisse (Freud), de l’accès
émotif (Dupré), de la crise anxieuse ou émotive (Devaux et Logre), de la forme paroxystique
mentale de l’angoisse (Heckel). Bien que la dichotomie entre trouble panique et anxiété généralisée
soit officialisée par le DSM-IV et la CIM-10, une approche dimensionnelle récente regroupe dans le
même cadre clinique de nombreuses manifestations anxieuses et « névrotiques », au-delà de la
névrose d’angoisse freudienne. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN T.
La psychiatrie, une science américaine ? [éditorial].
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(3) : 121-4.
http://dx.doi.org/10.1007/s11836-011-0167-x
BOURGEOIS ML, BENEZECH M, ANTONIOL B, HAUSTGEN T.
Discernement, lucidité, conscience et insight en psychopathologie et en pratique
expertale.
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(7) : 433-7.
http://www.em-premium.com/article/430597
Insight est un mot polysémique de la langue anglaise, utilisé depuis longtemps en psychanalyse et
désormais en clinique psychiatrique. Les échelles de la psychopathologie quantitative explorent les
divers aspects de la conscience que peut avoir un patient de son trouble mental. Préoccupation
majeure des légistes depuis des millénaires et des aliénistes depuis l’origine de la psychiatrie
moderne (déresponsabilisation des « insensés »), de nombreuses publications portant sur ce thème
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ont animé les réunions de la Société médico-psychologique depuis fort longtemps (en particulier la
réunion de mars 2002 entièrement consacrée à ce thème). La nouveauté consiste dans les essais
de quantification des divers aspects dimensionnels de l’insight. L’insight peut être défini
opératoirement comme étant ce qui est mesuré par les différents items des échelles d’insight (en
toute rigueur, on ne devrait parler que de l’insight tel qu’il est mesuré par telle ou telle échelle).
Les Français, suivant en cela les demandes d’expertises judiciaires, utilisent jusqu’à maintenant les
termes plus généraux de discernement (article 122-1 du Code pénal), lucidité, conscience. Ces
échelles sont utiles pour le suivi clinique, l’observance, la psychopédagogie, la remédiation
cognitive, les différents traitements pharmacologiques et psychothérapiques. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN T, SINZELLE J.
Emil Kraepelin (1856-1926) 4. L'héritage.
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(9) : 606-11.
http://www.em-premium.com/article/669297
La classification de Kraepelin, discutée en Allemagne par Jaspers, l’école de Wernicke et
Kretschmer, aux États-Unis par Adolf Meyer, est, contrairement à la légende, largement adoptée
par Freud et les premiers psychanalystes viennois. Elle est diffusée en France par Sérieux. Les
élèves de celui-ci (Masselon, Pascal) et les aliénistes de la Salpêtrière (Séglas, Deny) y font
connaître la démence précoce entre 1900 et 1911. Les travaux de Bleuler sont tributaires des 6e et
7e éditions du manuel. Les critiques ultérieures de la schizophrénie rejoignent celles de la
Dementia Praecox . Dans la description de la folie maniaque-dépressive, devenue en France
psychose maniaque-dépressive (Deny et Camus, 1907), ce sont surtout les états mixtes qui sont
discutés (Chaslin, Jaspers). Le champ des états dépressifs se rattachant à l’affection est restreint
en France à la mélancolie intermittente, en Allemagne aux pressions endogènes bipolaires. En
sont retranchées la mélancolie simple (Ey, Guiraud), les dépressions psychogènes (Lange) et
unipolaires (Leonhard, Angst, Perris). La conception restrictive, non hallucinatoire, de la paranoïa
est admise par Sérieux et Capgras (1909), dans les descriptions de la constitution paranoïaque,
puis dans la thèse de Lacan (1932). Malgré son abandon en Allemagne, la paraphrénie est toujours
isolée en France au sein des délires chroniques. [résumé d'auteur]
HAUSTGEN T, SINZELLE J.
Emil Kraepelin (1856-1926) 5 - La renaissance.
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(10) : 690-4.
http://www.em-premium.com/article/678200
Après 1945, la psychiatrie kraepelinienne est l’objet de remises en cause. Dans le prolongement
des courants psychanalytique et phénoménologique, le concept de structure mentale remplace le
paradigme de maladie, en tant qu’entité morbide autonome définie par sa symptomatologie et son
évolution. À partir des années 1960, l’antipsychiatrie anglaise (Laing, Cooper) concentre ses
attaques sur la classification des troubles. Mais une 'remédicalisation' de la psychiatrie se manifeste
à la fin des années 1970, sous la bannière des 'néo-Kraepeliniens' (Klerman) de l’école de Saint-
Louis aux États-Unis. Les DSM-III et IV entérinent la séparation entre schizophrénie et troubles de
l’humeur. Une 'dimension' négative déficitaire (Andreasen) est décrite dans les schizophrénies, qui
évoque la Dementia Praecox. Par ailleurs, le 'spectre' bipolaire (Akiskal) s’inspire de la conception
unitaire de la folie maniaque-dépressive. Alors que l’image de Kraepelin dans 1’historiographie
psychiatrique était défavorable pendant les années 1960 et 1970, de nombreux travaux historiques
français et anglo-américains le réhabilitent à partir de 1980. [résumé d'auteur]
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Rédaction : Laure FABAS
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HAUSTGEN T.
Névroses et personnalités pathologiques sous le Second Empire.
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(4) : 221-2.
http://dx.doi.org/10.1007/s11836-011-0182-y
HAUSTGEN T.
Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours Compte-rendu de l’ouvrage de
Claude Quétel (Tallandier, Paris, 2009).
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2010 ; 8(2) : 104-9.
http://www.springerlink.com/content/h8p82743q451w1l4/
HAUSTGEN T.
Le monde bipolaire [éditorial].
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2010 ; 8(3) : 117-20.
http://www.springerlink.com/content/k861w822355xg005/
HAUSTGEN T, SINZELLE J.
Emil Kraepelin (1856-1926). L'homme en son temps.
ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2010 ; 168(8) : 645-8.
http://www.em-premium.com/article/266959
E. Kraepelin commence sa formation psychiatrique en 1877. Élève de Wundt et von Gudden, il
occupe à partir de 1886 plusieurs postes universitaires : à Dorpat (Estonie), Heidelberg, puis
Munich, il fonde en 1917 le premier institut de recherche psychiatrique indépendant. Outre son
traité, ses travaux ont porté sur la psychologie expérimentale, sur la psychiatrie sociale, légale,
transculturelle et sur l’histoire de la psychiatrie. Il est également l’auteur de poèmes et d’écrits
politiques controversés.[résumé d’auteur]
HAUSTGEN T.
Les états anxieux dans l’histoire de la médecine. Première partie : d’Hippocrate
au ' nervosisme '.
PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2010 ; 8(4) : 197-206.
http://www.springerlink.com/content/x3370255621k6675/
'La description des états anxieux, dans leur expression somatique et émotionnelle, est tributaire
depuis l’Antiquité de théories pathogéniques successives. Évoqués par Hippocrate et Galien en tant
qu’affections de l’appareil digestif, ils ont été englobés dans l’hypocondrie aux XVIe et XVIIe
siècles. Sydenham rapproche cette dernière de l’hystérie. Au XVIIIe siècle, Blackmore et Cheyne à
Londres, puis Raulin et Pomme à Paris décrivent les ' vapeurs ', qui prolongent les théories
humorales. En 1765, Lorry en France et Whytt en Écosse (' maladie nerveuse ') mettent en
revanche l’accent sur une atteinte des fibres nerveuses, que le second différencie clairement pour
la première fois aussi bien de l’hystérie que de 1’hypocondrie. Cullen introduit le terme de névrose
(1769), dont la ' Nosographie ' de Pinel assure le succès. Au début du XIXe siècle, apparaît le
vocable névropathie (Pougens, 1825; Cerise, 1841). Le terme anxiété est utili par Cheyne
(1733), Boissier de Sauvages, le dictionnaire de Panckoucke (1812), J.-P. Falret (1822) et parfois
dans les observations manuscrites des premiers aliénistes, mais comme symptôme et non comme
entité. Sous le nom de cérébropathie (ex-hypocondrie), E. Georget isole, dès 1821, la plupart des
symptômes de la future attaque de panique. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, les états
anxieux font l’objet de remarquables descriptions synthétiques séparées, d’une part des aliénistes
(délires émotifs: Morel, 1866; hypocondrie morale: J. Falret, 1866; vertige mental: Lasègue,
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