BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 1 sur 15 ARTICLES HAUSTGEN T Une nouvelle approche des relations entre psychiatrie et politique. Analyse de l’ouvrage de Laure Murat : L’homme qui se prenait pour Napoléon, PSN, 11, 1, 2013, 85-96 http://www.cairn.info/article.php?REVUE=psn&ANNEE=2013&NUMERO=1&PP=107 HAUSTGEN T Les archives et l’histoire de la psychiatrie. 1ère partie : les sources et les travaux, PSN, 11, 3, 2013, 69-90 http://www.cairn.info/article.php?REVUE=psn&ANNEE=2013&NUMERO=3&PP=69 HAUSTGEN T Les archives et l’histoire de la psychiatrie. 2ème partie : l’hospitalisation des malades mentaux à Paris au XIXe siècle, PSN, 11, 4, 2013, 55-82. HAUSTGEN Thierry Philippe Chaslin (1857-1923). A propos du centenaire des Eléments de sémiologie et de la discordance (1912) ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°8, pp.601-608 http://www.em-premium.com/article/761354 Faisant partie de la dernière génération des aliénistes des hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris, Philippe Chaslin commence sa carrière en 1887 comme médecin des sections d’aliénés de Bicêtre, la poursuit à la Salpêtrière à partir de 1910, jusqu’à sa retraite en 1922 et devient président de la Société Médico-Psychologique en 1917. Son service est démantelé en 1921 par décision administrative. Il a publié une quarantaine d’articles et trois ouvrages sur la confusion mentale (1895), la sémiologie psychiatrique (1912) et la psychologie des mathématiques (posthume, 1926). D’orientation empirique et descriptive, opposé aux classifications théoriques, il remet en question le paradigme de 'maladie' mentale, au profit des concepts de trouble, de 'type clinique' et de syndrome. Il sépare rigoureusement la symptomatologie de l’étiologie, opère une dichotomie entre les troubles mentaux de cause reconnue et de cause inconnue. Sa description des états confusionnels est à l’origine du Delirium des DSM. Il a introduit la discordance (1912) comme alternative à la Spaltung (scission ou dissociation) de Bleuler. Il est aussi l’auteur d’études sur la terminologie en psychiatrie, sur la réforme des institutions de soins au début du xxe siècle et sur la psychanalyse du vivant de Freud. Son approche de la sémiologie mentale a eu une influence majeure jusqu’à nos jours, notamment sur les DSM. [résumé d'auteur] HAUSTGEN Thierry Les débuts de la Société Médico-Psychologique, entre philosophie et système nerveux central ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°6, pp.408-414 http://www.em-premium.com/article/747718 La psychiatrie française du milieu du xixe siècle se caractérise par le paradigme de l’aliénation mentale unitaire (Pinel, Esquirol), la prééminence du traitement moral, la faible place accordée au cerveau (après les espoirs suscités par Georget, Bayle et la phrénologie), la mise en avant du rôle BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 2 sur 15 institutionnel d’asiles distincts des hôpitaux généraux, les oscillations théoriques entre sensualisme 'physiologique' (Cabanis) et spiritualisme 'psychologique' (Maine de Biran). Ce dernier courant, politiquement conservateur, inspire les fondateurs de la SMP (Baillarger, Moreau de Tours, Brierre de Boismont), parallèlement à leurs recherches sur le système nerveux central. À la suite d’une lente genèse, entre 1843 et 1852, la Société commence à se réunir pendant la période autoritaire du Second Empire, marquée par les débats entre aliénistes et philosophes autour du libre arbitre, sur des thèmes cliniques (monomanie, hallucinations) et médicolégaux. Durant la décennie 1860, l’orientation organiciste s’impose avec la dégénérescence héréditaire (Morel), confortée par l’essor des sciences fondamentales et les progrès de l’anatomophysiologie cérébrale. Les débats sur les classifications et la folie raisonnante permettent par ailleurs la transition vers le paradigme des maladies mentales (J. Falret), adopté plus tard par Kraepelin. [résumé d'auteur] HAUSTGEN Thierry Gaëtan Gatian de Clérambault (1872–1934) II. Son héritage psychiatrique ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°5, pp.358-363 http://www.em-premium.com/article/735759 Le nom de G. de Clérambault sert actuellement à désigner deux syndromes psychiatriques : en France et en Russie, l’automatisme mental (AM) ; dans le monde anglo-saxon, l’érotomanie. L’AM est devenu le 'syndrome de Clérambault' au congrès des aliénistes de 1927 (Hesnard). La dénomination est reprise par Minkowski (1933). Le grand AM recoupe les 'symptômes de premier rang' de la schizophrénie de Schneider (1939). Les éléments du petit AM sont proches des troubles du cours de la pensée de Bleuler (De Morsier, 1929 ; Heuyer, 1950) et préfigurent la distinction entre symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie (Berrios). Les divergences avec l’école de Claude (Ey, 1934 et 1948) portent plus sur la pathogénie des hallucinations et leur place par rapport au délire que sur l’organicité du syndrome. L’érotomanie 'pure' est discutée par Capgras (1923), puis par l’école de Claude (Lacan, 1932 ; Ferdière, 1937). Elle est dénommée 'syndrome de Clérambault' bien plus tard aux États-Unis (Arieti, 1959 ; Lehman, 1967). Une importante comorbidité avec d’autres pathologies mentales y est toutefois relevée. À partir du DSM-III-R (1987), est isolé un 'type érotomaniaque' du trouble délirant. Après leur brouille de 1931, Lacan opère un 'retour à Clérambault', jusqu’à le présenter en 1966 comme son 'seul maître en psychiatrie'. De nombreuses personnalités de la psychiatrie française (Guiraud, Heuyer, Daumézon, Baruk, Sivadon) saluent alors son rôle de précurseur. À la fin du xxe siècle, un ouvrage biographique et un film romancé lui sont exclusivement consacrés. [résumé d'auteur] HAUSTGEN Thierry Gaëtan Gatian de Clérambault (1872–1934) I. Sa vie et son oeuvre ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES, 2012, n°3, pp.224-230 http://www.em-premium.com/article/709662 Les élaborations conceptuelles de G.Gatian de Clérambault ont indissociables du cadre médical de l’Infirmerie Spéciale de la Préfecture de Police de Paris. Auteur atypique et brillant sur un plan théorique et sémiologique, adepte d’une « clinique du regard », il circonscrit principalement les syndromes d’Automatisme Mental et d’érotomanie… Présents en arrière-plan, ses travaux plus méconnus (concernant les délires spirites, la phylogenèse de l’intellect et la pensée archaïque…) auront une fonction heuristique car participant à la définition de son « Dogme ». Nous concluons sur un examen critique des postures de G. de Clérambault et sur la postérité psychopathologique de l’Automatisme Mental à l’ère postmoderne HAUSTGEN Thierry., BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 3 sur 15 Les débuts de la psychiatrie dans les hôpitaux généraux de l’Assistance publique de Paris PSN : Psychiatrie Sciences humaines Neurosciences, 2012, 10, n° 2 : 95-97 http://www.cairn.info/revue-psn-2012-2-page-95.htm HAUSTGEN T. Les états anxieux dans l'histoire de la médecine. Deuxième partie : de la neurasthénie au trouble anxiété généralisée. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(1) : 41-54. http://www.springerlink.com/content/cj87j8316630k50h/ Dernière « grande névrose » décrite par des somaticiens avant la classification freudienne, la neurasthénie (Beard, 1869, 1880; Charcot, 1887) connaît un essor considérable entre 1870 et 1900, aux États-Unis et en Europe. Puis elle est démembrée et annexée par la psychiatrie, sous la forme de la psychasthénie (Janet, 1903) et des accès dépressifs mineurs. Elle amorce alors un lent déclin, mais est encore individualisée par P. Guiraud (1956) et par la CIM-10 (1992). Préparée par les travaux de E. Brissaud (1890) et de E. Hecker (1892), la névrose d’angoisse de Freud (1895) reste toutefois la principale entité issue du démembrement de la neurasthénie, associant attente anxieuse, attaques d’angoisse et accès rudimentaires. Diffusée en France par Hartenberg, Lalanne (1902), puis Heckel (1917), son autonomie est contestée par G. Ballet, Pitres et Régis (1902), F. Raymond (1911). À partir de 1910, la vaste constitution émotive héréditaire (E. Dupré) tend à englober la névrose d’angoisse, ainsi que de nombreuses manifestations rattachées jusque-là à l’hystérie et (après 1914) les pathologies post-traumatiques de guerre (Devaux et Logre, 1917; De Fleury, 1924). Mais de nombreux auteurs français séparent anxiété psychique et angoisse somatique (Brissaud, 1902; Claude et Lévy-Valensi, 1938; Ey, 1950). Après 1945, diverses entités (stress, vagotonie, spasmophilie) semblent l’indice de nouvelles tentatives d’annexion des manifestations anxieuses par la médecine interne. À partir des années 1960, deux courants antagonistes s’affrontent à leur sujet: l’un, d’inspiration psychanalytique, soutient l’autonomie de la névrose d’angoisse, l’autre, issu de la psychopharmacologie, sépare anxiété permanente et accès d’angoisse aiguë. Cette dernière, rebaptisée attaque de panique (D. Klein, 1962), reprend en fait les descriptions de l’anxiété paroxystique (Brissaud), de l’attaque d’angoisse (Freud), de l’accès émotif (Dupré), de la crise anxieuse ou émotive (Devaux et Logre), de la forme paroxystique mentale de l’angoisse (Heckel). Bien que la dichotomie entre trouble panique et anxiété généralisée soit officialisée par le DSM-IV et la CIM-10, une approche dimensionnelle récente regroupe dans le même cadre clinique de nombreuses manifestations anxieuses et « névrotiques », au-delà de la névrose d’angoisse freudienne. [résumé d'auteur] HAUSTGEN T. La psychiatrie, une science américaine ? [éditorial]. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(3) : 121-4. http://dx.doi.org/10.1007/s11836-011-0167-x BOURGEOIS ML, BENEZECH M, ANTONIOL B, HAUSTGEN T. Discernement, lucidité, conscience et insight en psychopathologie et en pratique expertale. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(7) : 433-7. http://www.em-premium.com/article/430597 Insight est un mot polysémique de la langue anglaise, utilisé depuis longtemps en psychanalyse et désormais en clinique psychiatrique. Les échelles de la psychopathologie quantitative explorent les divers aspects de la conscience que peut avoir un patient de son trouble mental. Préoccupation majeure des légistes depuis des millénaires et des aliénistes depuis l’origine de la psychiatrie moderne (déresponsabilisation des « insensés »), de nombreuses publications portant sur ce thème BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 4 sur 15 ont animé les réunions de la Société médico-psychologique depuis fort longtemps (en particulier la réunion de mars 2002 entièrement consacrée à ce thème). La nouveauté consiste dans les essais de quantification des divers aspects dimensionnels de l’insight. L’insight peut être défini opératoirement comme étant ce qui est mesuré par les différents items des échelles d’insight (en toute rigueur, on ne devrait parler que de l’insight tel qu’il est mesuré par telle ou telle échelle). Les Français, suivant en cela les demandes d’expertises judiciaires, utilisent jusqu’à maintenant les termes plus généraux de discernement (article 122-1 du Code pénal), lucidité, conscience. Ces échelles sont utiles pour le suivi clinique, l’observance, la psychopédagogie, la remédiation cognitive, les différents traitements pharmacologiques et psychothérapiques. [résumé d'auteur] HAUSTGEN T, SINZELLE J. Emil Kraepelin (1856-1926) 4. L'héritage. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(9) : 606-11. http://www.em-premium.com/article/669297 La classification de Kraepelin, discutée en Allemagne par Jaspers, l’école de Wernicke et Kretschmer, aux États-Unis par Adolf Meyer, est, contrairement à la légende, largement adoptée par Freud et les premiers psychanalystes viennois. Elle est diffusée en France par Sérieux. Les élèves de celui-ci (Masselon, Pascal) et les aliénistes de la Salpêtrière (Séglas, Deny) y font connaître la démence précoce entre 1900 et 1911. Les travaux de Bleuler sont tributaires des 6e et 7e éditions du manuel. Les critiques ultérieures de la schizophrénie rejoignent celles de la Dementia Praecox . Dans la description de la folie maniaque-dépressive, devenue en France psychose maniaque-dépressive (Deny et Camus, 1907), ce sont surtout les états mixtes qui sont discutés (Chaslin, Jaspers). Le champ des états dépressifs se rattachant à l’affection est restreint en France à la mélancolie intermittente, en Allemagne aux dépressions endogènes bipolaires. En sont retranchées la mélancolie simple (Ey, Guiraud), les dépressions psychogènes (Lange) et unipolaires (Leonhard, Angst, Perris). La conception restrictive, non hallucinatoire, de la paranoïa est admise par Sérieux et Capgras (1909), dans les descriptions de la constitution paranoïaque, puis dans la thèse de Lacan (1932). Malgré son abandon en Allemagne, la paraphrénie est toujours isolée en France au sein des délires chroniques. [résumé d'auteur] HAUSTGEN T, SINZELLE J. Emil Kraepelin (1856-1926) 5 - La renaissance. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2011 ; 169(10) : 690-4. http://www.em-premium.com/article/678200 Après 1945, la psychiatrie kraepelinienne est l’objet de remises en cause. Dans le prolongement des courants psychanalytique et phénoménologique, le concept de structure mentale remplace le paradigme de maladie, en tant qu’entité morbide autonome définie par sa symptomatologie et son évolution. À partir des années 1960, l’antipsychiatrie anglaise (Laing, Cooper) concentre ses attaques sur la classification des troubles. Mais une 'remédicalisation' de la psychiatrie se manifeste à la fin des années 1970, sous la bannière des 'néo-Kraepeliniens' (Klerman) de l’école de SaintLouis aux États-Unis. Les DSM-III et IV entérinent la séparation entre schizophrénie et troubles de l’humeur. Une 'dimension' négative déficitaire (Andreasen) est décrite dans les schizophrénies, qui évoque la Dementia Praecox. Par ailleurs, le 'spectre' bipolaire (Akiskal) s’inspire de la conception unitaire de la folie maniaque-dépressive. Alors que l’image de Kraepelin dans 1’historiographie psychiatrique était défavorable pendant les années 1960 et 1970, de nombreux travaux historiques français et anglo-américains le réhabilitent à partir de 1980. [résumé d'auteur] BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 5 sur 15 HAUSTGEN T. Névroses et personnalités pathologiques sous le Second Empire. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2011 ; 9(4) : 221-2. http://dx.doi.org/10.1007/s11836-011-0182-y HAUSTGEN T. Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours Compte-rendu de l’ouvrage de Claude Quétel (Tallandier, Paris, 2009). PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2010 ; 8(2) : 104-9. http://www.springerlink.com/content/h8p82743q451w1l4/ HAUSTGEN T. Le monde bipolaire [éditorial]. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2010 ; 8(3) : 117-20. http://www.springerlink.com/content/k861w822355xg005/ HAUSTGEN T, SINZELLE J. Emil Kraepelin (1856-1926). L'homme en son temps. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2010 ; 168(8) : 645-8. http://www.em-premium.com/article/266959 E. Kraepelin commence sa formation psychiatrique en 1877. Élève de Wundt et von Gudden, il occupe à partir de 1886 plusieurs postes universitaires : à Dorpat (Estonie), Heidelberg, puis Munich, où il fonde en 1917 le premier institut de recherche psychiatrique indépendant. Outre son traité, ses travaux ont porté sur la psychologie expérimentale, sur la psychiatrie sociale, légale, transculturelle et sur l’histoire de la psychiatrie. Il est également l’auteur de poèmes et d’écrits politiques controversés.[résumé d’auteur] HAUSTGEN T. Les états anxieux dans l’histoire de la médecine. Première partie : d’Hippocrate au ' nervosisme '. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2010 ; 8(4) : 197-206. http://www.springerlink.com/content/x3370255621k6675/ 'La description des états anxieux, dans leur expression somatique et émotionnelle, est tributaire depuis l’Antiquité de théories pathogéniques successives. Évoqués par Hippocrate et Galien en tant qu’affections de l’appareil digestif, ils ont été englobés dans l’hypocondrie aux XVIe et XVIIe siècles. Sydenham rapproche cette dernière de l’hystérie. Au XVIIIe siècle, Blackmore et Cheyne à Londres, puis Raulin et Pomme à Paris décrivent les ' vapeurs ', qui prolongent les théories humorales. En 1765, Lorry en France et Whytt en Écosse (' maladie nerveuse ') mettent en revanche l’accent sur une atteinte des fibres nerveuses, que le second différencie clairement pour la première fois aussi bien de l’hystérie que de 1’hypocondrie. Cullen introduit le terme de névrose (1769), dont la ' Nosographie ' de Pinel assure le succès. Au début du XIXe siècle, apparaît le vocable névropathie (Pougens, 1825; Cerise, 1841). Le terme anxiété est utilisé par Cheyne (1733), Boissier de Sauvages, le dictionnaire de Panckoucke (1812), J.-P. Falret (1822) et parfois dans les observations manuscrites des premiers aliénistes, mais comme symptôme et non comme entité. Sous le nom de cérébropathie (ex-hypocondrie), E. Georget isole, dès 1821, la plupart des symptômes de la future attaque de panique. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, les états anxieux font l’objet de remarquables descriptions synthétiques séparées, d’une part des aliénistes (délires émotifs: Morel, 1866; hypocondrie morale: J. Falret, 1866; vertige mental: Lasègue, BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 6 sur 15 1876), d’autre part de somaticiens (état nerveux: Sandras, 1851; nervosisme: Bouchut, 1860; névropathie cérébrocardiaque: Krishaber, 1873). [résumé d'auteur]' HAUSTGEN T, SINZELLE J. Emil Kraepelin (1856–1926). 2. Le Traité. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2010 ; 168(9) : 716-9. http://www.em-premium.com/article/269826/ Le traité de psychiatrie d’E. Kraepelin connaît huit éditions entre 1883 et 1915, ainsi qu’une neuvième édition posthume en 1927, toutes publiées à Leipzig. La première édition vraiment originale est la quatrième (1893), dans laquelle apparaît le terme dementia praecox . La cinquième (1896) marque le passage d’une approche symptomatique et/ou étiologique à une approche clinico-évolutive des troubles mentaux. La sixième (1899), la plus diffusée, systématise la définition, la description et les limites des principales affections psychotiques. La huitième (1909– 1915), la plus volumineuse, essaie d’intégrer les apports de Bleuler et les critiques de l’école française. L’arrière-plan théorique fait appel à divers courants de pensée : réalisme, monisme psycho-physique, expérimentation, statistiques, naturalisme, évolutionnisme. Dans un article de 1920, Kraepelin essaie de prendre en compte les apports de la phénoménologie naissante [résumé d'auteur] HAUSTGEN T, SINZELLE J. Emil Kraepelin (1856–1926). 3. Les grandes entités cliniques. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2010 ; 168(10) : 792-5. http://www.em-premium.com/article/271903/ Le traité de psychiatrie d’E. Kraepelin connaît huit éditions entre 1883 et 1915, ainsi qu’une neuvième édition posthume en 1927, toutes publiées à Leipzig. La première édition vraiment originale est la quatrième (1893), dans laquelle apparaît le terme dementia praecox . La cinquième (1896) marque le passage d’une approche symptomatique et/ou étiologique à une approche clinico-évolutive des troubles mentaux. La sixième (1899), la plus diffusée, systématise la définition, la description et les limites des principales affections psychotiques. La huitième (1909– 1915), la plus volumineuse, essaie d’intégrer les apports de Bleuler et les critiques de l’école française. L’arrière-plan théorique fait appel à divers courants de pensée : réalisme, monisme psycho-physique, expérimentation, statistiques, naturalisme, évolutionnisme. Dans un article de 1920, Kraepelin essaie de prendre en compte les apports de la phénoménologie naissante [résumé d'auteur] HAUSTGEN T. Le nouveau Moyen Âge psychiatrique. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2009 ; 7(2) : 65-7. http://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2Fs11836-009-0084-4 HAUSTGEN T. Les racines de la dysthymie. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2008 ; 6(3) : 163-72. http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11836-008-0067-x#page-1 -HAUSTGEN T. Louis Francisque Lélut (1804-1877). BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 7 sur 15 ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2008,166 (5),pp.403-407. http://www.em-premium.com/article/168954 HAUSTGEN T. Louis Delasiauve (1804-1893). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2008,166 (6), pp.492-497. http://www.em-premium.com/article/178963 HAUSTGEN T. Georges Lanteri-Laura, clinicien. EVOLUTION PSYCHIATRIQUE 2007 ; 72(1) : 125-41. http://www.em-premium.com/article/60261 L'auteur présente les conceptions générales de Georges Lantéri-Laura (1930-2004) en matière de sémiologie et de nosographie psychiatriques: comparaison avec les autres spécialités médicales; interactions multiples entre sémiotique, clinique et modèles de référence; rôles de l'expérience vécue, de la relation et des examens complémentaires; antériorité historique de l'étude des maladies sur l'isolement des signes cliniques dans la constitution du savoir; importance de la notion de syndrome; valeur illusoire des troubles mentaux « monosymptomatiques » et des classifications « athéoriques ». Puis il rappelle les grandes lignes de sa périodisation discontinue de l'histoire de la psychiatrie, à partir des paradigmes successifs de l'aliénation, des maladies et des structures mentales, les « crises » et le legs de chacun d'entre eux dans la pratique clinique actuelle. Il évoque ensuite les recherches et l'apport de Georges Lantéri-Laura dans l'approfondissement de certains concepts cliniques (hallucinations, automatisme mental, délire, discordance), mis en perspective avec l'oeuvre de Henri Ey, dans la critique d'autres entités (les perversions) et dans l'analyse des rapports entre acuité et chronicité en psychiatrie. Enfin, il reprend son analyse d'une clinique contingente, dépendante de modèles hétérogènes, articulée autour des questions de l'étiopathogénie, des théories et de la spécificité de la psychiatrie BOURGEOIS ML, HAUSTGEN T. La mythomanie : ludisme bipolaire et protestation identitaire. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2007 ; 165(5) : 372-7. http://www.em-premium.com/article/64515 La mythomanie (Dupré, 1905) est une construction imaginative qui ressortit à la tromperie, à l'imposture et au mensonge aussi bien qu'au jeu et au registre délirant. Épisode bref ou longue identification à une identité néoformée et à un personnage imaginaire, on peut trouver derrière cette falsification de la vérité un mécanisme de ludisme maniaque ou une signification de protestation identitaire. Quelques observations illustrent ces perspectives psychopathologiques [résumé d’auteur] HAUSTGEN T, BOURGEOIS ML. L'évolution du concept de mythomanie dans l'histoire de la psychiatrie. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2007 ; 165(5) : 334-44. http://www.em-premium.com/article/64505 BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 8 sur 15 Au XIXe siècle, les allégations mensongères et l'exubérance imaginative sont signalées dans plusieurs formes d'aliénation mentale: monomanie intellectuelle (Esquirol, 1819), folies héréditaires (Morel, 1860), mégalomanie (Dagonet, 1862 et 1876), délire de grandeur (Foville, 1871) — avec prévalence de thèmes de filiation — et surtout folie hystérique (J. Falret, 1866; Lasègue, 1881). Plusieurs mystificateurs célèbres dans l'histoire (fausses Jeanne-d'Arc, faux Louis XVII) auraient présenté ce type de troubles. Delbrück trace pour la première fois en Allemagne le tableau d'une forme d'aliénation reposant sur la déformation de la vérité qu'il nomme mensonge pathologique ou pseudologie fantastique (1891). Le Français E. Dupré (1862-1921) décrit en 1905 la mythomanie et ses trois formes: 1) vaniteuse (hâblerie fantastique, autoaccusation criminelle, simulation de maladies); 2) maligne (mystification, hétéroaccusation calomnieuse); 3) perverse (escrocs, séducteurs d'habitude, mythomanes errants). À partir de 1910, il en fait le fondement des délires d'imagination, soit chroniques (autosuggestion, fabulation), soit aigus (souvent symptomatiques de troubles mentaux organiques). En 1919, à travers sa doctrine des déséquilibres constitutionnels héréditaires, il en fait le substratum de l'hystérie. Cette conception est reprise par Delmas et Boll (1922), Heuyer (délire de rêverie, 1922), Vinchon (1926), Dide (1935), mais critiquée par l'école de Charcot (Janet), le courant phénoménologique (K. Schneider) et les adeptes de la notion de structure (Ey). Les paraphrénies confabulante et fantastique de Kraepelin (1913) sont rapprochées des délires d'imagination par les élèves de H. Claude (Nodet, 1937). Mais l'intuition devient un mécanisme délirant autonome (1931), tandis que Delay (1942), puis Guiraud (1956) différencient la fabulation de la mythomanie. Le terme disparaît des classifications à partir du DSM-III (1980), l'entité de Dupré se trouvant éclatée entre les troubles délirants (à type de grandeur), les troubles factices, les personnalités antisociales, narcissique et borderline. La tendance actuelle est en revanche de différencier le mensonge pathologique des troubles délirants, du syndrome de Ganser et de la confabulation (presbyophrénie ou syndrome de Korsakoff). Ses liens avec la personnalité histrionique restent par ailleurs controversés.[résumé d’auteur] HAUSTGEN T. Karl Ludwig Kahlbaum (1828-1899). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2007, 165(9), pp.692-699. http://www.em-premium.com/article/67103 HAUSTGEN T. La psychose hallucinatoire chronique doit-elle disparaître ? Une revue historique. PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES 2007 ; 5(3) : 162-75. http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11836-007-0041-z#page-1 HAUSTGEN T. Les habits neufs de l'empirisme. SYNAPSE 2006 ; (224) : 1-3. BOURGEOIS ML, HAUSTGEN T. Des passions (à propos du deuxième centenaire de la thèse d'Esquirol, 1805). En hommage à Georges Lantéri-Laura. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2006 ; 164(5) : 419-28. http://www.em-premium.com/article/50636 La thèse d'Esquirol consacrée aux « Passions considérées comme causes, symptômes et moyens curatifs de l'aliénation mentale » (1805), est souvent considérée comme l'apogée de la conception de Pinel du « traitement moral » de l'aliénation mentale. L'intégration des passions (ou facultés affectives) dans la « médecine clinique » est une ébauche de conception psychosomatique. Elle laissera place ultérieurement à la notion de monomanie destinée à disparaître elle aussi, quelques décennies plus tard. Aux passions ont succédé les pulsions (Trieb) avec Freud, les troubles affectifs BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 9 sur 15 et de l'humeur, les addictions avec la psychobiologie, et plus accessoirement les troubles du contrôle des impulsions. [résumé d’auteur] HAUSTGEN T. Jean-Pierre Falret (1794-1870). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES,2006, 164(1), pp.85-91. http://www.em-premium.com/article/46901 HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société MédicoPsychologique Ulysse Trélat (1795-1879). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2006, 164(3), pp.268-275. http://www.em-premium.com/article/46951 HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société MédicoPsychologique. Henri Legrand du Saulle (1830-1886). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2006, 164 (7) , pp.625-629. http://www.em-premium.com/article/52160 HAUSTGEN T. François Leuret (1797-1851). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2006 164 (9), pp.789-798. http://www.em-premium.com/article/55323 -HAUSTGEN T., AKISKAL HS. French antecedents of « contemporary » concepts in the American Psychiatric Association’s classification of bipolar (mood) disorders. JOURNAL OF AFFECTIVE DISORDERS, 2006, 96(3), pp.149-163. Although first detailed descriptions of what we today term ―bipolar disorders‖ are generally attributed to E. Kraepelin [Kraepelin, E., 1899 (1976 tr). Manic depressive insanity and paranoia. (reprint of English translation). Arno, New York], a review of French psychiatric literature from Esquirol to the middle of 20th century reveals major clinical contributions to the development of the concept of cyclic mood disorders, their phenomenology and classification as embodied in DSMIV. The main treatise was published by the Paris psychiatric schools of Salpêtrière, Bicêtre, Charenton, Sainte-Anne and Vanves. Already much before Kraepelin, French authors had described most symptoms and the course of future DSM-IV bipolar, manic, major depressive [Falret, J.-P., 1854. De la folie circulaire ou forme de maladie mentale caracterisée par l'alternative régulière de la manie et de la mélancolie, Bull. Acad. Méd. XIX, 382–400.; Baillarger, J., 1854. Note sur un genre de folie dont les accès sont caractérisés par deux périodes régulières, l'une de dépression, l'autre d'excitation, Bull. Acad. Méd. XIX, 340 et Ann. Méd. Psychol. XII, 369], hypomanic and mixed episodes [Falret, J., 1861. Principes à suivre dans la classification des maladies mentales, Ann. Méd. Psychol. XIX, 145.; Falret, J., 1866, 1867. La folie raisonnante ou folie morale, Ann. Méd. Psychol. XXIV, 382, XXV, 68], as well as – under other names – the characteristics of bipolar II disorder, various specifiers describing mood episode and course of recurrent episodes [Ritti, A., 1883. Traité clinique de la folie à double forme (folie, circulaire, délire à formes alternes). Doin, Paris]. The synthesis of these clinical observations led to Magnan's ―intermittent madness‖ (1893), a precursor of Kraepelin's ―manic-depressive psychosis‖. After 1899, French authors generally adhered to their classification of autonomous depressive disorder (melancholia), as distinct from manic-depressive insanity, thereby foreshadowing (much before the work of such Germanophone authors as Leonhard [Leonhard, K., 1957 (1979 tr). Aufteilung der endogenen Psychosen und ihre differenzierte Atiologie. Berlin: Akademie-Verlag; English transl. by R. Berman, Irvington, New BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 10 sur 15 York] and Angst [Angst, J., 1966. Zur Atiologie and Nosologie endogener depressiver Psychosen. Springer: Berlin, Heidelberg, New York]) the DSM-IV dichotomy of depressive (unipolar)/bipolar disorders (UP–BP dichotomy). It is further noteworthy that Falret [Falret, J.-P., 1854. De la folie circulaire ou forme de maladie mentale caracterisée par l'alternative régulière de la manie et de la mélancolie, Bull. Acad. Méd. XIX, 382–400] had hinted at the possibility that short hypomanic episodes at the tail end of depressive episodes in ambulatory patients represented formes frustes of circular insanity, thereby anticipating the latest developments in bipolarity — what today is considered the softer end of the bipolar spectrum. The UP–BP dichotomy and the bipolar spectrum today are the two main competing nosologic conceptual frames for mood disorders in both American and European psychiatry — and world psychiatry at large. HAUSTGEN T. 1805-2005 : bicentenaire de la thèse d'Esquirol, 'Des passions...'. SYNAPSE 2005 ; (215) : 1-5. -HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société MédicoPsychologique Etienne Esquirol (1772-1840) ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2005, 163(6), pp.543-547. http://www.em-premium.com/article/35196 HAUSTGEN T. Etienne Georget (1795-1828). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2005, 163(9), pp.806-808. http://www.em-premium.com/article/36659 HAUSTGEN T. Les nombres et la psychiatrie. SYNAPSE 2004 ; (210) : 1-2. HAUSTGEN T. La mosaïque bipolaire. SYNAPSE 2004 ; (203) : 1-2. HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société MédicoPsychologique. Jules Baillarger (1809-1890). Annales Médico-Psychologiques, 2004, 162(3), pp.237-239. http://www.em-premium.com/article/25002 -HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société MédicoPsychologique .Jules Falret (1824-1902). BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 11 sur 15 ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2004 162(4), pp.317-319. http://www.em-premium.com/article/25261 HAUSTGEN T. A propos du centenaire de la psychasthénie (1903). Les troubles obsessionnelscompulsifs dans la psychiatrie française : revue historique. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2004 ; 162(6) : 427-40. http://www.em-premium.com/article/26549 À partir de la fameuse observation de Mlle F. par Esquirol (1838), à l'époque de l'aliénation mentale unitaire, les cliniciens de la Salpêtrière publient de nombreux cas isolés d' « idées fixes » et de « monomanies affectives » (ou avec conscience), mais sans les rattacher à une entité autonome. Après 1865, à l'époque des maladies mentales multiples, des critères évolutifs et différentiels permettent de décrire, en les séparant de l'hystérie, le délire émotif (1866), la folie du doute (1866), puis la folie du doute avec délire du toucher (1875). Au cours des décennies 1880 et 1890, apparaît le terme obsession (Magnan, Falret fils, Séglas), souvent corrélé à une pathologie mentale lourde : impulsions, dégénérescence, psychoses délirantes et hallucinatoires. Au début du XXe siècle, les descriptions françaises se stabilisent pour longtemps autour de la psychasthénie de P. Janet (1903) et de la constitution anxieuse (ou émotive) d'E. Dupré (1909), recouvrant un champ clinique plus vaste que la névrose obsessionnelle de Freud (1895). Les classifications et les études de comorbidité contemporaines (avec les troubles anxiophobiques, dépressifs, cyclothymiques et la personnalité obsessionnelle-compulsive) semblent valider les positions de Janet.[résumé d’auteur] HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société MédicoPsychologique. Henri Dagonet (1823-1902). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2004,162(7), pp.610-612. http://www.em-premium.com/article/274942 HAUSTGEN T. Dictionnaire biographique de psychiatrie par des membres de la Société Médico-Psychologique .Charles Lasègue (1816-1883). ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2004, 162(10), pp.828-831. http://www.em-premium.com/article/259300 BOURGEOIS ML, HAUSTGEN T. La folie (maniaco-dépressive) de Charles VI (1368 - 1422). ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2003 ; 161(5) : 370-6. http://www.em-premium.com/article/16730 HAUSTGEN T, BOURGEOIS ML. Le Dr Jules Séglas (1856-1939), président de la société médico-psychologique, sa vie et son oeuvre. ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2002 ; 160(10) : 701-12. http://www.em-premium.com/article/13059 BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 12 sur 15 La personnalité et l'oeuvre scientifique de J. Séglas, médecin aliéniste des hôpitaux de Paris entre 1886 et 1921, n'ont jusqu'ici fait l'objet d'aucune étude exhaustive, quoique son nom soit fréquemment cité par ses contemporains. Dans une première partie, les auteurs retracent les grandes étapes de sa biographie et de sa carrière médicale à la Salpêtrière, évoquent son caractère, soulignent son approche empirique du malade mental et de la psychiatrie - un siècle avant le DSM-IV. Une seconde partie est consacrée à l'analyse de son oeuvre sémiologique, qui couvre la période 1881-1934. Les auteurs tentent d'évaluer son apport spécifique, en le confrontant aux oeuvres de Kraepelin, Janet et Clérambault. Puis une troisième partie passe en revue les prolongements actuels, souvent méconnus, de ses travaux, sur les plans clinique, épistémologique (concepts de syndrome et de comorbidité) et psychopathologique (phénoménologie, troubles de la personnalité).[résumé d’auteur] HAUSTGEN T, BOURGEOIS ML. Cinquante ans d'histoire des psychoses à la société médico-psychologique (1852-1902). ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES 2002 ; 160(10) : 730-8. http://www.em-premium.com/article/13063 Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs discussions de la Société médico-psychologique ont permis le passage de l'aliénation mentale unitaire de Pinel et Esquirol aux maladies mentales multiples, ainsi que l'approfondissement clinique des pathologies qualifiées de psychotiques à partir des années 1880 : folie circulaire, démence précoce (Morel) et surtout délire chronique - lui-même démembré peu après 1900. Ces débats opposent les aliénistes de la Salpêtrière (Baillarger, J. Falret, Delasiauve, Charpentier, Séglas) aux philosophes spiritualistes (A. Garnier), puis à l'école de l'admission de Sainte-Anne (Magnan, P. Garnier). Ils donnent lieu à des critiques argumentées des théories (psychologie des facultés, dégénérescence) et à l'élaboration d'une méthodologie des classifications qui préfigure les DSM-III et IV.[résumé d’auteur] BOURGEOIS M., HAUSTGEN T., GERAUD M., JAÏS E. La conscience du trouble en psychiatrie : historique. ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 2000, 158, pp.134-137. -HAUSTGEN T. 1896-1996. Centenaire de la création du premier service ouvert de psychiatrie en France, suivi de : Marandon de Montyel E. La nouvelle hospitalisation des aliénés par la méthode de liberté et son application à Ville-Evrard. SYNAPSE, 1997, 132, pp.41-53. HAUSTGEN T. Modèles cliniques en psychiatrie. HUMEURS, 1997, 22 , pp.17-19. -HAUSTGEN T. Des mécanismes aux structures : l’évolution de la classification des délires. ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, 1996, 154, pp.426-436. DARCOURT G, AKISKAL HS, HAUSTGEN T, BOURGEOIS M, VERDOUX Hélène, HENRY DEMOTES MAINARD C, et al. BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 13 sur 15 Mieux identifier les troubles bipolaires. ENCEPHALE 1995 ; 21(SP 6) : 3-48. HAUSTGEN T. Psychiatrie et critères diagnostiques : une revue historique, première partie : de Pinel à Falret. INFORMATION PSYCHIATRIQUE 1993 ; 69(2) : 149-55. HAUSTGEN T. Psychiatrie et critères diagnostiques : une revue historique, 2ème partie : de l'étude de cas à l'informatique. INFORMATION PSYCHIATRIQUE 1993 ; 69(4) : 359-67. -HAUSTGEN T. Jean-Pierre Falret ou les débuts de la clinique psychiatrique moderne. SYNAPSE , 1993, 95, pp.64-69. HAUSTGEN T. Les précurseurs de la loi du 27 juin 1990 ou petite histoire du double certificat. NERVURE 1992 ; 5(6) : 62-6. HAUSTGEN T. Du bon usage des unités fonctionnelles. NERVURE 1992 ; 5(4) : 70-6. UNITE FONCTIONNELLE/PSYCHIATRIE/HISTOIRE/RESPONSABILITE MEDICALE/HOPITAL PSYCHIATRIQUE/RELATION HIERARCHIQUE/MEDECIN/POUVOIR -HAUSTGEN T. Le ralentissement dépressif dans l’histoire de la psychiatrie française. ACTUALITES MEDICALES INTERNATIONALES – PSYCHIATRIE 1992, 143,pp. 1997-1999. -HAUSTGEN T. Evolution historique du concept de cyclothymie. SYNAPSE,1991, n° spécial, pp.60-69. OUVRAGES BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 14 sur 15 MASSON M (dir.), ALLILAIRE JF, AZORIN JM, BERRIOS G.M, BOUCHARD JP, BOURGEOIS ML, BRUN M, ESTINGOY P, FOSSATI P, GAILLARD R, GARRABE J, GAY C, GOURION D, HAUSTGEN T. , HENRY C, LE BIHAN P, LEMPERIERE T, LOO H, LUAUTE JP, MAURAS T, MICOULAUD-FRANCHI JA, OLIE JP, PEWZNER-APELOIG E, SALVADOR A, SCHURHOFF F, SUTTER DALLAY AL, VERDOUX H, VINCKIER F 24 textes fondateurs de la psychiatrie Paris : Armand Colin, 2013, 384p. Cet ouvrage d’une conception originale rassemble des textes fondateurs de la psychiatrie, introduits et commentés par les meilleurs spécialistes à la lumière des connaissances actuelles. Ces textes – extraits des Annales Médico-Psychologiques (bulletin officiel de la Société MédicoPsychologique), la plus ancienne revue de psychiatrie au monde, fondée en 1843 par Jules Baillarger et toujours publiée aujourd’hui –, constituent pour la plupart des premières mondiales de descriptions cliniques des troubles de l’humeur (bipolaires, mélancolie), des troubles psychotiques (schizophrénies), de l’anorexie mentale, des troubles mentaux liés à la grossesse, des troubles de la personnalité ou encore de la confusion mentale. Les auteurs de ces descriptions sont reconnus internationalement comme des pionniers de la psychiatrie (Jules Baillarger, Jules Falret, Gaëtan Gatien de Clérambault, Joseph Capgras, Paul Sérieux, Henri Ey, Jean Delay, Pierre Denicker…). La découverte des neuroleptiques, celle de l’efficacité des sels de lithium et de certains anti-épileptiques dans les troubles bipolaires sont également retracées et commentées. Ce véritable patrimoine psychopathologique français, ainsi remis en lumière dans cet ouvrage, deviendra une référence pour les professionnels de la santé mentale (psychiatres, psychologues) mais aussi pour les étudiants et les chercheurs. Résumé d’éditeur HAUSTGEN T. Idées reçues sur les troubles bipolaires Paris : Le Cavalier Bleu éditions, 2013.256p. Depuis une trentaine d'années, les troubles bipolaires ont fait leur apparition dans les classifications des pathologies mentales. Cette maladie à l'évolution déroutante, qui alterne normalité apparente et phases aiguës d'excitation et de dépression, a suscité de nombreuses recherches. Plus fréquente qu'on ne le croyait, elle reste encore pourtant largement méconnue. Destiné à un large public, aux patients, à leurs proches ainsi qu'aux soignants, cet ouvrage fait le point sur les connaissances et les incertitudes actuelles. Au travers d'une analyse précise des caractéristiques cliniques et des facteurs de risque, Thierry Haustgen détaille les différentes formes de troubles bipolaires et les thérapeutiques adaptées. GUEDJ MJ, HAUSTGEN T. 33 évolutions majeures de la pensée clinique en psychiatrie, volume 3 Paris : Editions scientifiques, 2006,64 p. GUEDJ MJ, HAUSTGEN T. 33 évolutions majeures de la pensée clinique en psychiatrie, volume 2 Paris : Editions scientifiques, 2005,64 p. GUEDJ MJ, HAUSTGEN T. 33 évolutions majeures de la pensée clinique en psychiatrie, volume 1 Paris : Editions scientifiques, 2005,64 p. BIBLIOTHEQUE - DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE THIERRY HAUSTGEN Psychiatre, praticien hospitalier 93G10 DIRCOM Rédaction : Laure FABAS Dates : 19/02/2014/ Page 15 sur 15 ALLILAIRE JF (DIR.), HAUSTGEN T., LANTERI-LAURA G, PINON P, POSTEL J, MENAHEM R, ANDREU I. Jean-Etienne Dominique Esquirol, une œuvre clinique, thérapeutique et institutionnelle Levallois-Perret : Interligne, 2001., 199 p. BOURGEOIS ML, BENEZECH M, TAWIL SP, LAHARIE M, DUBOIS CG, LAMBOTTE MC, et al. 2000 ans de psychiatrie. Paris : NHA communication ; 2000. HAUSTGEN T, LANTERI LAURA Georges Préf. Une histoire des psychoses. Paris : Presses universitaires de France ; 1997.462p. HAUSTGEN T, PELICIER Y Préf. Observations et certificats psychiatriques au XIXème siècle. Paris : Laboratoires Ciba ; 1985. HAUSTGEN T. Observations et certificats psychiatriques au XIX°siècle. Paris : Médecine ; 1983. CHAPITRES /COLLABORATION D’OUVRAGES HAUSTGEN T.Les troubles bipolaires dans l’histoire de la psychiatrie (Kraepelin excepté), In : BOURGEOIS ML, VERDOUX H (dir), Les troubles bipolaires de l’humeur, 1995, Paris : Masson , pp.7-17. RAUSKY F, GUMPPER S (dir.) Dictionnaire de psychologie et de psychopathologie religieuses Paris : Bayard, 2013.