FACULTÉ DE MÉDECINE DANGERS
IMMUNOLOGIE
cours
PCEM II
2003-2004
PROFESSEUR JEANNIN
DOCTEUR CHEVAILLER
DOCTEUR RENIER
DOCTEUR MCILROY
1
Ce document pédagogique sert de référence aux cours faits en amphithéâtre. Dans
sa version définitive, il sera disponible en ligne sur le site de la Faculté.
Chaque cours est construit selon le même schéma :
-sont d'abord définis les objectifs pédagogiques, classés en trois niveaux :
-A : indispensables
-B : à savoir
-C : pour la compréhension
-la typographie du document se calque sur les objectifs :
-les objectifs de niveau A sont en gras
-ceux de niveau B sont en caractères de taille et de style normaux
-enfin ceux de niveau C apparaissent en petits caractères et en italique. Une
notion ou un concept peuvent être introduits, ou juste cités, en italique dans
un premier cours, puis être totalement explicités ultérieurement en
caractères normaux dans un cours suivant.
-Le cours est suivi d'un résumé, de références bibliographiques et de QCM
Il est fortement recommandé de lire le chapitre correspondant avant de venir en
cours : celui-ci sera illustré (diapositives,transparent ou diaporama) et dans la mesure du
possible le polycopié des illustrations sera distribué le jour même
Programme 2003-2004
date heures cours intervenant
Lundi 09 février 2004 16h15 - 18h15 Introduction (1h) et
Antigène (1h)
P Jeannin
Mercredi 11 février 2004 16h15 - 18h15 Organes de
l'immunité (1h)
immunorécepteurs (1h)
A Chevailler
Lundi 08 mars 2004 16h15 - 18h15 Système HLA G Renier
Mercredi 10 mars 2004 16h15 - 18h15 Cellules de l'immunité P Jeannin
Mercredi 17 mars 2004 16h15 - 18h15 Immunité naturelle (1h)
Cytokines (1h)
P Jeannin
Lundi 22 mars 2002 16h15 - 18h15 immunoglobulines A Chevailler
Mercredi 24 mars 2004 16h15 - 18h15 BCR, différenciation B
(1h) et complément (1h)
A Chevailler
Mercredi 31 mars 2004 16h15 - 18h15 TCR, différenciation T A Chevailler
Lundi 26 avril 2004 16h15 - 18h15 Lymphocytes T
effecteurs et régulateurs
A McIlroy
Mercredi 28 avril 2004 16h15 - 18h15 Exploration biologique A Chevailler
Lundi 03 mai 2004 16h - 18h Cours transversal A Chevailler
2
SOMMAIRE
SOMMAIRE
P
PRÉFACE
RÉFACE page 4
I
INTRODUCTION
NTRODUCTION page 6
A
ANTIGÈNES
NTIGÈNES page 27
O
ORGANES
RGANES
DE
DE
L
L'
'IMMUNITÉ
IMMUNITÉ page 49
I
IMMUNORÉCEPTEURS
MMUNORÉCEPTEURS page 76
S
SYSTÈME
YSTÈME HLA
HLA page 88
C
CELLULES
ELLULES
DE
DE
L
L'
'IMMUNITÉ
IMMUNITÉ page 104
C
CYTOKINES
YTOKINES
ET
ET
CHIMIOKINES
CHIMIOKINES page 151
I
IMMUNITÉ
MMUNITÉ
NATURELLE
NATURELLE page 178
I
IMMUNOGOBULINES
MMUNOGOBULINES page 195
BCR
BCR ET
ET
DIFFÉRENCIATION
DIFFÉRENCIATION B
B page 247
C
COMPLÉMENT
OMPLÉMENT page 269
TCR
TCR page 295
DIFFÉRENCIATION
DIFFÉRENCIATION T
T page 309
L
LYMPHOCYTES
YMPHOCYTES T
T EFFECTEURS
EFFECTEURS page 321
E
EXPLORATIONS
XPLORATIONS
EN
EN
IMMUNOLOGIE
IMMUNOLOGIE page 343
3
PRÉFACE : IMMUNOLOGIE 2000
Docteur Alain CHEVAILLER
Article paru dans la Revue Française des Laboratoires 2000, 319 : 14.
PRÉSENTATION DE LA DISCIPLINE
L'immunologie est une discipline qui étudie, en physiologie et en pathologie, le fonctionnement du
système immunitaire, les propriétés de ses effecteurs et de leurs cibles, in vivo et in vitro, leurs applications de
ces dernières en biotechnologie, et les moyens de les stimuler ou de les réprimer [1].
CE QU'A APPOR LE XXE SIÈCLE A LA DISCIPLINE
Après les prémisses de l'ère pastorienne à la fin du siècle dernier qui avait vu l'immunologie
émerger de la microbiologie en rationalisant la découverte de la vaccination de Jenner, le XXe siècle a été celui
de l'établissement de cette science nouvelle par la définition de son objet d'étude : le système immunitaire [2].
Dans un va-et-vient incessant entre pratique expérimentale et pratique théorique, l'immunologie s'est constituée
successivement autour des paradigmes défensif (réponse anti-infectieuse), puis sélectif (sélection clonale) et
enfin cognitif (distinction soi/non-soi) [3]. Saluées par 15 prix Nobel, ses interrogations ont permis et se sont
nourries de la mise au point d'outils qui ont révolutionné et la pratique médicale, et le champ d'investigation
d'autres disciplines scientifiques : des succès de la vaccination à celui des greffes, de la structure des
immunoglobulines à la mécanique recombinatoire génique créatrice de diversité, les exemples sont nombreux
de l'apport fondamental de l'immunologie aux progrès des connaissances biologiques. Sans théorie de la
sélection clonale de Burnet, pas d'anticorps monoclonaux de Köhler et Milstein dont la présence, désormais
triviale dans les méthodes diagnostiques, voire thérapeutiques, se retrouve dans ce terme d'immuno-analyse qui
laisse à penser que tout biologiste, tel Monsieur Jourdain, fait de l'immunologie sans le savoir.
LE TOURNANT 2000
Discipline mixte, fondamentale et clinique, l'immunologie regroupe des professionnels d'horizons
différents : scientifique, médical, pharmaceutique, odontologique et vétérinaire. Cette richesse d'angles de vue
n'en est une que si l'on maintient l'unicité d'une vision globale apportée par la connaissance détaillée de la
physiopathologie du système immunitaire. Si le territoire de l'immunologie fondamentale est peu ou prou
reconnu, celui de l'immunologie médicale est encore en pleine évolution [4].
Au terme de ce siècle, le mode de fonctionnement du système immunitaire commence à être mieux
perçu, grâce aux progrès de l'immunologie fondamentale. Le système immunitaire, contrairement aux autres
appareils de l'organisme, tels que les appareils cardio-vasculaire ou locomoteur par exemple, n'a pas
d'individualité anatomique et temporelle stricte. Il est constitué d'un ensemble de cellules qui se répartissent
entre différents compartiments : organes lymphoïdes proprement dits (thymus, moelle osseuse, rate, ganglions),
voies de circulation (sang, lymphe) et autres tissus non lymphoïdes. On peut cependant le concevoir comme un
réseau d'opérateurs traitant des informations et possédant une branche afférente de reconnaissance d'antigènes
identifiés comme potentiellement agressifs, et une branche efférente effectrice, d'élimination de ces antigènes.
L'immunologie, en cela, ressemble à la cybernétique, puisqu'il y est question de communication et de langage
[5]. L'importance des mécanismes de recombinaison génique dans la création des répertoires B et T, des
mécanismes d'apoptose dans l'établissement de la tolérance et l'obtention de la cytotoxicité [6], des mécanismes
de présentation des antigènes par les cellules dendritiques, des mécanismes de communication cellulaire par les
cytokines est désormais bien établie. D'une meilleure connaissance de tous ces processus découlera une
meilleure compréhension de pathologies dans lesquelles sont impliqués des dysfonctionnements de ces différents
phénomènes.
L'immunologie médicale [1] est une discipline mixte, biologique et clinique, dont l'objet est le
diagnostic et la prise en charge de maladies à physiopathologie dysimmunitaire. Ces maladies peuvent être
regroupées en sept grandes thématiques : les maladies auto-immunes, l'immunologie de transplantation
d'organes et de greffe de tissus, les déficits immunitaires primitifs, le SIDA et les infections des
immunodéprimés, les syndromes lymphoprolifératifs et les cancers, l'immunothérapie et les vaccinations, les
4
hypersensibilités et les maladies allergiques. L'interprétation des explorations effectuées dans les laboratoires
de biologie requière une grande expertise technique ainsi qu'une parfaite collaboration clinico-biologique.
LES ESPOIRS POUR LES 20 PREMIERES ANNEES DU XXIE SIECLE
Discipline transversale s'il en est, l'immunologie se voit au défi, à l'aube du XXIe siècle, de définir
encore mieux son champ d'investigation, tout en validant l'opérationnalité des nouveaux concepts qu'elle
élabore, par l'émergence de stratégies thérapeutiques innovantes. Celles-ci devront être dirigées, entre autres,
contre deux défis majeurs (paludisme, SIDA) qui, tel le retour du refoulé de Freud, l'ont renvoyée, un siècle
après, à ses origines infectieuses. L'immunologie est en cela comparable au pudding d'Engels dont l'affirmation
otonlogique réside dans le fait qu'on le mange : les nouveaux concepts de l'immunologie expérimentale sont à
valider par les progrès thérapeutiques qu'ils sont capables d'engendrer. L'enjeu est désormais de se soustraire
au modèle réductionniste moléculaire pour remonter du gène à la protéine et à sa fonction, non seulement dans
la cellule, mais surtout dans l'organisme. Une meilleure connaissance des processus d'établissement du
répertoire des lymphocytes T et B, de la présentation des antigènes par les cellules dendritiques, des
mécanismes d'apoptose, devrait engendrer des progrès dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de
pathologies aussi diverses que les infections, les maladies auto-immunes, les greffes, les déficits immunitaires,
l'athérosclérose et certains cancers.
RÉFÉRENCES
[1] Le Livre Blanc de l'Immunologie Médicale Société Française d'Immunologie, 1996 http : //
www.inserm.fr/sfi
[2] DAËRON M Le système immunitaire ou l'immunité cent ans après Pasteur INSERM/Nathan
Paris 1995
[3] MOULIN AM Clés pour l'histoire de l'immunologie in DAËRON M Le système immunitaire ou
l'immunité cent ans après Pasteur INSERM/Nathan Paris 1995 : 121-9
[4] EFIS (European Federation of Immunological Societies) Position paper. EFIC-CIG home
page in http://www.efis.org
[5] MOULIN AM Le dernier langage de la Médecine. Histoire de l'immunologie de Pasteur au
SIDA. PUF, Paris, 1991
[6] AMEISEN JC La sculpture du vivant. Le suicide cellulaire ou la mort créatrice. Le Seuil,
Paris, 1999
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