Thermodynamique - Chapitre 5 Propriétés énergétiques des gaz parfaits
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Nous pouvons donc travailler avec le nouveau système { tranche
1 1
de gaz qui passe en
2 2
}, dont la variation d’énergie interne
est la même que celle de notre système
initial.
Le travail que reçoit ce système a déjà été calculé (voir «
Exemple 10
», page 62, avec
W'=0 puisque la paroi poreuse ne fournit aucun travail) : W PV P V= −
1 1 2 2
.
La transformation est supposée adiabatique :
Q=
0 .
∆E
m
≈
0 si on néglige la variation de vitesse du gaz au cours de la traversée de la
paroi poreuse (hypothèse valable pour une baisse de pression pas trop importante...).
Le premier principe donne alors :
∆U W
'
=
On aura donc, pour notre système initial :
∆U W U B B U A A PV P V= ⇔ − = −
( ) ( )
1 2 1 2 1 1 2 2
Finalement :
U B B P V U A A PV
( ) ( )
1 2 2 2 1 2 1 1
+ = + ⇔
∆H=0.
Intérêt :
A priori, l’enthalpie du gaz dépend de T et de P. En faisant subir une telle détente à un
gaz (
f i
), si on constate que sa température finale est la même que sa température
initiale (bien que
f i
), alors on peut affirmer que son enthalpie est indépendante de la
pression, c'est-à-dire qu’il obéit à la
deuxième loi de Joule
.
Remarque :
La variation de température provoquée par la détente s’appelle l’
effet Joule-
Thomson
.
Résultats expérimentaux :
On constate que l’effet Joule-Thomson est d’autant plus faible que la pression initiale du
gaz est faible et qu’il semble tendre vers zéro lorsque la pression du gaz tend vers zéro.
Ces observations expérimentales nous conduisent donc à conjecturer qu’
un gaz parfait
obéit à la deuxième loi de Joule
.
4 - Interprétation à l’échelle microscopique
Energie interne d’un gaz parfait :
Les interactions entre les molécules dans un gaz parfait étant inexistantes, la seule forme
d’énergie présente à l’échelle microscopique est l’énergie cinétique de ses molécules.
L’énergie interne d’un gaz parfait, constitué de N molécules, est donc : U E
C
i
N
i
=
=
∑
1
.
Gaz parfait monoatomique :
Les molécules d’un
gaz monoatomique
peuvent être considérées comme
ponctuelles
de sorte que leur énergie cinétique est : E mv
C i
i
=1
2
2
.
Alors : U mv N mv Nmv
i
i
N
= = =
=
∑
1
2
1
2
1
2
2
1
2 2*
où :
v
*
est la vitesse quadratique moyenne
des molécules (voir «
Interprétation cinétique de la température
» page 37).