1 rue Littré
66 170 Millas
tél./fax : 04 68 57 27 49
Association membre de la Convention de Berne (Conseil de l’Europe), de l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN), du Fond Mondial pour la Nature (WWF), Conseil National de la Protection de
la Nature (CNPN), de France-Nature-Environnement, de l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement, du
Comité de Liaison des Associations Pour l’Environnement (CLAPE-LR), du Groupe Régional Animation Nature
Environnement (GRAINE), d’Espaces pour demain et de l’Association Technique des Festivals (ATEF).
OFFICE POUR L’INFORMATION ECO-ENTOMOLOGIQUE
DU LANGUEDOC-ROUSSILLON (O.P.I.E. - L.R.)
Association agréée jeunesse et éducation populaire, complémentaire de l’enseignement public
et pour la protection de l’environnement.
LES COLEOPTERES SYLVATIQUES
DE LA RESERVE NATURELLE DE FRANKENTHAL (68-STOSSWIHR) :
PREMIER INVENTAIRE SUR LES ZONES TOUCHEES PAR LA
TEMPETE DE DECEMBRE 1999
par Fabien SOLDATI
2001
OPIE-LR, 1 rue Littré, F-66 170 Millas ; tél./fax : 04 68 57 27 49
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SOMMAIRE
I – CADRE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE 4
A Première approche 4
B Matériel et méthodes 6
1 – La recherche et l’observation des Coléoptères saproxylophages 6
2 – La détermination des espèces récoltées 7
3 Le calendrier des prospections 8
II LES MILIEUX PROSPECTES 8
III L’INVENTAIRE 9
A – Tableau général de la biodiversité rencontrée par familles 9
B – Fiches commentées des espèces sylvatiques observées 10
IV PREMIERS RESULTATS 22
CONCLUSIONS 23
OUVRAGES CONSULTES 24
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier tout particulièrement M. Christian SCHWOEHRER, Conservateur
de la Réserve Naturelle du Grand Ventron, ainsi que toute l’équipe du Bureau des Espaces
Naturels de Wildenstein (68), pour leur accueil chaleureux et toute l’aide qu’ils nous ont
apportée.
Nous tenons également à remercier M. Marc TRONQUET pour la détermination des
Coléoptères Staphylinidae et notre collègue entomologiste M. Alain ROUJAS pour sa
participation en juin 2000 à la campagne de prospection et son aide efficace sur le terrain.
Enfin, nous remercions Mlle Chloé LAJOINIE pour avoir réalisé l’illustration du couple
de Synodendron cylindricum en couverture.
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LES COLEOPTERES SYLVATIQUES DE LA RESERVE NATURELLE DE
FRANKENTHAL (68-STOSSWIHR) : PREMIER INVENTAIRE SUR LES ZONES
TOUCHEES PAR LA TEMPETE DE DECEMBRE 1999
par Fabien SOLDATI, Office Pour l’Information Eco-entomologique du Languedoc-
Roussillon (OPIE-LR), 1, rue Littré, F-66170 Millas, <[email protected]>
I) CADRE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
A) PREMIERE APPROCHE
Les objectifs de cette étude sont de réaliser un diagnostic initial sur l’entomofaune des
Coléoptères sylvatiques et principalement saproxylophages, afin d’étudier les effets potentiels
de la tempête de décembre 1999 en matière de biodiversité, cet incident climatique ayant
dévasté l’ensemble de la forêt française. En effet, il a été affirmé à tort que cette tempête
constituait pour la forêt française une « catastrophe écologique ». Ces propos sont à nuancer.
Comme le souligne DAJOZ (2000), les perturbations contribuent au maintient de l’hétérogénéité
et de la biodiversité des écosystèmes. Un écosystème à biodiversité élevée résiste mieux que
ceux à faible biodiversité. Après la tempête sont apparus des milieux nouveaux, notamment des
clairières, qui peuvent être assimilées à des lisières forestières, dont l’aménagement rationnel
permet l’installation et la survie de beaucoup d’espèces d’Insectes qui recherchent des
microclimats, thermiques et lumineux particuliers.
La catastrophe est surtout de nature économique. C’est probablement la première fois
depuis bien longtemps que se trouve une telle quantité de bois mort dans les forêts nationales
exploitées. Les très nombreux arbres déracinés ou abattus vont constituer une foule de niches
écologiques qui manquent actuellement dans la plupart des boisements, ce qui les rend presque
azoïques. La terre des chablis va permettre à de nombreuses espèces d’Invertébrés carnassiers
(Carabes, Araignées, Scolopendres, etc.) d’hiverner en toute quiétude. Il faut convaincre les
responsables de la gestion des forêts et le grand public que la présence de bois mort n’est pas
dommageable. Le bois mort est un élément normal du cycle sylvigénétique. Sa décomposition
progressive, sous l’influence des Insectes, des Champignons et des Bactéries, fournit les
éléments minéraux indispensables à la fertilité du sol et sa présence est utile au maintient de la
microflore et de la microfaune du sol, ainsi que souvent à la régénération de la forêt. La
tempête de fin décembre 1999 a eu une telle ampleur qu’une grande quantité de bois abattu
restera très certainement en forêt pendant plusieurs années. Il est certain que l’important cortège
des saproxylophages tirera bénéfice de l’augmentation considérable de la nécromasse. Espérons
que le nettoyage des parcelles forestières laissera suffisamment de bois mort pour ne pas
anéantir cette aide naturelle. En fait, cette nécromasse crée pour beaucoup une sorte de hantise,
certains voyant ici la fin des forêts françaises dévastées par les Insectes.
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En fait, peu d’Insectes se nourrissent vraiment de bois, la plupart consommant en fait le
produit de la digestion du bois par des symbiontes internes (ex : Protozoaires flagellés des
Termites), ou externes comme les Champignons « Ambrosia » des galeries de certains Scolytes.
Si quelques espèces colonisent des arbres sur pied en bonne santé, on parle alors de xylophages
primaires, beaucoup ne peuvent se développer que sur des arbres affaiblis, aux capacités de
réactions amoindries vis-à-vis des agresseurs (xylophages secondaires, dont font partie les
Scolytes), ou sur des arbres totalement morts (saproxylophages). Les xylophages secondaires,
et principalement ceux qui forent profondément le bois, dégradent rapidement d’un point de vue
économique la qualité des matériaux ligneux que le forestier compte récolter et valoriser
(NAGELEISEN & LIEUTIER, 2000). En revanche, les saproxylophages ne constituent pas un
danger pour les produits forestiers. Décomposant le bois mort, ils contribuent au recyclage de
la matière organique végétale.
Ainsi, dans les parcelles endommagées par la tempête, tous les bois ne doivent pas être
sortis. Le bois qui va pourrir dans les années à venir et les écorces qui vont se soulever vont
abriter une multitude d’espèces et ne vont pas seulement constituer des « réservoirs à Scolytes »
comme il a été énoncé. Les Scolytes ont leurs prédateurs dans la nature et la grande majorité des
espèces vivant sur le bois mort ou mourrant ne s’attaqueront pas au bois sain. Dans de rares cas,
certaines espèces en voie de prolifération pourraient passer du bois mort à un bois apparemment
sain, mais pouvant déjà émettre des phéromones de dépérissement sans que cela soit visible
pour l’Homme. Les Scolytes pionniers émettent des phéromones d’agrégation qui attirent ainsi
de nombreux autres individus. Si la plupart des espèces sont des xylophages secondaires,
quelques-unes comme le Typographe (Ips typographus) sont capables, lorsqu’elles pullulent, de
développer des foyers dans des peuplements restés indemnes. Des modes des gestions raisonnée
ont alors été récemment utilisés, consistant à de la surveillance, plutôt que la destruction
massive du bois mort en forêt. Dans une zone de chablis, la présence de Scolytes se traduit 8
fois sur 10 par la permanence de ces Insectes sur leur niche écologique et est donc sans menace
sur les secteurs sains des environs immédiates. Dans de rares cas, si les arbres sains alentours
sont attaqués, le milieu est traité et les chablis ainsi que leurs occupants sont brûlés. Il n’est
donc pas nécessaire de détruire systématiquement toutes les zones pourvues de bois mort et
donc d’Insectes, constituant des écosystèmes riches et variés et un réservoir de nourriture
important pour la faune supérieure insectivore, notamment les Oiseaux.
Des études forestières après tempête ont déjà été effectuées par les Allemands et les
Suisses, à cause de l’ouragan Vivian, qui a frappé le centre de l’Europe en février 1990. Les
principaux massifs touchés ont été les hêtraies sapinières. DUPONT (2000) indique qu’il a été
observé une augmentation importante des populations de Scolytes en 1992, puis un retour à une
situation raisonnable a été effectué. Il en a été de même, mais dans des proportions inférieures,
pour certaines familles de Coléoptères. Pour les Invertébrés en général, la diversité spécifique a
augmenté. La faune impliquée dans la décomposition du bois a été très favorisée par le
maintien des arbres morts dans les chablis.
Le choix des Coléoptères saproxylophages, pour la gestion forestière, est adopté par de
nombreux auteurs et a déjà fait l’objet de publications au Conseil de l’Europe (SPEIGHT, 1989).
Suite à l’intervention de l’Homme, la couverture boisée naturelle a quasiment disparue, à
l’exception de fractions résiduelles. Une conséquence inévitable de la disparition des arbres est
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