ACTA ELECTROTEHNICA 310
conformes à ses attentes doit être en accord
avec ses objectifs essentiels. Ceux-ci seront
généralement de diminuer le coût, le poids et
le volume de son convertisseur, tout en
respectant les contraintes susceptibles de
rencontrées inévitablement.
Les différentes structures d’IGBT
permettent une technologie sophistiquée, lui
permettant d’évoluer et de s’adapter aux
contraintes particulières de chaque application.
Un point important également à ne pas
oublier c’est l’estimation des pertes. En effet,
les pertes occasionnées au cours des cycles de
commutation et aussi de conduction doivent
être impérativement évaluées. Bien entendu
que dans les applications à haute fréquence de
commutation, les premières sont
prédominantes.
Les pertes en régime de commutation
résultent de la somme des pertes à la fermeture
et à l’ouverture.
La principale cause de destruction d’un
IGBT est d’origine thermique. Les
conséquences sont alors désastreuses
lorsqu’elle entraîne la perte d’un convertisseur
ou d’un équipement complet. Une élévation
anormale de la température peut résulter d’un
court-circuit, d’un amorçage dynamique, d’un
effet d’avalanche ou bien elle est liée au cycle
et à la fatigue thermique [6].
Hormis la température, bien d’autres
phénomènes sont susceptibles de mettre la vie
du composant en danger. Ainsi en est-il des
courts-circuits, des surintensités et des
surtensions. L’IGBT est en court-circuit
lorsque le courant qui devient supérieur à la
valeur nominale, est limité uniquement par
l’IGBT.
Ce régime se distingue de celui de la
surintensité. En effet, dans ce cas c’est le
circuit extérieur qui limite ou impose le
courant. Si le régime de court-circuit est
supporté par la grande majorité des IGBT, il
n’est pas conseillé de rester dans cet état
pendant plus de 10us.
Une autre cause de destruction de l’IGBT
est la surtension aux bornes de celui-ci, se
traduisant par une tension collecteur
supérieure à celle admissible par le
composant. A cet effet, se reporter à l’aire de
sécurité c’est définir les zones de
fonctionnement autorisées du composant dans
le plan courant-tension, figure 1.
Fig. 1. Exemple d'aire de sécurité.
Dans ces zones, l’IGBT peut travailler
sans subir de dommages dans les périodes où à
la fois un courant important traverse le semi-
conducteur et une tension importante est
présente à ses bornes, c’est-à-dire en dehors
du fonctionnement « saturé » (conducteur et
faible chute de tension).
Dans tous les cas ces zones de
fonctionnement ne peuvent être que
transitoires, car les puissances dissipées en
valeurs instantanées sont de plusieurs ordres
de grandeur au dessus de la puissance
admissible nominale du composant [7].
Et enfin, ne pas oublier de donner une
importance particulière à la durée de
commutation. Ces durées sont susceptibles
d’évoluer en fonction de nombreux
paramètres, et notamment de la température.
4. RESULTATS ET DISCUTION
La capacité de l'IGBT au court-circuit est
testée à la température de 125°C en utilisant le
circuit représenté sur la figure 3.
Fig. 3. Schéma de principe du circuit de test du
court-circuit.