Le cauchemar publicitaire prend une nouvelle forme
La RATP et sa régie publicitaire Metrobus (filiale de Publicis et de JCDecaux)
viennent de passer à une nouvelle étape dans l'accaparement de l'espace
collectif et la captation visuelle et mentale des usagers du métro parisien.
En effet, le déploiement de 1 200 dispositifs publicitaires animés avec des
écrans LCD haute définition, hauts de 1,60 mètre (écrans à cristaux liquides), a
déjà été entamé (1). M. Lévy (président du directoire de Publicis) évoque que
« la diffusion de publicités sonores est une possibilité ».
En attendant, les quatre premiers écrans LCD posés diffusent déjà en boucle
des réclames, un comble à l'heure de l'économie des énergies, et ce dans un
réseau déjà saturé de messages publicitaires.
Au-delà de cette agression publicitaire dernier cri, l’intégration des nouvelles
technologies pose des questions de santé (électropollution liée à la transmission
électronique par Bluetooth), et de liberté (vidéosurveillance et étude des
passants à des fins publicitaires).
Soulignons que ce processus de colonisation de l'espace se fait sans aucune
concertation, au mépris des usagers et des associations, et de leurs
demandes de réduire la pression publicitaire, l'affichage étant déjà très
massivement rejeté (2).
(1) La brochure officielle de Metrobus et MediaTransports est consultable sur
http://www.ratp.fr/common/ressources/1266.pdf
et un complément animé est visible sur http://www.metrobus.fr/numerique/numeriflash.html
(2) Le sondage Ipsos/Australie/Le Monde de 2007 fait ressortir que 79 % des Français
trouvent la publicité envahissante et que les publiphobes sont toujours plus nombreux face
aux publiphiles.
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