Personnalités marquantes natives de Roppentzwiller
Marie-Antoinette HOFFSTETTER
Sœur Marie-Aimée, Mère des pauvres
Née le 17 janvier 1894 à Roppentzwiller, elle décide déjà à l’âge de 7 ans qu’elle irait un
jour en Inde et entre définitivement en 1909 au noviciat de la congrégation de Notre Dame
des Missions à Deal, en Kent, en Angleterre. Trois ans après, elle franchit le pas, sans retour, en
prononçant les trois vœux : pauvreté-chasteté-obéissance et prend le nom de Sœur Marie-
Aimée.
Elle part aussitôt pour l’empire britannique des Indes, d’abord à Dacca (au Bengale), puis à
Chittagong (Pakistan), puis à Chillong (en Assam) et en 1916, à Akyab, un village du bord de
mer dans la jungle de Birmanie. En 1944, elle revient à Dacca grâce à son entremise elle
sauve tous les jours des milliers de personnes de la famine.
Depuis 1959, elle œuvre à Calcutta. Tout d’abord elle a enseigné durant de longues années
dans le Collège-couvent de la Seyd où il y avait en permanence 800 filles.
Docteur en homéopathie de l’université de Calcutta et infirmière diplômée, elle crée un
dispensaire elle soigne de l’aube au crépuscule gratuitement les malades qui viennent la
consulter de toute la ville et même parfois de loin. C’est dans cette ville de 10 millions
d’habitants, la capitale mondiale de la misère, parmi les plus pauvres qui ont faim et soif, que
« Mother Amy » distribue de la nourriture, soigne les malades et console les rejetés. Parmi les
malades, il y avait aussi des gens de la haute caste des brahmines, des magistrats, des
évêques, des généraux et même la reine du Bhoutan : sa Majesté Ashi Kesang ; mais sa
prédilection va avant tout à ce peuple de mendiants, de lépreux, de vieillards et d’enfants
abandonnés et méprisés de tous.
Mère Marie-Aimée a connu personnellement le Mahâtma Gandhi, le pandit Nehru, Tagore et
Madame Indira Gandhi. En 1965, le Président de la République de l’Inde l’a décorée du
« National Awards for Teachers », la plus haute distinction pour services rendus à
l’enseignement.
Face à la souffrance et à l’injustice, Mère Marie-Aimée a engagé sans regret et sans retour,
toute sa vie pour les déshérités de l’Inde.
KAYSER Jean Emile
Compositeur
Fils de l’instituteur de Roppentzwiller, Jean Emile KAYSER est dans cette localité le 15 avril
1866. Son père Louis, était l’auteur d’un traité d’harmonie et d’un traité sur les jeux d’orgues,
datés tous les deux de 1853. C’était également lui, le premier professeur de musique du jeune
Jean Emile.
Après s’être marié avec Marthe Busch, Jean Emile KAYSER quitta l’Alsace et s’établit à Reims
ou il exerça comme professeur de musique au Collège Saint-Joseph. Il est décédé à Reims en
1897.
Nombreuses sont les œuvres qu’il a composé pour orgues, piano et orchestre :
- Pour orchestre : Ouverture symphonique – le chant de Mort
- Pour piano : Rêverie capricieuse – Lied (chant et piano)
Nocturne pour piano
Souvenir de vacances
Transcription de l’Ouverture Symphonique
- Pour orgue : Justus ut palma
Puer natus est nobis
Tantum ergo
Divine extase
Kyrie
Gloria (ébauche d’une Messe)
Messe en Fa pour deux voix
Ouverture pour orgue
Livre d’orgue comprenant préludes, fugues et Chorals
Offertoire sur St-Joseph (inachevé)
Antoine SUTTER
Imprimeur-Editeur
le 13 décembre 1826 à Roppentzwiller, de parents peu fortunés, il entra à 14 ans à la
papeterie de son village natal comme ouvrier. Il fut placé en 1842 en apprentissage chez un
relieur de Laufen (Suisse), il passe deux ans. Il revient en Alsace et travailla ensuite comme
simple ouvrier à la papeterie Zuber à l’Ile-Napoléon. Pour augmenter son modeste salaire, il
travailla le soir à domicile et créa, dès 1845, petit à petit, un modeste atelier de reliure à
Rixheim.
Doué d’un rare bon sens, d’une indomptable fermeté de caractère et d’une énergique
confiance en lui et en Dieu, il fit prospérer son atelier au-delà de toute attente. Il y ajouta une
librairie pour vendre de bons livres.
En 1868, il se mit à l’impression et commença à imprimer le « Goffiné » dans cette forme
simple et populaire, qui lui valut un succès. L’imprimeur-éditeur avait trouvé sa voie ;
l’imprimerie au service de l’église. D’abord c’était le « Volksbrote » qui sortait de ses presses
pour défendre la cause catholique, puis le « St-Odilienblatt », « Die heilige Familie », la
« Revue Catholique », le « Katholisches Vereinsblatt » et l’« Arbeiterfreund » vinrent faire
connaître à l’Alsace l’existence d’une imprimerie vraiment catholique.
Lorsque le « St-Odilienblatt » fut supprimé par l’administration, ce journal populaire comptait
20 000 lecteurs. La réputation de la maison Sutter de Rixheim avait dépassé les limites de la
région et tous les genres de productions : philosophie, théologie, littérature, science morale,
histoire, pédagogie et musique sortaient de ses ateliers. Il mourut le 7 août 1892 à Rixheim.
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