Bruit de grenaille quantique à fréquence finie et statistique photonique
Projet scientifique!:
Quel est la statistique des photons émis par un courant électrique fluctuant ? Glauber (Phys. Rev. 130,
2529 (1963)), a apporté une première réponse en montrant qu’un courant classique émettait un
rayonnement présentant des fluctuations photoniques Poissoniennes. En dépit de leur grand intérêt,
aussi bien fondamental que pour des applications en cryptographie quantique, les sources de photons
‘silencieuses’, c'est-à-dire présentant des fluctuations sous-Poissoniennes demeurent à ce jour peu
nombreuses. Le but de ce projet est de montrer, suivant une proposition de Beenakker et Schomerus
(Phys. Rev. Lett. 93, 096801 (2004)), qu’un conducteur quantiquement cohérent peut constituer une
telle source de rayonnement électromagnétique. On peut ainsi 'imprimer' le caractère sous-Poissonnien
des fluctuations de courant électrique dû à la nature fermionique des électrons aux photons rayonnés.
Toutefois, il faut utiliser un conducteur présentant peu de modes de conductions électroniques (un point
contact quantique réalisé dans un gaz bidimensionnel d'électrons), travailler à basse température (30
mK), et appliquer des tensions de polarisation suffisamment faibles pour éviter que le bunching des
photons ne détruise l'effet. La principale difficulté expérimentale réside entre le décalage entre
l'impédance du point contact quantique (de l'ordre de quantum de résistance h/e2, 25.9k_), et celle de
l'environnement électromagnétique où les photons sont émis (50 _). Nous avons déjà montré qu'on peut
compenser cet écart grâce à un transformateur d'impédance quart d'onde, ce qui nous a permis de
mesurer la puissance de bruit émise par un QPC (E. Zakka-Bajjani et al, Phys. Rev. Lett. 99, 236803
(2007)). Nous avons ensuite développé une méthode originale de corrélation de puissance qui nous a
permis de déterminer la statistique des photons émis par une jonction tunnel (E. Zakka-Bajjani soumis à
Phys. Rev. Lett.). Le but du stage et de la thèse est d'améliorer l'adaptation entre l'impédance de
détection et l'impédance du point contact quantique en utilisant les plasmons du gaz bidimensionnel
d'électrons afin de démontrer le caractère sous-Poissoniens des photons émis.
Techniques utilisées!: Cryogénie, électronique micro-ondes à bas bruit, nano-fabrication
Qualités du candidat!requises :
Possibilité de poursuivre en thèse!? OUI
Mode de financement éventuel ? CFR CEA