lumière a en réalité une double nature : onde et particule. Il en va de même pour les
autres objets comme les électrons. En réalité, les objets quantiques, les quantons, ne sont
ni des ondes ni des corpuscules, c'est une nouvelle sorte d'objets, qui relève du discret
pour la quantité, et du continu pour la spatialité.
Le principe d'incertitude d'Heisenberg stipule qu'on ne peut pas donner simultanément
à un quanton une position et une vitesse. Le mot incertitude laisse supposer que le
quanton a une position et une vitesse, mais que nous l'ignorons. Il faut plutôt imaginer qu'il
n'en a pas. On ne peut pas appliquer à ces échelles les notions que nous utilisons à notre
échelle. Plutôt que de parler d'incertitude, il faudrait parler d'indétermination. De même, il
faudrait peut-être parler de "pentopie" plutôt que de non localisation.
Mais comment alors comprendre qu'une collection importante de quantons puisse
avoir à notre échelle l'apparence d'une onde ou d'un corpuscule ?
A ce jour, nous n'avons pas trouvé de phénomène qui ne soit pas expliqué par la
théorie quantique.
Il reste cependant encore à concilier la théorie quantique avec la relativité générale et
avec la gravitation, ce qui se heurte à des difficultés techniques importantes.
Par ailleurs, il est difficile de décrire la théorie quantique autrement qu'avec des
mathématiques complexes, car les idées de la théorie quantique ne s'incarnent pas dans
des objets technologiques (comme la notion de vitesse instantanée s'incarne aujourd'hui
dans un compteur de vitesse, alors qu'elle était très difficile à imaginer au temps de
Galilée).
En 1897, Thomson met en évidence les électrons libres dans un rayon cathodique
dont il étudie la déviation. En 1909, Millikan en mesure la charge.
En 1904, Lorentz publie une théorie dans laquelle tout est électron. Ils se contractent
dans le sens du mouvement et leur masse augmente dans la même proportion. Sa théorie
est compatible avec l'electomagnetisme de Maxwell. C'est le précurseur de la relativité.
Mais cette théorie est incompatible avec le rayonnement du corps noir, surtout dans
les hautes fréquences.
La seule manière de l'expliquer est fournie par Plank à l'aide de quantas d'énergie liés
à des résonateurs de matière.
De son coté, Einstein avait développé en 1905 une théorie des quanta de lumière,
inspirée de la formule de Wien.
Or si l'énergie de chaque résonateur ne peut prendre pour valeurs que des multiples
entiers de la même quantité, cela veut dire que la matière rayonne par quanta d'énergie. Il
faut donc s'attendre à ce que la lumière rayonnée soit elle-même constituées de quanta.
Lorsque ces quanta sont proches les un des autres, ils additionnent leurs effets ce qui
donne un comportement ondulatoire à l'échelle macroscopique.
C'est Jean Perrin qui prouve en 1911 l'existence des atomes et des molécules par
l'étude du mouvement brownien.
En 1913, Bohr propose un nouveau modèle pour l'atome dans lequel les électrons ne
peuvent prendre que certains états stationnaires et discontinus. L'émission des raies
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