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Tension artérielle : pourquoi deux chiffres ?
Le premier chiffre (le plus élevé) indique la tension artérielle systolique,
c’est-à-dire la pression exercée par le sang sur la paroi des artères quand
le cœur se contracte. Le second indique la tension artérielle diastolique,
quand le cœur se relâche. Autre source de complexité : la tension est mesurée
en millimètres de mercure (mm Hg) mais elle est souvent annoncée en
centimètres de mercure (cm Hg)…
Pour résumer : les valeurs de tension artérielle recommandées, 140 mm Hg
(systolique) et 85 mm Hg (diastolique)*, s’annoncent tout simplement « 14/8,5 ».
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Quel grade pour quelle
prise en charge ?
L’examen de vos pieds détermine
un niveau de risque sur une échelle
de quatre grades :
- grade 0 : la sensibilité du pied
n’est pas affectée.
- grade 1 : la sensibilité est affectée
mais n’est pas associée à d’autres
complications.
- grade 2 : la sensibilité est affectée
et associée à une artériopathie
des membres inférieurs et/ou une
déformation du pied. Quatre séances
par an de podologie sont prises en
charge à 100 % chez les patients
déclarés en Affection de longue durée
(ALD) pour leur diabète.
- grade 3 : antécédent de complications
sévères (ulcère au pied et/ou
amputation des membres inférieurs).
Six séances par an de podologie sont
prises en charge à 100 % chez les patients
déclarés en ALD pour leur diabète.
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Le pédicure-podologue est le professionnel
de santé spécialisé dans les soins des pieds
et la confection d’appareillages. Il intervient
en collaboration avec le médecin traitant
quand le diabète entraîne des complications
au niveau des membres inférieurs et en
particulier au niveau des pieds. Rencontre
avec Fabien Stagliano, vice-président de
la Fédération nationale des podologues.
Pédicure-podologue libéral depuis 15 ans,
Fabien Stagliano connaît bien les complica-
tions des pieds auxquelles ses patients qui ont
un diabète peuvent être confrontés. « Celles-ci
sont d’ordre neurologique et vasculaire, et
peuvent être associées à une déformation du
pied. » Neurologique, quand l’atteinte des
nerfs conduit à « une diminution voire une
absence complète de la sensibilité des pieds,
notamment à la douleur. » Vasculaire, quand
l’atteinte des artères gêne la circulation du
sang et rend plus difficile la cicatrisation.
Quant à la déformation, elle peut être liée à la
diminution de la sensibilité « ou simplement
à l’âge ». Le problème le plus courant ? « Les
cors, les durillons, les mycoses, les ongles
incarnés… Avec la baisse de sensibilité du
pied, la personne ne perçoit pas forcément
ces complications bénignes qui peuvent évo-
luer jusqu’à des plaies profondes et conduire
dans les cas extrêmes à l’amputation. »
Diabète et pied « à risque »
« Plus le diabète est déséquilibré » insiste
Fabien Stagliano, « plus le risque de
complications est important. » Lors d’une
consultation chez votre médecin traitant ou
votre diabétologue, vous serez orienté si
nécessaire chez le pédicure-podologue. « Votre
pédicure-podologue peut également informer
votre médecin traitant de la nécessité de votre
prise en charge podologique. »
À la première consultation, le pédicure-
podologue réalise un bilan complet pour
situer vos pieds sur une échelle de risque
de 0 à 3 (voir l’encadré). « À partir du grade 1,
un problème de sensibilité du pied est
diagnostiqué. Délivrer des conseils, des soins
et confectionner les appareillages nécessaires
pour éviter d’évoluer vers les grades 2 ou 3
est alors capital. » Il s’agit de « surveiller ses
pieds, bien les hydrater, choisir des chaussures
confortables… » précise Fabien Stagliano.
Nouveau : des consultations
de podologie à domicile
L’accès aux soins de podologie est facilité
par des consultations à domicile pour les
patients de grade 2 et 3 : « les personnes
qui ont du mal à se déplacer peuvent
bénéficier plus facilement des soins néces-
saires ». C’est d’autant plus utile quand, par
exemple, cette prise en charge « permet
aussi de diminuer le risque de chute des
personnes âgées ».
Face à l’appréhension, courante chez les
patients, à l’égard des soins de podologie,
Fabien Stagliano rassure : « quand les compli-
cations des pieds sont détectées et prises en
charge tôt, les patients apprécient l’efficacité
des traitements proposés ».
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L’hypertension artérielle touche près
d’un adulte sur cinq. C’est un facteur de
risque souvent associé au diabète et à
certaines de ses complications. Il est
possible de mieux contrôler sa tension
artérielle en agissant sur ses habitudes
de vie et en suivant si nécessaire un
traitement médicamenteux adapté.
La tension artérielle, parfois appelée pres-
sion artérielle, correspond à la pression
exercée par le sang sur la paroi des artères.
Quand cette pression est trop importante
(hypertension artérielle), elle fatigue le
muscle du cœur qui doit « pomper » plus
fort et fragilise la paroi des artères.
Je veille sur ma tension
L’hypertension artérielle est généra-
lement silencieuse. Mais si elle n’est
pas traitée, elle peut fragiliser les artères
qui alimentent en sang le cerveau
(risque d’accident vasculaire cérébral),
le cœur (risque d’insuffisance cardiaque,
d’infarctus…), ou encore les jambes
(risque d’artérite). L’hypertension arté-
rielle peut également endommager les
petits vaisseaux sanguins, augmentant
alors le risque de complications du dia-
bète au niveau des reins ou des yeux.
Au même titre que la glycémie, le
contrôle régulier de la tension artérielle
est essentiel. Votre médecin la mesure à
chaque consultation. L’hypertension est
diagnostiquée quand il constate qu’une
tension est trop élevée après plusieurs
mesures sur un certain temps. Il est
généralement recommandé de ne pas
dépasser 140/85 mm Hg* de tension
(voir l’encadré).
J’agis pour limiter
ma tension
Votre médecin définit avec vous vos
objectifs. Vous pouvez agir directement
sur certains facteurs. En particulier, il
est important de limiter le sel (voir le
« Chiffre-clé » ci-contre). L’alcool est à
consommer avec modération. Une ali-
mentation équilibrée, avec davantage
de fruits et légumes, est préférable. Il
est également vivement conseillé de
pratiquer une activité physique régulière,
et de ne pas fumer car le tabac détériore
les artères. Si nécessaire, des médica-
ments existent pour traiter l’hypertension
artérielle. Parlez-en à votre médecin, le
principal interlocuteur pour toute question
concernant votre tension.
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Le pédicure-podologue
Un appui pour prendre bien soin de ses pieds
Je contrôle ma tension artérielle
* Source : 2013 ESH/ESC Guidelines for the management of arterial hypertension. European Heart Journal.