Nom et prénom: Tettamanti Céline Email: celine

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Nom et prénom: Tettamanti Céline Email: [email protected] Message: Bonjour, Nous sommes une classe de 8H domiciliée à Rueyres-­‐les-­‐Prés (vers Estavayer-­‐le-­‐Lac). Nous avons suivi votre périple depuis le début et nous avons quelques questions à vous poser. -­‐ Quelle est l’altitude du point le plus haut en Antarctique ? -­‐ Quels sont les vents les plus forts et à combien de kilomètres à l’heure vont-­‐ils ? -­‐ Quelle est la température de l’eau ? -­‐ Pourquoi faites-­‐vous des analyses sur l’île de la Géorgie du Sud ? Qu’avez-­‐vous trouvé de surprenant ? Lors du voyage, que mangez-­‐vous ? Combien de personnes êtes-­‐vous à faire cette expédition ? -­‐ Pourquoi utilisez-­‐vous des drones ? -­‐ Y’a-­‐t-­‐il un décalage horaire entre la station PEA et la Suisse ? -­‐ Est-­‐ce qu’il y a de la pollution en Antarctique ? Si oui, pourquoi ? -­‐ L’air est-­‐il le même qu’en Suisse ? Arrivez-­‐vous à bien respirer ? -­‐ Comment faites-­‐vous pour filmer et photographier les animaux d’aussi près sans qu’ils fuient ? -­‐ Comment font les manchots pour nager aussi vite dans une eau froide ? D’avance, nous vous remercions pour vos réponses et nous vous souhaitons une excellente suite de voyage. Nous nous réjouissons de lire vos prochaines découvertes. La classe 8H __________________________________________________________________________ Chers vous tous de la classe 8H, C’est moi qui prends le clavier (à défaut de prendre la plume ;-­‐) pour tâcher de répondre à vos questions. Cependant, il en est certaines auxquelles il me sera difficile de répondre, et d’autres que je vous inviterai à rechercher par vous-­‐même, une bonne occasion pour vous de vous exercer à faire une recherche efficace sur internet. En ce qui me concerne, j’étais à la station scientifique PEA (Princess Elisabeth in Antarctica), et en lien par courrier électronique avec certains chercheurs à bord de l’Akademik Trechnikov, lorsqu’ils avaient suffisamment de réseau internet. -­‐ Concernant le décalage horaire avec la Suisse, il n’y en avait pas. En effet, si vous regardez sur une mappemonde ou un planisphère qui montre les fuseaux horaires, vous vous apercevrez que, bien que je sois passée dans l’autre hémisphère, PEA est directement au sud de la Suisse (prenez une ficelle, mettez une extrémité à Estavayer et l’autre au pôle Sud géographique, PEA sera pratiquement sous la ficelle). En revanche, j’étais en été aux mois de janvier-­‐février. Je vous invite à relire le blog à ce sujet. Il y aura aussi des exercices sur le livret que vous recevrez prochainement si vous l’avez commandé (si ce n’est pas le cas, on le mettra à disposition en version PDF). -­‐ La pollution en Antarctique est faible, du moins au niveau du sol. La pollution par les eaux océaniques, ne parvient pas au continent car le puissant courant circum-­‐polaire qui tourne autour de l’Antarctique leur empêche un passage. Sur le continent, étant donné qu’il n’y a pas d’industrie ni culture, ni de concentration humaine, il n’y a que peu de pollution. Quelques milliers de personnes y résident en été, presque plus en hiver. Les déplacements et les chauffages à base de pétrole génèrent une pollution atmosphérique mais du fait que peu de personnes résident sur ce continent de la taille d’1,5 fois l’Europe, cette pollution est encore négligeable. En revanche, la station PEA est une station d’un nouveau genre : elle fonctionne exclusivement avec une énergie fournie par le vent et le soleil, des énergies douces, renouvelables. Cette station est un prototype, diverses expérimentations y sont développées et affinées, et c’est une victoire à chaque réussite ! En revanche, la pollution stratosphérique (hautes sphères de l’atmosphère) est présente, et l’on ressent les effets du trou de la couche d’ozone en Antarctique aussi. -­‐ L’Antarctique est un continent froid et très sec. L’air qu’on y respire est dépourvu de pollution, il est très sec et très agréable à respirer. Il transporte peu d’odeurs, il est jute là, léger et bon. -­‐ Les quelques animaux que j’ai pu observer à PEA, les pétrels des neiges et les skuas, sont effectivement peu farouches. Il en va de même pour les animaux côtiers que j’ai pu approcher de très près lors d’un voyage précédent. Otaries, éléphants de mer, manchots etc… n’ont jamais été menacés par des prédateurs pouvant les attaquer sur terre ferme. Ils ont donc évolué sans la crainte d’avoir à fuir pour ne pas se faire manger, d’où la possibilité pour l’homme de les approcher ainsi. Cependant, ce sont des animaux sauvages, il faut garder en tête qu’ils défendront leur espace vital si on d’approche trop et dans ce cas, gare aux coups de becs ou de dents ! Et c’est tant mieux car il est indispensable de respecter les animaux de même que l’on respecte les végétaux. -­‐ Les manchots, de quelle qu’espèce ils soient (il y a tout de même 18 espèces de manchots tous répartis dans l’hémisphère Sud) sont « taillés pour la nage ». Leurs ailes ne leur permettent pas de voler, mais ce sont des nageoires très efficaces. Leurs plumes courtes et tubulaires (certaines sont en forme de petits tubes), plaquées sur le corps, permettent de lui constituer comme une combinaison de plongée où l’eau glisse à la perfection, sans ralentir son évolution dans l’océan. La couche de graisse sous leur peau et la couche d’air piégé sous leurs plumes isolent l’intérieur de son corps de la fraicheur de l’eau de l’océan. -­‐L’eau de l’océan Austral peut descendre à une température de -­‐2 °C (voire -­‐4°C) avant de geler. Lorsqu’il est pris par les glaces, la banquise isole l’eau de l’air, la température ne va plus descendre. En été, l’eau de mer peut monter à +4°C. -­‐ Pour le point culminant du continent (=altitude maximale), je vous invite à effectuer une petite recherche sur internet. A vous d’imaginer les mots-­‐clés pour cibler votre recherche ;-­‐) (Pour info pour la maitresse seulement : massif Vinson à 4 897 mètres) -­‐ On trouve sur le continent Antarctique des vents qui dévalent les reliefs. On les appelle « vents catabatiques », qui peuvent être de durée très brève et accélèrent en dévalant les pentes du plateau antarctique situé à 3.000m d’altitude en moyenne. Ces vents très froids peuvent atteindre la vitesse faramineuse de 250 km/h. Je vous invite à vous rendre sur le site : http://terreadelie.sblanc.com/pages/vent-­‐catabatique.htm pour comprendre un peu ce que sont ces vents si froids et violents. N’oubliez pas de visiter d’autres sites sur le sujet pour comparer les informations ! Pour les deux questions auxquelles je n’ai pas répondu parce que je n’étais pas sur le navire, je ne vais pas m’avancer, en revanche, ce que je peux vous dire à propos des drones, c’est que cette nouvelle technologie est utilisée pour pouvoir accéder à des zones difficilement accessibles en personne, ou pour avoir une vue aérienne et avec recul, parfois nécessaire pour comprendre la situation. Les images obtenues sont d’excellente qualité, stables et multidirectionnelles. Je sais qu’il y avait 22 équipes de scientifiques à bord, venus de nombreux pays différents, en tout 55 chercheurs. Certains d’entre eux auront passé les 3 mois à bord, alors que d’autres n’auront fait qu’un seul leg dure les trois (c’est-­‐à-­‐dire qu’ils n’auront passé qu’une partie du trajet de l’expédition, laissant leur place à un collègue pour la suite du trajet. Je ne sais pas combien de personnes étaient à bord tant pour faire marcher le vaisseau, s’occuper de l’intendance, piloter les zodiacs et hélicoptères, la presse, etc… J’espère que ces réponses vous permettront de continuer votre travail. Je reste à votre disposition en cas de besoin. Avec toute ma sympathie, bon travail Catherine Cherix 
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