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Nantes Métropole - novembre / décembre 2008 -
- Nantes Métropole - novembre / décembre 2008
Les coopératives d’habitants
pour habiter autrement
Unhabitatpartagé,économique,écologique,social,etsolidaire,c’estcequechercheà
promouvoirl’associationl’Écho-HabitantdeMauves-sur-Loire.
F
ondée en novembre 2006
par un petit groupe d’ha-
bitants de l’aggloméra-
tion nantaise, l’associa-
tion L’Écho Habitant s’est
donné pour objet de permettre
à ses adhérents de développer
des projets d’habitats sociaux et
écologiques dans le cadre de coo-
pératives d’habitants. À l’origine
de cette association subvention-
née par Nantes Métropole depuis
2007, une poignée d’hommes et
de femmes, tous issus de l’éco-
nomie sociale et solidaire, qui
tentent d’apporter une solution
au problème de l’accès au loge-
ment que rencontrent de plus en
plus de ménages. « L’idée n’est
pas nouvelle et le principe est
simple. Une structure collective,
la coopérative, devient proprié-
taire d’un immeuble et attribue
les logements en jouissance aux
habitants en échange de parts
sociales payées à la coopérative.
Quand les habitants veulent
partir, la coopérative rachète les
parts », explique Olivier Cencetti,
secrétaire de l’Écho-Habitant qui
a vécu une expérience d’habitat
partagé à Berlin. Cette forme
d’habitat, répandue chez nos voi-
sins européens, permet de limi-
ter les risques, de mutualiser les
coûts, et est gage de lien social.
Qui dit coopérative d’habitants
dit en effet espaces partagés —
un jardin, une laverie, un atelier
de bricolage — et solidarité entre
les habitants. « Mais attention,
la coopérative d’habitants n’est
pas une résurgence des commu-
nautés hippies des années 1970,
se défend Olivier Cencetti. Nous
nous inscrivons plutôt dans la
continuité des expériences d’ha-
bitat autogéré des années 70 et
80. En fait, la coopérative d’habi-
tants, c’est chacun chez soi, mais
avec les autres. »
Droits et devoirs. Si cette façon
d’habiter ouvre de nombreux
droits, elle implique également
des devoirs. Les coopérateurs
doivent participer à la gestion et à
l’entretien du patrimoine parta-
gé, et prendre part aux décisions.
Pour cela, chaque famille dispose
d’une voix, indépendamment du
nombre de parts sociales déte-
nues. Malgré les avantages qu’of-
fre la coopérative d’habitants, sa
mise en œuvre est aujourd’hui
impossible en France. « En droit
français, il n’existe aucune notion
entre l’accession à la propriété et
la simple location. La propriété
n’est qu’individuelle, elle ne
peut pas être partagée. De ce
fait, il n’existe aucun statut pour
les coopératives d’habitants »,
explique Olivier Cencetti. Cette
barrière juridique, les membres
de L’Écho-Habitant, et ceux des
200 autres associations françai-
ses militant pour les coopératives
d’habitants, espèrent bien la voir
se lever un jour. D’ailleurs, un
projet d’habitat solidaire, grou-
pé et écologique est sur le point
de voir le jour à La Trocardière
à Rezé, mais aussi à Rennes,
Lyon, Strasbourg, Bordeaux…
En attendant, les membres de
l’Écho-Habitant informent le
grand public et les élus locaux.
Ils viennent tout juste d’adres-
ser un courrier aux 24 maires de
Nantes Métropole pour présen-
ter leur projet et leur démarche.
« Nous sentons un vrai intérêt et
une vraie dynamique autour de
notre projet. Les choses chan-
gent doucement », atteste Olivier
Cencetti, conscient que la route
sera encore longue avant que
cette façon d’habiter autrement
devienne chose courante.
•
CP
Pour en savoir plus : http://lechohabitants.free.fr
C’est le nombre d’abonnements
Tan Pass’Partout souscrits
par les habitants, dans le
cadre des plans de mobilité
entreprise. Déjà, 182 plans
concernant 60 650 salariés
sont en œuvre, 57 font
actuellement l’objet d’études,
et 206 entreprises totalisant
plus de 20 000 salariés ont
engagé une réflexion préalable.
Grâce à un partenariat entre
Nantes Métropole, la Tan et
les entreprises signataires des
plans de mobilité, les salariés
bénéficient d’une réduction
d’au moins 30% sur le coût de
leur abonnement Tan.
Le 29 septembre dernier, le
boulevard Becquerel, à La
Chapelle-sur-Erdre, et la
rue du Capitaine Dreyfus, à
Nantes, ont été inaugurés.
Lancés en janvier 2007,
les travaux ont consisté à
transformer cet axe routier en
un boulevard urbain. Ainsi,
trois aménagements majeurs
ont été réalisés. Deux giratoires
ont été créés, une voie en
site propre dédiée à la ligne
Chronobus a été tracée, et le
pont franchissant le Gesvres
a été réhabilité par le Conseil
général.
Le 27 septembre dernier, la
nouvelle école de musique de
Carquefou a été inaugurée
sur le site des Renaudières.
Au terme d’une année de
travaux, les Carquefoliens
ont pu découvrir le nouvel
espace culturel ouvert aux
600 élèves et à leurs 21
enseignants. De plus, conçu
pour offrir aux musiciens un
confort optimal, le bâtiment
s’intègre parfaitement à son
environnement.