Communiqué de presse
Pour de plus amples renseignements ou pour organiser une entrevue avec un spécialiste en sciences
sociales
de l’Afrobaromètre, veuillez
contacter
: Paula Park +233 266 0870 80 [email protected] Une majorité d’Africains estiment que les conditions économiques nationales sont mauvaises
De nouvelles conclusions de l’Afrobaromètre, tirées d’enquêtes réalisées dans 34 pays – chiffre sans
précédent – entre octobre 2011 et juin 2013, révèlent un mécontentement général vis-à-vis des conditions
économiques actuelles, et ce malgré une décennie de forte croissance.
La croissance annuelle moyenne du PIB du continent africain s’est élevée à 4,8 % au cours de la dernière
décennie (2002–2011)
, poussant le magazine
The Economist
à qualifier l’Afrique de « Continent de l’espoir ».
De plus, des statistiques macroéconomiques optimistes en abondance ont fait de l’Afrique la nouvelle
coqueluche des investisseurs de portefeuille.
Les données de l’Afrobaromètre sur la perception populaire des conditions économiques nationales et sur
l’efficacité des efforts de gestion des gouvernements révèlent cependant un écart considérable entre la
position des Africains moyens et celle de la communauté économique mondiale. En particulier :
Sur l’ensemble des 34 pays, une majorité (53 %) des citoyens estiment que les conditions économiques
nationales actuelles sont « plutôt mauvaises » ou « très mauvaises », alors que seuls 29 % d’entre eux
expriment une opinion positive.
Seul un Africain sur trois (31 %) estime que les conditions économiques nationales se sont améliorées
au cours de l’année passée, alors que 38 % pensent qu’elles ont empiré.
De même, 32 % indiquent que leur condition de vie personnelle s’est améliorée au cours de l’année
passée, alors que 33 % jugent qu’elle a empiré (34 % n’ont perçu aucun changement).
Les Africains notent leur gouvernement sévèrement en matière de gestion économique (56 % de
« plutôt mal » ou « très mal »), d’amélioration des conditions de vie des pauvres (69 % plutôt mal/très
mal), de création d’emplois (71 % plutôt mal/très mal), et de réduction des écarts de revenus (76 %
plutôt mal/très mal).
De nombreux Africains restent néanmoins optimistes quant à l’avenir : 57 % s’attendent à ce que
l’économie soit meilleure dans un an.
Les taux de croissance économique présentés sont les moyennes annuelles calculées pour la décennie 2002–2011 à
partir des données de la Banque africaine de développement disponibles à http://www.afdb.org/en/knowledge/statistics/.
Les taux de croissance du Libéria sont calculés pour la période 2004–2011. La Somalie est exclue.