WOMEN’S FORUM : «L’avenir s’annonce
plutôt sombre pour Maurice» selon la
présidente
Une hausse de 2% de la température entraînerait une baisse de 13%
de la quantité d’eau potable et une réduction de 30% de la production
agricole
Le réchauffement climatique pourrait avoir des effets dévastateurs sur l'économie mauricienne, a
observé ce matin la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, qui procédait à
l'ouverture du Women's Forum devant une centaine de délégués internationaux à l'hôtel Sugar
Beach. La tenue du forum avait été marquée par une réception de bienvenue organisée au Paradis,
durant laquelle Patrick Poivre d'Arvor, Gilbert Espitalier-Noël, CEO de Beachcomber, et Donald
Payen, executive vice-président à Air Mauritius, se sont adressés aux invités.
Durant deux jours, les délégués évoqueront les mesures devant être prises afin de mitiger les
effets du changement climatique et celles à prendre pour protéger la biodiversité ainsi que les
défis auxquels sont confrontés les petits États insulaires en développement, à l'instar de Maurice,
et le continent africain.
La présidente de la République a rappelé que Maurice est classée à la 14e place sur la liste des
pays qui seront confrontés à la montée des eaux. Le niveau de la mer a déjà connu une hausse de
6 mm, ce qui est plus élevé que la moyenne internationale. De même, durant les dernières
décennies, la température a connu une hausse de 1,1°C dans l'île, alors que la moyenne mondiale
est de 0,85°C. Le taux de pluviosité a en outre connu une baisse de 8%, et ce alors que les pluies
sont plus intenses et plus fréquentes, avec des risques accrus d'inondations. Une érosion des
plages a par ailleurs été observée sur plusieurs kilomètres alors que les glissements de terrains,
eux, sont devenus plus fréquents. Ameenah Gurib-Fakim a ainsi dressé un tableau plutôt sombre
de la situation provoquée par le changement climatique à Maurice et a observé qu'une hausse de
2°C aurait pour effet que l'eau potable enregistrerait une réduction de 13% alors que la production
agricole, elle, connaîtrait une baisse de 30%. « The projections are that our health will be
threatened, livelihoods would be compromised and socio-economic losses would accentuate. »
Ameenah Gurib-Fakim a souligné que « le poids porté par les pays en développement, ainsi que
les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, est disproportionné par rapport à leurs
contributions au réchauffement » climatique. Les PEID connaissent déjà des tempêtes sévères et
Tous droits de reproduction réservés
URL : http://www.lemauricien.com/
PAYS : Maurice
TYPE : Web International
20 juin 2016 - 22:01 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne