Par MICHAEL R. FREEMAN, M.D.
Bien que la fréquence cardiaque (FC) soit une variable
cli nique que l’on obtient facilement, sa valeur dans l’évalua-
tion du pronostic n’est pas bien connue. La FC au repos et les
variations de la FC durant l’exercice et la récupération après
l’exercice résultent de l’équi libre entre l’activité sympathique
et l’activité vagale. L’impor tance de la FC dans la détermina-
tion de la demande en oxygène du myocarde est bien connue,
mais le rôle pathophysiologique de la FC dans les maladies
cardiovasculaires (MCV) demeure controversé. Il existe de
nombreuses données épidémiolo giques démontrant les impli-
cations pronostiques d’une FC élevée au repos dans la popu-
lation générale et chez les patients atteints d’une MCV
documentée. Les effets bénéfiques de la réduction de la FC
chez les patients présentant un large éventail de mala dies CV
ont été démontrés. Cependant, le rôle spécifique de la réduc-
tion de la FC comme objectif thérapeutique est moins bien
accepté ou compris. Dans ce numéro de Cardiologie – Actuali -
tés scientifiques, nous explo rons ces aspects de la FC au repos
et encourageons les médecins à prendre sérieusement cette
variable en considération dans la prise en charge future des
patients atteints de MCV.
Rôle pathophysiologique de la fréquence cardiaque
Lorsque la FC augmente, la demande en oxygène du myo -
carde (MVO2) augmente également et il se produit une augmenta-
tion concomitante du débit sanguin coronarien (DSC) due à la
vasodilatation coronarienne métabolique. La MVO2pour un travail
cardiaque pendant une minute constante augmente monotonique-
ment avec une hausse de la FC de 100 à 200 battements/minute
(batt./min) et a une valeur minimale lorsque la FC est la plus
basse1. Cette relation peut être attribuée au fait que la MVO2aug-
mente proportionnellement à la FC, phénomène nécessaire pour
le couplage excitation-contraction. Cependant, étant donné que
l’essentiel du DSC se fait en diastole, l’augmentation de la FC
réduit la phase diastolique du cycle cardiaque et peut com-
promettre le DSC. Une réduction de la FC permettrait donc une
augmentation relative du DSC.
Chez les patients atteints d’angine stable, une sténose corona-
rienne importante crée un gradient de pression trans-sténotique.
Lorsque la FC augmente, la résistance périphérique dans l’arbre
coronarien est réduite. Alors que le DSC augmente lorsque le
myocarde est alimenté par une artère normale, le DSC baisse
significativement lorsque le myocarde est alimenté par une artère
sténotique2. Il y a donc une redistribution du débit sanguin au
détriment du myocarde post-sténotique lorsque la FC augmente.
Cependant, la circulation collatérale est moins efficace pour main-
tenir le débit sanguin au sein du myocarde post-sténotique lorsque
la FC augmente3, et la réduction de la taille de l’infarctus par un
bêta-blocage est éliminée si une FC accrue est maintenue4. La
baisse de la FC durant l’exercice et durant un infarctus du
myocarde (IM) aigu réduit l’ischémie, ce qui entraîne une amélio-
ration de la fonction ventriculaire gauche et une réduction de la
taille de l’infarctus, respectivement.
Une réduction de la FC par l’ivabradine, une nouvelle entité
thérapeutique qui a pour effet de réduire exclusivement la FC, sans
effet néfaste sur l’augmentation normale de la vélocité du DSC ou
sur la diminution de la résistance vasculaire coronarienne durant
l’exercice, alors que les bêta-bloquants atténuent la vélocité et
augmentent la résistance. Livabradine n’affecte pas le diamètre de
l’artère coronaire épicardique au repos et n’atténue que son aug-
mentation durant l’exercice, alors que le propranolol réduit son
diamètre au repos et maintient une constriction importante des gros
vaisseaux pendant toute la période de l’exercice. Une réduction
directe de la FC sera probablement bénéfique au repos ou durant
l’exercice chez les patients souffrant de cardiopathie ischémique5.
Nouvelles données dans la prise en charge du risque
cardiovasculaire : la place de la fréquence cardiaque
Présenté initialement par : M Böhm, M.D.; K Fox, M.D.; G Heusch, M.D.; X Jouven, M.D.; J-C Tardif, M.D.;
et A Hjalmarson, M.D.
Présentation à un symposium satellite organisé dans le cadre du Congrès 2007
de la Société européenne de cardiologie
1 au 5 septembre 2007 Vienne, Autriche
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Actualités scientifiquesMC
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ST.MICHAELSHOSPITAL
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Serving with Compassion
Terrence Donnelly Heart Centre
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
<60 60-64 65-69 70-75 >75
Fréquence cardiaque au repos (batt./min)
Risque relatif
Toutes causes
Non subite
Subite
Cardiologie
Actualités scientifiques
Il existe une relation étroite entre la FC et le développement
et la progression de l’athérosclérose. Une faible variabilité de la FC
permet de prédire une progression rapide de la coronaropathie et
est un marqueur traditionnel reconnu du risque d’athérosclérose6.
Les forces hémodynamiques sont associées ultérieurement à la
rupture de la plaque d’athérome. La masse musculaire du ven-
tricule gauche et une FC élevée sont associées de façon signifi-
cative à une incidence accrue de la rupture de la plaque
d’athérome7. Chez les patients sous traitement par des bêta-
bloquants adrénergiques, on a noté une incidence réduite de la
rupture des plaques vulnérables7. La FC au repos est un indice de
l’activité dominant du système nerveux sympathique, qui peut
augmenter la vasoconstriction coronarienne, accentuer la con-
sommation d’oxygène du myocarde, réduire le temps de perfu-
sion, augmenter la contrainte de cisaillement endo thé liale et
l’agrégation plaquettaire, libérer des facteurs de croissance et
augmenter l’instabilité de la plaque.
Valeur pronostique de la fréquence cardiaque
dans les populations en bonne santé
Une revue de Palatini8démontre clairement qu’une FC élevée
est associée à un risque plus élevé d’hypertension et d’athéro-
sclérose et qu’elle est un prédicteur puissant de la morbidité et de
la morta lité CV. Ces relations ont été démontrées dans des popu-
lations générales. Le risque lié à une FC rapide est hautement
significatif après ajustement pour les facteurs de risque majeurs
d’athéro sclérose, ce qui indique que la FC joue un rôle direct dans
l’induction du risque. Les facteurs de risque de coronaropathie
sont nombreux chez les sujets présentant une FC élevée, ce qui
laisse penser que la suractivité du système nerveux sympathique
pourrait être responsable de la morbidité CV accrue chez les sujets
souffrant de tachycardie. Les troubles hémodynamiques liés à une
FC rapide ont un impact direct sur la paroi artérielle et favorisent
le développement de plaques d’athérome. La réduction médica-
menteuse de la FC chez les patients présentant un IM ou une
insuffisance cardiaque congestive peut être bénéfique dans
plusieurs affections cliniques.
Chez 5713 hommes asymptomatiques actifs, Jouven et coll.
(figure 1)9ont démontré que le risque de mort subite par IM était
accru chez les sujets présentant :
une FC au repos > 75 batt./min ; risque relatif (RR) = 3,92
une augmentation de la FC durant l’exercice de < 89 batt./min ;
RR = 6,18
une diminution de la FC de < 25 batt./min à la fin de l’exercice;
RR = 2,20.
Des prédicteurs additionnels du risque incluent un indice de
masse corporelle (IMC) élevé, le tabagisme et l’absence d’activité
physique. La FC demeure significative après ajustement pour les
autres variables cliniques. Il est intéressant de noter que la FC a
permis de prédire la mort subite, mais non les autres causes de
mortalité. Ces données indiquent que les médecins devraient être
attentifs aux patients ayant une FC au repos >75 batt./min, une
réponse atténuée de la FC à l’exercice et une récupération lente de
la FC avec l’exercice, étant donné que ces facteurs permettent de
prédire la mort subite. Lintervention la plus physiologique pour
améliorer ces mesures est l’entraînement physique.
Valeur pronostique de la fréquence cardiaque
chez les patients atteints de maladies CV
La relation entre la FC et les résultats cliniques a été démontrée,
non seulement dans la population générale, mais également chez
des sujets hypertendus. Cela a des implications importantes pour le
traitement de l’hypertension, car les patients dont la FC est élevée
au repos pourraient être des candidats idéaux au traitement anti-
hypertenseur réduisant la FC. Chez un total de 2293 hommes et
femmes au total recevant un placebo, ayant initialement une tension
artérielle systolique (TAS) de 160 à 219 mm Hg et une tension
artérielle diastolique (TAD) de < 95 mm Hg, une FC clini que initiale
accrue était associée positivement à un pronostic mauvais en termes
de mortalité totale, de mortalité CV et de mortalité non CV10. Chez
les patients dont la FC était > 79 batt./min (quintile le plus élevé),
le risque de mortalité était 1,89 fois plus élevé que chez les sujets
dont la FC était 79 batt./min (intervalle de confiance à 95 % [IC],
1,33-2,68). Les prédicteurs du décès étaient la fréquence cardiaque
(p<0,001), l’âge (p<0,001), le taux sérique de créatinine (p=0,001),
la présence de diabète (p = 0,002), des antécédents de maladie CV
(p = 0,01), triglycérides (p = 0,02), tabagisme (p = 0,04), et TA élevée
(p = 0,05). La relation entre la FC et la mortalité était quantative-
ment similaire chez les hommes et les femmes.
Dans le registre des patients de la Coronary Artery Surgery
Study, un total de 24 913 patients atteints de coronaropathie
soupçonnée ou prouvée ont été étudiés pendant un suivi médian
de 14,7 ans11. Une FC au repos accrue permettait de prédire la
mortalité toutes causes et la mortalité CV et les réhospitalisations
dues à une cause CV (p < 0,0001). Comparativement au groupe
de référence, les patients dont la FC au repos était initialement
83 batt./min (figure 2) présentaient un risque significativement
plus élevé en termes de mortalité totale (probabilité = 1,32 ; IC,
1,19- 1,47, p < 0,0001) et de mortalité CV (probabilité = 1,31 ;
IC, 1,15-1,48, p = 0,0001). La FC était un prédicteur de la réhos-
pitalisation, d’événements CV et d’insuffisance cardiaque conges-
tive et était indépendante des autres variables cliniques, incluant
l’âge, le sexe, la fraction d’éjection, les diurétiques et d’autres
facteurs de risque chez les patients atteints de coronaropathie.
Figure 1 : Relation entre le risque de mort subite et
la FC au repos9
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-20 -15 -10 -5 0 5 10
Variation de la fréquence cardiaque (batt./min)
MOCHA
CIBIS
NOR
TIMOLOL
US
CARVEDILOL
GESICA
BHAT
ANZ
XAMOTEROL
VHeFT
(Prazosin)
VHeFT
(HDZ/ISDN)
SOLVD
CONSENSUS
PROFILE
PROMISE
Variation de la mortalité (%)
50
40
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40
0 -5 -10 -15 -20
Réduction de la fréquence cardiaque (batt./min)
Réduction de la mortalité (%)
1,4
1,2
1
0,8
<63 63-70 71-76 77-82 >82
Fréquence cardiaque (batt./min)
Probabilité
Mortalité globale
Mortalité cardiovasculaire
La fréquence cardiaque après un IM aigu est un indice d’une
mortalité tardive. La FC est incluse dans le tableau des risques
de l’étude GISSI (Gruppo Italiano per lo Studio della Streptochinasi
nell’Infarto Miocardico) pour prédire le risque absolu de décès post-
IM12. Chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, l’étude
COMET (Carvedilol Or Metoprolol European Trial) a démontré
que la dose de bêta-bloquant, la FC et la TAS obtenue durant
le traitement avec des bêta-bloquants étaient des prédicteurs
indépendants du pronostic. Plus précisément, une FC au repos
> 68 batt./min était un prédicteur indépendant de la mortalité13.
Une augmentation de la FC entraîne également une ischémie
myocardique chez les patients atteints d’angine stable en accentu-
ant la demande myocardique. La majorité des épisodes isché -
miques observés durant la surveillance par Holter des segments ST
sont précédés d’une augmentation de la FC de 10 batt./min avec
une augmentation plus spectaculaire durant les 5 minutes précé-
dant le sous-décalage du segment ST14. Un épisode ischémique se
produit dans 80 % des cas où la FC atteint le seuil ischémique à
l’exercice. Le nombre d’épisodes était lié à la fréquence à laquelle
la FC augmentait au-dessus du seuil ischémique. Par conséquent,
la réduction de la FC avec un traitement médical durant les acti -
vités quotidiennes réduirait le nombre d’épisodes ischémiques.
Une relation similaire entre la FC et les épisodes ischémiques dans
l’angine instable a été démontrée15.
La réduction de la FC et les effets bénéfiques
sur la mort CV : le niveau de preuve
Dans les années 1970, on a observé dans le traitement de l’IM
aigu que la réduction de la FC entraînait une diminution de la
douleur thoracique, du sus-décalage du segment ST, des aryth-
mies, des lésions myocardiques et de la dysfonction ventriculaire
gauche. L’efficacité du métoprolol, du timolol et du propranolol
était maximale chez les patients dont la FC était supérieure à la
valeur médiane16,17. Une réduction de la FC d’au moins 15
batt./min durant l’évolution de l’infarctus était associée à une
diminution de la taille de l’infarctus de 25 à 30 %. Une réduction
de la FC de < 8 batt./min n’a aucun effet ou peut en fait augmenter
la taille de l’infarctus. La figure 3 montre la relation existant entre
la réduction de la FC au repos et le pourcentage de réduction de
la mortalité. L’effet bénéfique des bêta-bloquants est lié à une
réduction quantitative de la FC. Une FC > 70 batt./min était asso-
ciée à une mortalité 2,5 fois plus élevée qu’une FC < 70 batt./min.
Le traitement avec des bêta-bloquants entraîne une réduction de
la prévalence de la fibrillation ventriculaire, de la mort subite et de
la mortalité chez les patients ayant une FC élevée.
Dans le traitement de l’insuffisance cardiaque congestive, une
réduction de la FC par traitement médicamenteux améliore le
pronostic18. La réduction de la FC était le meilleur prédicteur du
Cardiologie
Actualités scientifiques
Figure 2 : Relation entre la FC au repos et le risque de
mortalité globale et de mortalité CV11
Figure 3 : Relation entre une réduction de la FC au repos
et la réduction de la mortalité18
O = Le rond transparent indique une petite étude exclue de l’analyse
Figure 4 : Relation entre la mortalité et la variation de la
FC dans des études sur l’insuffisance cardiaque
202-086F
CHD03604E
pronostic dans l’étude CIBIS (Cardiac Insufficiency Bisoprolol
Study)19. Il existe une forte relation entre la variation de la FC et
le pronostic dans l’insuffisance cardiaque congestive comme le
montre la figure 4. Toutes ces études démontrent que la réduction
de la FC dans l’angine, l’IM et l’insuffisance cardiaque congestive
est un objectif thérapeutique important qui entraîne une réduction
significative de la morbidité et de la mortalité.
Le ralentissement de la fréquence cardiaque –
Un objectif thérapeutique dans la maladie CV ?
La discussion précédente démontre l’importance de la réduc-
tion de la FC dans l’IM aigu et l’insuffisance cardiaque congestive.
En 1632, Hyde suggéra qu’une réduction de la FC a un effet béné-
fique chez les patients souffrant de douleur thoracique à l’exercice.
Même si la FC est un facteur de pronostic, plutôt qu’un facteur
de risque indépendant, l’approche thérapeutique pour réduire
la FC est bien acceptée et documentée. Dans le traitement de
l’angine de poitrine, Stone et coll. ont démontré que la réduction
de la FC avec des bêta-bloquants est une stratégie efficace impor-
tante pour la prévention de l’ischémie et l’amélioration de la
tolérance à l’exercice20, étant donné qu’une augmentation de la FC
précède le sous-décalage du segment ST, la dysfonction ventricu-
laire gauche et la douleur thoracique21.
La FC peut être réduite avec des bêta-bloquants et des anta-
gonistes calciques non dihydropyridiniques. Livabradine (non
encore disponible au Canada) inhibe l’activité stimulatrice du
nœud sino-auriculaire et produit une amélioration dose-dépen-
dante de la tolérance à l’exercice et du délai d’apparition de
l’ischémie durant l’exer cice22,23. Si l’on observe une réduction des
événements cardiaques dans d’autres études avec l’ivabradine, il
est possible que l’hypo thèse selon laquelle la FC est un facteur de
risque indépendant d’événements CV soit prouvée.
Conclusion
La fréquence cardiaque est un déterminant important du
pronostic chez les patients atteints d’une maladie CV connue ou
soupçonnée. Le traitement des patients présentant un IM aigu, une
insuffisance cardiaque congestive ou une ischémie documentée à
l’aide de médicaments visant à réduire la FC améliore les symp-
tômes et réduit la mortalité et la morbidité.
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tissant le but éducatif de la publication. Cette politique garantit que
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scientifique rigoureuse totale sans l’interférence de toute autre partie.
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